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Le film part sur les chapeaux de roue, comme la septième course qui sera le moment crucial de ce polar noir. Le procédé de présentation des personnages, les montrant tour à tour à un moment précis, sans ordre chronologique, préfigure la façon dont sera montré le hold-up dans la dernière demi-heure. Dernière demi-heure époustouflante. D’abord le hold-up lui-même, d’un rythme et d’une construction originale : chaque scène montre un des personnages et constitue un morceau du puzzle qui vient s’imbriquer dans les précédents, le même événement étant même montré sous des angles différents, selon le personnage que l’on suit. Ensuite le dénouement, aux images fortes et expressives. Dommage que quelques scènes intermédiaires ne soient pas du même niveau, en cédant aux redites et aux propos convenus. Il en reste toutefois un joyau du film noir, tant par sa forme, novatrice tout en restant dans l’esprit du genre, que par le fond, tant on perçoit l’absurdité de croire en une planification parfaite, la faiblesse humaine face aux imprévus de la vie, et la force du destin.
Avec ce film,kubrick n'invente pas une nouvelle mise en scéne comme dans ses films suivants mais une nouvelle façon d'écrire que Tarantino s'est approprié plus tard.Le film est donc bien écrit,on a à faire à une bon polar mais qui péche par sa mise en scéne académique et qui nous montre que le film a un peu plus de 50ans.
J'ai beau adorer Kubrick, ses deux premiers métrages, à savoir "Fear and Desire" et "Killer's kiss", n'arrivent pas à m'attirer. Sûrement car il a renié le premier, ce qui me fait douter de sa qualité, et que le second semble inintéressant (quoi que dans un cas comme dans l'autre je peux me tromper). Cependant "The Killing" avait l'air, malgré son statut assez mineur dans la filmographie du réalisateur, de proposer quelque chose de maitrisé et de vraiment intéressant. Et ça n'a pas loupé.
Pour être honnête, la première demie heure m'a fait peur, cette dernière se concentre sur Georges, le personnage le moins intéressant du film, et est peu originale et mise en scène de manière assez quelconque. Cependant, une fois que le film trouve son rythme, tout décolle. Ce dernier est d'ailleurs, à l'instar du braquage, d'une minutie exceptionnelle. Le tout est donc très dynamique et profite d'une montée crescendo de la tension.
Toutefois, si après sa première demie heure le film est parfaitement rythmé, la mise ne scène de Kubrick fait, quand à elle, des merveilles. Cette dernière est parfaitement maitrisé, en témoigne de nombreux plans séquences millimétrés dont certains participent habilement à accentuer la tension, mais est aussi à certaines occasions d'une très grande inventivité, comme ces quelques secondes de vue subjective, ou ce plan qui démarre dans le reflet d'un miroir avant d'effectuer un travelling arrière de manière très fluide.
Mais, toutes ces qualités servent à donner corps à une autre, si ce n'est la plus importante, qualité du métrage : ses personnages. Car le film accuse certes d'un scénario peu original, mais dans lequel évolue des personnages passionnants. Ces derniers sont aussi bien écrits, qu'interprétés. Le spectateur comprend immédiatement les motivations de chaque personnages, d'ailleurs plusieurs d'entre eux partagent une motivation, outre celle de l'argent, commune : la femme qu'ils aiment, au point d'avoir l'impression de voir différentes facettes d'un unique protagoniste. Et sur ce point, il est impossible de ne pas être touché par le personnage de Mike, malgré l'empathie certaine présente pour le reste du groupe.
Au final The Killing est un excellent film, il souffre d'une première demie heure assez quelconque et d'un scénario plutôt banal mais est entièrement rattrapé par des personnages très intelligemment écrits, un rythme crescendo ainsi qu'une mise en scène tout bonnement magnifique. Un film sur la fatalité qui se dessine au travers de personnages profondément humains.
Pour être honnête, la première demie heure m'a fait peur, cette dernière se concentre sur Georges, le personnage le moins intéressant du film, et est peu originale et mise en scène de manière assez quelconque. Cependant, une fois que le film trouve son rythme, tout décolle. Ce dernier est d'ailleurs, à l'instar du braquage, d'une minutie exceptionnelle. Le tout est donc très dynamique et profite d'une montée crescendo de la tension.
Toutefois, si après sa première demie heure le film est parfaitement rythmé, la mise ne scène de Kubrick fait, quand à elle, des merveilles. Cette dernière est parfaitement maitrisé, en témoigne de nombreux plans séquences millimétrés dont certains participent habilement à accentuer la tension, mais est aussi à certaines occasions d'une très grande inventivité, comme ces quelques secondes de vue subjective, ou ce plan qui démarre dans le reflet d'un miroir avant d'effectuer un travelling arrière de manière très fluide.
Mais, toutes ces qualités servent à donner corps à une autre, si ce n'est la plus importante, qualité du métrage : ses personnages. Car le film accuse certes d'un scénario peu original, mais dans lequel évolue des personnages passionnants. Ces derniers sont aussi bien écrits, qu'interprétés. Le spectateur comprend immédiatement les motivations de chaque personnages, d'ailleurs plusieurs d'entre eux partagent une motivation, outre celle de l'argent, commune : la femme qu'ils aiment, au point d'avoir l'impression de voir différentes facettes d'un unique protagoniste. Et sur ce point, il est impossible de ne pas être touché par le personnage de Mike, malgré l'empathie certaine présente pour le reste du groupe.
Au final The Killing est un excellent film, il souffre d'une première demie heure assez quelconque et d'un scénario plutôt banal mais est entièrement rattrapé par des personnages très intelligemment écrits, un rythme crescendo ainsi qu'une mise en scène tout bonnement magnifique. Un film sur la fatalité qui se dessine au travers de personnages profondément humains.
(...) Pour son troisième film, Kubrick creuse la veine du film noir. Nouvelle déclinaison sur les codes du genre, cet opus se concentre sur l’avant, le pendant et l’après braquage, orchestrant un collectif choral d’archétypes : le brutal, le fourbe, la femme fatale, le gentil altruiste, la jolie cruche… Mais sous le vernis du cahier des charges, Kubrick déploie une nouvelle fois sa maîtrise formelle. Le recours à la voix off d’un narrateur externe donne le ton d’un spectacle avec lequel on garde ses distances : le film sera une dissection, une étude clinique d’un puzzle, dont l’assemblage ne pourra s’achever. Kubrick évite ainsi le pathos un peu maladroit du Baiser du tueur et observe sa galerie d’impétrants à la richesse subite (...)
Kubrick frappe fort avec ce film à suspense, qui n'a pas trop vieilli. La narration est très moderne pour l'époque, avec des flash backs et différent angles de vue. L'histoire est intéressante, même si la mise en place est un peu fouillie. La fin n'est pas très surprenante mais bien trouvée.
Un des premiers films de Kubrick.Le scénario est parfaitement maîtrisé:les personnages sont crédibles,la construction narrative novatrice,avec un dénouement remarquablement ironique.L'Ultime Razzia(The Killing)a très bien vieilli,mais Kubrick a fait tellement mieux par la suite:la réalisation,avec ses nombreux champs-contrechamps,reste assez banale.
En tant qu'admirateur de Kubrick, je constate dans ce film qu'il n'a pas pu faire tout ce qu'il voulait (on lui a refusé de cumuler les fonctions comme directeur de photographie par exemple). Le visuel du film est en effet très moyen par rapport aux autres films qui suivront voire par rapport à son film précédant (le baiser du tueur). Le scénario est plutôt intelligent et les acteurs bons, mais cela reste un film de braquage sans réelle dimension et qui ne révolutionne pas le genre. Un film mineur dans l'immense filmographie du maître.
Et bein... C'est vraiment pas terrible...
Bon, d'accord... La mise en scène est belle et varié, avec de bonne idées et une joli réal' dressé au cordeau, ainsi que de superbes plans et mouvements de caméra. Et puis aussi, une magnifique photo noir et blanc, ce qui n'est pas surprenant pour Stanley Kubrick. Entre autre, j'ai aussi beaucoup apprécié cette joli volonté imaginative, de s’éloigner des académiques champ/contre-champ dans les scènes de dialogue. On comprend vite pourquoi ce film à tapé dans l’œil de Spielberg... Le film est plutôt bien rythmé, puisque malgré une œuvre globalement monotone, je n'ai pas vu passer l'heure et demi...
Mais au delà de pure qualités formelles, quel ennui ce scénario... Quelle banalité qui sent le réchauffé et le téléphoné... Alors, peut-être qu'à l'époque, l'histoire était considéré comme originale, et particulièrement violente, badass, et amorale. Mais moi, j'ai quand même l'impression d'avoir vu une série B grossière et fadasse, totalement prévisible et transparente au bout de 5 minutes de film, aux dialogues pompeux allant du ridicule au rébarbatif, et sans autre intérêt que la grande beauté et l'imagination de ses images.
Bref, un film à voir une fois, avec un scénario poussif, indigent, et artificiellement monté en épingle, grâce à une belle technique quasiment irréprochable. Et si possible, à voir en VOST... Ne faite pas la même erreur que moi... La VF est juste une atrocité, aussi pénible que douloureuse...
Bon, d'accord... La mise en scène est belle et varié, avec de bonne idées et une joli réal' dressé au cordeau, ainsi que de superbes plans et mouvements de caméra. Et puis aussi, une magnifique photo noir et blanc, ce qui n'est pas surprenant pour Stanley Kubrick. Entre autre, j'ai aussi beaucoup apprécié cette joli volonté imaginative, de s’éloigner des académiques champ/contre-champ dans les scènes de dialogue. On comprend vite pourquoi ce film à tapé dans l’œil de Spielberg... Le film est plutôt bien rythmé, puisque malgré une œuvre globalement monotone, je n'ai pas vu passer l'heure et demi...
Mais au delà de pure qualités formelles, quel ennui ce scénario... Quelle banalité qui sent le réchauffé et le téléphoné... Alors, peut-être qu'à l'époque, l'histoire était considéré comme originale, et particulièrement violente, badass, et amorale. Mais moi, j'ai quand même l'impression d'avoir vu une série B grossière et fadasse, totalement prévisible et transparente au bout de 5 minutes de film, aux dialogues pompeux allant du ridicule au rébarbatif, et sans autre intérêt que la grande beauté et l'imagination de ses images.
Bref, un film à voir une fois, avec un scénario poussif, indigent, et artificiellement monté en épingle, grâce à une belle technique quasiment irréprochable. Et si possible, à voir en VOST... Ne faite pas la même erreur que moi... La VF est juste une atrocité, aussi pénible que douloureuse...
Thibault F.
Film relativement simpliste dans le scénario mais complexe dans la mécanique usant de flashbacks, de croisements entres les gangsters autour d'un plan en commun: récupérer le butin d'un hippodrome. Malheureusement, l'ensemble tourne rapidement en rond notamment tout au long du film laissant place à un ennui de plus en plus persistant. On arrive pas à s'attacher aux personnages et aux situations de chacun beaucoup trop nombreuses à mon goût, l'enjeu n'est pas suffisamment représenté tout au long du film ou encore un ensemble qui semble trop prévisible... Néanmoins, le film se relève dans une réalisation léchée, une mécanique implacable et moderne pour enfin déboucher sur un final anthologique qui relève globalement le niveau. Cela reste tout de même insuffisant; certainement le moins bon des Kubrick.
A l'origine un simple exercice de style réalisé par Stanley Kubrick qui se révèle être un pur chef-d'oeuvre cinématographique. Bien qu'il fasse un film dans un genre qui n'a rien avoir avec son art, S.Kubrick place son film à hauteur des classiques déjâ bien établit, et les surpassent même. C'est dans ces essaies que l'on voit le génie de Kubrick, outre les trés grands film qu'il réalisera plus tard. Il prend bien le temps de nous présenter les personnages, pour que le suspense et l'émotion soient aux rendez-vous à l'heure dite. La narration annonce déjâ des "reservoir dogs" et autres en montrant une scène filmé sous plusieurs angles différents tout au long du film. Les acteurs sont formidables, a commencer par Sterling Hayden au sang-froid charismatique capable de nous faire comprendre ces émotions en 2,3 gestes. Elisha Cook réalise aussi une superbe interprétation du "Petit homme horiffié". Des jeux de lumières, une caméra en perpétuels mouvements sachant aussi s'arrêter quand il le faut et des thèmes chères à Kubrick toujours présents, sans en faire non plus l'intérêt du film. Cela reste secondaire car l'honneur est à l'action et au suspense.
L'Ultime razzia, film qui imposa définitivement Kubrick au rang de réalisateur à suivre après Le Baiser du tueur, est indéniablement bourré d'imperfections comparé à ce qu'on connaît de sa filmographie future. Alors si le début traîne un peu en longueur et peine à installer ses personnages, heureusement, Kubrick se rattrapera par la suite pour pondre un très bon film noir.
spoiler:
Un twist qui dégoûte, et qui a probablement inspiré celui d'Arnaques, crimes et botanique et autres films du genre.
Le tout réalisé pour la "petite" somme de 320000 $, ce qui n'est tout de même pas négligeable en vu du résultat.
Le tout réalisé pour la "petite" somme de 320000 $, ce qui n'est tout de même pas négligeable en vu du résultat.
Des amis échouent lamentablement au braquage d'un champ de course. Ce n'est toujours pas dans ce film que Kubrick mettra les Hommes en valeur et surtout pas les femmes. Le scénario est d'une précision exceptionnelle, la lumière est belle, les plans aussi.... Ce n'est quand même pas pour rien que Kubrick est devenu par la suite un géant du cinéma !
ManoCornuta
On sent ici les tâtonnements du jeune réalisateur cherchant son langage. Kubrick ayant abordé tous les genres ou presque, le film noir devait forcément y passer, chose faite avec ce film pas inintéressant, surtout en raison de sa structure narrative. Il est malheureusement desservi par un casting sous-exploité ou incohérent, ce qui empêche de rentrer à fond dans l'histoire. Seul Sterling Hayden semble tenir la barre avec efficacité. Le scénario est assez bien pensé mais un peu mince. Le côté puzzle est très mis en avant et parfaitement assumé, et permet de soutenir l'intérêt du film.
"L'ultime Razzia" peut être considéré comme le premier chef d'œuvre de Stanley Kubrick qui grâce à ce film sera considéré comme un des piliers de la nouvelle série B! Film noir, impitoyable, enchainant les séquences sans émotions, filmé comme des documentaires par moment, mais aussi comme une fiction. Ce film retrace avec puissance et talent le hold up jamais imaginée, avec une organisation hors pair... et un dénouement à nous couper le souffle. Sans oublier ce casting, tous les acteurs sont tous plus excellent les uns que les autres dans leur rôles! Ce fut à l'époque le premier film de Kubrick que j'ai vu, et laisse présager un grand réalisateur qui commença en force avec ce premier long. A découvrir & redecouvrir pour tous les amateurs de cinéma.
Incontestablement un des plus grands films noirs du cinéma, mais je n'aime pas trop ce film.
Trop court, assez longuet (paradoxe), "L'Ultime Razzia" est un grand film, mais pour des goûts personnels (que certains jugeront contestables), je ne peux pas lui mettre une autre note...
Trop court, assez longuet (paradoxe), "L'Ultime Razzia" est un grand film, mais pour des goûts personnels (que certains jugeront contestables), je ne peux pas lui mettre une autre note...
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