Globalement, j'ai pas passé un mauvais moment, même si je trouve le film assez basique.
Parce que le coup de la New-Yorkaise qui se retrouve dans un patelin paumé en Australie duquel elle n'est pas familière des coutumes locales et où il n'y a pas de technologie, c'est quand même très classique.
Heureusement, j'apprécie le fait que c'est un choix volontaire de l'héroïne, et que passé le premier jour, elle se fait assez rapidement à son nouvel environnement et le film reste assez léger la plupart de temps.
Parmi les points forts du film, on a les relations entre les personnages et les dialogues qui sont assez naturels que ce soit entre Cora et sa mère, Cora et Margot, Margot et Owen ou Chicka et Cora. Petit point faible : la romance entre Tom et Cora était très dispensable. Cela amoindrit même un peu l'impact de la relation qui se noue entre Cora et sa tante, qui devrait être le vrai point déterminent de l'histoire.
Parmi les autres points forts, on a toute la garde-robe qui est vraiment belle, et pas que celle de Debby Ryan, même s'il faut reconnaître que c'est celle qui ressort, l'actrice sublimant ses tenues.
Et dernier point que j'ai trouvé vraiment sympathique, c'est le parcours de Sofia, la mère de Cora. Si dans ses premières scènes, le personnage me paraissait être un cliché sur pattes de la mère autoritaire obsédé par son boulot, j'ai apprécié ses différentes scènes et son évolution progressive, notamment lors
du coup de fil qu'elle passe à sa fille où elle comprend que sa fille avait besoin de faire son voyage chez sa tante, mais continue à ne pas l'écouter et à lui imposer, et c'est à leurs retrouvailles qu'elle comprends vraiment sa fille.
Les acteurs sont corrects sans plus. Debby Ryan fait bien le job, tout comme Aaron Jeffery.
La réalisation est très basique, mais j'ai noté une bonne idée en ce qui concerne le maquillage et les lunettes de l'héroïne.
Par contre, j'ai relevé plusieurs maladresses scénaristiques ! Par exemple, le fait qu'on nous dise que la vraie vocation de Cora n'est pas le mannequinat mais le stylisme, c'est intéressant mais très mal illustré. A aucun moment, on a l'impression que le mannequinat est le problème, car elle en parle avec un grand respect. Le vrai problème de Cora, c'est la pression médiatique, le fait de se faire dicter sa carrière par sa mère et que ses propositions artistiques sont rejetés méprisamment par son styliste. Et surtout, en quoi mannequinat et stylisme sont si opposés pour qu'elle ne puisse pas combiner les 2 ? J'veux dire, je n'y connais rien à la mode, mais je sais que plusieurs mannequins ont crée leurs propres collections donc je ne vois pas trop l'incompatibilité.
Ensuite, il y a cette scène où Cora réprimande une fille pour avoir coupé volontairement un de ses maillots de bain. Rien de plus normal pourtant, mais pourtant, tous les autres personnages lui font la gueule après ça alors qu'elle n'était absolument pas en tord. Ca fait vraiment gros drama forcé pour "dynamiser" le film.
Et pour finir, il y a ce dernier dilemme que je trouve assez mal mis en scène où Cora doit choisir entre retourner à New-York pour un nouveau contrat de mannequinat ou assister à son défilé. Là aussi, c'est encore un drame forcé, qui nous donne des scènes lourdes, mais en plus, il y a des absurdités totales comme l'avion qui est censé l'emmener qui ne peut pas transporter la machine à coudre de Cora, car trop lourde (oui bien sûr, un truc d'une dizaine de Kg va vraiment faire la différence). Sachant que c'est ça qui va décider le choix de Cora, on aurait pu trouver moins absurde.