Il y a De Niro, chef de bord imperturbable, immense de sérénité, et Ingrid Boulting, solaire et inattendue et puis il y a le film sur les films, toujours un beau sujet, tout aussi grandiose.
Un producteur dans un important studio mène tout le monde à la baguette. Monroe Stahr se donne corps et âme pour faire tourner la boutique depuis que sa compagne est décédée. Mais voilà, un coup de foudre pour le sosie de son ex. Une aération de courte durée, la belle va lui révéler qu’elle n’est pas aussi disponible qu’il le pensait. Ce film est le dernier d’un géant du cinéma : Elia Kazan. Il brosse un portrait au vitriole de la dictature des producteurs sur le cinéma US. Dans les 30’s, ils étaient véritablement les faiseurs de films ; et ce portrait est très inspiré d’un producteur de cette époque. L’ascension puis la décadence de Monroe Starh incarnent finalement le déclin du Nouvel Hollywood annonciateur de l’ère du merchandising à venir et du film produit de supermarché ; la même année sortira « La guerre des étoiles ». Tout ce portrait de producteur tout puissant réglant les caprices de stars, les rassurant, traitant avec les scénaristes, remontant eux-mêmes les films ; est intéressant et dévoile l’envers du décor. Mais Billy Wilder et Minnelli l’avaient fait avant (« Sunset Boulevard » - « Les ensorcelés ») et Altman après (« The player ») et parfois avec plus de talent. Si on ne s’ennuie guère, ce film manque simplement d’âme, de souffle, d’envie et de génie ; c’est un peu trop mollasson. Comment passer au travers avec un casting incroyablement fourni ? De Niro, Tony Curtis, Robert Mitchum, Jack Nicholson, Donald Pleasance, Jeanne Moreau. Un film plan plan qui ne vaut le détour que pour l’envers du décor et surtout la prestation king size de Bob au sommet de son art ; silhouette élancée, autorité naturelle et présence énigmatique. Un plaisir de contempler De Niro.
Le casting est merveilleux, R. de Niro brillant, mais le portrait ne décolle jamais vraiment. La faute probablement à une réalisation plate, sans génie, qui assure le service minimum et prive le film d'une dimension à la mesure de son ambition.
Robert de Niro, Robert Mitchum, Jack Nicholson, Jeanne Moreau, Tony Curtis, Donald Pleasance bref une pléiade de stars pour relater une histoire se passant à Hollywood, c'est ce qui s'appelle vouloir placer la barre très haut. Et le résultat est vraiment prodigieux. Comment ne pas tomber sous le charme de cet univers où ne se côtoient que des personnes riches et bien habillées vivant dans des décors de rêves et dont le principal souci est d'engager des actrices en leur faisant passer un test de chair? Elia Kazan montre bien le train de vie de ces producteurs de cinéma qui profitent du système, de leur pouvoir et de leur influence pour imposer leur choix. Mais le film, sous ses apparences de dénonciation d'une institution de luxe qu'est le cinéma, veut également montrer comment un homme glacial et impitoyable qui peut s'envoyer toutes les filles qu'il désire est attiré par une femme désintéressée par le milieu du cinéma. Le film distille donc le portrait psychologique du personnage principal magistralement composé par Robert de Niro qui petit à petit va sombrer dans une atmosphère dont il se croyait entièrement protégé. Elia Kazan évoque dans son dernier long-métrage ce que l'on appelle plus communément de nos jours les femmes fatales. Le bouleversement psychologique du protagoniste est vraiment intéressant parce qu'il est très bien exploité, voir cet homme au départ parfaitement équilibré, bien coiffé, autoritaire, intraitable, qui possède tous les pouvoirs, sombrer dans l'alcool, la tristesse, la mélancolie et la violence. Le réalisateur élabore et signe un film véritablement virtuose où brillent tous les acteurs engagés, chacun ayant droit à leur scène pour démontrer leur immense talent qu'on leur connaissait déjà. "Le Dernier Nabab", film testament d'Elia Kazan, vient clore une carrière flamboyante et il serait dommage de limiter ce film comme étant seulement le dernier d'un réalisateur de grand talent car sa valeur vaut que chaque vrai cinéphile s'y intéresse.
(VIDEO) Le film dans le film qui raconte ce que devrait être le film, moi, ça me fatigue. Tout ça n'est pas dénué de grâce, bien sûr. Mais pas assez pour me convaincre qu'on a affaire là à un grand film.
Pour son dernier film, Elia Kazan s'appuie sur un casting exceptionnel (dont le jeune Robert DeNiro qui nous y offre une superbe prestation) et un scénario peut-être classique mais filmé avec de splendides images pour dénoncer le capitalisme qui régnait déjà dans les studios hollywoodiens dans les années 30. Le scénario, mêle habilement les rouages de l’industrie cinématographiques et la rencontre amoureuse de son personnage, que l’on dit inspiré par Irving Thalberg, le célèbre producteur des studios MGM, qui lui n’était pas veuf. Cette attaque acerbe faite contre la toute-puissance des majors sur le 7ème art est, malgré son rythme inégal, une belle conclusion à l’œuvre de ce réalisateur de génie.
C'est l'adaptation d'un roman inachevé de Francis Scott Fitzgerald, où l'on retrouve ses thèmes de prédilection : rêve de gloire et désillusion, puissance et chute, amours malheureuses... Le personnage principal est inspiré par Irving Thalberg, célèbre producteur de la MGM. Avec Harold Pinter au scénario, Elia Kazan (dont c'est le dernier film) derrière la caméra et Robert De Niro à la tête d'un casting de stars, cette oeuvre amère se révèle de bonne facture, proposant trois axes dramatiques intéressants : critique de la machine hollywoodienne, portrait d'un magnat et histoire d'amour impossible. Mais elle n'arrive pas à la hauteur de nos espérances, peut-être par manque d'intensité, de relief ou de couleurs. Il y a bien quelques scènes fortes (quand Stahr définit ce que doit être une bonne histoire de cinéma ou lorsque les personnages de Robert De Niro et de Jack Nicholson s'affrontent au cours d'une partie de ping pong), mais l'ensemble n'apparaît pas complètement abouti sur le fond et un peu triste dans son clair-obscur. C'est Mike Nichols qui était pressenti initialement pour réaliser ce film (assez mal accueilli à sa sortie).
C'est une forme d'autocritique et analyse du monde du cinéma... cela me semble une bonne manière de finir une carrière...celle de Elia Kazan qui réalise ici...c'est un peu comme bouclé la boucle d'une parait-il riche carrière... je dis parait-il...parce que je ne crois pas avoir vu d'autre film de Kazan jusqu'ici... dont je connaissais toutefois le renom depuis belle lurette... c'est donc paradoxale que de commancer par son tout dernier film...
En tout cas l'experience est concluente et le film s'en prend à la toute puissance écrasante des producteurs au sein des majors du cinéma...ils font la pluie et le beau temps, ils font et des fonds des carrières...ils zappent quand ça les chantent... d'ailleurs je me demande ce qu'aurait pensé "notre frère" Dieudonné de ce juif producteur roi "mr Stahr" (interpreté par De Niro) parvenu au sommet de sa gloire et qui entrevoit sa chute...
Et les femmes dans l'histoire...da'illeurs le film comporte certains passages de nu...assez fascinant...et puis Nicholson fait irruption à la fin du film en pd communiste new yorkais représentant des syndicats de scénaristes...si je puis être cynique autant dire le bien aimé des producteurs de L.A. ...A propos des femmes celle qui "empoisonne" le nabab n'est pas celle qu'on pourrait croire initiallement...malgré sa carapace de dur à cuire il faut croire que son coeur ensorcelé était trop tendre......et puis il y a l'autre producteur (interpreté par l'excellent Robert Mitchum) puisque frustré il attend la faille pour s'imicer à travers les failles de l'armure.
A l'époque de la realisation du film , au milieu des années 70, on vivait le crépuscule de ces anciens demi-dieux...celle des producteurs...qui en ce temps là c'était fait temporairement voler la vedette par les réalisateurs...et les scénaristes aussi ont eu le vent en poupe... Kazan en fin de vie (qu'une triste dernière scène du film fait écho) n'aurait pas pu deviner qu'une poignée d'année plus tard les producteurs seraient maître à nouveau du navire "hollywood"...pour le meilleur et peut être surtout pour le pire....
J'ai vu peu de films de Kazan (4 pour l'instant avec celui-ci) et voici que je découvre déjà son tout dernier film qui m'attirait plus pour son casting et son sujet que pour le nom de Kazan. Je le dis de suite ce film n'est pas parfait pourtant il est vraiment très beau et élégant, jamais ennuyeux mais aurait sans doute du durer une demi-heure de plus et être plus mordant pourtant Le Dernier Nabab bien réalisé, bien joué et bien écrit parvient parfaitement à décrire les tourments d'un personnage que l'on devrait détester mais auquel on s'attache malgré tout (ça devait quand même être jouissif de diriger un grand studio hollywoodien). Les films nous montrant l'envers du décor du rêve "Hollywood" sont souvent intéressant par leur cynisme (bizarrement en France contrairement aux U.S.A. on traite peu de ce sujet) et Le Dernier Nabab ne déroge pas à la règle mais Le Dernier Nabab c'est aussi une histoire d'amour impossible et elles ont beau nous attrister ce sont souvent les meilleures car les plus émouvantes. Un film à découvrir qui je pense peut être vu sans jamais avoir vu un seul Kazan de sa vie.
Très déçu de ce film de Elia Kazan et pourtant la réalisation est somptueuse et soignée. Les acteurs sont excellents et notamment De Niro. Mais, l'histoire patine et finit par s'enliser, la faute à un manque de rythme évident et un scénario maladroit. Vraiment dommage !
La dernière révérence d'une crapule du cinéma, telle une offrande de jeunesse à des vieux messieurs.
Un film écœurant de mensonges et mortellement ennuyeux, qui survole les coulisses du cinéma, sans mordre la main qui le nourrit.
Les acteurs y sont des gens faux et à l'ego bouffi, les producteurs des hommes entiers, sincères et blasés par tant de médiocrité. Un film recommandé par la critique ... car il faut bien manger et prétendre que tout est sous contrôle, à commencer par le sens du bon goût.
C'était le dernier roman de Fitzgerald, écrivain à bourgeoise, inventeur du roman harlequin avant la date. Inachevé, et il aurait dû le rester.
Quand on voit la distribution de malade, on se dit que ça ne peut être qu'un super film. Hé bien laissez moi vous dire que l'habit ne fait pas le moine. Pendant les 45 première minutes, on ne comprend rien, on ne sait pas où veut en venir le réalisateur. Une fois ces 45 minutes passées, il y a l'ébauche d'une effluve d'un semblant de microbe d'histoire qui arrive. Pas bien passionnant cependant. Non, je vous le dis, ce film nous entraîne tout du long dans les abysses encore inexplorées de l'ennui ultime. Et quand je vois ce casting, je me demande vraiment ce qu'ils ont tous été faire dans cette galère, et seuls deux mots me viennent à l'esprit pour qualifier ce navet : quel gâchis!
J'ai très peu apprécié ce film sur la production du cinéma. Le personnage principal est intéressant et Robert de Niro le joue parfaitement. Mais je me suis ennuyé. Il n'y a pas de scène véritablement marquante, pas d'humour, pas d'action. Juste une vague romance et un grand nombre de rôle joué de façon neutre.