Votre avis sur Le Gang Kelly ?
3,0
Publiée le 8 juillet 2020
True History of the Kelly Gang est au moins la quatrième évocation cinématographique de Ned Kelly, célèbre hors-la-loi australien de la fin du XIXe siècle et devenu icône populaire pour s'être élevé contre le pouvoir australo-britannique. A mi-chemin entre Robin des Bois et Billy the Kid, ce personnage tout de même controversé a notamment été incarné par Mick Jagger dans le Ned Kelly de Tony Richardson, en 1970. Avec Justin Kurzel aux commandes de l'adaptation du roman à la première personne de Peter Carey, basé sur les écrits de Ned Kelly, il était prévisible que cette histoire, déjà pleine de bruit et de fureur, ne ferait pas dans la dentelle. Violence et ambigüités du personnage, le film n'élude rien (le gang vêtu de robes, c'est quelque chose !) de la trajectoire sanglante du plus fameux des Bushrangers. Il est plutôt fidèle à la courte vie de Kelly et notamment à son enfance où il est témoin de nombreuses injustices à l'encontre de sa famille, son père décédant en captivité. Sa relation fusionnelle avec sa mère constitue l'un des points d'ancrage du film et fonctionne comme un fil rouge plutôt convaincant. Mais comme il l'a déjà montré dans ses trois précédents longs-métrages, Justin Kurzel ne sait pas ce que sobriété signifie. Si certaines scènes bénéficient à raison de son caractère baroque et barbare, la répétition forcenée de son exaltation furieuse dans la mise en scène pêche par excès. Dans le rôle principal, George MacKay, lui, frappe par son indéniable charisme et la qualité de son jeu, que 1917 a d'ailleurs confirmé.
4,0
Publiée le 29 novembre 2020
Nouveau film de l’australien Justin Kurzel (Les crimes de Snowtown, Macbeth…). Une superbe fresque familiale sur plusieurs décennies magnifiquement mise en scène, le tout sur des images superbes. Un casting de choc, Russell crowe, Nicolas Hoult, Charlie Hunman, Thomasin McKenzie, Essie Davis, au-dessus desquels trône George mackay (1917) l’étoile montante du cinéma britannique et mondial. Il trouve là, pour l’instant, son meilleur rôle. C’est dur, prenant, poignant, sans concession. Directement en DVD chez nous, bien dommage car cela aurait été encore plus splendide sur grand écran. Une belle surprise.
Pean B.

3 critiques

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1,5
Publiée le 29 août 2020
super casting pour un film totalement raté, le rythme est très lent le film trop long. l'histoire n'a pas beaucoup d'intérêt une famille de psychopathe qui se rebelle contre l'autorité du pays et dont les membres masculin de la famille se deguise en filles.
2,5
Publiée le 21 novembre 2020
L'histoire de ce gang n'est pas des plus intéressantes en soit.... belle photographie.... 2 étoiles et demie...!!!
1,5
Publiée le 19 novembre 2020
Une pâle évocation de N. Kelly (sans ressemblance physique avec G. McKay) qui se traduit avant tout par l'histoire chaotique d'une famille pauvre australienne de la fin du XIXème. Un récit confus, une profusion de scènes à rallonge, un manque de rythme mais il faut reconnaître l'inspiration dans la façon de filmer un environnement singulier et l'audace de jeu du casting. Tout de même une sinécure de tenir sur la durée!
2,0
Publiée le 21 novembre 2020
Vu le Gang Kelly Film sur la vie De Ned Kelly de son enfance jusqu'à l'âge adulte film un peu décousu des scènes à rallonge ya tout de même une belle photographie avec des guest stars qui font leurs Apparitions comme Russel Crowe ⭐⭐
5,0
Publiée le 25 novembre 2020
C'est un superbe film vraiment magnifique l'intrigue est complètement hallucinante vraiment à regarder ça vaut le détour !
3,0
Publiée le 3 décembre 2020
Le film démarre par une scène malaisante, dans un environnement pauvre et rustre qui nous force forcément à l'empathie mais qui s'avère très hagiographique.Le film est en cela très dirigé, soumettant le fait que Ned Kelly aurait voulu suivre une voie légale et honnête contre l'avis de sa famille et, surtout, de sa mère sorte de sorcière marâtre. Trop de mensonges et/ou erreurs et/ou de fantasmes pour voir en ce film un quelconque biopic. Justin Kurzel choisit une mise en scène comme mise en abymes, Ned Kelly devient une sorte de schizophrène. Par contre on aime l'atmosphère baroque et viscéral à la "Macbeth", on aime les performances habitées des acteurs dont Kelly/McKay et la mère/Davis. Intéressant, impressionnant même parfois, mais Ned Kelly devra encore attendre pour avoir droit enfin à un film digne de son destin.
Site : Selenie
2,5
Publiée le 16 novembre 2020
Cette histoire est ancrée de l'inconscient collectif de l'Australie. Portée à l'écran par Justin Kurzel, l'histoire du Gang Kelly se résume ici principalement aux fondamentaux qui l'ont conduit à exister, plus que ses actes en eux-même. En effet, il dépeint principalement la genèse et le circonstances qui ont amenées la bande à vivre et surtout à agir en conséquence.

Si la première partie du film reste de bonne facture avec ses personnages très travaillés et des enjeux qui tiennent bien la route, la suite est malheureusement de moindre qualité malgré quelques sursauts d’orgueil. L'injustice que tente de justifier le récit n'est jamais appuyé par sa narration, si bien que la portée dramatique du sujet est réduite à néant. On sent bien quelque part que Kurzel, sans tenter de justifier et légitimer pour autant les actes des criminels, essaye malgré tout de provoquer compensation et empathie auprès du spectateur, sans que cela ne fonctionne. Un peu comme si, sur le principe, on se retrouvait devant une sorte de Braveheart bis, sans que la sauce ne prenne vraiment. (bien que ce dernier soit totalement romancé). En résulte, une certaine perte d'attractivité, le film devant par moment long et ennuyeux.

Dommage, car il faut bien le reconnaitre que se soit dans sa réalisation ou dans sa direction d'acteur, le film brille par moment. Le casting s'en sort haut la main, avec en point d'orgue bien-sûr George Mackay, qui, à travers le long et sinueux chemin de croix de son personnage, s'affirme enfin en tant que leader charismatique du groupe. Son jeu, à la fois toute en nervosité mais aussi avec une extrême sensibilité en devient touchant à bien des égards. Mais c'est également Essie Davis qui tire son épingle du jeu, à travers le rôle central d'Ellen, la mère de Ned, fluctuant entre louve hystérique prête à tout pour sauver sa meute du monde sauvage qui l'entoure et survivante d'une société qui ne veut pas d'elle.
Le parti pris du réalisateur de (trop) traiter "l'avant Gang" est tout de même acceptable, certain plans et séquences sont parfois de toute beauté. On a affaire à quelqu'un qui n'est pas dépourvu de talent artistique, bien que ses précédemment films soient plus que discutables sur le fond.

En sculptant scrupuleusement son protagoniste, Kurzel en oublie la portée symbolique de son aura, souvent au mépris de l’intérêt général.
3,5
Publiée le 7 avril 2022
Ned Kelly, passé à la postérité en tant que Robin des bois australien (avec un costume de RoboCop), a déjà été l’objet de multiples adaptations à l’écran, la dernière datant de 2003 avec le regretté Heath Ledger en vedette. Ce bandit australien, qui trouva sa vocation sur le terreau de la misère et de l’injustice dont étaient victimes les petits exploitants agricoles (souvent irlandais) au sein d’une économie favorisant ouvertement les grands propriétaire, devint, très rapidement après sa capture et son exécution, un symbole de résistance face aux élites et aux classes dirigeantes. Dans cette nouvelle relecture du mythe, Justin Kurzel brode sur le statut d'icône populaire de Kelly, sans oublier de s’interroger sur les raisons de cette fascination australienne pour la violence de celui qui était aussi un assassin sans scrupules. D’emblée, il prévient que rien ne sera vrai dans ce portrait qui respecte pourtant les grandes lignes de l’épopée du hors-la-loi. Il plante le décor dans une zone froide et désolée, écrasée sous un ciel de plomb et aussi peu conforme aux images qu’on se forme de l’arrière-pays australien que l’était ‘The nightingale’ de Jennifer Kent. Il donne à Kelly une famille atroce, un père qui a ramené du bagne une folie et un goût malsain pour le transformisme, un mère mi passionaria mi prostituée, aussi excessive dans son amour que dans sa haine, et qui vendra son fils à un bandit de grand chemin afin que celui-ci fasse son éducation. ‘Le gang Kelly’ est un de ces films qui considèrent comme insultant de laisser filtrer la moindre lueur d’espoir, et qui semblent déjà avoir rendu leur jugement dès le départ, à l’image des ‘Crimes de Snowton’ du même réalisateur. A l’exact opposé d’une reconstitution historique soignée de cette fin du 19ème siècle dans un pays encore barbare, le film dérange par ses anachronismes, d’abord discrets, ensuite de plus en plus apparents, à mesure qu’il installe une esthétique punk marquée, et transforme Kelly et sa bande en pionniers du No Future, nihilistes et conscients de l’issue funeste qui les attend. Tout cela fait du “Gang Kelly” quelque chose qui choquera les tenants de la rectitude historique (et c’était sans doute le but recherché : romantiser mais de façon anti-académique, jusqu’à tutoyer le cinéma expérimental, comme dans la scène de la fusillade finale) mais donne une vision mémorable d’un bandit aussi fascinant que controversé. On a comparé la démarche de Kurzel à celle d’un Guy Ritchie, lui aussi connu pour rock’n rolliser des figures bien connues …mais le modèle de Ritchie serait plutôt à chercher du côté des Rolling Stones, canailles, provocateurs et déjantés, alors que la figure musicale tutélaire de Kurzel se rapproche sans doute plus du Velvet underground, sa fascination sans compassion pour les réprouvés et les marginaux et son approche tout en discordance qui prend rapidement les airs d’un véritable cauchemar intérieur dont il est impossible de s’extraire.
3,0
Publiée le 4 janvier 2021
Encore un film de Kurzel décevant, malgré une première heure bien construite. Le reste se décompose, devenant par là même un brouillon sans grandeur. Reste le panache par moments à la mise en scène et l'interprétation remarquable de Essie Davis et George Mackay. Boulevardducinema.com
4,5
Publiée le 28 octobre 2024
Le cinéma australien est hanté par son Histoire et par les difficultés avec lesquelles l’exhumer pour mieux la transmettre. Le récent Furiosa (George Miller, 2024) figure avec génie un « History Man » sur la peau duquel sont tatoués les récits légendaires transformant la violence en valeur, la brute en héros, leur conglomérat en peuple puis en civilisation ; Australia (Baz Luhrmann, 2008) se donne quant à lui le pari fou de retracer, en presque trois heures, tout un pan de l’Histoire australienne du premier XXe siècle alors engagé dans les guerres mondiales. True History of the Kelly Gang s’inscrit dans cette veine réflexive, mobilise le western comme genre américain que le cinéaste Justin Kurzel détourne non sans malice – voir à ce titre la séquence dans les bois où l’un des frères, vêtu d’une veste « Western » disposant de motifs indiens naïfs – vante les mérites des « donuts » à la texture si légère qu’on croirait mordre dans un nuage, éloge ironique qui charge le rêve américain – pour mieux présenter l’Australie comme spoiler: une mère meurtrie par la colonisation, contrainte à la prostitution dans l’espoir d’offrir à elle et à ses enfants des chances de survie
. Ellen Kelley apparaît bien telle une allégorie de la terre australienne, spoiler: supportant les affronts, les crachats, le ravissement de ses fils sans broncher ni fléchir
; elle vient s’ajouter aux figures légendaires que chantaient autrefois Tite-Live, Agrippa d’Aubigné ou encore Victor Hugo.
Second point commun entre les trois cinéastes ici rapprochés : la foi placée dans la fiction à même de raconter le réel, le goût pour le romanesque à des fins humanistes, c’est-à-dire la recherche démesurée d’artifices pour accéder au plus profond du cœur humain. L’obsession de Kurzel réitérée film après film est la folie de l’individu comme révolte contre un destin néfaste qui, depuis l’enfance, l’ancre dans la marginalité : qu’il s’agisse de Nitram ou de John Bunting, tous les protagonistes principaux de son cinéma sont des Macbeth en puissance, des antihéros dont l’âme a été corrompue par des forces extérieures et qui accomplissent leur grandeur en faisant le mal. Nul hasard s’il a réalisé l’adaptation du jeu vidéo Assassin’s Creed (2016), où le joueur obéit à des missions et applique une vengeance d’ordre supérieur.
True History of the Kelly Gang joue avec la réalité dès son ouverture, affirmant haut et fort que tout ce que le spectateur verra sera faux mais, pourtant, qu’il s’agira bien de la « vraie » histoire du gang… Contradiction volontaire qui résume l’ambition du cinéaste, incarnée à l’écran par une alternance de corps masculins tantôt nus tantôt travestis, opposant ainsi l’état de nature, animal – les membres du gang hurlent à la manière des loups – à l’état de culture, hypocrite, marque cette fois des Anglais et des Américains. Interprété à la perfection, porté par une mise en scène remarquablement ample, à l’esthétique mouvante capable de scènes néoréalistes comme aux partis pris graphiques très prononcés, le long métrage constitue une réussite flamboyante qui confirme le talent de Justin Kurzel et de son équipe technique et artistique.
3,0
Publiée le 16 avril 2023
Très belle mise en scène, maitrisée et originale, un récit prenant et un propos intelligent. L'ensemble reste cependant un film de hors-la-loi classique.
1,5
Publiée le 25 août 2021
S'ils avaient fait durer la première moitié de l'histoire avec Ned Kelly enfant qui traîne avec Russell Crowe alors nous aurions eu un très bon film a regarder. J'aime beaucoup ce que j'ai vu de George MacKay jusqu'à présent et j'étais donc impatient de voir la deuxième partie du film qui couvre Kelly à l'âge adulte mais j'ai rarement vu un film dérailler autant que celui-ci. Oubliez que c'est de la fantaisie historique. Ce qui commence comme un bon film devient soudain inutilement difficile à suivre prétentieusement artistique et surréaliste ou encore stupide et absurde. Les scènes qui contiennent ce qui devrait être tragique sont plutôt farfelues et involontairement drôles ce qui est d'autant plus bizarre que les trente premières minutes du film sont si fortes. Ce qui m'irrite le plus c'est qu'il s'agisse d'un tel leurre car si le début avait été aussi faible que le reste du film je ne me serais pas suffisamment investi pour aller inutilement jusqu'au bout de cette histoire...
4,0
Publiée le 18 décembre 2020
J'ai adoré.
Australie 1867 les irlandais s'opposent aux anglais.
Fils braconnier le petit Kelly n’ira pas à l’école, éduqué par un brigand.
spoiler: Il est obligé de tirer sur la bite d’un sergent qui baisait sa mère.

Le film est ponctué par des images esthétiques de galopades à cheval dans les forets.
Il boxe devant un public de bourgeois, cour du gouverneur.
Kelly est un impressionnant chef halluciné et exalté, spoiler: à la tête d’une armée de travestis.

La scène de type « Fort Alamo » est hypnotique et anthologique.
Ce film est baroque et barbare : fascinant!
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