Enfant, Luc Besson représentait pour moi l'un des réalisateurs les plus doués, en France.
LE CINQUIÉME ÉLEMENT a marqué mon enfance et a façonné ma fascination pour le Cinéma, tout comme l'ont fait Jurassic Park et Le Monde Perdu, avec Spielberg.
Malheureusement, depuis des années, le cinéaste à perdu l'estime de beaucoup, et j'en fais clairement partie.
Mais les premières années de carrière de Luc Besson sont inoubliables pour beaucoup aussi. Les oeuvres comme LEON et LE GRAND BLEU, qui sont incroyablement poignant, restent encore dans les films favoris de nombreuses personnes.
NIKITA également, mais que j'avoue, n'avoir encore jamais vu étant né en 1989 et n'ayant jamais rattrapé mon retard...
Et c'est d'ailleurs le gros soucis car ANNA ressemble fortement à ce dernier, apparement et n'ayant pas vu l'oeuvre culte de 1990, j'ai tout simplement adoré l'oeuvre de 2019 qu'est ANNA.
Ce n'est clairement pas un grand film mais c'est clairement le meilleur du réalisateur en mauvaise passe, depuis bien des années.
Il est certain que mon expérience avec ANNA ne serait peut-être pas la même si j'avais vu NIKITA.
Mais malheureusement, il y a une ressemblance très marquante, et sans doute encore plus : RED SPARROW de Francis Lawrence.
Et cette ressemblance est, certes, frappante, mais l'oeuvre avec Jennifer Lawrence souffrait, malgré sa réussite, de longueurs et d'une durée totale de 2h20.
Ce qui est trop long, je pense.
Là où ANNA me semble plus mesuré c'est dans sa crédibilité car Sasha Luss n'a pas besoin d'être aussi sulfureuse pour être charismatique, que l'était Jennifer Lawrence dans RED SPARROW.
Mais surtout Sasha Luss est Russe et l'ambiance à la russe est bien plus crédible dans l'oeuvre de Luc Besson.
Pour parler de Sasha Luss : Je trouve qu'elle est totalement juste dans son jeu, et surtout qu'est qu'elle est magnifique, sans forcément être mise en valeur à chaque fois, comme au début du film.
Son regard est saisissant et son visage peu commun font d'elle une future actrice prometteuse, je pense.
Le retour d'Eric Serra à la composition est aussi un détail important dans la collaboration entre Besson et Serra, et surtout ça fait du bien car les B.O n'étaient clairement plus des points positifs aux dernières réalisations du metteur en scène.
ANNA est aussi un retour terre à terre avec une histoire sérieuse et plus dans le poussif extrème des productions et réalisations d'EuropaCorp.
Le personnage de Sasha Luss est intouchable, c'est certain, mais rien n'est trop irréel ou totalement exagéré dans les scènes d'action.
Les autres personnages sont également très bien interprêtés.
Cillian Murphy est toujours aussi impressionnant dans son jeu calme et son style.
Helen Mirren est trop classe et hyper convaincante en femme russe, donneuse d'ordres, au sein du KGB.
Sans doute mon personnage préféré avec celui de Cillian Murphy.
Luke Evans n'est pas forcément un acteur que je trouve impressionnant dans ses rôles mais c'est toujours un plaisir de le voir.
Puis son personnage est assez attachant dans ce métrage.
C'est justement ce que je reproche à Luc Besson depuis des années : Ses choix de casting ratés (comme VALERIAN ET LA CITÉ DES MILLES PLANÊTES) et ces personnages bourrées de clichés.
D'ailleurs au début d'ANNA, Alison Wheeler et le premier photographe en sont l'exemple parfait : Ce sont des gros clichés. Comme la plupart des photographes dans le film.
Autre point très positif : La scène dans le restaurant, où est envoyée Anna pour sa première mission. Cette scène est vraiment impressionnante et sa mise en scène est bien rythmée.
Les scènes d'action ne sont pas nombreuses mais elles sont toutes très bien gérées.
La photographie est également plutôt bonne. Certains plans larges sont magnifiques et les plans sur le visage d'Anna sont sublimes.
Il reste un atout majeur dans ANNA : Les sauts dans le temps. Choix scénaristique qui apporte un suspense et des révélations constantes.
J'en reviens toujours pas d'avoir autant apprécié un film de Luc Besson, en 2019, mais ça fait du bien.