4 amis d'enfance quadras, 3 en couple, 1 récemment divorcé, dînent comme souvent chez l'un d'entre eux, "Vincent" (Stéphane De Groodt), qui se pique de faire une cuisine "inventive", un hobby pour ce médecin plasticien. Il y a bien sûr les conjointes. Et c'est une nuit exceptionnelle, celle d'une éclipse totale de lune, observable à Paris..... "Marie" (Bérénice Bejo), psychanalyste et épouse de Vincent, l'hôtesse donc, lance une idée : "Le Jeu" - chacun des 7 convives déposera au centre de la table son portable, pour un moment de "vérité" (tous les SMS, les messages, les mails et autres instants "FB", voire les communications, seront partagés).... Les révélations crapoteuses se succèdent alors, installant un climat très délétère. Le drame affleure sous le psychodrame. Fred Cavayé, qui adapte l'italien "Perfetti Sconosciuti", signe là un cinquième "long" qui laisse une impression mitigée. La dramaturgie en est en effet peu fluide, s'enlisant rapidement dans le "too much" des péripéties, pour l'essentiel sexuelles. Une astuce de narration relance cependant heureusement l'enjeu (tout savoir, en amour, comme en amitié, est-ce nécessaire ?), dans les dernières minutes - justifiant l'intérêt scénaristique de l'éclipse. La mise en scène n'arrive pas à compenser les contraintes du huis clos, par ailleurs - au négatif. La distribution est elle aussi inégale : si les deux premiers cités s'en tirent bien, ainsi que Suzanne Clément ("Charlotte"), et surtout (sans surprise) Grégory Gadebois ("Ben" - le prof d'EPS), les trois derniers rôles sont nettement moins bien tenus (le dernier couple : "Léa" et "Thomas", et "Marco", le mari de Charlotte). Un brin décevant... au global.