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29 abonnés
777 critiques
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4,5
Publiée le 11 février 2025
Je suis tombé un peu par hasard sur Onoda, sans rien savoir sur ce film ni cette histoire, et quelle bonne et incroyable surprise ! Le film est long, il faut être "prêt" à suivre la très longue dérive et solitude calendaire d'Onoda. Cette capacité de l'humain à pouvoir s'extraire du monde pour s'isoler dans le sien, celui du dévouement le plus total est dingue et la réalisation nous permet d'appréhender parfaitement ces sujets. Un grand film sur le repli.
Destin atypique que celui d'Onoda, soldat japonais qui, refusant de se rendre et de croire à la fin de la Seconde Guerre mondiale, va continuer de se battre sur une ile des Philippines. Une adaptation qui n'est pas japonaise mais... française. Son réalisateur n'est autre qu'Arthur Harari remarqué avec son "Diamant noir" (2015).
Film ambitieux mais une réussite. Une aventure humaine assez longue mais passionnante. Une histoire digne d'être racontée. Quelques longueurs ressenties mais les émotions sont bien là. On ne peut que frissonner face à tant d'entêtement et de dévotion face à une cause perdue d'avance.
Très bien interprété et réalisé, "Onoda, 10 000 nuits dans la jungle" est un excellent long métrage.
Une aventure humaine et de survie à partir d’une histoire vraie et hors du commun. Huis clos à ciel ouvert. C’est humide, lent, dément et sauvage. L’enfermement mental de ce guerrier est magistralement filmé. Un film indispensable sur la guerre
Un film qui passée la première demi heure un peu lourde tient tout le temps en haleine. C'est une gageure vu que le protagoniste reste une bonne partie du film seul à l'écran. C'est bien écrit, bien filmé et bien joué. Un petit bijou en somme.
L'idée de départ véridique était stupéfiante, et le réalisateur a eu du courage de réaliser un film sur ce personnage hors du commun. Pourtant le film est décevant ce qui explique son échec total au box office. On aurait espéré un grand film d'aventure ou de survie dans des décors spectaculaires et on à la place un film minimaliste centré sur les interrogations du personnage principal. En outre le rythme est trop lent pour captiver. Autre bémol, celui de dépeindre le personnage comme quasi héroïque alors qu'en réalité il vivait de racines n'hésitant pas à tuer les civils et à brûler leur récoltes inutilement. Une déception.
J'ai toujours été fasciné par le concept des soldats japonais "restants". Ces hommes qui, ignorant la fin de guerre, ont continué à défendre coûte que coûte des îles isolées du Pacifique. Parfois des années, voire des décennies après 1945. Hiro Onoda est l'un des plus célèbres, et l'un des derniers à s'être rendu, après 30 ans passés dans la jungle ! Comment a-t-il pu tenir aussi longtemps ? Que lui est-il passé par la tête pendant toutes ces années ? Et à sa reddition ? Le film d'Arthur Harari répond en partie à ces questions, et en soulève d'autres. Outre cet excellent sujet, il faut saluer l'audace de tourner un film français... en japonais (!). Et en décors naturels (scènes filmées au Cambodge). Décors qui d'ailleurs apporte beaucoup à l'ensemble. Filmée avec une lumière qui parait elle-aussi naturelle, la jungle est sublime. Présentant tout autant des allures de paradis isolé irréel, que de prison mentale. Et au sein de cet environnement, le récit de "Onoda" se centre à fond sur la psyché de ce soldat et de ses compagnons. Expliquant comme Onoda a pu construire cette mentalité de guérillero jusqu'au-boutiste, parvenant à embrigader quelques comparses. Des thématiques telles que le leadership, l'honneur, ou le doute (voire le complotisme ?) seront ainsi abordées, souvent avec finesse. Bien qu'il dure 2h45, le film n'est aucunement ennuyeux. Certes c'est lent. Mais c'est très bien joué, tandis que la richesse des thèmes et l'horreur de la situation ne nous fait jamais décrocher. Avec en prime un montage qui manie bien l'art de l'ellipse. Si vous cherchez une oeuvre originale sur la Guerre du Pacifique, vous l'avez !
Outre l'histoire qui est plutôt incroyable, le film est vraiment prenant. Le réalisateur choisit avant tout la vision intime de l'homme plutôt que sa guerre. C'est comme un choix de vie. On ne sait pas vraiment comment il passe ses journées, mais on est dans son monde intérieur. Celui du patriotisme ou du refus de l'abandon inculqué dès sa jeunesse. "Vous devez vivre à tout prix". Intéressant malgré sa relative longueur
Japon, 1944. Hirō Onoda (Yuya Endo/Kanji Tsuda) ne veut pas mourir pour la patrie à l'inverse de bon nombre de ses compatriotes. Le fait de ne pas faire l’ultime sacrifice, lui vaut d'être repéré par le Major Yoshimi Taniguchi, à la tête d’une section secrète de l'armée formée à la guérilla. Après un entraînement psychologique, Onoda est envoyé sur l'île de Lubang dans les Philippines. Peu de temps après cette affectation, la guerre prend fin. Pour le sous-lieutenant Onoda, replié dans la jungle avec une poignée d'hommes, tous les signes de la défaite ne sont que des ruses ennemies. Il tiendra son poste encore trente ans en attendant une relève qui n’arrivera jamais… D’après l’histoire vraie du lieutenant Onoda, qui fut le dernier soldat japonais à se rendre en décembre 1974, le réalisateur Arthur Harari et son scénariste Vincent Poymiro - césarisé depuis peu - nous embarquent dans un récit époustouflant d’une durée fleuve de 2 h 45’ ! Au milieu de décors naturels (le Cambodge), magnifiés par une splendide photographie - ici une véritable cache à ciel ouvert donnant tout crédit à l’histoire - Arthur Harari (“Diamant Noir”) filme en prologue, les dernières heures du conflit dans le Pacifique par le prisme d’un groupe de soldats nippons épuisés, blessés et malades, dont le sous-lieutenant Onoda en prendra le commandement. Fraîchement débarqué sur l’île de Lubang prise par les Américains, Onoda a pour mission d'infiltrer les moindres parcelles de terrain pour déstabiliser l’ennemi, mais bientôt, l’ennemi américain ne sera plus là !? Commence alors pour Onoda et ses compagnons, plus particulièrement Kinshichi Kozuka (Yuya Matsuura/Tetsuya Chiba), son second - au cœur d’une terre sauvage - un récit initiatique et introspectif d’une intensité rare, que seuls des réalisateurs comme Werner Herzog, Samuel Fuller, Akira Kurosawa, Francis Ford Coppola, ou plus récemment James Gray avaient su nous donner avant lui. “Onoda”, c’est l’endoctrinement menant à la folie, “Onoda”, c’est le patriotisme exacerbé d’une nation martyr, “Onoda”, c'est un hymne à la nature, mais, ”Onoda”, c’est aussi et surtout, une indéfectible amitié au sein d’une fable guerrière aussi épique et magnifique que tragique. Du cinéma comme on ne pensait plus en voir aujourd’hui !
C’est l’histoire vraie du lieutenant Hiro Onoda, adaptée au cinéma. Voir le film suppose dans la plupart des cas, que l’on connaît l’histoire de cet officier japonais envoyé à la guerre en 1944 et retrouvé quelques jours et nuits plus tard. Un calcul grossier, 10 000 divisés par 365, donne un résultat de 27 et des poussières, pas d’étoiles mais de longues nuits et jours. En réalité, ONODA reviendra au Japon en 1974, soit 30 années après être arrivé sur cette île de Lubang des Philippines, où il était chargé secrètement, de retarder le débarquement des Américains. L’histoire est totalement improbable et pourtant véridique. Le lieutenant Onoda fut, le dernier soldat de nationalité japonaise à se rendre, il remettra son sabre au commandant Marcos. Il est mort le 16 janvier 2014 à Tokyo. Au Japon, dans la dernière partie de sa vie, il partagera son expérience de la survie dans la jungle dans la création d’un camp pour les enfants en pleine nature. Comment l’embrigadement en temps de guerre peut conduire un être humain à sacrifier pour sa patrie, par engagement moral, plusieurs décennies de sa vie ? Comment justifier toutes les exactions commises pendant tout ce temps ? Entre aveuglement, ignorance, croyance et obsession, comment ne jamais pouvoir abdiquer ? Le film sans y répondre, donne des éléments de compréhension, des pistes de réflexion, et nous laisse à de grandes interrogations sur la folie humaine, après avoir suivi le quotidien dans la jungle d’une poignée d’hommes aux ordres d’Onoda. Aucune minute n’est de trop dans ces 2h45. Le film est palpitant, sans pour autant qu’il n’y ait d’intrigue, ni que l’on puisse en ignorer la fin, qui n’en demeure pas moins très émouvante. Il est étonnant de retrouver dans la distribution Nobuhiro Suwa, que l’on aperçoit plus qu’on ne le voit réellement, en père d’Onoda. Il a réalisé de nombreux films, dont les très beaux « 2/Duo », « M/Mother », et « Yuki et Nina » avec Hippolyte Girardot. Quel rapport ce cinéaste japonais entretient-il avec le cinéma français ? J’avoue être bien curieuse de le savoir… Arthur Harari avait réussi un coup de maître avec son premier film et excellent « Diamant Noir » avec Niels Schneider. Il n’avait pas tout donné dans sa première réalisation, loin de là. « Onoda : 10 000 nuits dans la jungle » est un film d’exception, tant par sa singularité historique, mais surtout dans l’adaptation de cette incroyable histoire, de parvenir à en faire un film réellement captivant.
J'ai vu un film... qui nous présente une histoire vraie d'un soldat japonais qui pratiquait la guérilla aux Philippines jusqu'en... 1974... Un soldat perdu de la défaite du Japon... On suit une escouade de soldats japonais qui, sur une île perdue des Philippines, ont poursuivit la lutte après un débarquement américain en février 1945 (repartis aussitôt, tant l'île n'avait pas d'intérêt stratégique). Onoda, l'officier supérieur, ne voulait ni mourir (il avait refusé d'être Kamikaze) ni déposer les armes...
Bien longtemps après la capitulation signée début septembre 1945 et malgré les différents appels lancés, ils ne se rendent pas. Onoda ne va finalement accepter de déposer les armes qu’en mars 1974. Il est l’avant-dernier straggler ("traînard") confirmé, surnom donné aux soldats japonais restants qui ont continué à se battre après la capitulation du Japon d'août 1945.
Ce qui est formidable dans ce film, c'est que sur la durée, on échappe aux clichés de soldats fanatiques pour entrer dans une psyché qui touche leur humanité... On les voit douter, pleurer, hésiter, échouer.. et le film nous plonge plutôt dans un "Au coeur des Ténèbres" psychologique... La réalisation juste nous fait toucher l'esprit, perturbé, de ces soldats perdus... Il y a un équilibre parfait entre leur intériorité émotionnelle et l'extériorité dramatique à laquelle ils sont confrontés (manger, survivre, rester propre, dignes...).
Ce film est tellement incroyable qu'il m'a fallu plusieurs jours pour poser cette critique tant il a infusé en moi... 30 ans de guerre, dans l'esprit de ce groupe de soldats, dans cette solitude, dans cette folie... Un film exceptionnel à plus d'un titre...
Film long, très long. Avec beaucoup d'irrégularités dans la réalisation et le jeu des acteurs. Les 9/10 emes du filmsont réalisés et (sur)joués à la sauce cinéma asiatique. La toute fin est plus "française" : le deuxième acteur qui joue Onoda est excellent. La dernière séquence est très réussie même si elle ne rattrape pas tout le film
Un projet ambitieux mais qui parait très long. Pas facile de créer de l'intérêt alors que le sujet est l'immobilisme, et l'attente. La description de l 'endoctrinement initial est bien montré, et aussi du nationalisme absolu des japonais, renforcé par le fait que leur empereur était considéré un demi- dieu. La vie dans la jungle bien montrée, ainsi que la relation ambigu avec les autochtones.
En 1944, au Japon, alors que la guerre du Pacifique semble presque perdue, Hiro Onoda est enrôlé dans l'armée de la guerre secrète dont les préceptes sont de rester en vie, de résister quoi qu´il arrive et de ne croire qu'en soit même. Onoda est envoyé sur l´île de Lubang dans les Philippines pour contrer le débarquement des américains.
Arthur Harari conte l´histoire de ce soldat japonais et des trois hommes qui le suivirent. Pendant 30 ans, il restera convaincu que la guerre n´est pas finie.
Le scénario d'une grande maîtrise présente un récit au rythme lent contredit par une succession d´événements qui ne laissent aucune place à la lassitude. La realisation, servie par une photographie remarquable, est magistrale alternant plans serrés sur les visages, intensifiant l´enfermement dans la jungle et dans l'abnégation, au nom du devoir et de l'honneur, et les plans larges sur les paysages majestueux, offrant des moments de liberté ou au contraire de mise en danger. Le travail sur le son, extrêmement soigné, qui laisse toute la place aux bruits de l'environnement, participe grandement à nous entrainer dans cette étrange et folle guerre jusqu'à la scène finale qui nous plonge dans une émotion inattendue. Les comédiens, Yuya Endo en tête, sont tous remarquables.
Le film a reçu le César du meilleur scénario en 2022 et aurait mérité bien plus.
un film inspiré d'une histoire vraie qui raconte la vie pendant près de 30 ans d'un soldat japonais dans une île des Philippines, ignorant que le Japon a capitulé et convaincu qu'il doit accomplir une mission secrète en toute autonomie pour que don pays puisse chasser les américains et reprendre possession de ce territoire, poussant ainsi jusqu'à l'extrême l'endoctrinement militaire qu'il a reçu. le film est un peu long, les grandes étapes de cette folle résistance bien marquées avec ses compagnons, puis seul, mais il y a de longues périodes occultées spoiler: a[spoiler]vant la scène surréaliste de l'alunissage d'Amstrong écoutée à la radio ou les délires de réinterprétation des nouvelles lues dans les journaux laissés par son père qui échoue à le faire sortir de sa cachette [/spoiler]. ce qui est intéressant c'est la capacité d'adaptation du héros et son comportement de folie découlant de l'application stricte de principes inculqués en temps de guerre.
Magnifique film vu du côté japonais avec de bons acteurs . L'histoire est incroyable , un soldat survit dans la jungle pendant 30 ans , en pensant que la guerre 39-45 persiste. filmé de façon simple et réaliste , on suit les péripéties de ses soldats japonais pour leurs survies . Du bon cinéma.