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Geneviève B.
1 abonné
14 critiques
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5,0
Publiée le 21 février 2022
Folie d'un homme, folie de la guerre, mais extraordinaire volonté d'un moins que rien repris en mains dans une école de l'armée qui devient un obsédé de la grandeur de son pays, qui crée une incapacité à voir la réalité. Farouche résistance qu'il fait partager à son groupe dont il est le lieutenant . Qu'un groupe entier soit en proie à cette hallunication est stupéfiant mais exaclemment bien décrit par le le réalisateur, lequel a su, sans être japonais mais avec des acteurs qui le sont à fond, redonner l'essentiel, la base culturelle qui a permis à cet événement fantastique de se produire
Chef d’oeuvre……!!! L’histoire vraie d’un soldat japonais qui a été envoyé sur une ile des philippines lors des derniers mois de la guerre du Pacifique en 1945.
Loin du mélodrame, de la tendance de certains cinéastes à presser les glandes lacrymal du spectateur, Harari nous donne un grand film de guerre, dans les tranchées de l'oubli il pose sa caméra là où ne subsiste plus que l'honneur d'un enfant de la guerre.
Une histoire incroyable dans un environnement parfaitement retranscris grâce à une mise en scène extraordinaire. C'est un biopic, sur fond de guerre, qui se transforme en aventure humaine. On ressort chamboulé de ce très grand film.
Quelle claque! L'histoire, la musique, le visuel, la psychologie des personnages, tout est parfait. Attention, si vous voulez regarder un film de guerre plein d'actions, d'explosions, de pétarades, etc., passez votre chemin. Il s'agit ici d'un "biopic" qui relate l'histoire d'un soldat japonais qui reçoit pour mission de rester sur une île perdue au fin fond des Philippines. Ses objectifs; résister, renseigner et survivre puis d'attendre le retour des troupes japonaises (qui ne viendront jamais et pour cause). A voir absolument.
C’est l’histoire vraie du lieutenant Hiro Onoda, adaptée au cinéma. Voir le film suppose dans la plupart des cas, que l’on connaît l’histoire de cet officier japonais envoyé à la guerre en 1944 et retrouvé quelques jours et nuits plus tard. Un calcul grossier, 10 000 divisés par 365, donne un résultat de 27 et des poussières, pas d’étoiles mais de longues nuits et jours. En réalité, ONODA reviendra au Japon en 1974, soit 30 années après être arrivé sur cette île de Lubang des Philippines, où il était chargé secrètement, de retarder le débarquement des Américains. L’histoire est totalement improbable et pourtant véridique. Le lieutenant Onoda fut, le dernier soldat de nationalité japonaise à se rendre, il remettra son sabre au commandant Marcos. Il est mort le 16 janvier 2014 à Tokyo. Au Japon, dans la dernière partie de sa vie, il partagera son expérience de la survie dans la jungle dans la création d’un camp pour les enfants en pleine nature. Comment l’embrigadement en temps de guerre peut conduire un être humain à sacrifier pour sa patrie, par engagement moral, plusieurs décennies de sa vie ? Comment justifier toutes les exactions commises pendant tout ce temps ? Entre aveuglement, ignorance, croyance et obsession, comment ne jamais pouvoir abdiquer ? Le film sans y répondre, donne des éléments de compréhension, des pistes de réflexion, et nous laisse à de grandes interrogations sur la folie humaine, après avoir suivi le quotidien dans la jungle d’une poignée d’hommes aux ordres d’Onoda. Aucune minute n’est de trop dans ces 2h45. Le film est palpitant, sans pour autant qu’il n’y ait d’intrigue, ni que l’on puisse en ignorer la fin, qui n’en demeure pas moins très émouvante. Il est étonnant de retrouver dans la distribution Nobuhiro Suwa, que l’on aperçoit plus qu’on ne le voit réellement, en père d’Onoda. Il a réalisé de nombreux films, dont les très beaux « 2/Duo », « M/Mother », et « Yuki et Nina » avec Hippolyte Girardot. Quel rapport ce cinéaste japonais entretient-il avec le cinéma français ? J’avoue être bien curieuse de le savoir… Arthur Harari avait réussi un coup de maître avec son premier film et excellent « Diamant Noir » avec Niels Schneider. Il n’avait pas tout donné dans sa première réalisation, loin de là. « Onoda : 10 000 nuits dans la jungle » est un film d’exception, tant par sa singularité historique, mais surtout dans l’adaptation de cette incroyable histoire, de parvenir à en faire un film réellement captivant.
Japon, 1944. Hirō Onoda (Yuya Endo/Kanji Tsuda) ne veut pas mourir pour la patrie à l'inverse de bon nombre de ses compatriotes. Le fait de ne pas faire l’ultime sacrifice, lui vaut d'être repéré par le Major Yoshimi Taniguchi, à la tête d’une section secrète de l'armée formée à la guérilla. Après un entraînement psychologique, Onoda est envoyé sur l'île de Lubang dans les Philippines. Peu de temps après cette affectation, la guerre prend fin. Pour le sous-lieutenant Onoda, replié dans la jungle avec une poignée d'hommes, tous les signes de la défaite ne sont que des ruses ennemies. Il tiendra son poste encore trente ans en attendant une relève qui n’arrivera jamais… D’après l’histoire vraie du lieutenant Onoda, qui fut le dernier soldat japonais à se rendre en décembre 1974, le réalisateur Arthur Harari et son scénariste Vincent Poymiro - césarisé depuis peu - nous embarquent dans un récit époustouflant d’une durée fleuve de 2 h 45’ ! Au milieu de décors naturels (le Cambodge), magnifiés par une splendide photographie - ici une véritable cache à ciel ouvert donnant tout crédit à l’histoire - Arthur Harari (“Diamant Noir”) filme en prologue, les dernières heures du conflit dans le Pacifique par le prisme d’un groupe de soldats nippons épuisés, blessés et malades, dont le sous-lieutenant Onoda en prendra le commandement. Fraîchement débarqué sur l’île de Lubang prise par les Américains, Onoda a pour mission d'infiltrer les moindres parcelles de terrain pour déstabiliser l’ennemi, mais bientôt, l’ennemi américain ne sera plus là !? Commence alors pour Onoda et ses compagnons, plus particulièrement Kinshichi Kozuka (Yuya Matsuura/Tetsuya Chiba), son second - au cœur d’une terre sauvage - un récit initiatique et introspectif d’une intensité rare, que seuls des réalisateurs comme Werner Herzog, Samuel Fuller, Akira Kurosawa, Francis Ford Coppola, ou plus récemment James Gray avaient su nous donner avant lui. “Onoda”, c’est l’endoctrinement menant à la folie, “Onoda”, c’est le patriotisme exacerbé d’une nation martyr, “Onoda”, c'est un hymne à la nature, mais, ”Onoda”, c’est aussi et surtout, une indéfectible amitié au sein d’une fable guerrière aussi épique et magnifique que tragique. Du cinéma comme on ne pensait plus en voir aujourd’hui !
Un film hors mode, maitrisé de bout en bout tant sur le fond que sur la forme et porté par une caméra impeccable. Un sujet incroyable qui valait ce très beau film, un personnage qui est à lui seul toute une histoire: un Don Quichotte des temps modernes, une histoire à la fois épique et intime. C'est aussi un film sur l'engagement, le don de soi. Le don de soi jusqu'à la folie. A découvrir sur grand écran.
Descriptiion à la fois terrible et magnifique voire poétique de l'errance de ce soldat japonais, sauvé de la délinquance par un instructeur des services secrets de l'armée,qui, à l'inverse de la tradition japonaise, lui inculque l'idée que l'honneur est des rester vivant avant tout pour servir la cause. Devenu lieutenant Onoda se retrouve sur une île perdue des Philippines, Lubang, et face à la déroute devant les américains, il s'enfonce avec sa brigade dans la jungle refusant de croire à la défaité. Cette histoire du grand refus concerne d'abord le petit groupe qui peu à peu se réduit, mais inutile d'en dire plus, L'image sait aussi bien la folie d'Onoda que sa volonté farouche, la beauté de conviction que l'ineptie de sa croyance, sur les traits de son visage. Tout est filmé avec force et pudeur, l'arrière fond de la culture japonaise est omniprésent et les acteurs magnifiques dans les incarnations multiples de la peur et de la volonté qui les habitent. Un film stupéfiant et un réalisateur extrêmement minutieux mais aussi profondément respectueux des personnages que les acteurs représentent. Très long métrage mais l'on devient ainsi un élément meme du drame, c'est cela le grand art du cinéma qu'atteint ainsi le réalisateur Harari.
Un film poignant, introspectif, intense, métaphysique même, long aussi c'est vrai, mais cette longueur sert le récit car Onoda a vécu 30 ans dans l'idée folle que la seconde guerre mondiale se prolongeait. Je ne vais pas m'étaler plus, car Christoblog a déjà tout dit dans sa critique (voir plus haut) et je rallie entièrement son analyse sur ce très beau film. Alors, prenez un thé, un café, mettez-vous à l'aise, et prenez le temps de voir - de contempler devrais-je plutôt dire - ce film qui ne vous laissera pas de marbre si vous vous laissez imprégner de sa beauté toute japonaise.
Un jeune lieutenant dans les troupes spéciales au service de l'empire qui est en train de perdre la guerre. Le jeune homme a loupé le recrutement des kamikazes, le vertige l'empêche de piloter meme si on n'a besoin que de décoller... Il s'enfonce dans la jungle ne voulant pas se résigner à la capitulation à venir Comment la fidélité au devoir de soldat se transforme en folie qui dure trente ans... Refuser la défaite et la réalité du monde. Aveuglement, fanatisme, obstination, courage, fidélité. A quel moment la folie s'empare de nous en nous faisant prendre des chemins totalement étrangers à la raison ? Le lieutenant Onoda pourrait, sans doute, en débattre avec le lieutenant Drogo du Desert des tartares. L'ennemi n'est plus là. On est devenu vieux à attendre la gloire. A-t-on bien fait de ne pas renoncer ? ... La guerre est finie, Onoda-san... Le film d'Arthur Harari est une brillante réussite malgré quelque longueurs... mais c'est long, trois décennies dans la jungle.
Magnifique. C'est peut-être le dernier tiers qui est le plus beau avec cet homme devenu âgé, ascétique, mutique, d'une dignité impressionnante, parfaite.