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ferdinand75
587 abonnés
3 982 critiques
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3,0
Publiée le 27 août 2023
Un projet ambitieux mais qui parait très long. Pas facile de créer de l'intérêt alors que le sujet est l'immobilisme, et l'attente. La description de l 'endoctrinement initial est bien montré, et aussi du nationalisme absolu des japonais, renforcé par le fait que leur empereur était considéré un demi- dieu. La vie dans la jungle bien montrée, ainsi que la relation ambigu avec les autochtones.
J'ai vu un film... qui nous présente une histoire vraie d'un soldat japonais qui pratiquait la guérilla aux Philippines jusqu'en... 1974... Un soldat perdu de la défaite du Japon... On suit une escouade de soldats japonais qui, sur une île perdue des Philippines, ont poursuivit la lutte après un débarquement américain en février 1945 (repartis aussitôt, tant l'île n'avait pas d'intérêt stratégique). Onoda, l'officier supérieur, ne voulait ni mourir (il avait refusé d'être Kamikaze) ni déposer les armes...
Bien longtemps après la capitulation signée début septembre 1945 et malgré les différents appels lancés, ils ne se rendent pas. Onoda ne va finalement accepter de déposer les armes qu’en mars 1974. Il est l’avant-dernier straggler ("traînard") confirmé, surnom donné aux soldats japonais restants qui ont continué à se battre après la capitulation du Japon d'août 1945.
Ce qui est formidable dans ce film, c'est que sur la durée, on échappe aux clichés de soldats fanatiques pour entrer dans une psyché qui touche leur humanité... On les voit douter, pleurer, hésiter, échouer.. et le film nous plonge plutôt dans un "Au coeur des Ténèbres" psychologique... La réalisation juste nous fait toucher l'esprit, perturbé, de ces soldats perdus... Il y a un équilibre parfait entre leur intériorité émotionnelle et l'extériorité dramatique à laquelle ils sont confrontés (manger, survivre, rester propre, dignes...).
Ce film est tellement incroyable qu'il m'a fallu plusieurs jours pour poser cette critique tant il a infusé en moi... 30 ans de guerre, dans l'esprit de ce groupe de soldats, dans cette solitude, dans cette folie... Un film exceptionnel à plus d'un titre...
J’avais envie de voir ce film présenté par beaucoup comme un film phare de l’année cinématographique. Cette histoire est inspirée de la vie réelle d’un officier japonais (Onoda) qui en 1944 est envoyé avec ses troupes sur une île des Philippines pour la défendre contre les américains. Le jeune homme formé par les forces spéciales est sacrément endoctriné et ce que le film va s’évertuer de nous montrer durant 3 heures. Comme il n’a pas souhaité ou pu, là c’est flou, se faire sauter en mode kamikaze sur un navire US ; il va mener sa mission avec un zèle sans limite. De sa troupe, il finira par rester seul dans les 6 dernières années des 30 qu’il passera dans la jungle à attendre un ennemi hypothétique puisque la guerre est finie depuis longtemps. Ce film est une immersion dans un esprit touché par la folie d’un patriotisme sans mesure qui conduit à l’aliénation de soit même. C’est très intéressant mais on en fait vite le tour malgré tout. Surtout que le scénario n’explore pas de nombreuses pistes qui auraient pu donner de la profondeur à ce personnage hors norme. Que faisaient-ils tous de leurs journées ? Pourquoi ne pas exploiter la sexualité de cet homme qui en plus est resté longtemps en binôme avec son plus proche compagnon d’armes ? Il y avait matière à apporter un peu d’ambiguïté ou de questionnement sur ce qui l’animait au-delà de cette mission. On voit une femme apparaitre dans leur vie après des années en vase clos ; cette situation donne lieu à une exploitation assez convenue de ce qui aurait dû être un ressort scénaristique fort. Idem pour les rencontres avec les autochtones ; Harari (le metteur en scène) nous présente Onoda et ses compagnons comme des victimes. C’est oublié, mais c’est le but de fiction aussi, qu’ils ont tué une trentaine de personnes en 30 ans et pas uniquement par légitime défense. Au final un peu déçu par ce film assez sage et bien trop conventionnel pour crier au chef d’œuvre. Un moment sympa dont on ne retiendra pas grand-chose sur la longueur TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
un film inspiré d'une histoire vraie qui raconte la vie pendant près de 30 ans d'un soldat japonais dans une île des Philippines, ignorant que le Japon a capitulé et convaincu qu'il doit accomplir une mission secrète en toute autonomie pour que don pays puisse chasser les américains et reprendre possession de ce territoire, poussant ainsi jusqu'à l'extrême l'endoctrinement militaire qu'il a reçu. le film est un peu long, les grandes étapes de cette folle résistance bien marquées avec ses compagnons, puis seul, mais il y a de longues périodes occultées spoiler: a[spoiler]vant la scène surréaliste de l'alunissage d'Amstrong écoutée à la radio ou les délires de réinterprétation des nouvelles lues dans les journaux laissés par son père qui échoue à le faire sortir de sa cachette [/spoiler]. ce qui est intéressant c'est la capacité d'adaptation du héros et son comportement de folie découlant de l'application stricte de principes inculqués en temps de guerre.
En 1944, au Japon, alors que la guerre du Pacifique semble presque perdue, Hiro Onoda est enrôlé dans l'armée de la guerre secrète dont les préceptes sont de rester en vie, de résister quoi qu´il arrive et de ne croire qu'en soit même. Onoda est envoyé sur l´île de Lubang dans les Philippines pour contrer le débarquement des américains.
Arthur Harari conte l´histoire de ce soldat japonais et des trois hommes qui le suivirent. Pendant 30 ans, il restera convaincu que la guerre n´est pas finie.
Le scénario d'une grande maîtrise présente un récit au rythme lent contredit par une succession d´événements qui ne laissent aucune place à la lassitude. La realisation, servie par une photographie remarquable, est magistrale alternant plans serrés sur les visages, intensifiant l´enfermement dans la jungle et dans l'abnégation, au nom du devoir et de l'honneur, et les plans larges sur les paysages majestueux, offrant des moments de liberté ou au contraire de mise en danger. Le travail sur le son, extrêmement soigné, qui laisse toute la place aux bruits de l'environnement, participe grandement à nous entrainer dans cette étrange et folle guerre jusqu'à la scène finale qui nous plonge dans une émotion inattendue. Les comédiens, Yuya Endo en tête, sont tous remarquables.
Le film a reçu le César du meilleur scénario en 2022 et aurait mérité bien plus.
Quoi qu'un tout petit peu long, il s'agit là de nous proposer de partager une expérience de vie assez singulière et captivante, celle de soldats japonais lobotomisés qui n'ont arrêté la guerre que 30 ans après la capitulation. J'ai apprécié la beauté chaude et moite de la jungle et de la forêt tropicale, le dépaysement procuré, l'image sobre qui paraît authentique et d'époque, l'aspect "pellicule" et grain documentaire. Documentaire également tant il n'y a pas d'état dame. Les innocents y passent. L'histoire qui nous est contée est tout simplement captivante et je n'aurais pas cru que cette anecdote de l'Histoire qui se résumerait en quelques lignes puisse tenir sur un si grand film. Avec du recul, je peux pourtant comprendre qu'il ne plaise pas à certains qui tomberaient dans l'ennui ; avec ce film c'est un peu tout ou rien, il faut réussir à s'immerger. C'est un film français, et à ce titre il faut souligner que c'est une pépite. 4,25/5
Je suis tombé un peu par hasard sur Onoda, sans rien savoir sur ce film ni cette histoire, et quelle bonne et incroyable surprise ! Le film est long, il faut être "prêt" à suivre la très longue dérive et solitude calendaire d'Onoda. Cette capacité de l'humain à pouvoir s'extraire du monde pour s'isoler dans le sien, celui du dévouement le plus total est dingue et la réalisation nous permet d'appréhender parfaitement ces sujets. Un grand film sur le repli.
Un beau et émouvant film, sur cet étonnant postface de la seconde guerre mondiale en Asie. Quoique trop long. Un cadrage serré très réaliste. Beaucoup de pluie.
Au final, le scénario n'est peut-être pas complètement fidèle à ce qu'a vécu l'officier Onoda, mais rend bien compte de l'engagement inconditionnel d'un homme à une cause. Nous le voyons comme une caractéristique bien japonaise mais Harari nous engage à en faire une lecture universelle. Ainsi la séquence des nouvelles reçues par un transistor nous renvoie à la guerre actuelle des fake news, que ce soit du coté de Trump ou Poutine! Il s'agit d'un film lent, mais pouvait-il en être autrement pour rendre compte du destin d'un soldat qui a attendu pendant trente ans que l'on vienne le chercher! Les séquences de pluie de mousson sont impressionnantes même en petit écran, et soudainement on revoit la pluie indispensable aux films de Kurosawa. Le casting reste japonais, bien choisi, introverti, et nous renvoie à la résistance inconditionnelle dans l'ile de Iwo Jima de Eastwood. DVD mai 2022
L'histoire de ce soldat est folle. 27 ans seul dans la jungle ! Malheureusement, le film ne montre pas toute la dureté. À part pour le final où on ressent l'émotion de cet homme, il y a trop de blancs là où je pense que filmer de l'intense avec un tel sujet est aisé...vraiment dommage ! 3/5
Le film montre une histoire incroyable, celle d’un soldat japonais perdu sur une ile aux Philippines, qui n’a pas su que la guerre s’était finie en 1945 et qui est resté persuadé que la mission qu’on lui avait donnée courait toujours. Le film aide à comprendre le sens du devoir chez un soldat japonais. Quelques longueurs mais la longueur fait partie de l’histoire. A voir.
Incroyable histoire vraie que celle de ce soldat japonais resté trente ans sur une île des Philippines, pensant que son pays était toujours en guerre. Le réalisateur réussit à nous toucher en s'attardant longuement sur les visages. On souffre avec ce lieutenant, on comprend sa solitude, ses peurs, sa loyauté de combattant. Film poignant.
Tout est très bien sur le papier, malheureusement il en ressort peu de crédibilité dans ce film qui nous demande quelque part d'y croire. Après s'être perdu pendant + de 30 ans dans la jungle, notre Onoda est toujours rasé de près avec un uniforme rapiécé mais paraissant d'une toute jeunesse et une radio qui marche en permanence sans problèmes de piles par exemple ! Cet esprit patriotique aurait besoin d'être plus habité, d'un peu plus de folie pour tenir le film et le spectateur sur 2h43....
Un francophone qui tourne un film en Japonais sur des soldats japonais c'est inhabituel. Mais c'est réussi. On entre dans cette histoire, inspirée de faits réels, sans difficulté malgré les 2h45. Et on suit l'étrange destin de ces soldats devenus inaccessibles et prisonniers d'eux même et de leur guerre. Captivant, au propre et au figuré.