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Wile.E. C
40 critiques
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4,5
Publiée le 6 janvier 2023
Un film poignant, introspectif, intense, métaphysique même, long aussi c'est vrai, mais cette longueur sert le récit car Onoda a vécu 30 ans dans l'idée folle que la seconde guerre mondiale se prolongeait. Je ne vais pas m'étaler plus, car Christoblog a déjà tout dit dans sa critique (voir plus haut) et je rallie entièrement son analyse sur ce très beau film. Alors, prenez un thé, un café, mettez-vous à l'aise, et prenez le temps de voir - de contempler devrais-je plutôt dire - ce film qui ne vous laissera pas de marbre si vous vous laissez imprégner de sa beauté toute japonaise.
Un jeune lieutenant dans les troupes spéciales au service de l'empire qui est en train de perdre la guerre. Le jeune homme a loupé le recrutement des kamikazes, le vertige l'empêche de piloter meme si on n'a besoin que de décoller... Il s'enfonce dans la jungle ne voulant pas se résigner à la capitulation à venir Comment la fidélité au devoir de soldat se transforme en folie qui dure trente ans... Refuser la défaite et la réalité du monde. Aveuglement, fanatisme, obstination, courage, fidélité. A quel moment la folie s'empare de nous en nous faisant prendre des chemins totalement étrangers à la raison ? Le lieutenant Onoda pourrait, sans doute, en débattre avec le lieutenant Drogo du Desert des tartares. L'ennemi n'est plus là. On est devenu vieux à attendre la gloire. A-t-on bien fait de ne pas renoncer ? ... La guerre est finie, Onoda-san... Le film d'Arthur Harari est une brillante réussite malgré quelque longueurs... mais c'est long, trois décennies dans la jungle.
Magnifique. C'est peut-être le dernier tiers qui est le plus beau avec cet homme devenu âgé, ascétique, mutique, d'une dignité impressionnante, parfaite.
C'était vraiment ce qui manque à la filmographie de la 2ème guerre mondiale : la perspective des perdants. Le vieil adage "l'Histoire est écrite par les vainqueurs" se ressent par la rareté des films comme Onoda ou Das Boot. Et le premier remplit sa mission à la quasi perfection ! Les soldats Japonais y sont présentés non pas comme des guerriers ennemis assoiffés de sang, mais comme des humains sensibles et faillibles, tout comme le spectateur. Et cela nous fait tout de suite adhérer aux enjeux de ces guérilleros sans guérilla, nous sommes dans la jungle avec Onoda, près à se battre avec lui. Et oui, c'est un biopic, donc ce n'était pas foncièrement possible de diaboliser ces soldats sans perdre en objectivité. Mais le film étant réalisé par un Français, cela demande un certain effort pour se distancer de toutes les fois où l'on nous a appris que la France était l'ennemie du Japon en ce moment.
Bon film. Un peu long. Mais bon c'est aussi cette longueur qui donne la puissance au récit. La mise en scène est sobre, efficace. RAS sur le jeu des acteurs. Le scénario, simple, se déploie dans la longueur du film dont nous savons plus ou moins des les premières images quel sera l'issue.
Le film est juste et très intéressant mais je ne peux m'empêcher de penser qu'il aurait pu être plus dynamique. Un peu de musique? Une voix off? Un peu plus de développement sur la géographie de l'ile, la chronologie des évènements ou le contexte de la guerre? Un minimum de mouvement de camera? Supprimer certaines scènes inutiles ... et du coup éviter de passer d'un coup de 1950 à 1969? La dernière demi heure est une bouffée d'air (heureusement).
Bref, un excellent film de toute façon, cohérent de bout en bout même si je ne cautionne pas tout, mais à ne SURTOUT pas faire voir aux impatients ou aux adaptes de cinéma popcorn.
Un film qui passée la première demi heure un peu lourde tient tout le temps en haleine. C'est une gageure vu que le protagoniste reste une bonne partie du film seul à l'écran. C'est bien écrit, bien filmé et bien joué. Un petit bijou en somme.
Avis beaucoup moins dithyrambique que beaucoup ! Le film a le mérite de ne pas ennuyer sur un sujet qui pouvait s'y prêter mais je restreindrais l'enthousiasme au-delà de l'histoire vraie que je connaissais, d'où peut-être mes réserves. D'autres spectateurs ont exprimé point par point leurs diverses réticences...
Cette histoire incroyable mérite effectivement un film sur grand écran qui plus est superbement réalisé. Et pourtant l'environnement (le décor) n'est pas facile à prendre avec la bonne lumière. Mais les magnifiques plans vous donneront très envie de visiter cette île des Philippines. Le jeu des acteurs et le scénario vous procuront les émotions des grands films de cinéma, rire, pleurs, suspens... Le film présente beaucoup de longueur, mais n'est-ce-pas le but : nous faire ressentir cette longue attente de 10 000 nuits en finalement seulement 2h de films ?
Oui, l'histoire vaut le coup, et la durée du film n'est que le reflet des 10 000 nuits d'Onoda. Mais 2h45, était-ce vraiment nécessaire ? A mon sens, plutôt décourageant pour rester à 100% dans le film.
Il ce passe rien 2h45 de film pour si peu de chose qui ce passe tuer des villageois ces tous ce qu'il on fait dans ce film aucune guerre aucun américain.... Histoire vraie pourtant certe mais film moyen
Un voyage en immersion dans la jungle et les montagnes philippines, pour raconter l'histoire vraie du dernier "rescapé" de la Seconde Guerre Mondiale, dans le Pacifique. A mi-chemin entre documentaire et film d'auteur, on explore ici un pan méconnu de ce conflit, au travers des yeux non seulement du vaincu, mais du reclus, obstiné, qui continue sa "résistance". Les moments d'hallucination sont particulièrement réussis (même si trop peu nombreux). A noter: le véritable tour de force, car le film a été réalisé en japonais par un réalisateur français.
Une aventure humaine et de survie à partir d’une histoire vraie et hors du commun. Huis clos à ciel ouvert. C’est humide, lent, dément et sauvage. L’enfermement mental de ce guerrier est magistralement filmé. Un film indispensable sur la guerre
Lent, comme le temps qui passe pendant ces 30 années d'errance, d'espoir et de fuites répétées. Dialogues rares mais toujours justes. Images fortes et belles. Photographie parfaite, montage remarquable. Mais on en garde un goût de désespoir et de gâchis. Gâchée la vie d'un homme né dans le Japon impérialiste et militarisé, formé à la brutalité puis lâché dans la jungle des Philippines. Pas de rédemption, juste une survie vaine et peu à peu solitaire à mesure que ses compagnons disparaissent. Je pense à "La Ligne Rouge" de Terence Malik. Il a du apprécier ce film.
Bercé par cette histoire unique, j'attendais avec impatience son adaptation au cinéma.
Le film nous plonge dans une île des Philippines en plein milieu de la guerre du pacifique en 1944.
Les presque 3 heures de films et le montage calme, nous plonge dans la solitude de l'officier japonais face l'immensité désertique de cette minuscule île du pacifique.
Une seule question se pose en sortant du cinéma : "Comment peut-on rester seul 30 ans sur une île ?"