Derniers Avis sur Sexe, amour et mélancolie

Via une galerie de portraits, une bande d'amis d'une même génération, cette production belge ose explorer la sexualité, sans tabous et sous différentes formes. L'objectif étant peut être de mettre à plat le sujet souvent complexe et de le dédramatiser, même au sein du couple. Mais ce drame évoque également là difficulté des rapports humains, la fête, le deui etc. Rien n'est vraiment fouillé en profondeur, il y a le parti prix de montrer naturellement, sans filtre, les choses telles qu'elles sont. Un récit pas toujours juste, dispersé, qui se traîne et guère passionnant d'un point de vue cinématographique.

Il n'y a pas grand-chose de bon dans ce film. Un groupe de jeunes couples à Bruxelles ont des orgasmes que je ne peux pas additionner. Puis l'un d'entre eux après le sexe tombe raide mort dans ce que je pense être un traumatisme et l'est certainement pour sa partenaire féminine. J'ai peut-être manqué quelque chose j'ai trouvé que les barbes identiques des hommes étaient déroutantes et les femmes si peu inspirantes que j'ai à peine pu distinguer qui était qui. Après un long moment une sorte de sens s'est fait jour. Les trois personnages principaux sont un homme bisexuel et la petite amie du bisexuelle. Comme l'homosexuel aime les femmes cela n'augure qu'une vie sexuelle très complexe et déroutante pour lui. Le film se termine lorsque la femme dont l'amant est mort après avoir fait l'amour retire de ses murs sa collection de photos d'Egon Schiele. J'ai poussé un soupir de soulagement en apprenant que le film était terminé et j'ai décidé que c'était maladroitement fait, pauvre en psychologie avec trop de personnages et réservé aux homosexuels et aux hétéros qui veulent voir beaucoup de chair nue et assister a des scènes sexuels peu attrayantes...

La réponse belge à Shortbus. Belle mise en scène, très bons comédiens (en particulier Gabriel Da Costa qui illumine le film par sa sensualité). Un beau film sensible sur le deuil, le corps, la sexualité, la quête de soi.

Il ne faut pas longtemps pour cerner ce film qui débute par une introduction très sulfureuse et sensuelle, voire même hard. "Si tu savais qu’une histoire n’allait pas finir bien est-ce que... tu la vivrais tout de même ?" Le réalisateur dresse le portrait d'une génération de trentenaires un peu perdus et sans repères qui aiment faire la fête, boire, se droguer et plus que tout faire l'amour. Laurent Micheli enchaine les scènes de vie et de sexe comme pour montrer ce désir de liberté après le drame qui survient au début. C'est là que la phrase prononcée dans le film prend tout son sens puisque tous les personnages vont vivre des choses qui vont faire basculer leurs vies. Ce que je trouve dommage, c'est que le réalisateur met plus en avant le corps de ses acteurs que la personnalité ou psychologie de ses personnages. On sait ce qu'ils préfèrent au lit par contre, on ne les connait pas vraiment et l'on ne sait pas ce qu'ils ressentent. Pourtant le réalisateur aborde de nombreuses choses comme l'homosexualité ou le deuil, mais bon, le sexe prédomine sur l'ensemble... C'est l'angle choisi, il faut l'accepter seulement, c'est un film qui ne m'a ni touché ni réellement captivé même s'il se laisse regarder sans déplaisir.