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Un visiteur
4,0
Publiée le 30 mai 2011
Alors là, on peut dire que Ben Kingsley m'a bluffé sur ce coup là! Un bon film, même si je me demande si le personnage de Gandhi n'a pas été un peu "embelli".
Récompensé par huit Oscars (dont celui du meilleur film), un biopic historique intéressant et spectaculaire, même si un peu didactique, qui vaut beaucoup pour la presta habitée et oscarisée de Ben Kingsley.
8 Oscars, 5 British Academy Film Awards, 5 Golden Globes, un tel palmarès devrait se suffire à lui-même. Le monument que nous lègue Sir Richard Attenborough, hormis les moyens techniques hors normes mis en œuvre (500.000 figurants bénévoles venus de toutes les provinces du pays pour la scène des funérailles) n’a d’autres but que de faire connaître à la mémoire universelle l’incroyable espoir que ce petit homme (devenu bien malgré lui, la conscience de l’humanité) a su insuffler à tout un peuple. Cette fresque grandiose (qui aura nécessité 20 années de préparation, de tractations politiques et de recherche de financement), constitue à n’en pas douter un magnifique mode d’emploi de la culture indienne et peut se visionner de concert avec le superbe "Route des Indes" du réalisateur David Lean sorti 2 ans plus tard. Un dernier mot en faveur de Ben Kingsley, acteur d’origine indienne du côté paternel, encore inconnu à cette époque, qui endosse magnifiquement le costume du Mahatma Gandhi avec toute sa force et toute sa fragilité.
Faire un biopic aussi historique que son personnage, ce peut sembler une entreprise naïve, conception partagée à l’époque par des producteurs & une audience munis d’une bonne part de scepticisme & d’inquiétude : entre Dieu vivant, diplomate de génie & parangon d’une vertu trop pure pour ne pas être endommagée ou exagérée au cinéma, Gandhi aura fait bien des choses dans la mort malgré ce qu’en disait son entourage quand il essayait de le dissuader du jeûne.
Cela aura pris 20 ans à Attenborough pour se sortir de tels micmacs, parfois financiers, qui auront autant marqué l’histoire du cinéma que le film. Fresque en extraits choisis, le film prévient d’emblée qu’il va découper l’existence du grand homme, le scénario dut-il même le faire jaillir de nulle part. C’est une perte inévitable qui est difficilement critiquable eu égard à Ben Kingsley, l’acteur de Gandhi. Originaire de la même région que le Mahatma & lui ressemblant énormément physiquement, Kingsley était un choix presque bêtement évident qui ne risquait pas d’avant-courir à sa prestation incroyable de gentleman sage & patient. Ajouté à cela que son vieillissement est traité avec une grâce sans pareille & l’on a la recette pour un Oscar du meilleur acteur.
Le scénario aurait pu appuyer davantage sur la géographie (la vie de Gandhi en Afrique du Sud, par exemple, qui devrait sembler beaucoup plus épatante au spectateur occidental) et les fondements de la société indienne (les castes, par exemple aussi), bref : aurait pu contenir l’exotisme naturellement présent dans les faits, sans partir en vrille créative. Le choix d’un déroulé plus docile n’est pas tendre avec la frise chronologique politique qui avance, malgré les 3h10 du métrage, avec grande densité. Mais il est adéquat pour l’émergence de l’homme qu’on avait tant craint de méreprésenter : sa patience & son abnégation éclosent doucement jusqu’à nous faire éprouver sa fatigue & rendre sa mort insupportable. Gandhi a revécu.
La longue genèse du film aurait mérité d’être plus longue si cela n’avait pas fait craindre (à raison) pour son intégrité : ainsi mûrie, elle se tient au bord des années 1980, à un moment où le cinéma est devenu plus fertile à des biopics (presque) sérieux & durables. Ne bénéficiant pas entièrement de cette réforme, encore légèrement retenue par la tendance des années 70 à faire de l’affabulation discrète pour la gloire de la technique, l’œuvre nous offre tout de même un record du monde du nombre de figurants sur un plateau : 300 000, un nombre que les foules créées informatiquement rendent aujourd’hui indépassable.
Voilà de piètres ordres d’idée de la gestion pharaonique du tournage. La vérité d’une non-violence qui marche & d’une religion qui déborde délicatement sur une intrigue sans l’inonder, c’est un sentiment qu’on ne connaît qu’en revivant la vie de Gandhi comme on peut – & l’on peut voir ce film. Plusieurs fois. Tout comme l’histoire repose sur Gandhi, le film repose sur Kingsley, & tout énorme le film soit-il, le souvenir de son visionnage mûrira à l’idée du magnifique acteur jusqu’à effacer toutes ses faiblesses.
Richard Attenborough réalise une fresque remarquable sur l'Inde en voie de décolonisation. La beauté et la richesse des décors, de la reconstitution d'époque, la figuration nombreuse offrent un bel écrin à l'action du mythique Gandhi, dont l'oeuvre et la personnalité sont évidemment le coeur du film. La mise en scène , autant que l'idée anticoloniale qui fonde le sujet -posture intègre et lucide de la part d'un cinéaste anglais- dévoilent une approche et un style plutôt académiques, c'est-à-dire que, si l'intérêt du récit et du personnage central est constant, le sujet n'est pas transcendé par un point de vue qui soit original ou sensible. Le titre ne fait pas mystère que le film porte essentiellement sur Gandhi mais on peut regretter que le film ne prétende pas ou ne parvienne pas à restituer la profondeur du sentiment colonial britannique ni les subtilités de la politique de l'empire.
Le film relate le parcours et l'engagement d'un homme extraordinaire, d'abord jeune avocat faisant ses gammes et apprenant la ségrégation dans la très raciste Afrique du Sud, avant de de venir l'idole du peuple indien. Son combat sur le long terme pour l'indépendance montre un homme sagement et patiemment déterminé et évoque sa méthode de non-violence absolue qui déstabilise l'occupant anglais. Ben KIngsley, comme la copie conforme de Gandhi, interprète magnifiquement cet humaniste préoccupé de générosité et d'humilité, mal payé de son effort à l'indépendance, au moment ou musulmans et hindous entament une guerre fratricide.
Gandhi est un très beau film, même si cela tient sans doute plus au personnage historique dont il trace le parcours qu'à la réalisation en soi. Mais, nous sommes bien forcés de reconnaître que des personnalités de sa trempe, il n'y en a beaucoup (à part Nelson Mandela, Martin Luther King et Mère Teresa, peu d'hommes ou de femmes historiques n'ont été autant capable d'un tel pacifisme). D'où sans doute la durée démesurée (plus de trois heures) pour raconter la vie d'un personnage extraordinaire. Je me suis très rapidement rendu que j'étais assez ignorant du personnage (je connaissais vaguement son combat non violent pour l'indépendance de l'Inde et sa marche du sel, mais pas tellement plus), et il y a matière dans ce film à combler les lacunes historiques de beaucoup d'entre nous. Malheureusement, il y a sur le plan cinématographique, quelques longueurs tout de même, ce qui est inévitable pour un film de plus de trois heures. Ben Kingsley est parfait dans le rôle-titre. Son incarnation ne tombe pas dans la niaiserie et efface tous les autres acteurs. L'histoire de cet homme hors du commun marque à l'écran et semble (je n'ai pas forcément pris la peine de vérifier la véracité historique) plutôt réaliste et sérieux dans sa description des événements marquant de sa vie. Le biopic n'est peut-être pas le meilleur des biopics, mais il est suffisamment riche pour mériter d'être vu.
Richard Attenborough (Cry Freedom - 1988) réalise ici un film fleuve nous racontant comment Mahatma Gandhi a connu son heure de gloire, ce brillant avocat qui débuta en Afrique du Sud en défendant les droits de la minorité indienne avant de retourner dans son pays d’origine pour combattre l’Empire britannique et libérer une nation de plus de 350 millions d’habitants. Cette reconstitution historique riche de ses 3 heures au compteur (que l’on ne voit pas passer), nous offre là, la plus belle biographie que nous aurions pu espérer. D’une part, sur le choix de l’acteur, Ben Kingsley, aux multiples origines, dont indienne de par son père et anglaise par sa mère. La ressemblance est flagrante, ce qui rend cette œuvre encore plus belle. Ensuite, il y a cette mise en scène, véritable fresque, à la fois puissante et passionnante, où aucun détail n’est laissé au hasard, on suit son parcourt, au tout début où il n’était qu’un simple inconnu avant sa grande renommée en Inde, son apogée, le respect de tous envers cet homme exceptionnel, juste avant cette terrible fin tragique et impardonnable (on pourra aussi se permettre un clin d’œil à deux autres acteurs majeurs dans l’Histoire de la Liberté d’expression, Malcolm X & Martin Luther King, qui tous les trois, ont été assassinés lors de leur apogée). Gandhi (1983) est une très belle œuvre, celle d’un célèbre leader pacifique qui prônait la non-violence, un homme que nous aurions souhaité immortel.
Un beau panorama de la vie de Gandhi et surtout le film est très éducatif. Je connaissais Gandhi sans connaitre de détails, j'ai beaucoup appris de ce très beau film. Le jeu d'acteur est excellent. En bref un bel appel à la tolérance qui traverse les âges.
Richard Attenborough a fait une solide reconstitution de la vie de Gandhi depuis ses débuts comme jeune avocat en Afrique du Sud jusqu'à sa fin tragique par assassinat de la main de fanatiques hindous de son propre pays. Les grandes étapes de l'histoire sont là dans un ensemble cohérent sans cassure. Ce qui n'est pas facile quand on fait un film historique. L'intérêt du mahatma pour le christianisme est bien montré et bien sûr sa politique de non-violence. 3h10 de film, c'est un peu long car l'intrigue se répète quand même un peu, mais est-ce la faute du réalisateur ?
Mahatmah Gandhi fut l'un des acteurs essentiels du XXème siècle,de par son rôle dans l'évolution des mentalités mondiales.Après avoir vu le film de Richard Attenborough,l'importance du "Bapu"(père) de l'Inde semble plus important que jamais.Ce petit bout d'homme s'est dressé à lui seul contre l'empire colonial britannique,oeuvrant toute sa vie pour la non-violence et l'indépendance de l'Inde.Ses actions symboliques ont précipité la fin du colonialisme,et l'espoir pour de nombreux peuples à travers le monde.Un destin invraisemblable.Un héros,un prophète,un libérateur,un homme désintéressé et apôtre de la fraternisation."On a peine à croire qu'un tel homme ait pu voir le jour sur Terre"(dixit Albert Einstein).Ben Kinsley incarne un Gandhi stupéfiant de mimétisme.Les 9 Oscars de 1983 sont archi-mérités.Un biopic de haute tenue sur un symbole admirable d'opiniatreté.Salvateur en ces temps troublés...
Projet très ambitieux en voulant adapter la vie du personnage éponyme, "Gandhi" est donc une oeuvre très longue aux multiples facettes. Le scénario est bien écrit, se raccordant avec les faits historiques mais l'histoire n'est pas totalement prenante sur trois heures. Par ailleurs, la réalisation est réussie. Dans l'ensemble, c'est surtout la performance de Ben Kingsley qui est impressionnante. Ainsi, le film est divertissant, plaisant et surtout instructif mais pas complétement captivant.
Grande fresque historique qui retrace la vie de Mahatma Gandhi. Cette œuvre réalisée par Richard Attenborough, qui obtient l’Oscar du meilleur film en 1983, dure plus de trois heures. Mais il convient de reconnaitre qu’elle reste passionnante tant le parcours de cet homme voué à la lutte pacifique pour l'indépendance de l’Inde est édifiant. L’acteur principal Ben Kingsley semble complètement habité par l’âme de Gandhi. Il s’agit vraiment d’une excellente performance qui lui vaut d’ailleurs l’Oscar du meilleur acteur. Bref, à travers la destinée de cet individu charismatique et profondément humaniste on assiste à une page peu glorieuse de l’histoire coloniale britannique.
Film très intéressant et assez fascinant sur la personne de Gandhi. Le film aurait gagné en profondeur en montrant plus l'homme et sa famille, ses proches. C'est brillamment interprété et mis en scène. Il faut préférer le VO à la VF car Gandhi a la voix d'Eddy Murphy