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war m
29 abonnés
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3,5
Publiée le 29 juin 2019
Dans la brume, des silhouettes en gilet jaune, onze femmes à pieds vers Notre Dame de Fátima, à 400km. Belle idée de pèlerinage, se fissurant à l’épreuve du concret.
En 2011, João Canijo a réalisé Sangue do meu sangue, un film intense et dramatique, vu en festival (La Rochelle) mais non distribué sur les écrans français. 11 fois Fatima est totalement différent, une fiction tournée comme un documentaire autour du pèlerinage de femmes d'une même localité. Pendant 2h30, vêtues de gilets jaunes, elles marchent le long des routes, affrontent les intempéries et parlent ... beaucoup. Etonnamment, le film est peu contemplatif mais très bavard, jouant sur la répétition jusqu'à plus soif : la fatigue, les ampoules, les animosités ... Canijo filme ses héroïnes le premier jour de leur longue marche sans les ancrer dans leur vie "normale" ou familiale. Qui sont-elles et pourquoi s'infligent-elles autant de souffrances physiques ? Le but est sans doute de le découvrir au fil du chemin mais le film reste avant tout collectif et aucune personnalité ne se dégage vraiment. Ce presque chemin de croix l'est tout autant pour le spectateur sommé de regarder des scènes qui restent peu variées malgré les efforts du cinéaste pour diversifier les angles. Certes, les derniers moments de 11 fois Fatima sont très beaux et empreints de spiritualité mais après 150 minutes d'efforts, la question se pose : pourquoi ne pas avoir réalisé un documentaire en lieu et place de cette fiction qui fait tout pour y ressembler ?
J’ai eu du mal à saisir au départ qui du documentaire ou de la fiction indiquaient la bonne marche à suivre. Mais très vite João Canijo met tout son petit monde dans les conditions d’une mise en scène tellement incroyable que le doute n’est pas permis. Surtout que les intentions imaginées pour un tel pèlerinage sont très vite balayées par les tempéraments forts de ses participantes. Le chemin de prière que la responsable imagine au départ devient vite pour beaucoup un chemin de croix. Entre les blessures inhérentes à ce genre de périple et la mésentente des marcheuses, le cinéaste nous raconte l’histoire d’une aventure qui aurait pu se passer pareillement sur un chemin de grande randonnée, ou dans tout autre défi sportif. Mais nous sommes sur les routes du Portugal, dans les montagnes, il pleut, le ravitaillement se fait attendre, et la solidarité ne se rallie pas à la foi qui logiquement devrait guider tout le monde. Un réalisateur ambitieux ( un documentaire me parait plus facile à construire), des comédiennes plus actrices de leur personnage que réellement portées par la force du sujet… De quoi parle réellement ce film ? Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
Réalisateur portugais de 61 ans, João Canijo a vu 2 de ses films faire partie de la sélection Un Certain Regard du Festival de Cannes : "Gagner la vie" en 2001 et "Nuit noire" en 2004. Cette fois ci, il nous convie à une expérience très particulière : un film de fiction qui fait tout pour ressembler à un documentaire. Certes, le film est peut-être un peu trop long mais il n’empêche qu’au fil des minutes, on montre de plus en plus d’intérêt pour ce que vivent ces 11 femmes confrontées à la dureté d’un pèlerinage et pour l’évolution de leurs relations qui en découle.
Ce film est vraiment ennuyeux au possible. Tout est axé uniquement sur l'effort des randonneuse. La marche sur les routes goudronnées ne présente aucun intérêt. De plus on ne sait même pas l'itinéraire parcouru. Le seul intérêt du film est la relation entre ces femmes dans la difficulté du parcours, médiocrement exprimé dans ce film.
João Canijo nous invite à suivre onze femmes du Nord du Portugal qui viennent de se lancer dans un pèlerinage de 400 kilomètres à pied jusqu’à Fátima. Pendant 2h30, la caméra posée laisse passer les visages un à un. João Canijo utilise également les travelings pour montrer ces marcheuses en gilets jaunes qui se lèvent à 4h du matin pour des étapes pouvant dépasser 60 kilomètres sur des routes dangereuses qui n’inspirent pas au voyage. Ampoules aux pieds, coups de mou ou insolations, ces femmes qu’on pensait soudées finissent par se quereller laissant apparaître leurs véritables identités en chemin. Si la longueur du film peut sembler conséquente, elle permet pourtant d’aborder avec silence les nombreuses introspections de ces femmes qui entreprennent ce parcours pour des raisons différentes. De ce fait, « 11 fois Fátima » laisse planer un doute quant à son genre cinématographique. Les marcheuses semblent avancer sans scénario, au gré de leurs fatigues et révélations. « 11 fois Fátima » n’est pourtant pas un documentaire, mais résonne fortement dans le réalisme, tant l’excursion est physiquement difficile. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com