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    America
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    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 209 abonnés 7 512 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 août 2024
    Après avoir réalisé les magnifiques portraits des SDF parisiens à travers Au bord du monde (2014), Claus Drexel est parti aux États-Unis prendre le pouls d’une Amérique divisée en deux, à l’occasion des élections présidentielles de 2016 qui se sont déroulées quelques semaines après le tournage. Pour cela, il est allé à la rencontre des “rednecks”, ces américains profondément attachés à leur pays (ses valeurs et ses traditions).

    Le réalisateur nous embarque avec lui au fin fond de l’Arizona, plus précisément à Seligman, une petite bourgade d’à peine 460 habitants, perdue entre Monument Valley et la Route 66. Le cadre est posé, sans la moindre surprise, la plupart des habitants de ce patelin soutiennent principalement le candidat Donald Trump (rares sont ceux à dire ouvertement qu’ils voteront pour Hillary Clinton).

    L’Amérique profonde et rurale, comme figée dans le temps, le décor est posé et le réalisateur nous offre une galerie de personnages haut en couleur, fiers de ce qu’ils sont et de leurs acquis, jamais avare pour dire tout le mal qu’ils pensent des immigrés ou de ceux qui dénigrent les États-Unis. Ce sont des pro-armes bien évidemment, à l’allure de cowboy pour les uns ou ventripotent et barbe hirsute pour les autres, une chose est sûr, ils voient tous en Donald Trump, la relève pour permettre à leur pays de rester la 1ère puissance mondiale et surtout, faire oublier les années de Barack Obama, quitte à tirer un trait sur l'Obamacare.

    « Nous ne voulons pas soutenir quelqu’un qui agit comme Hillary Clinton ! Elle est infestée par la perfidie. »

    America (2018) n’est qu’une goutte d’eau dans la représentation des pro-Trump, le réalisateur n’ayant pas fait le choix de filmer dans d’autres villes ou d’autres États. Claus Drexel réalise ici un très beau documentaire ponctué par de très beaux plans des paysages d’Arizona et magnifié par le chef op’ Sylvain Leser et superbement accompagné par la partition musicale d’Ibrahim Maalouf. Dans le même registre, impossible de ne pas repenser à Monrovia, Indiana (2019) de Frederick Wiseman, sorti un an plus tard.

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    Yetcha
    Yetcha

    879 abonnés 4 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juin 2021
    Un film documentaire glaçant et très intéressant avec le recul qu'on possède sur l'élection de Trump. Les discours ahurissants des pro armes qui avancent qu'ils se sentent en sécurité près d'une personne qui porte une arme à la ceinture, les parents qui sont fiers que leur fils de 7 ans tire bien, le listing des 2-3-10 armes qu'ils possèdent chez eux, c'est vraiment très inquiétant de voir et d'entendre ça. Une culture tellement loin de la notre avec en plus une composante religieuse forte omniprésente. Claus Drexel réussi à merveille dans ce portrait des États-Unis profonds et le manque total de connaissances des habitants, une triste réalité.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    87 abonnés 1 746 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 mai 2021
    Documentaire sur le portrait d'américains dans l'Arizona la veille des élections présidentielle de 2016. Photo sublime, musique pleine de pureté et bienveillance du réalisation qui filme sans jugement et avec respect ces laisser pour compte qui défendent souvent l'indefendable et qui pourtant aiment profondément leur pays. Ils sont touchants ses portraits de l'Amérique profonde pour la plupart du temps pro-Trump. Un peu répétitif mais plein de charme.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 14 novembre 2020
    Je sillonne les routes américaines depuis 10 ans et ce documentaire est un portrait extrêmement émouvant d'une des facettes moins connues des Européens de ce qu'il est convenu d'appeler "l'Amérique profonde", celle des lieux oubliés et abandonnés, celles des citoyens oubliés de l'Amérique d'aujourd'hui.
    J'ai vu et revu lors de mes voyages tous ces "clichés" des maisons et commerces abandonnés, de ces maisons roulottes délabrées et de ces villages en décrépitude, et paradoxalement, j'ai aimé cette vie à l'abandon non pas en tant que ce qu'elle est aujourd'hui, mais en tant que témoin d'un passé plus lumineux.
    Au niveau social, il s'y retrouve la réalité ordinaire très variée des habitants du coin et cela permet une compréhension plus complète de la mentalité et de la culture de ce pays.
    Au niveau politique, Il y a des gens des "deux camps" et tous les avis sont représentés. Il y a l'explication très variée du 2ème amendement (que l'on soit pour ou contre) et au bout de cette fresque magnifique de personnages et d'ambiances, il reste une Amérique qui continue à vivre quoi qu'il arrive...
    La "cerise sur le gâteau" est cette musique originale de Ibrahim Maalouf qui habille à merveille ce chef d'oeuvre et qui transmet à merveille l'état d'esprit que peuvent susciter ces images. Sans doute un des meilleurs documentaires sur cette facette de la réalité Américaine qu'il m'ait été donné d'apprécier.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 11 janvier 2019
    l’Amérique profonde vue sans effets, sans jugement. Elle est posée là, sur son fauteuil de cuir, sous son chapeau de feutre, près de ses canassons, avec ses dégommeuses, ses sulfateuses, ses brownings, trois par habitants, enfants compris, et ses décors à tomber à la renverse dans la splendide lumière de l'ouest. Claude Drexel filme les gilets jaunes du nouveau monde qui pue l'ancien. on est mal partis!
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 15 mai 2018
    Sans intérêt. filmé sans aucuns commentaires du réalisateur ni aucuns narrateurs... interviews de différents protagonistes majoritairement racistes et pro-trump. aucunes de leurs affirmations n'est expliquées ni documentées... ex: pourquoi sont-ils tant révoltés par l'Obamacare ? ce programme est pourtant destiné à permettre une couverture santé aux plus pauvres. bref sans intérêt sauf si vous aimez perdre 1h30 de votre vie à écouter des rednecks gémir sur leurs vies et expliquer que tout est de la faute des politiques et de l'État... et qu'ils aiment leurs armes plus que tout au monde et qu'ils sont fiers d'apprendre à tirer à leurs gamins de 5 ans...
    Je ne pense pas que la description du film permette de vraiment comprendre l'objet de celui-ci à quelqu'un qui s'intéresse au sujet.
    Bref. Nul.
    (et je précise que je regarde quasiment TOUS les documentaires qui sortent au cinéma et que je suis une fan inconditionnellement d'Arte, du dessous des cartes, des Théma et autres documentaires en tout genre. celui-ci est certainement le plus nul que j'ai eu à subir ces 10 dernières années. heureusement que j'ai un Pass illimité car ça ne vaut vraiment pas le prix d'une séance de ciné !)
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 avril 2018
    Dans les paysages mythiques de l’Arizona et à l’approche de l’élection du 45ème président des États-Unis, Claus Drexel capte les états d’âme de citoyens ordinaires. Dans America, le documentariste tire un portrait sans condescendance de l’Amérique rurale. Une Amérique profonde toujours patriotique mais dont le déclin est désormais consommé et l’âme définitivement perdue. Cette Amérique ne rêve plus face à la réalité d’un quotidien marginalisé devenu bien commun. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
    Daniel C.
    Daniel C.

    145 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 avril 2018
    Claus Drexel a l'art de filmer les vrais gens. J'avais été époustouflé par la beauté de son incursion dans le Paris des sans logis. Cette rencontre des américains du far west est organisée sur un modèle semblable : aller à la rencontre d'américains dans un endroit lointain de l'Arizona et explorer l'élection de Trump depuis là-bas. Une belle promenade ethnologique, qui nous montre l'attachement au second amendement sur le port d'armes, combien le sentiment de liberté et de démocratie est lié à la possession d'armes. Parmi ceux, qui perçoivent la folie du futur président, l'un raconte qu'il n'a plus le droit de voter suite à une bagarre avec le patron d'un bar et aussi un policier... Il y a l'attachement des gens à ce pays, qui est aussi narré. Il y a aussi ces interminables convois ferroviaires, dont un est filmé alors qu'il transporte des tanks.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 773 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 avril 2018
    Un français d’origine allemande tourne au fond de l’Arizona dans un village de 500 habitants, le long de l’ancienne route 66. Drexel a su visiblement se faire admettre dans une communauté qui n’aime pas les étrangers, il a écouté sans juger et obtenu des témoignages saisissants. America n’est pas toute l’Amérique bien sûr, mais ce documentaire donne quelques pistes significatives pour appréhender la sociologie de l’électeur moyen de ce trou perdu, en majorité pro-Trump. Des trains interminables passent en fond d’écran pour montrer qu’on est loin de tout. Des photos de paysages sublimes, dont regorgent les catalogues de voyages dans les grands parcs américains, complètent le tableau d’une société marqué par l’espace, la liberté individuelle, le droit de se défendre par les armes. Les raisonnements sont simplistes, mais sensés et désarmants (enfin, si l’on peut dire…). Un certain nombre de ces habitants (ou de leurs parents) ne sont sortis de leur comté que pour aller faire la guerre à l’étranger et prouver la grandeur de la bannière étoilée (qui flotte partout). Beaucoup de citations de ces « braves gens » mériteraient que l’on s’y arrête mais de quel droit peut-on, nous européens, s’arroger de critiquer ces fans de Trump ? Le bain est salutaire, même si incomplet, et illustre un certain cynisme à ras-à-terre qui existe aux States : « les indiens ils n’avaient qu’à se défendre, ils auraient gardé la possession de leurs territoires » ou « dans un café, je me sens en sécurité si d’autres consommateurs portent un colt à la ceinture, au cas où il faille se défendre de voyous ! » La musique de Maalouf distille des notes éparses de piano cristallines et souligne encore plus la distance qui nous sépare de Seligman. Si vous avez aimé la ville fictive d’Ebbing dans le Missouri et ses fameux trois panneaux publicitaires, vous devriez apprécier ce documentaire sobre et efficace. Cinéma 1 - avril 2018
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 avril 2018
    Claus Drexel donne la parole aux habitants d'une petite ville perdue au fin fond de l'Arizona. En pleine période électorale, ces hommes et femmes abimés, marginaux, vivants à mille lieues de ceux qui dirigent le pays, parlent librement. Ils se confient sans aucune censure. Ils défendent ou fustigent Trump et Clinton. Ils expliquent l'importance des armes avec un argumentaire pragmatique ou naïf, déstabilisant pour les spectateurs que nous sommes. A ces témoignages, le réalisateur associe de nombreux plans fixes. Des paysages désertiques époustouflants qui nous font rêver, mais aussi des bâtiments et habitations abandonnés, délabrés. Nous rappelant ainsi que dans le paysage de nos vacances, des américains, oubliés des politiques, continuent pourtant de croire en leur pays.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 27 mars 2018
    Après avoir donné la parole aux sans-abris peuplant la ville de Paris, Claus Drexel s'intéresse à une autre population marginalisée, celle des confins de l'Amérique profonde, les white trash des petits villages de l'étouffante Arizona. Usant d'une approche quasi-sociologique pour nous faire découvrir des groupes humains trop méconnus à nos yeux, Drexel offre une véritable rencontre où l'écran de cinéma n'est qu'une interface dans la découverte de personnes auxquelles notre imaginaire a pu attribuer une certaine étiquette sans toutefois essayer de comprendre leur mécanisme de pensées.
    En cela, "America" mérite d'être vu tant il nous porte au plus près de ses défenseurs des armes à feux et autres personnages improbables affublés de stetson et vivant reclus loin de toute civilisation urbaine. Alors oui, le documentaire de Drexel ne révolutionne absolument pas les codes du genre et n'use de pratiquement aucun artifice pour porter son sujet (mis à part ses superbes plans d'une nature à la fois merveilleuse et hostile) mais il porte ce regard dénué de tout jugement sur ces Américains victimes des clichés et souffrant terriblement de l'évolution sociétal de leur pays.
    Entre pro-Trump, progressistes et désintéressés de la politique américaine, le cinéaste offre une belle série de portraits où chacun est libre de dénoncer et de se livrer à ce moment charnière de la vie politique américaine. Trump, bien présent durant tout le film, est représenté par une voix-off énonçant ses fameux discours populistes qui, mis en parallèle avec les images du documentaire, trouve alors une certaine résonance et semble être la seule voix capable d'être entendue jusque dans ces contrées aussi reculées (ou du moins, la seule s'adressant véritablement à eux).
    Une plongée intéressante dans la psyché d'une certaine Amérique trop souvent sujet de railleries et qui a pris une certaine forme de revanche en élisant Donald Trump à la Maison-Blanche mais aussi un voyage dans une région où l'avancée de la civilisation semble s'être figée il y a maintenant des années pour ne laisser qu'une sorte de Mad Max chez les rednecks. Dépaysant et enrichissant.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    175 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mars 2018
    Claus Drexel pose sa caméra de documentariste dans une petite ville de l'Arizona pendant la dernière campagne électorale américaine. Gueules cassées et vies cabossées dans une Amérique un peu perdue et presque entièrement dévouée à Trump, des gens ordinaires, quelques fois flippants, toujours dignes semblant regarder de loin le rêve américain qu'ils ne connaitront jamais. En écoutant ces témoignages on se demande comment les conseillers de Clinton et les médias n'ont pas entendu le grondement sourd de ces habitants désabusés.
    Maxence!
    Maxence!

    15 abonnés 107 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 mars 2018
    C'est une Amérique décrépite et statique, loin de la course de rats des grandes cités qui nous est contée à travers ces portraits touchants de citoyens rustres mais pragmatiques et humains.
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    53 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 mars 2018
    Vu et avis le 20180326

    Très intéressant. Le documentaire à deux sujets principaux : le second amendement sur les armes et l élection de Donald Trump. Mais il réussi à aller bien au delà.

    On sent bien la préférence du réalisateur, mais il semble néanmoins avoir réussi à être respectueux des points de vue de ceux qu'il filme. Il y a une bonne palette de sujets, de points de vue. En voyant la bande annonce, je m'attendais à quelque chose de plus partial, de plus démonstratif. Au lieu de cela on a un tableau assez nuancé, plutôt diversifié de cette région.

    En plus, on sent un beau travail de réalisation : très beaux paysages pour faire respirer le film, rythme très agréable (assez inhabituellement lent), alternance des intérieurs, des cadrages, des personnes, des sujets. On passe à autre chose, on y revient.

    J'ai beaucoup apprécié.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 26 mars 2018
    Des images magnifiques qui donnent à voir le coeur de la "Rust Belt" américaine : des paysages somptueux mais des dizaines de bâtiments laissés à l'abandon. Le discours des personnes interrogées laisse penser que l'esthétique est une belle métaphore de ces protagonistes : une humanité et un potentiel de splendeur peu à peu gagnés par un sentiment d'abandon (les politiques, l'économie, le monde les auraient progressivement oubliés). Ils rêvent d'un grand retour de l'American Dream et se battent pour conserver leur mode de vie à tout prix : le port des armes, la chasse, la liberté, la sécurité sont autant de points de cristallisation du débat. Chaque personne semble porter avec elle le poids d'une trajectoire de vie pas tout à fait linéaire (des vétérans traumatisés, une mère célibataire qui a élevé seule ses enfants, un jeune sans éducation quasi-alcoolique, un homme qui a vécu 3 ou 4 divorces..) qui nous laisse tout au long du film avec des sentiments contradictoires. On éprouve tantôt une certaine empathie pour ces vies un peu cabossées, tantôt un franc dégoût pour des idées qui nous dépassent. Un fim qui permet donc de comprendre une (petite) partie de l'électorat de Trump sans pour autant lui pardonner.
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