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    America
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    Carlos Stins
    Carlos Stins

    75 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 mars 2018
    Quoi de mieux pour comprendre comment Donald Trump est parvenu à la présidence des Etats-Unis qu'une plongée au fin fond de l'Arizona à la rencontre de l'Amérique profonde ? L'idée me paraissait bonne mais "America" ne m'a finalement que moyennement convaincu. Claus Drexel donne la parole aux Américains moyens en abordant les thématiques du port d'armes, de la peine de mort, de la sécurité sociale, de l'immigration pour montrer le fossé qu'il existe entre le mode de pensée d'une frange de l'Amérique et de celle des Européens. Le problème, c'est que tout ça n'est pas nouveau et que l'on connait déjà la mentalité américaine. Les intentions sont nobles mais je trouve que le documentaire reste en terrain connu et ne cherche pas à creuser plus loin pour comprendre comment les personnes interrogées en sont arrivés à un tel cheminement de pensée. Le documentaire fonctionne bien dans sa dimension humaine et sociologique en proposant un portrait réaliste (quoique parfois un peu condescendant) de l'Amérique moyenne mais je regrette à titre personnel qu'il n'ait pas poussé plus loin sa démarche.
    WutheringHeights
    WutheringHeights

    108 abonnés 930 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mars 2018
    America dresse le portrait d’un pays complexe, attaché à son port d’armes et nostalgique d’un certain rêve américain, celui des pionniers. Passionnant.
    VILLE.G
    VILLE.G

    55 abonnés 667 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 23 mars 2018
    Très ennuyeux et prétentieux. Pas vraiment d’intérêt d’interroger les gens les plus paumés d’un bled de l’Arizona (les serveurs des bars ou des retraités pour la plupart) et de filmer les endroits les plus détruits du coin. Ça ne dit rien de la réalité de l’endroit et c’est très ennuyeux. Les quelques beaux paysages ne suffisent pas à sauver l’affaire.
    willy holden
    willy holden

    3 abonnés 49 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 mars 2018
    Un film complètement raté, hormis les images sous influence Stephen Shore. C'est dommage car il y avait matière à faire un grand film, avec les paysages et les habitants de ce bled de l'Arizona dont finalement on n'apprend rien.. Le vide sidéral... Le réalisateur n'a rien compris à cette Amérique un peu white thrash et les raisons pour lesquelles elle a choisi Trump plutôt que Clinton. Le plus consternant ce sont les questions du réalisateur concernant le rapport que les Américains entretiennent avec les armes à feu. Un peu comme si un film US interrogeait les habitants de Rodez sur les raisons de leur vote pour Macron et de leur goût pour les croissants.
    Adelme d'Otrante
    Adelme d'Otrante

    175 abonnés 1 137 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 mars 2018
    Claus Drexel pose sa caméra de documentariste dans une petite ville de l'Arizona pendant la dernière campagne électorale américaine. Gueules cassées et vies cabossées dans une Amérique un peu perdue et presque entièrement dévouée à Trump, des gens ordinaires, quelques fois flippants, toujours dignes semblant regarder de loin le rêve américain qu'ils ne connaitront jamais. En écoutant ces témoignages on se demande comment les conseillers de Clinton et les médias n'ont pas entendu le grondement sourd de ces habitants désabusés.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 209 abonnés 7 512 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 août 2024
    Après avoir réalisé les magnifiques portraits des SDF parisiens à travers Au bord du monde (2014), Claus Drexel est parti aux États-Unis prendre le pouls d’une Amérique divisée en deux, à l’occasion des élections présidentielles de 2016 qui se sont déroulées quelques semaines après le tournage. Pour cela, il est allé à la rencontre des “rednecks”, ces américains profondément attachés à leur pays (ses valeurs et ses traditions).

    Le réalisateur nous embarque avec lui au fin fond de l’Arizona, plus précisément à Seligman, une petite bourgade d’à peine 460 habitants, perdue entre Monument Valley et la Route 66. Le cadre est posé, sans la moindre surprise, la plupart des habitants de ce patelin soutiennent principalement le candidat Donald Trump (rares sont ceux à dire ouvertement qu’ils voteront pour Hillary Clinton).

    L’Amérique profonde et rurale, comme figée dans le temps, le décor est posé et le réalisateur nous offre une galerie de personnages haut en couleur, fiers de ce qu’ils sont et de leurs acquis, jamais avare pour dire tout le mal qu’ils pensent des immigrés ou de ceux qui dénigrent les États-Unis. Ce sont des pro-armes bien évidemment, à l’allure de cowboy pour les uns ou ventripotent et barbe hirsute pour les autres, une chose est sûr, ils voient tous en Donald Trump, la relève pour permettre à leur pays de rester la 1ère puissance mondiale et surtout, faire oublier les années de Barack Obama, quitte à tirer un trait sur l'Obamacare.

    « Nous ne voulons pas soutenir quelqu’un qui agit comme Hillary Clinton ! Elle est infestée par la perfidie. »

    America (2018) n’est qu’une goutte d’eau dans la représentation des pro-Trump, le réalisateur n’ayant pas fait le choix de filmer dans d’autres villes ou d’autres États. Claus Drexel réalise ici un très beau documentaire ponctué par de très beaux plans des paysages d’Arizona et magnifié par le chef op’ Sylvain Leser et superbement accompagné par la partition musicale d’Ibrahim Maalouf. Dans le même registre, impossible de ne pas repenser à Monrovia, Indiana (2019) de Frederick Wiseman, sorti un an plus tard.

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    Yetcha
    Yetcha

    879 abonnés 4 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juin 2021
    Un film documentaire glaçant et très intéressant avec le recul qu'on possède sur l'élection de Trump. Les discours ahurissants des pro armes qui avancent qu'ils se sentent en sécurité près d'une personne qui porte une arme à la ceinture, les parents qui sont fiers que leur fils de 7 ans tire bien, le listing des 2-3-10 armes qu'ils possèdent chez eux, c'est vraiment très inquiétant de voir et d'entendre ça. Une culture tellement loin de la notre avec en plus une composante religieuse forte omniprésente. Claus Drexel réussi à merveille dans ce portrait des États-Unis profonds et le manque total de connaissances des habitants, une triste réalité.
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 mars 2018
    Les documentaires abondent sur les écrans de cinéma depuis quelques années et on ne va se plaindre. Le documentaire est en effet un genre hybride qui hésite entre une construction esthétique de la réalité et la volonté du cinéaste de transmettre un message, souvent politique. En l’occurrence, « América » présente le portrait de quelques habitants de l’Arizona, à l’aube de la victoire de Donald Trump. On ne peut pas reprocher au réalisateur de connaître déjà l’issue des élections, bien que le montage laisse penser qu’il a soigneusement choisi des personnages qui ne font pas dans la nuance, quant à l’affirmation d’un patriotisme exacerbé ou la défense du port d’armes.

    Bien sûr, nous sommes aux Etats-Unis, dans une région qui a été très marquée par la présence d’Amérindiens sur son territoire et une immigration mexicaine importante. L’Etat compte de nombreuses communautés. Mais le réalisateur ne présente essentiellement que des blancs qui vouent pour leur pays un culte suspicieux. Ainsi, le film ne fait pas beaucoup la part à la contestation de son point de vue, sauf peut-être dans le filmage de quelques bourgeois bobos, plus éclairés que les autres.

    Le risque est de penser que les Etats-Unis se réduisent à ce que Charles de Gaule auraient résumé à un pays de veaux. Véritablement, le film manque de subtilité dans un ce panorama de personnages étonnants, dont on comprend en les écoutant, sur quoi, hélas, reposent la victoire de Donald Trump et le creuset idéologique de son élection. Une des séquences dernières du film regarde un train qui traîne à l’infini des armements sur ses wagons, ce qui conforte le point de vue du réalisateur qui nous présente un pays au bord du gouffre politique et économique.
    Sans doute, la qualité certaine du film demeure pour un spectateur européen, le spectre de la bascule nationaliste qui hante nos pays. En ce sens, « America » est un film universel qui accule les spectateurs à l’ignominie de la facilité idéologique. De plus, le point de vue courageux sort enfin d’une vision manichéenne d’un immense pays habité par des supers héros. On ressent avec acuité le risque d’un emballement des patriotismes aveugles à travers la planète, avec, en point de mire, la potentialité d’une multiplication des conflits meurtriers entre pays riches et pays pauvres.

    « América » est une œuvre très pessimiste. On va essayer de penser que le point de vue du réalisateur est partial et ne dit (presque) rien de la réalité de nos alliés américains.
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 773 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 avril 2018
    Un français d’origine allemande tourne au fond de l’Arizona dans un village de 500 habitants, le long de l’ancienne route 66. Drexel a su visiblement se faire admettre dans une communauté qui n’aime pas les étrangers, il a écouté sans juger et obtenu des témoignages saisissants. America n’est pas toute l’Amérique bien sûr, mais ce documentaire donne quelques pistes significatives pour appréhender la sociologie de l’électeur moyen de ce trou perdu, en majorité pro-Trump. Des trains interminables passent en fond d’écran pour montrer qu’on est loin de tout. Des photos de paysages sublimes, dont regorgent les catalogues de voyages dans les grands parcs américains, complètent le tableau d’une société marqué par l’espace, la liberté individuelle, le droit de se défendre par les armes. Les raisonnements sont simplistes, mais sensés et désarmants (enfin, si l’on peut dire…). Un certain nombre de ces habitants (ou de leurs parents) ne sont sortis de leur comté que pour aller faire la guerre à l’étranger et prouver la grandeur de la bannière étoilée (qui flotte partout). Beaucoup de citations de ces « braves gens » mériteraient que l’on s’y arrête mais de quel droit peut-on, nous européens, s’arroger de critiquer ces fans de Trump ? Le bain est salutaire, même si incomplet, et illustre un certain cynisme à ras-à-terre qui existe aux States : « les indiens ils n’avaient qu’à se défendre, ils auraient gardé la possession de leurs territoires » ou « dans un café, je me sens en sécurité si d’autres consommateurs portent un colt à la ceinture, au cas où il faille se défendre de voyous ! » La musique de Maalouf distille des notes éparses de piano cristallines et souligne encore plus la distance qui nous sépare de Seligman. Si vous avez aimé la ville fictive d’Ebbing dans le Missouri et ses fameux trois panneaux publicitaires, vous devriez apprécier ce documentaire sobre et efficace. Cinéma 1 - avril 2018
    poet75
    poet75

    270 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 mars 2018
    Intrigué par ce qui se profilait aux États-Unis lors de la campagne présidentielle de 2016, le cinéaste d’origine bavaroise Claus Drexel a eu l’idée d’aller à la rencontre des habitants de Seligman, en Arizona, non loin de la mythique route 66 et de paysages à couper le souffle, tels le Grand Canyon et Monument Valley qu’a immortalisé John Ford dans plusieurs de ses westerns.
    Cela dit, tout a bien changé depuis l’époque du grand cinéaste. La route 66 est plus ou moins délaissée au profit d’une autoroute et les habitants de la petite bourgade de l’Arizona ne bénéficient guère de ce qu’on appelle « le rêve américain ». La plupart sont des pauvres et des laissés-pour-compte, ils ne vivent que de petits emplois qui ne leur permettent guère d’excès. Sauf, pour beaucoup d’entre eux, celui d’acheter des armes, un des sujets les plus abordés dans le documentaire.
    On dit de cette Amérique-là, si éloignée des grandes métropoles, que c’est elle qui a voté massivement pour Donald Trump. C’est sans nul doute exact, mais le film de Drexel apporte à ce constat quelques nuances. spoiler: Parmi toutes les personnes à qui le cinéaste a donné la parole, plus d’une non seulement n’idolâtre pas le milliardaire mais affirme s’en méfier beaucoup. Certains prédisent même la catastrophe s’il arrive à la Maison Blanche. D’autres, il est vrai, en sont de fervents supporters. Quasiment tous les intervenants, en tout cas, semblent ne pas vouloir d’Hillary Clinton, ses plus farouches opposants se trouvant dans… un temple protestant, harangués par le pasteur qui a transformé la maison de Dieu en tribune politique ! Bien des superlatifs sont possibles quand il s’agit des États-Unis et de ses habitants. À Seligman, il se trouve des gens inquiets à l’idée que leur pays puisse laisser entrer sur son territoire des migrants venus de Syrie ou du Mexique voisin. La plupart (mais pas tous, car, même sur ce sujet, il y a des voix discordantes) estiment qu’il leur est nécessaire de posséder des armes et certains se sentent davantage en sécurité lorsqu’il y a des gens armés auprès d’eux (c’est-à-dire capables de les défendre en cas d’agression). Un pasteur à la retraite, lui, tient un tout autre langage que le prédicateur dont je parlais plus haut. Mais que dire d’une jeune femme qui vient d’accoucher et qui présume que son fils pourra posséder sa première arme à l’âge de 5 ans ?! La même femme se verrait bien assister à la mise à mort d’un criminel dans un pénitencier, juste pour savoir ce qu’elle ressentirait !

    Des propos effarants, des personnes gouvernées par de multiples peurs, il n’en manque pas dans ce documentaire qui reste toujours à hauteur d’homme, sans regard de mépris pour qui que ce soit. Mais sans illusion ni mensonges sur un pays toujours en proie à de vieux démons.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    87 abonnés 1 746 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 mai 2021
    Documentaire sur le portrait d'américains dans l'Arizona la veille des élections présidentielle de 2016. Photo sublime, musique pleine de pureté et bienveillance du réalisation qui filme sans jugement et avec respect ces laisser pour compte qui défendent souvent l'indefendable et qui pourtant aiment profondément leur pays. Ils sont touchants ses portraits de l'Amérique profonde pour la plupart du temps pro-Trump. Un peu répétitif mais plein de charme.
    Yves G.
    Yves G.

    1 460 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 mars 2018
    À la veille de l'élection de Donald Trump, en pleine campagne présidentielle américaine, Clause Drexel est allé poser sa caméra dans le désert de l'Arizona, un État qui, sauf en 1996, a depuis toujours porté ses suffrages sur le candidat du parti républicain. Au bord de la mythique route 66, dans la petite ville de Seligman, il a longuement interrogé ses habitants, des "rednecks" pauvres à la langue bien pendue, viscéralement attachés au deuxième amendement et volontiers favorable à Donald Trump. Son directeur de la photographie les filme dans des plans millimétrés.

    Le documentaire de Claus Drexel est glaçant ; car il donne à voir la frange la plus pauvre, la plus entêtée des États-Unis, celle qui donne ses suffrages à Donald Trump - même s'il donne la parole également à une ex-beatnik électrice de Bernie Sanders et à un couple d'immigrés sri-lankais dont rien n'est dit sur les préférences politiques. Le raisonnement de ces fortes têtes, dans une région où la mythologie du western et de la "fronteer" n'est pas morte, est profondément individualiste. Porter des armes est pour eux un droit irréductible ; car il garantit leur sécurité. Refouler les étrangers n'est pas xénophobe ; car il s'agit de défendre sa terre et le droit d'y vivre en paix contre toute immixtion extérieure. Glorifier la domination des États-Unis, se lamenter de son soi-disant déclin et aspirer au retour de sa puissance est une évidence.

    Claus Drexel joue sur du velours en nous montrant à nous, spectateurs français, des échantillons monstrueux du rêve américain. Loin de New York, loin de L.A., nous voici dans l'Amérique profonde, celle des derniers cowboys, aux cheveux longs et aux idées courtes. Et nous Français, qui avons tant aimé Obama et qui considérons à tort ou à raison Trump comme un clown dément, comme un phallocrate dangereux, sommes révulsés d'entendre ses supporters. Les arguments de la NRA nous choquent car un homme en armes est pour nous une menace. Attachés au bien public, à l'intérêt général, nous ne partageons pas l'individualisme forcené des Américains. Inquiets de voir le patriotisme dégénérer en nationalisme et conscients de la fragilité de l'hégémonie occidentale, nous sommes mal à l'aise face aux manifestations débridées de chauvinisme cocardier.

    On me rétorquera que Claus Drexel - qui avait réalisé en 2013 un documentaire bouleversant sur les SDF parisiens - ne juge pas les personnes qu'il interviewe. Ce n'est pas tout à fait exact car, s'il affiche une objectivité de principe à leur égard, les spectateurs français ont tôt fait de faire leur procès, qui se scandalisent par exemple lorsqu'une mère avoue qu'elle a donné son premier pistolet à son fils dès l'âge de cinq ans. "America" n'est pas tant un documentaire sur l'Amérique pro-Trump que la mise en scène esthétisante des reproches que, nous Français, lui adressons.
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 mars 2018
    J’avais été subjugué par le précédent film de Claus Drexel « Au bord du monde » où dans un Paris sublimé par les images de Sylvain Leser, un Paris vidé de ses habitants "normaux", filmé de nuit, à plusieurs saisons, où surgissaient des ombres , poussant des caddies lourdement chargés, des cabanes de cartons, des tentes Quechua ...des exclus, des marginaux, SDF ou clochards... Cette fois-ci Claus Drexel, toujours accompagné de Sylvain Leser, a posé sa caméra à Seligman , petite ville de l’Arizona d’à peine cinq cent habitants, au bord de la mythique route 66, animée entre 1926 et 1978 avant que le trafic ne soit dérivé sur la Highway 40…La vie semble s’y être figée, entre voitures « vintage » et motels plus ou moins abandonnés…Claus Drexel a cherché à comprendre cette Amérique profonde, celle de ces “rednecks� qui vivent plus ou moins d’expédients pour certains, qui restent les fidèles défenseurs du deuxième amendement qui garantit à tout citoyen américain le droit de porter une arme…chacun des personnes rencontrées saura décrire celles qu’elles possèdent, justifiant le sentiment de sécurité qui peut naitre d’une assemblée où les gens sont armés, reconnaissant pour un jeune couple , initier aux armes leurs enfants dès leur cinquième anniversaire ….
    Nous sommes à quelques mois des élections présidentielles et Drexel cherche à comprendre par anticipation ces américains déclassés, fermiers , anciens vétérans du Vietnam, employés ayant largement atteint l’âge de la retraite mais continuant à travailler par nécessité, qui ont le sentiment de vivre dans une Amérique au bord du gouffre, rejetant l’élite des politiques et notamment Hillary Clinton , et qui finiront par porter au pouvoir Donald Trump, parfois sans conviction, voire contre leur propre intérêt, et presque par bravade mais avec l’envie irrépressible de dégager tous ces politiciens qui, loin là-bas, à Washington, les ont abandonnés, tous ces technocrates loin des réalités du terrain. Devant cette caméra, ces laissés-pour-compte, s’expriment librement, assurés de ne pas être jugés, ni même interrompus. Le discours reste quand même simpliste nourri de rhétoriques populistes et ne nous apprend guère plus que nous ne savions déjà….mais on reste sensible à la splendeur des images de Sylvain Leser, hommage à une Amérique des grands espaces, de carte postale et de westerns
    Daniel C.
    Daniel C.

    145 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 avril 2018
    Claus Drexel a l'art de filmer les vrais gens. J'avais été époustouflé par la beauté de son incursion dans le Paris des sans logis. Cette rencontre des américains du far west est organisée sur un modèle semblable : aller à la rencontre d'américains dans un endroit lointain de l'Arizona et explorer l'élection de Trump depuis là-bas. Une belle promenade ethnologique, qui nous montre l'attachement au second amendement sur le port d'armes, combien le sentiment de liberté et de démocratie est lié à la possession d'armes. Parmi ceux, qui perçoivent la folie du futur président, l'un raconte qu'il n'a plus le droit de voter suite à une bagarre avec le patron d'un bar et aussi un policier... Il y a l'attachement des gens à ce pays, qui est aussi narré. Il y a aussi ces interminables convois ferroviaires, dont un est filmé alors qu'il transporte des tanks.
    Gfa Cro
    Gfa Cro

    53 abonnés 573 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 mars 2018
    Vu et avis le 20180326

    Très intéressant. Le documentaire à deux sujets principaux : le second amendement sur les armes et l élection de Donald Trump. Mais il réussi à aller bien au delà.

    On sent bien la préférence du réalisateur, mais il semble néanmoins avoir réussi à être respectueux des points de vue de ceux qu'il filme. Il y a une bonne palette de sujets, de points de vue. En voyant la bande annonce, je m'attendais à quelque chose de plus partial, de plus démonstratif. Au lieu de cela on a un tableau assez nuancé, plutôt diversifié de cette région.

    En plus, on sent un beau travail de réalisation : très beaux paysages pour faire respirer le film, rythme très agréable (assez inhabituellement lent), alternance des intérieurs, des cadrages, des personnes, des sujets. On passe à autre chose, on y revient.

    J'ai beaucoup apprécié.
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