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    Un grand voyage vers la nuit
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    31 critiques spectateurs

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    Bicheyrejp
    Bicheyrejp

    12 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 février 2019
    Etrange ! J’ai eu du mal à rentrer dans cette histoire. Sur la vingtaine de spectateurs présents au Rex de Blagnac, j’ai tout de même fait parti de la quinzaine qui est restée jusqu’à la fin. Certains plans sont très beaux et ne semblent pas dénués d’une poésie sauvage, d’autres plans sont plutôt glauques. L’histoire est difficile à saisir comme l’héroïne recherchée, il y a des situations absurdes, des longueurs (allez, on se réveille). Rêve, réalité, l frontière est tenue et ce film n’aide pas en tout cas à en dessiner les contours.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 064 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 février 2019
    J'ai finalement réussi à ce voir ce film à la dernière séance, j'ai cru que je l'avais raté... je l'ai vu en 2D malheureusement, mais malgré tout, quelle claque !

    En fait je dois dire que je n'ai pas nécessairement compris grand chose, mais que l'expérience globale est juste folle. Folle parce que la mise en scène est sublime, surtout lors du plan séquence final, même si le début du film n'est pas en reste non plus... Il se dégage surtout une ambiance onirique, où tout se mélange, les femmes, les discours, les personnages, les lieux... voire même les époques...

    En faisant ça, le réalisateur permet à son film de rentrer dans la catégorie des films qui vont marquer durablement le spectateur, ce genre de film où le spectateur va y repenser encore et encore.
    On n'a pas les solutions, le film ne dit pas tout explicitement, il faut chercher si on veut comprendre. Et je ne suis pas certain que comprendre soit nécessaire tant le voyage suffit en lui-même.

    Le film est donc composé en deux parties, une première partie que je n'ai pas trop comprise, composée de bribes de souvenirs je dirais, mais sans trop de certitude et ensuite une seconde partie en plan séquence unique.
    Et ce qui est fabuleux c'est que j'ai beau ne rien avoir capté à la première partie, toute la seconde fait sans arrête des allusions à ce que l'on a vu, entendu dans la première... On a des sortes d'échos qui semblent prendre des proportions hallucinantes et qui laissent le spectateur totalement pantois.

    Ceci contribue d'autant plus à l'onirisme du film, que a quelques très beaux dialogues sur les rêves et le souvenir, notamment cette phrase où on dit que les rêves se sont les souvenirs que l'on a oublié... D'où mon hypothèse où la seconde partie est un rêve...

    J'aime beaucoup la transition entre les deux parties, le titre apparait comme ça au beau milieu du film, mais surtout avant le personnage principal va dans un cinéma et met des lunettes 3D. Façon de dire au spectateur de mettre les siennes. Et puis lorsqu'il émerge, il ne sait plus où il est, comme le spectateur... il s'est perdu dans le dédale de souvenir de cette salle de cinéma.

    Bref, tout ça est brillant, il y a plein de choses à interpréter, mais quelque part ça serait déflorer la beauté pure de cette œuvre.

    Œuvre qui finit magnifiquement exactement comme elle devait finir.
    Bernard D.
    Bernard D.

    111 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 février 2019
    « Un grand Voyage vers la nuit » est plus complexe encore que Ingmar Bergman et Andreï Tarkovski. C’est le deuxième long métrage de Bi Gan, jeune réalisateur chinois de 29 ans. Ce film complexe n’en est pas moins fascinant. Il explore le mécanisme de la mémoire qui contrairement au « cinéma où tout est faux, est un mélange de vrai et de faux » et si « ce qui fait vivre, c’est le passé », la recherche de ce passé est ici Wan Qiwen par Luo Hongwu de retour dans sa ville natale de Kaili lors du décès de son père, une femme dont tout au long du film on se pose la question de la réalité ou non et du temps (certains personnages sont-ils vivants ou morts ?) et quelle est l’analogie entre cette femme et la propre mère du narrateur qui a disparu alors qu’il était jeune. On assiste ainsi à une plongée dans les souvenirs avec un mélange de réel, de fantasmes et de rêve onirique (tel que la partie de ping-pong dans une mine désaffectée avec un enfant qui est l’enfant dont cette femme aurait avorté et qui in fine l‘aidera dans sa quête de cette femme). Le film est d’ailleurs construit en 2 parties avec une première partie plutôt classique type film policier et un ton narratif puis – après le titre du film qui se situe au milieu de l’œuvre et de façon très symbolique une scène où le personnage va au cinéma et s’y endort après avoir chaussé des lunettes 3D – une seconde partie de plongée dans la mémoire et le rêve avec une grande symbolique du temps (l’horloge et la montre) et des pommes « qu’il faut croquer jusqu’au trognon lors qu’on est malheureux » comme lui avait dit sa mère.
    Sur le plan technique, c’est une très grande leçon de cinéma avec un plan séquence de près d’une heure (filmé en 3D mais je n’ai vu en 2D), une utilisation savante de la profondeur de champ et de très baux plans sur le temps : la rouille, la décrépitude des maisons … et la pluie, les reflets dans l’eau ou dans les miroirs.
    Bi Gan est assurément un réalisateur à suivre.
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    75 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 février 2019
    Comme tout le monde je ne peux que reconnaître la maîtrise technique de Bi Gan qui nous livre une oeuvre audacieuse et impressionnante à l’ambition assez rare. C'est d'ailleurs les parti-pris techniques risqués du film qui m'ont poussé à aller le voir en salle et, à ce niveau, le long-métrage tient ses promesses. Le film est globalement d'une grande beauté et le fameux plan-séquence en 3D est tout à fait remarquable j'en conviens. Mais, ce tour de force technique n'a pas suffi à me captiver tout du long face à une oeuvre finalement assez creuse et même indigeste par moments. L'intrigue assez minimaliste est difficilement compréhensible, la faute à des dialogues à rallonge qui tournent en rond et à une voix off qui rappelle les pires heures du cinéma de Terrence Malick. Ainsi, contrairement au réalisateur de "La ligne rouge" ou à David Lynch qui semble être l'une des principales influences du long-métrage, Bi Gan peine selon moi à créer une atmosphère prenante qui envoûterait le spectateur et ferait du film l'oeuvre sensorielle que le cinéaste coréen semble essayer de proposer. C'est donc plein de regrets que mon grand voyage vers la nuit s'est achevé, un voyage assez ennuyeux qui n'a pas autant enflammé mon imaginaire que je l’espérai.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 7 février 2019
    "Techniquement hallucinant, complètement hypnotisant, et visuellement sidérant. Une expérience cinématographique"... tout à fait inutile. Exercice purement formel, au scénario inabouti. Mais propagande du softpower chinois redoutablement efficace
    Lilisevade
    Lilisevade

    2 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 février 2019
    Ce film adopte une chronologie plus que déroutante qui en principe m’agace… Pourtant, en sortant de la salle, je n’avais qu’une idée en tête : « Je veux voir tout Bi Gan ! ». Surprise par la jeunesse de ce réalisateur et par l’expérience qu’il nous fait vivre, une expérience audio-visuelle si envoûtante (dont une partie en 3 D) qu’on peine à quitter son fauteuil, je suis restée captivée par cette succession de sublimes images, de souvenirs et d’instants fantasmagoriques, où la magie s’invite avec poésie. Qu’il est bon de se perdre dans ce dédale... !
    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 février 2019
    Déroutant? Pour le moins. Le jeune prodige chinois, Bi Gan, nous emmène dans un monde flou (d'ailleurs la mise au point ne se fait souvent que sur une petite partie de l'image), où l'on ne peut situer la frontière entre réalité et délire.

               Le héros, Luo (Huang Jue) revient dans sa ville natale de Kaili, dans la province du  Guizhou, région pauvre et montagneuse où vivent de nombreuses minorités ethniques, pour l'enterrement de son père. Luo n'avait aucune affection pour ce père qui est remarié; sa mère a disparu quand il était enfant, celle qui lui apprenait que quand on est malheureux, il faut manger une pomme tout entière, trognon compris. On reverra des pommes, dans le film, des pomelos aussi, petits cailloux blancs qui jalonnent un chemin qui ne mène pas à grand chose. Il retrouve une photo -et l'idée de rechercher la belle Wan Qiwen (Tang Wei), femme de mafieux, qu'il  a tant aimé et qui a disparu. Première moitié du film: on suit tant bien que mal cette recherche qui alterne avec des images du passé. Luo entre dans un cinéma, chausse des lunettes 3D (le spectateur aussi) et zou! nous voilà embarqué dans un interminable plan séquence, exercice obligé pour tout jeune réalisateur en quête de gloire, d'abord enfermés dans un souterrain, puis montant et descendant les escaliers d'une incroyable ville délabrée qui escalade les collines....  Le tout se passant la nuit, pour tout arranger.  Il ne retrouvera pas Wan, mais peut être sa mère (Sylvia Chang

               C'est beau, déroutant, abscons, un peu vain sans doute, comme cette utilisation d'un 3D assez peu performant qui n'apporte rien. Mais intéressant. On aimerait bien retrouver Bi Gan dans un film plus structuré, moins exercice de style, maintenant qu'il a fait ses preuves!
    Christoblog
    Christoblog

    827 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 février 2019
    Il est des films qui sont plus une expérience de vie qu'une séance de cinéma. La vision du deuxième film du réalisateur chinois Bi Gan est de ceux-ci.

    Il manque des mots pour décrire l'état de sidération qui me saisit lorsque commença dans la salle Debussy du dernier Festival de Cannes le fameux plan-séquence en 3D de près d'une heure qui conclut le film. Jamais je pense je n'ai eu autant l'impression d'évoluer à l'intérieur d'un rêve, d'être au contact d'une matière aussi purement onirique.

    La presse et Bi Gan lui-même rivalisent d'expressions qui paraîtront plus ou moins fumeuses à ceux qui n'ont pas vu le film (Bi Gan dans Libération : "Le plan-séquence est comme une cage pour l'oiseau du temps") mais qui toutes tentent maladroitement d'exprimer l'indicible exaltation que procure ce moment.

    Comparé à ce choc esthétique et mental, le reste du film (la première heure) paraît presque anecdotique, alors qu'il est d'une qualité exceptionnelle : une idée de mise en scène par plan et des images somptueuses.

    Le propos de Un grand voyage vers la nuit est pour le moins elliptique : on comprend qu'il s'agit d'un homme (probablement un tueur) qui cherche la femme aimée, ou son souvenir. La narration est déstructurée, dans un style qui rappelle à la fois Wong Kar-Wai (l'association amour / temps / beauté / mise en scène), Jia Zhang-Ke (la précision du montage et la qualité de la photographie) et David Lynch (les objets fétiches récurrents, le labyrinthe des souvenirs).

    Une expérience immanquable pour les amoureux de découvertes cinématographiques.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 3 février 2019
    Les images sont peaufinées, le rythme est entraînant mais très vite on devine qu'il faudra se concentrer pour ne pas perdre le fil. Il y a un certain snobisme à porter aux nues des oeuvres très personnelles qui ne parlent pas à tous.
    Dandure
    Dandure

    169 abonnés 203 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 février 2019
    Attention, cet avis contient des spoilers tels que : spoiler: Selon la Lagoai Research Foundation (cf wikipedia), la mine de Kaili servirait de camp de rééducation par le travail. Ambiance

    Un long voyage vers l'ennui (oui, celle-là est facile) est un film euh...chinois. Dépaysement garanti ! On ne sait pas qui sont les personnages, ni ce qu'ils font, ni ce qu'ils veulent, ni vraiment ce qu'ils se racontent. Même avec les sous-titres. Oui, je suis un abruti, je n'ai rien compris. Je suis tellement nul que je ne sait pas s'il y a un ou deux hommes, c'est dire. Reste une abstraction sur le souvenir. Que reste-t-il de vrai dans un souvenir ? Peut-il être la source d'une mémoire refoulée ? Ou le catalyseur de fantasmes jamais vécus ? Tout un programme. Cette abstraction s'avère poétique à qui est capable d'apprécier l’invitation audio-visuelle du réal. Ses plans affichent 1000 nuances de teintes dans ses décors décrépis, (longs) tableaux animés à l'image particulièrement soyeuse. Clapotis d'eau et gimmick musical. Pour les autres, hum, ce sera moins plaisant. Et puis finalement, dans la partie en 3D, certains éléments précédemment cités ou montrés se voient représentés et rassemblés : spoiler: l'enfant à la raquette de ping-pong, la mine, les pommes, les pomélos, la mère aux cheveux rouges, l'histoire de l'incendie...
    Ils viennent faire basculer le...récit dans un onirisme en escalier. Bref, un film probablement brillant puisque des images, des sons et du montage émergent habilement les thèmes abordés, irréels, fragiles et intimes. C'est beauuuuuuuuuuu mais c'est lonnnnnnnnng.
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    66 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 février 2019
    Avec sa propre grammaire, et une inventivité folle, Bi Gan éblouit le spectateur dans sa maîtrise totale de l’art cinématographique en déroulant son histoire qui mêle le rêve et la réalité, la mémoire et le présent. Un grand Voyage vers la nuit : vertigineux.
    traversay1
    traversay1

    3 570 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 février 2019
    Au milieu d'Un grand voyage vers la nuit, le héros s'assoit dans un cinéma et chausse ses lunettes. C'est le signal que le film passe soudain en 3D avec un plan-séquence qui va durer pas moins d'une heure. Vous avez dit Bi Gan ? Oui, c'est bien de ce cinéaste prodige chinois de moins de 30 ans, auteur du déjà très remarqué Kaili Blues, qu'il s'agit. Mais avec ce deuxième long-métrage, il passe à la vitesse supérieure, du moins par son ambition. Un grand voyage vers la nuit semble en effet se placer entre Wong Kar-wai, pour l'esthétisme et le romantisme, et David Lynch, pour l'opacité labyrinthique de la narration. Le résultat ne comblera pourtant pas tous les spectateurs car le film peut aussi passer pour un exercice formel un brin prétentieux et dénué de fond véritable. On peut cependant l'apprécier pour ses qualités visuelles et sonores qui en font un objet hypnotique (malgré une voix off très sentencieuse) à partir du moment où on se laisse entraîner sans chercher véritablement à comprendre sa finalité. Le film évoque la porosité de la mémoire et la fausseté de souvenirs qui prennent davantage l'aspect d'une rêverie trafiquée et embellie. Bi Gan a manifestement beaucoup de talent mais aussi, sans aucun doute, une grande conscience de sa propre virtuosité. L'on peut sortir d'Un grand voyage vers la nuit très agacé ou bien complètement séduit. Ne rien en savoir avant la projection et plonger dans ce songe nocturne sans a priori est encore la meilleure façon d'apprécier le voyage.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 1 février 2019
    Un très long métrage de plus de 2 heures avec une partie en 3D injustifiable qui gâte l'ambiance. Le scénario tend à s'inspirer du grand cinéma japonais mais n'atteint pas ses objectifs. Les décors sont lépreux, l'histoire mal ficelée et pourtant il se dégage une atmosphère envoûtante. Ca reste néanmoins un film très moyen bien que je sois allée au bout de la nuit après tout de même 3 piqués vers les bras de Morphée tandis que le héros avait chaussé ses lunettes en plastique. Je conseille mais avec les réserves d'usage. Après An elephant is sitting still, on peut considérer que Un grand voyage vers la nuit est un presque chef d'oeuvre.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 septembre 2019
    Envoûtant, hypnotisant, fascinant et vertigineux,
    Un grand voyage vers la nuit est une invitation à planer à travers les souvenirs et les rêves où le subconscient transcende le réel par la poésie.
    Le chef-d'œuvre de l'année 2019.
    Naughty Doc
    Naughty Doc

    911 abonnés 432 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 février 2019
    Bi Gan, jeune réalisateur chinois talentueux déjà derrière Kaili Blues, revient pour son 2e film avec une des propositions de cinéma les plus singulières de ces dernières années.

    "Un Grand Voyage vers la nuit", présenté à Cannes dans la sélection "Un Certain Regard" nous conte la quête de Luo Hongwu, de retour dans sa ville natale de Kaili 12 après, afin de retrouver son grand amour nommé Wan Qiwen.

    Durant toute la 1e heure du film, Bi Gan utilise une narration mêlant présent, passé et souvenirs, sous forme de gigantesque puzzle mental, où la beauté des plans nous illuminent à chaque instant et où les discours par voix-off nous invitent dans un réel sentiment d'effervescence et de questionnements.

    Éclatements des unités d'espace et de temps, symbolique de l'eau pour le romantisme, cadres maîtrisés tels des peintures, photographie par 3 chefs opérateurs (Yao Hung-I, Dong Jinsong et David Chizallet), le film lorgne clairement du côté de Tarkovski, Wong Kar-Wai et David Lynch, via notamment son ambiance crépusculaire et planante, alliée à des jeux d'ombre et d'utilisation des décors conférant au long-métrage des airs de poésie mélancolique.

    Si le côté cryptique de la 1e heure peut parfois rebuter, en distribuant ses cartes au détriment de l'émotion de cette relation amoureuse qui est la quête principale de Luo, le tout est balayé d'un revers de la main cosmique par la seconde partie du film, où le titre du film apparait, comme pour nous annoncer que tout ce qui a précédé était un prologue géant avant la réelle entrée en matière.

    Une 3D intra-diégétique débarque au même moment que le spectateur/Luo met ses lunettes, et le film nous invite dans une plongée onirique, fantasmagorique et hypnotique sans précédant, au moyen d'un plan-séquence hallucinant d'1h (soit jusqu'à la fin du film) d'une virtuosité absolue, mêlant scènes dans une mine, voyage en scooter jusqu'à un village reculé et luminescent au multiples ruelles.

    L'image gagne en profondeur et en netteté, à aucun moment la magie est brisée, et ce malgré les multiples rencontres ou séquences improbables, autant de tour de force pré-calculés au millimètre près par souci d'immersion, conférant au tout une maîtrise absolue de l'espace dans un souci d'immersion totale.

    De par ce nouveau rythme imposé, l'action y est donc dilatée, interdisant toute coupe et où chaque déambulation filmée confine au génie dans cette errance à l'issue lyrique impériale.

    Véritable tour de force, "Un Grand Voyage vers la nuit" mérite bien son titre, qui après une très bonne 1e partie sans issue, se révèle à nous dans une magnifique chrysalide, véritable rêve éveillé autant que révolution de pure mise en scène qui met tout le monde à genoux.

    Du jamais vu tout simplement.
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