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Un visiteur
5,0
Publiée le 5 septembre 2019
Ce film est une MERVEILLE. A voir d'urgence. Audacieux, singulier, d'une beauté fracassante. Quel bonheur que des films comme celui-ci existe ! Les acteurs sont bouleversants. Le réalisateur s'y révèle un maître de la direction d'acteur avec des non acteurs ! Je lui tire mon chapeau. Les paysages, la nature, les éléments sont filmés avec une justesse incroyable. Certaines séquences (l'ouverture du film, l'incendie) sont proprement époustouflantes ! Oliver Laxe, dont j'avais déjà vu et apprécié Mimosas, fait encore mieux et plus fort. Car il allie ici le SPECTACULAIRE à l'intime et les toutes petites choses du quotidien. Un grand écart qui m'a laissé bouche bée. Ce cinéaste ne ressemble à personne et son cinéma encore moins. Et puis quelle douceur, quelle générosité dans la façon dont il regarde tous ses personnages, sans aucune exception. Par les temps qui courent, ça ne peut que nous aider à ouvrir les yeux ! Et puis ça fait tout simplement du bien. De toute évidence, un cinéaste à suivre.
Viendra le feu le film d'Oliver Laxe s'impose d'emblée comme un grand film. le film s'ouvre sur une séquence inouïe qui laisse pantelant par sa beauté étrange et son ampleur invraisemblable. Le reste est à l'avenant : des personnages magnifiques aux prises avec une fatalité qui a pour visages la Nature et la société des hommes. Je ne me souviens pas avoir vu l'amour maternel dépeint ainsi. Pas même avoir vu un destin rentré esquissé de la sorte. Le personnage du fils est poignant. Cet attelage de la mère est de son fils est proprement bouleversant. La mère Benedicta et son fils cheminent dans le film vers une issue que l'on devine irrémédiable sans que le film sacrifie à une quelconque mécanique dramaturgique. Bluffant. C'est aussi un film élégiaque, une ode étrange aux forces naturelles et leur insondable influence sur les hommes. Quand les forêts gémissent en proie aux flammes d'un incendie ravageur (jamais le feu n'aura été filmé de la sorte) on croit entendre annoncé un augure sombre qui sonne le glas de nos impérities. J'aimerais que Mimosas soit visible en salles pour prolonger cette découverte. Le festival de Cannes ne s'y est pas trompé en le sélectionnant et en le distinguant. Un CINEASTE est né.
Oliver Laxe orchestre brillamment une ode à la nature tout puissante, aux animaux, et bien sûr à la petitesse des humains. A la fatalité du feu. Film d'une beauté rare, nécessaire par les temps qui courent.
Après Mimosa, Oliver Laxe confirme qu'il est un cinéaste particulier, exigeant beaucoup de patience de ses spectateurs. Viendra le feu se déroule en Galice, au milieu de paysages préservés et autour d'un pyromane repenti (ou pas) et de sa vieille mère qu'il vient aider à la ferme. Dépouillé à l'extrême et contemplatif, le film prend le rythme de la nature et de ceux qui ont choisi de vivre dans cette campagne un peu reculée. Si le film change de braquet avec un évènement considérable (voir son titre), il n'en reste pas moins fidèle à une idée minimaliste, notamment vis-à-vis de son personnage central, fruste et presque mutique. Sa psychologie intéresse peu le cinéaste qui préfère le montrer au quotidien, gardant pour lui ses véritables pensées. Néanmoins, Laxe semble dénoncer la vaine course à la modernité qui passe, par exemple, par la tentation du tourisme. Mais le message passe en douceur, pas appuyé pour un sou, et n'occupe qu'une place dérisoire dans un décor splendide, pourtant menacé. Viendra le feu est un beau film dont l'austérité n'est absolument pas un handicap pour séduire, à condition d'être dans l'état d'esprit idoine pour l'apprécier à sa juste valeur.
Né à Paris en 1982, Oliver Laxe a grandi entre la France, l’Espagne et le Maroc. Viendra le feu est son 3ème long métrage. Le premier, "Vous êtes tous des capitaines", avait été sélectionné à Cannes par la Quinzaine des Réalisateurs en 2010 et il avait reçu le prix FIPRESCI de cette sélection. Le deuxième, "Mimosas", avait obtenu le Grand Prix de la Semaine de la Critique en 2016. C’est, cette fois-ci, dans la sélection Un Certain Regard que Viendra le feu a été montré à Cannes cette année et il a obtenu le Prix du Jury de cette sélection. Beaucoup moins mystique que "Mimosas", "Viendra le feu" est ce qu’on appelle un beau film. Cela signifie, entre autre, que celles et ceux qui ont besoin de beaucoup d’action, de nombreux retournements de situation, n’y trouveront pas leur compte. Par contre, celles et ceux qui se plaisent à contempler la nature, celle faite de forêts, de prairies et d’animaux, mais aussi la nature humaine, sauront se laisser séduire et trouveront en plus dans ce film matière à réflexion.
En 2016, Olivier Laxe nous avait plongé dans les profondeurs du néant avec son film rébarbatif « Mimosas, la voie de l’Atlas ». C’est donc à reculons que nous nous sommes rendus à la projection de « Viendra le Feu », en compétition Un Certain Regard au Festival de Cannes 2019. Dans les montagnes de la Galice, Amador retrouve sa mère en sortant de prison après avoir été condamné pour avoir provoqué un incendie. Dans ce village où rien ne se passe, Olivier Laxe filme les arbres de la forêt avec une photographie sublime. Les eucalyptus deviennent des cadavres face à des machines qui viennent les détruire tels des monstres. Un jour, un incendie se déclare et Amador est rapidement suspecté. Le feu y est filmé avec une véritable intensité mais l’œuvre est trop minimaliste pour nous transporter. En effet, le comédien principal ne parle pas et ne dégage aucune émotion. Heureusement que sa vieille mère est au casting pour apporter une certaine vitalité à l’ensemble. Car Olivier Laxe réalise encore une œuvre fastidieuse malgré son fort aspect documentaire et ce, à cause de ses choix de mises en scène mystiques. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Vu lors du Festival de Cannes 2019, dans la sélection Un Certain Regard : O Que Arde (Viendra le feu) est un drame assez émouvant sur le repenti impossible d'un ancien pyromane qui revient dans les terres qu'il a fait autrefois brûler. Entre la confiance perdue de la part de sa famille et de ses proches et la reconversion difficile à une vie 'banale" d'Amador, on sent toute la puissance du scénario, qui malheureusement s'étiole avec cette fin béante, non plus "ouverte" mais carrément inexistante car elle nous laisse sans aucune réponse à nos mille questions : était-ce bien Amador le responsable de ce nouvel incendie ? Le feu a-t-il été maîtrisé et quels sont les dégâts ? Que deviennent Amador, sa mère et ses amis ?... On se retrouve en fin de projection avec l'étrange sensation d'avoir assisté à une œuvre belle et bien faite (les plans magnifiques sur le feu, la brume, les paysages...) mais inachevée. Et dernière remarque : les coups de trompette qui sont assourdissants toutes les vingt minutes...bizarrement, on s'en lasse (et on se promet d'investir dans des boules Quies si l'on doit revoir le film). Les acteurs portent de bout en bout ce film visuellement magnifique, au scénario très intrigant, mais dont la fin nous abandonne et dont les coups de trompette nous font saigner les oreilles. Mais encore bravo pour les plans naturels très inspirés.