Derniers Avis : L'Insoumis - Page 6

J'ai adoré le documentaire de Gilles Perret, qui m'a surpris. Sans être pour autant acquis à la cause du tribun, le trait cinématographique, la photo, les plans, les sons, excellent en tout point ! J'ai accroché du début à la fin et recommande vivement ce qui s'apparente à du chef d'oeuvre documentaire.

Le réalisateur Gilles Perret tient à ce que l'on nomme ses réalisations de films et non de documentaires et il a raison.
Il y a dans ce film, dont on connait pourtant l'issu, un suspens terrible.
Que l'on soit d'accord ou non avec les idées de Mélenchon, on est pris d'empathie pour le personnage et l'on suit ses pérégrinations lors de cette éprouvante campagne électorale en en vivant les joies, les déceptions, les lassitudes et les enthousiasmes avec lui.

J'ai trouvé le film plutôt bien réalisé. L'acteur qui joue Mélenchon est un excellent comédien. On a vraiment envie de croire ce qu'il dit malgré le fait qu'il suffit d'un peu de bon sens pour comprendre que ce ne sont que des balivernes démagogiques.

En revanche, je ne comprends pas pourquoi les scénaristes ne font pas gagner Mélenchon à la fin du film. Vous imaginez un James Bond où 007 échoue ?

Gilles Perret, savoyard revendiqué, s'est fait une réputation de documentariste sérieux et engagé en traitant à bras le corps des sujets austères : l'histoire industrielle ("De mémoire d'ouvriers", 2011), la mise en œuvre du programme du Conseil national de la Résistance ("Les Jours heureux", 2012), la création de la Sécurité sociale ("La Sociale", 2016).
Il a suivi au jour le jour la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon de février à avril 2017.

Difficile de critiquer un documentaire sur Jean-Luc Mélenchon sans critiquer Jean-Luc Mélenchon. Car le personnage clive. Soit il séduit ; soit il horripile.

Gilles Perret n'avance pas masqué. De gauche voire d'extrême-gauche, il confesse sa sympathie pour le candidat de la France insoumise ou, à tout le moins, pour les idées qu'il a portées durant cette campagne présidentielle chamboule-tout. Il ne nous fait pas croire en une impossible neutralité - que revendiquait Depardon en 1974 mais que tout son fameux documentaire "1974, une partie de campagne" contredit.

Et l'image qu'il donne de Jean-Luc Mélenchon est largement positive. Ses qualités sont exaltées : sa formidable énergie, sa capacité de travail, son aisance oratoire et surtout son attachement aux petits, aux sans-grades. Ses défauts sont excusés : ses accès de colère sont présentées comme une force de caractère et un signe d'authenticité, son histrionisme est la marque d'une légitime ambition, son soi-disant autoritarisme est corrigée par les nombreuses séquences où on le voit recueillir les avis et les conseils de son comité de campagne.

Est-ce à dire que le portrait de Gilles Perret vire à l'hagiographie ? Ce serait lui faire un procès injuste. Car Gilles Perret est sincère. Sincère quand il décrit un candidat vieillissant, agacé par le jeunisme d'un Macron, incapable de lire autrement qu'à travers les œillères étriquées d'un marxisme daté. Sincère quand il le suit le soir du premier tour, convaincu qu'il se qualifiera d'un cheveu pour le second, s'accrochant aux sondages qui le lui font miroiter et tardant, du coup, à accepter la défaite et à appeler à voter pour Emmanuel Macron et contre Marine Le Pen.

Quelle que soit l'opinion qu'on a de Jean-Luc Mélenchon, "L'Insoumis" mérite d'être vu. Il ne fera changer d'avis personne : ceux qui l'aiment l'aimeront sans doute un peu plus - et verseront une larme sur cette campagne pleine d'espoir. Ceux qui le détestent ne le détesteront pas moins - même si peut-être ils lui reconnaîtront plus d'humanité qu'ils ne lui en avaient soupçonné.

Le film est très prenant, on se retrouve au cœur de la campagne donc frissons garantis . Le réalisateur n'est qu'une ombre suivant les évènements forts de cette lutte. On peut apprécier le film sans être partisan car celui ci n'impose aucun parti pris et laisse le spectateur face à la réalité. Pour se faire un avis sur l'homme rien de mieux que de passer un moment avec lui et c'est ce que nous propose Gilles Perret.

Merci pour le débat d'après séance, réalisateur très sympathique et prenant vraiment le temps de répondre aux questions.

Vu à Chambéry samedi 17 février, deux salles pleines, excellentes réactions de l'ensemble du public, tous bords politiques confondus, présence de Gilles Perret avec débat très intéressant, film à voir par toutes les personnes concernées par la politique en général !

Un bon documentaire qui plaira avant tout aux Insoumis qui se remémorons leur campagne mais aussi à tous ceux qui aiment la vie politique. Le réalisateur n'essaie pas de faire croire à l'objectivité, il apprécie le personnage et, globalement, son programme. Ceci-dit, je me demande toujours pourquoi il a voulu faire un film de cinéma. Le choix de la proximité avec une petite caméra fait que, par exemple, régulièrement, les ciels sont cramés, même à Rome où on aurait pu avoir de très belles images. Globalement, j'ai eu l'impression de passer la soirée devant LCP ; c'était bien, mais la TV aurait été largement suffisante.

Très bon film, on découvre des coulisses et des moments rare qui expriment très bien la profondeur du personnage qui avant d'être un politicien est juste humain

Excellent film. Le plus touchant a été le commentaire des gens n'ayant pas voté JLM qui ont "avoué" avoir été bernés par l'image donnée par les médias lors de la campagne électorale. Film émouvant et passionnant...même si on en connait la fin.

Que vous aimiez Mélenchon ou que vous le détestiez, que vous aimiez la politique ou qu'elle vous laisse indifférent, ALLEZ VOIR CE FILM. C 'est du bon, du très bon cinéma. C'est la preuve qu'avec peu de moyens, mais beaucoup de sincérité et de talent, on peut toujours réaliser quelque chose de fort. Ce film marquera une époque et, parmi les cinéphiles, il y aura ceux qui l'ont vu et ceux qui l'auront manqué.

Très agréable surprise, ce documentaire n'est pas une prise de tête politique mais assurément le portrait d'un homme humain, sensible et très cultivé. Jean-Luc Mélenchon apparait sous son profil d'intellectuel engagé dont les références et les connaissances sont vastes et nombreuses. Gille Perret suit discrètement au plus proche l'ancien candidat et peint le portrait attachant d'un homme,spontané et naturel, qui s'est battu pour le peuple, pour les gens. Le documentaire est comme l'oeil d'un observateur calme, en retrait mais qui voit les coulisses d'une campagne présidentielle. Il est très intéressant de voir le rapport aux médias qui laissent apparaitre des partis pris ou des attitudes malhonnêtes.

Malgré les apparences, L’Insoumis n’est pas un film militant. S’il est un film politique, comme l’est toute œuvre d’art qu’on se le dise ou non, il n’en est pas pour autant un film de propagande pour Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise. Gilles Perret, son réalisateur, le dit lui-même : ce n’est pas l’aspect politique et militant qui l’intéressait, mais bien le « personnage » de Jean-Luc Mélenchon. D’ailleurs, les réactions des spectateurs parlent d’elles-mêmes : quand certains voient en lui un homme humain, attachant, avec ses faiblesses et ses défauts, d’autres trouvent son comportement à l’écran insupportable, le qualifient de hautain et de colérique. Cette disparité dans la réception montre bien que c’est le sujet choisi qui divise, et non pas le traitement que Gilles Perret en a fait.
Car, bien plus qu’un film politique, L’Insoumis est un portrait ; le portrait d’un homme ambitieux, avec un objectif bien précis et une vision de la politique, et de la vie en générale, bien ancrée. C’est le portrait d’un homme entier, qui ne transige pas. Qu’on l’apprécie ou non, que l’on partage ses opinions politiques ou pas, Jean-Luc Mélenchon apparaît comme un personnage, au sens fictionnel du terme, qui ne laisse personne indifférent. Aucune surprise alors, à ce que Gilles Perret ait eu la curiosité de le filmer au plus près, dans l’intimité de ses convictions, car ce sont bien ses convictions qui font de lui cet individu emporté, passionné. Le film montre également l’univers de cet homme, tout entier consacré à la politique, et qui se considère comme un « intellectuel militant ». Ses grandes envolées lyriques, fréquentes, laissent poindre une culture intarissable. L’histoire, la littérature, la poésie, nourrissent son quotidien. Et l’on devine, à la passion qui l’anime, que ses mouvements intérieurs ne meurent jamais. Sans cesse en réflexion, en nerfs, en humeurs, qu’il a parfois très joyeuses, il apparaît au plan suivant simple, presque enfantin, touché par le cadeau que lui fait un docker du Havre. Tout documentaire qu’il est, le film se vit comme un périple aux péripéties nombreuses et l’on se trouve, comme son personnage, mené de désillusions en petites victoires, porté par l’engouement phénoménal qui s’empare de lui, au point d’être convaincu de réussir, jusqu’à la chute. Et, malgré l’issue, vécue de façon tragique par les militants, le film se clôt sur un espoir immense.
Pas nécessairement l’espoir de la France Insoumise et de ses adeptes, mais l’espoir d’un renouveau, amorcé par un groupe de personnes issues de milieux différents, embarquées par une jeunesse volontaire et si bien représentée dans ce film. Elle est dans les nombreux meetings, bains de foule impressionnants, desquels résonne une ferveur formidable. Elle est au sein même de l’équipe de Mélenchon, en alerte, réfléchie, active. Cette masse sans nom, sans identité définie, armée de banderoles, de sourires et de slogans chantés est-elle cette bande d’hurluberlus excités présentée dans les médias ? Rien n’est moins sûr. Plus certainement, en s’intéressant à ce personnage politique, Gilles Perret s’intéresse aussi à ceux pour qui son personnage œuvre et se bat. L’Insoumis est donc également un film sur le don et le recevoir. Car si Jean-Luc Mélenchon « use sa vie » pour les plus démunis, ce sont ces mêmes démunis insoumis qui lui redonnent la foi lorsque plus rien ne va. Gilles Perret nous livre donc un beau film, bigarré, au gré des mouvements d’un homme complexe et imparfait, sans jamais verser dans le pathétique ou l’impudique, même lorsqu’il le pouvait (ce qui pourrait en laisser plus d’un sur sa faim). Son film insuffle surtout un air nouveau, frais, qui redonne foi en une France du partage et du respect de la dignité de chacun, une France qui sait s’unir, qui sait lutter, qui n’a pas perdu l’espoir d’un avenir meilleur, et qui se raccroche aussi fort que possible à sa belle devise, quand d’autres semblent l’avoir oubliée : Liberté, Egalité, Fraternité.

En tant que fan de cinéma, je suis allé voir ce film par curiosité. J'ai été agréablement surpris par l'aspect cinématique et peu politique de ce film. On découvre l'arrière du décor de la campagne de JLM, et son équipe. On y voit un personnage sincère, touchant et attachant. Un autre homme que celui qu'est dépeint par les médias.
Il ne s'agit absolument pas d'un spot de propagande pour la France Insoumise (comme beaucoup de présentateurs veulent faire croire), mais d'un film sur une des campagnes la plus incroyable que la Veme République.
Que vous aimez JLM ou pas, je vous conseille vivement se film ! Humour, tendresse et autodérision sont au rendez vous.

Vu en avant 1ère au cinéma d'Evreux et le film m'a beaucoup plu. Je le recommande vivement. Les films de Gilles Perret sont toujours captivants.

« L’insoumis », vu en avant première à Rouen le 1/02/18
Le film de Gilles Perret nous montre dans toute sa complexité Jean-Luc Mélenchon, durant sa campagne électorale, et ce sans prosélytisme. Ici pas de voyeurisme pour faire du buzz, JLM est montré à la fois tribun talentueux, analyste politique des problématiques sociétales et économiques, il décortique les stratégies de communication de ses adversaires et les positionnements des journalistes des plateaux de télévision, mais en même temps que cette acuité politique, on découvre un JLM accablé, affectivement, par la malhonnêteté intellectuelle de ceux dont il vient d’analyser les visées politiques. On y entend aussi l’homme politique déclarant presque avec regret son caractère rancunier, son incapacité à « pardonner » à ceux qui l’ont « piégé », « humilié », « trahi ». On comprend, même si comme moi on a « fait » la campagne pour Mélenchon sans en être un « inconditionnel », que pour cet homme la politique n’est pas un jeu dans lequel tous les coups sont permis, que l’intégrité et l’honnêteté, cela existe et fonde les rapports humains.

Le film, réalisé « à l’épaule » restitue une intimité entre le réalisateur et l’homme politique durant le tournage, sans jamais tourner à la flatterie ou la flagornerie. Gilles Perret nous refait découvrir dans ce film que la politique est une affaire de projet de société, mais aussi une affaire d’homme ou de femme, parce que ce sont des hommes et des femmes qui sont porteurs de ces projets, avec leurs qualités et leurs défauts. Merci Gilles Perret