Votre avis sur Un jour ça ira ?

29 critiques spectateurs

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4,5
Publiée le 1 mars 2018
Et si on retournait le regard ? Non pas nous sur les migrants mais les migrants sur eux-mêmes et sur nous. Parqués dans des centres d’accueil, leurs talents sont occultés. Ce sont pourtant ainsi qu’ils pourraient trouver leur place dans notre société. C’est encore plus vrai des jeunes. Ballotés par l’exil, leur maturité est extrême, leur sensibilité exacerbée. C'est la bonne idée de ce documentaire est de s’attacher à deux ados de 13 ans, Djibi et Ange. (...) On n’oublie pas les poésies de Djibi, pas plus qu’on n’oublie Ange et sa chanson. Alliance de deux frères engagés, l’un cinéaste l’autre journaliste, Un jour ça ira au titre pétri d’espoir est bourré de l’énergie spontanée des jeunes. C’est l’anti journal télévisé. A ne pas rater. (lire l'intégralité de la critique d'Olivier Barlet sur le site d'Africultures)
5,0
Publiée le 15 février 2018
Ca touche en plein coeur... C'est simple, sans chichi : des relations humaines, l'art comme espace de parole ! On ressort de la salle en se disant qu'on a bien de la chance et que ça serait bien d'agir pour ceux qui en ont moins que nous. Encore un film qui ne dépassera pas les 20.000 entrées... Dommage, mais c'est vrai que les Tuche 3 ou 50 nuances de Grey 3 sont bien mieux !
5,0
Publiée le 14 février 2018
Un film magnifique, bouleversant, pas du tout déprimant, au contraire plutôt porteur d'espoir, comme son titre l'indique. Allez y, c'est un regard nécessaire et plein d'humanité sur ce qui se passe juste à côté de chez nous.
3,5
Publiée le 27 février 2018
Si certains ministres du logement se rassurent de penser qu'il n'y a que 50 SDF qui dorment dehors à Paris par nuit, particulièrement en ces temps glacials, le moindre que l'on puisse dire, c'est que l'accueil en urgence des personnes en difficultés n'est pas une priorité des finances publiques. "Un jour ça ira" se passe dans un CHU, non pas un centre hospitalier, mais un centre d'accueil d'urgence, en l’occurrence un rare lieu où les familles peuvent rester six mois, là où dans la majorité des cas, les crédits disponibles obligent les travailleurs sociaux à sortir de l'établissement, les hébergés dès les premières heures de la journée. Les murs sont sales, les chambres sont étroites, à la limite de l'insalubrité, ce qui, sans doute a poussé les responsables de l'Association Aurore à déménager dans un autre immeuble. Les familles côtoient les personnes isolées, sans doute pour le meilleur et pour le pire. Le choix des deux documentaristes est d'attarder son regard sur une ribambelle d'enfants qui errent depuis des mois d'un centre à l'autre. Comme dit l'un, ce sont des serial déménageurs ! Le propos est évidemment très humaniste, a fortiori lorsqu'il s'agit de regarder la façon dont un pays traite ses pauvres, ses immigrés, et ses familles en difficultés sociales. Le problème c'est que le film sombre dans un tire-larmes qui dessert totalement la cause des réalisateurs. On pleurniche à longueur de temps, alors que ces enfants n'ont pas besoin des sanglots pour exprimer la violence sociétale dont ils sont les victimes. "Un jour ça ira" emprunte son affiche à un projet éditorial que les mêmes enfants construisent avec des articles, des poèmes ou des chansons qui racontent leur terrible périple. En tous les cas, ce film demeure un objet d'intérêt public pour tous ceux qui méconnaissent le traitement indigne qui est fait dans la cinquième puissance du monde, aux immigrés récemment débarqués sur le territoire, ou aux mal-logés.
2,0
Publiée le 22 février 2018
L'Archipel est un centre d'hébergement en plein Paris qui accueille, dans les anciens locaux de l'Institut national de la protection intellectuelle, avant leur réfection, des familles étrangères. Les frères Zambeaux y ont posé leur caméra, s'attachant notamment à deux pré-ados d'une douzaine d'années, Djibi et à Ange. Djibi vit seul avec sa mère immigrée du Sénégal ; elle est seule avec son père. Grâce aux ateliers d'écriture et de chant qui leur sont proposés, Djibi et Ange créent un peu de beauté et d'espoir.

Pendant douze ans Edouard Zambeaux a présenté "Périphéries" sur France Inter. Il s'y intéressait aux marginaux, aux petits, aux sans-grades. C'est avec la même empathie qu'il filme les familles du 115, le numéro d'urgence des mal-logés, ballottés d'hôtels en meublés. Djibi les appelle les "serial déménageurs".

"Un jour ça ira" décrit la vie des occupants, l'ennui de leurs journées sans but, l'inquiétude que suscite la fermeture imminente de l'Archipel et le relogement hypothétique de ses résidents. Il décrit aussi le travail remarquable de dévouement des travailleurs sociaux qui en assurent la gestion et qui animent les activités proposés aux jeunes. On ne peut, en particulier, s'empêcher de saluer le talent de la chanteuse-parolière-pianiste Peggy Rolland dont la voix et la rythmique permettent, le temps d'une chanson, de faire oublier les couacs de ses élèves pas toujours doués.

"Un jour ça ira" a le défaut de ses qualités. L'émotion qu'il nous fait partager est parfois un peu trop racoleuse. La larme qu'il nous fait verser est souvent de trop. Autrement plus critiques et autrement plus convaincants étaient les documentaires sur l'accueil en Cada ("Les Arrivants", 2008) et sur l'apprentissage du français à des jeunes étrangers ("La Cour de Babel", 2013).
4,0
Publiée le 17 février 2018
Ah ça ira, ça ira ! Un jour, ça ira peut-être mieux, ça ira peut-être autrement. Ce documentaire est véritablement poignant. Comment certains politiques peuvent avoir l'indécence de désigner des profiteurs du système en matière de logement ! L'engagement de ceux qui oeuvrent auprès des sans domiciles mérite notre respect. Un centre d'hébergement d'urgence est le théâtre de ce documentaire. Nous voyons combien la culture peut aider à grandir, à investir un pays sans renier ses racines, ses origines. Nous percevons que la création, le développement des mécanismes sublimatoires, constituent des leviers efficaces de lutte contre la marginalité, la marginalisation, la délinquance. Si je suis reconnu comme quelqu'un qui peut développer des talents, si je peux exister aux yeux des autres, si l'on croit en moi, alors je ne peux qu'être reconnaissant d'être reconnu. Je peux m'affirmer ailleurs que dans des conduites de prestance ou de défiance, si l'on m'accueille plutôt que de me rejeter. Djibi, un jeune malien d'une dizaine d'années, nous émeut par sa sensibilité, son talent, sa capacité de réflexion,son sens critique. Ange, elle, a plus de mal à s'incarner. Nous allons voir comment l'usage de la pulsion invocante va prendre corps en elle. Donner de la voix, donner de la puissance au verbe, mettre les mots en musique, en rythme, avec l'aide de gens du métier, telle est l'ambition du travail accompli par les adultes présents, accompagnants et capables d'être exigeants, tout en faisant crédit aux enfants d'être capables de réussir ce qu'ils accomplissent. Un film à voir, dans un décor incroyable.
3,5
Publiée le 21 février 2018
Un documentaire qui parle sur la difficulté pour les émigrés de se loger en France, pour moi il manque plus d’information sur les démarches à faire et le pourquoi est si dur de trouver un logement stable. Film vu avec mes enfants de 10 et 8 ans, ils ont bien aimé aussi.
5,0
Publiée le 17 février 2018
Vu et avis le 20180216

Apodictique, il faut avoir vu des choses comme ça.

Très bon documentaire, aussi bon que beaucoup d autres. A un angle sur son sujet, le traité bien, donne une idée de la complexité de son sujet, les intervenants sont attachants, ...

Ce qui est assez original dans ce documentaire est qu'il rétrécie son sujet au fur et à mesure de son avancée. Il commence avec 4 enfants, le milieu n en a plus que 2 et tout la fin n est plus basée quasiment que sur un, même s il y a un nouveau sujet qui prend de l importance : Nanterre.

La plupart du documentaire est finalement basée sur des ateliers d'expression. De ce fait, on a surtout affaire à des enfants désireux d exprimer quelque chose. Cela ne reflète pas une grande diversité, mais en même temps, les propos recueillis, les scènes filmées, sont suffisamment diverses pour compenser le peu d intervenant : j ai entre autre été frappé que djibi pour décrire sa vie, parlé des plateaux repas, cette image m a frappé par la justesse de ses propos.
3,0
Publiée le 17 février 2018
L’utilisation réussie des cadrages, contre plongées et plans fixes apporte une émotion délicate pour des personnages attachants. On se laisse aller à les regarder avec tendresse et soutenir leur volonté de sortir de leur quotidien. Toutefois, pas de bouleversement, car le mélange de documentaire et de scènes parfois sur jouées peut mettre le doute dans l’esprit du spectateur sur la volonté du metteur en scène de présenter la réalité avec clairvoyance ou avec bienveillance. De plus, ça manque de dynamique, une certaine euphorie (dans les deux sens du terme) m’a gagné vers la fin. Un jour ça ira, justement, j’aurais aimé aller jusqu’au bout et savoir si c’est possible que ça aille un jour.
3,5
Publiée le 19 février 2018
C'est l'histoire des réfugiés / immigrés vivant dans un centre d'accueil à Paris. Ce film n'a ni de structure, ni de direction, mais il déchire le coeur en mille morceaux. C'est une dure leçon sur les difficultés de gens qui n'ont rien, et un testament à la ville de Paris et, surtout, eux qui travaillent dans ce système, s'investissant à fond dans la bataille pour les êtres humains qui nous les autres essayent d'ignorer.
4,0
Publiée le 17 février 2018
Sujet difficile. Tellement de personnes en situation difficile, ce film/docu montre aussi l aide qui leur est apportée, insuffisante évidemment mais existante. A travers quelques portraits parfois maladroits, nous sommes plongés dans une page d’humanité qui nous renvoit à notre engagement, notre condition commune d’êtres humains ayant des rêves et une histoire. Une magnifique B.O.
anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 14 février 2018
Film en tout point bouleversant. Une vrai pépite. Un grande claque d'humanité.
Enfin un documentaire qui donne un regard nouveau sur sujets de société, ces situations, ces personnes si facile à stigmatiser.
On ressort de la salle de ciné bien secoué, mais avec une bouffée d'optimisme et l'envie de ne plus être seulement spectateur.
A voir et à partager.
anonyme
Un visiteur
4,5
Publiée le 20 juin 2019
Un documentaire très fort et très émouvant. Le parcours de ce jeune Djibi nous passionne, comme il nous émeut.
Beaucoup d'émotions remplissent ce très beau documentaire, remplit de chansons, de rires, et de témoignages.
4,5
Publiée le 4 août 2021
Un très bon film sur les jeunes migrants - enfants - qui n'est pas misérabiliste mais plein d'espoir et qui donne envie de les accueillir encore mieux.
3,5
Publiée le 18 octobre 2019
Un film qui fait mal. Cachée derrière le petit côté Mary Popins, l'errance sans fin et surtout sans espoir de ces familles placées en HU, ici et là, déplacées au gré d'une transformation ''rentable'' des immeubles d'accueil, d'une décision politique plus ''visible''. Les efforts qui produisent l'expression artistique des enfants semblent bien dérisoires dans la mesure où il est clair qu'il s'agit d'une occasion rare et qu'en fin de compte, la nomadisation de ces familles non considérées va continuer faute d'une véritable politique d'accès durable au logement des familles précaires.
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