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    Le Quai des brumes
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    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 5 juin 2017
    Tout juste après avoir vu « Drôle de drames » dans les salles, Jean Gabin était décidé de jouer pour le prochain Marcel Carné. Alors lié à l’UFA (société de production allemande très influente), l’acteur de « Pépé le Moko » fit tout pour que « Le quai des brumes » puisse sortir. Et ce, face à des productions très hésitantes et à des problèmes de censure en cette période de fin des années 1930. Merci pour votre détermination Monsieur Gabin !
    Synopsis : de nuit, un déserteur arrive au Havre pour partir vers de nouveaux horizons. Sur place, il tombe amoureux de Nelly et prolonge ainsi son séjour… .
    Adapté du roman éponyme de Pierre Mac Orlan (écrivain influent du début du vingtième siècle), « Le quai des brumes », version Prévert donc, se caractérise par une atmosphère vicieuse et délétère au possible. Musique au diapason de Maurice Jaubert (compositeur carnéen), jeu d’acteurs époustouflant, costumes, décors d’Alexandre Trauner (collaborateur fétiche de Carné, il travaillera ensuite pour Welles, Wilder, John Huston, Besson), dialogues et mise en scène en N&B par le réalisateur de « Hôtel du Nord » concourent en cette ambiance noire et poisseuse et à la mise en abîme de la société et du pays alors représenté par le Front Populaire. Dénué de sens moral, « Le quai des brumes » se voit aussi par l’absence de repère de nos deux ‘héros’. D’un côté, on a le déserteur Jean Gabin au passé trouble, de l’autre, Nelly (excellente Michèle Morgan), orpheline battue par son tuteur (énormissime Michel Simon) instaurant d’obscures règles de vie.
    Vous l’aurez compris, ce troisième film de Marcel Carné n’est pas une comédie jouissive mais plutôt un réquisitoire contre le gouvernement communiste et les valeurs traditionnelles, ici très nettement bafouées. Depuis quand un militaire déserte l’armée ? Ici, Carné se penche donc sur le traumatisme de la guerre (du jamais vu en 1938 !) et préfigure les « Rambo », « Voyage au bout de l’enfer », « Apocalypse now ». Dans un cinéma classique, considéré par les critiques d’époque de réalisme poétique, on trouve donc les sujets qui ont marqué le Nouvel Hollywood (blessures de guerre, paranoïa, folie...). Marcel Carné est donc un précurseur sans le savoir. Bingo !
    Pour rester sur « Le quai des brumes », nous avons donc un Jean Gabin (futur ‘Président’, ‘Sicilien’…) torturé, Michèle Morgan (18 ans, dans son tout premier rôle !!) lumineuse et merveilleusement habillée par Coco Chanel, Michel Simon (véritable ogre de cinéma : « La chienne », « La poison », « Le train »…) excellentissime dans son rôle de père fouettard ingrat, en somme la quintessence des acteurs du moments, qui plus est, de véritables gueules d’époque : Edouard Delmont, Robert Le Vigan, Raimond Aimos (voir leur filmographie pour s’en assurer).
    Et puis comment éviter Jacques Prévert, le scénariste et dialoguiste de l’audacieux et téméraire Carné ? Ici, une phrase mythique (« T’as d’beaux yeux, tu sais »), prononcé par la voix de Gabin suffit à Prévert de rentrer dans le panthéon du cinéma. Et puis d’ajouter aussi toute la poésie des dialogues mitonnés par le scénariste du « Roi et l’oiseau ».
    Décidément, « Le Quai des brumes » (1938), concocté par un véritable maître de cinéma, n’en finit pas de réjouir, de rendre les salles encore plus obscures que jamais. Chef d’œuvre et Prix Louis Delluc 1939 (pour Carné) toujours mérité !
    Pour une culture cinématographique complète. 2 étoiles sur 4.
    Spectateurs, spectatrices, si vous avez des yeux bleus, le brouillard se chargera de vous !
    willycopresto
    willycopresto

    130 abonnés 1 352 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 février 2017
    "Quai des brumes" (1938) la trois (RTBF) le 21.01.2017

    Pour rendre hommage à Michèle Morgan disparue à 96 ans fin 2016, quelques chaînes TV avaient ressorti de leur frigo "Quai des Brumes", un des premiers films de l'actrice toute jeunette. Difficile de critiquer cette histoire ! Soit on tente de se mettre dans les conditions de 1938, époque où le cinéma était loin d'avoir atteint sa majorité,eti sa puissance d'aujourd'hui. Carné a dû surmonter nombre d'obstacles pour que son film ne voie le jour, Qui plus est dans une période trouble qui n'était guère propice à l'épanouissement du cinéma : les gens avaient bien d'autres inquiétudes en tête ! Pour l'époque donc, c'était parfait Mais quand on regarde ça aujourd'hui, on s'ennuie profondément devant cette production aseptisée, de cette histoire neu-neu à laquelle on a bien de la difficulté à croire ! "T'as de beaux yeux tu sais" : bof, on se demande pourquoi cette réplique banale a traversé le temps Pourquoi pas "t'habites chez tes parents?," Parmi les raisons de l'intérêt de ce film, on ne peut que rester admiratif sur le casting, et le script de Jacques Prévert.
    Michèle Morgan, alors toute jeune comédienne, raconte que débutante, elle était terrorisée à l'idée de jouer avec cette "bête de scène" qu'était déjà Gabin ! Elle fut même ébranlée quand ce dernier, au lieu de lui faire un baiser de cinéma en toc, lui a réellement roulé une pelle pour faire "vrai", au point qu'elle en aurait été tout à fait désemparée !
    willycopresto
    Matis H.
    Matis H.

    20 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 février 2017
    Je dois faire à "Quai des brumes" les mêmes éloges que "Le soleil se lève", sans pour autant être autant emballé que par ce dernier. Car clairement, le long-métrage ne pouvait que difficilement atteindre le niveau de la collaboration suivante entre Carné et Gabin.

    Reste que, le cinéaste a un talent évident lorsqu'il s'agit de mettre en scène l'amour, sous toutes ses formes, et que cela constituera le noyau du film. Car, pour parler immédiatement de ce qui fâche, le récit s'éparpille beaucoup trop pour nous intéresser à se qui gravite autour de cette idylle. Multipliant les sous-intrigues, filmées sans panache par Carné, avec certainement l'ambition de renforcer le sentiment de machine infernale qui ne peut avoir d'autre issue que le constat tragique : nous finissons tous seul.

    Cependant deux problématiques se posent. Le fatalisme de Carné manque d'ampleur et peine à se développer au delà d'une réflexion à la fois vaine et expédiée, mais aussi et surtout car cette vision aurait pu s'exprimer par le seul prisme de l'histoire entre Jean et Nelly.

    Et là, Carné fait preuve d'une force formelle telle que dès le premier regard de Jean vers Nelly (Jean Gabin et Michelle Morgan tout deux fabuleux) l'amour nait, le désir est visible et Carné le capte, et ce sera le cas de toutes les scènes qui les concernent jusqu'à cette fameuse étreinte : un bête champs contre-champs, la fameuse réplique "Tu as de beaux yeux tu sais ?", puis deux corps qui s'enlacent et qui parviennent à nous bouleverser comme rarement ce fût le cas avec un geste aussi simple.

    Si Carné ne permet pas à ses ambitions réflexives de s'épanouirent pleinement, il parvient tout de même à faire preuve d'un romantisme rare et précieux, magnifié par une photographie sublime et une mise en scène forte. Une oeuvre imparfaite qui témoigne cependant d'un talent véritable et qui accentue ma volonté de découvrir "Les enfants du paradis".
    Charlotte28
    Charlotte28

    123 abonnés 1 994 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 janvier 2017
    Je voulais voir la fameuse scène du "t'as de beaux yeux tu sais" en contexte...c'est fait. Elle prend d'ailleurs plus de force grâce à la finale. Pour le reste, le film est ennuyeux et très lent à démarrer; une fois que le scénario a été établi, on constate qu'il a bien peu d'intérêt et reste en surface de thèmes pourtant potentiellement intéressants. Seule Michèle Morgan irradie.
    soulman
    soulman

    85 abonnés 1 209 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 janvier 2017
    Le film de Carné reste un incontournable du cinéma français, magnifiquement photographié et mis en scène. Gabin, intense, y croise les géniaux Le Vigan et Michel Simon, le jeune Pierre Brasseur, formidable dans le rôle d'un chef de bande veule, mais aussi Aimos, Delmont, Génin...et l'inoubliable Michèle Morgan dans son premier grand rôle, celui qui lui collera à la peau jusqu'à sa disparition. Les scènes entre les deux amants gardent une force presque surréelle et ce beau couple reste parmi les plus attachants de l'histoire de cet art, aux côtés de Bogart et Bergman, de Signoret et Reggiani...
    Redzing
    Redzing

    1 108 abonnés 4 462 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 janvier 2017
    Un déserteur arrive au Havre, avec l'idée de quitter le pays. Il fera la rencontre de plusieurs personnages, et notamment un jeune orpheline touchante. "Le Quai des brumes" fait partie de la vague du réalisme poétique d'avant guerre, avec une ambiance populaire, des dialogues émouvants, et un scénario simple mais fataliste. On y apprécie également le tandem principal, et surtout Jean Gabin en soldat colérique, ainsi que la mise en scène travaillée, notamment au niveau de l'éclairage. Sans compter le fameux "t'as de beaux yeux, tu sais", devenu célèbre par la suite. Un petit classique du cinéma d'avant-guerre.
    Wagnar
    Wagnar

    80 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 janvier 2017
    Le film passe assez bien l'épreuve du temps, se révèle bien filmé avec un Jean Gabin excellent et une belle Michèle Morgan au regard mythique. Mais la romance qui est au centre du film est traité de manière plutôt banale. La fin est trop rapide, mal dramatisée, les dialogues parfois assez barbants et surtout je m'attendais à plus de poésie et d'émotion. Bref, un bon film, mais loin de la réputation de chef-d'oeuvre que certains lui attribuent.
    pierrre s.
    pierrre s.

    425 abonnés 3 302 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 décembre 2016
    Classique à juste titre, Le quai des Brumes, a conservé au bout de presque 80 ans, sa beauté et sa poésie. Jean Gabin et Michèle Morgan servent à merveille les dialogues de Jacques Prévert et nous spectateurs, nous laissons embarquer...
    Scorcm83
    Scorcm83

    101 abonnés 508 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 septembre 2016
    Première expérience au sein du réalisme poétique français et première bonne surprise que représente ce *Quai des brumes*. Même si le courant porte assez mal son nom tout en proposant, paradoxalement, une définition assez pertinente de ce qu'il est : des personnages et un univers "semi-réaliste" et ancrés dans leur époque portés par une écriture tragédienne et poétique. De fait, on peut observer une sorte de décalage que j'apparenterai plutôt à une sorte d'onirisme dans les situations, la photographie et le jeu des acteurs.

    J'ai donc beaucoup accroché à ce film de Marcel Carné, proposant une mise en scène sobre mais particulièrement sophistiquée et propre pour l'époque, avec un scénario très simple mais efficace qui m'a notamment fait pensé à plusieurs films américains du nouvel hollywood, comme quoi, l'inspirtion vient parfois du terroir ! Il faut avouer que Jean Gabin est extrêmement charismatique mais, au delà de l'acteur, tout le casting m'a véritablement impressionné, capables de donner vie et de rendre crédibles des dialogues théâtraux au coeur de situations cinématographiques. Michel Simon, Pierre Brasseur, Pierre Marc Orlan et Michèle Morgan réalisent une excellente partition et captivent le spectateur.

    *Le Quai des brumes* est donc un film que je conseille à tous les cinéphiles, proposant des plans dans la brume sur cette ville portuaire du Havre chargés de poésie, d'espoir et de tragédie.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    120 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 décembre 2015
    Vus à la suite, la myriade de films français exploitant le caractère du personnage récurrent de Jean Gabin deviennent lassants et il faut redoubler d'objectivité et d'inventivité pour toujours en parler correctement. Mais un comparatif s'installe aussi qui force la hiérarchie entre toutes ces œuvres, et celle-ci précisément fait figure de tâche. Bien que le scénario soit on ne peut plus plaisant, il n'est pas inattendu dans le romantisme excessif dont il fait preuve, poussant Gabin dans les bras de sa belle, et qu'importe le reste. Cette vision, ainsi que l'imbrication d'autres milieux sociaux, y compris les truands dont il est amusant de voir qu'aussi impeccables qu'ils soient, ils sont des délinquants dans la bouche desquels "buter" est un gros mot, se prêtent mal au surjeu de Michèle Morgan qui serait touchant dans un autre cadre. Un peu à côté de la plaque car il en fait trop, ce film est toutefois un impressionnant réservoir de tristesse qu'on peut qualifier de trop glauque mais qui se communique à travers les décennies et l'écran.
    Acidus
    Acidus

    716 abonnés 3 707 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 septembre 2015
    "Le Quai des brumes" est aujourd'hui un grand classique du cinéma français. Si l'intrigue ne présente rien de spécial, le film doit sa saveur aux magnifiques dialogues de Jacques Prevert qui donnent ainsi lieu à des échanges croustillant. La beauté du verbe subjugue donc ce long métrage qui se cantonne au domaine du classique et de la sobriété. Agréable et sympathique à suivre, "Le quai des brumes" ne dévoile cependant pas le génie tant attendu.
    cbio
    cbio

    6 abonnés 115 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 5 août 2015
    Scénario vide et rempli de sous intrigues sans réponses. Malgré de grands acteurs et "t"as de beaux yeux tu sais", ce film est vide.
    BigDino
    BigDino

    8 abonnés 473 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 juillet 2015
    Aujourd'hui, le film a bien vieilli, mais reste plaisant, d'autant qu'il a été restauré, à l'époque ça a été une pure bombe. Gabin erre dans le Havre nocturne, rencontrant des personnages marginaux, servis par de fantastiques dialogues de Prévert. Avec un casting énorme et l'une des répliques les plus cultes du cinéma français, on aurait tort de se priver de ce grand film noir.
    fabrice d.
    fabrice d.

    26 abonnés 1 506 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 mai 2017
    14 mai 2017: ce 2eme visionnage m'a confirmé que ce film est un très beau film de Jean Gabin. Il est jeune, beau et colle parfaitement à ce personnage de déserteur qui séduit une belle jeune fille du Havre, Michelle Morgan. Michel Simon; l'affreux, campe lui aussi très bien son rôle de tuteur "nauséabond et calculateur". Un très bon film à voir et à revoir. Dommage que quelques scènes soient un peu "floues".

    Un film à voir rien que pour les yeux de Michele Morgan et le regard de Jean Gabin.
    L'histoire n'a pas vieillie. Le film en lui-même un petit peu quand même.
    Mais cela reste un film assez facile à regarder je trouve car il y a du rythme.
    Jahro
    Jahro

    55 abonnés 684 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 mars 2015
    Si vous vous êtes jamais demandé que répondre à l’immortel « T’as d’beaux yeux tu sais », Le quai des brumes est pour vous. Avant tout célèbre pour cette réplique mythique, le mélodrame de Marcel Carmé jouit également d’une distribution prestigieuse, d’une photo magnifique, et… c’est à peu près tout. Ah, si, c’est court ; et c’est tant mieux. Car il faut dire ce qui est, cette légende officielle dans les salles obscures, premier enfant d’une union vouée à durer entre le cinéaste et son ami poète Jacques Prévert, n’est en fait qu’une idylle banale, datée et même un peu arrogante. Malgré ses plans modelés comme un portrait des studios Harcourt, la rencontre du rugueux déserteur avec sa muse, jeune nymphe sensible et soumise, affiche crânement un sentimentalisme suranné et une mise en scène qui fait nettement son âge. L’ombrageux Gabin, la magnétique Michèle Morgan, les critiques dithyrambiques qu’on peut lire dans les cercles les plus connaisseurs n’y peuvent rien : devant ce port, sous ce brouillard, on s’ennuie ferme. Courage matelots, souquez, la traversée ne dure qu’une heure et demi.
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