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Un visiteur
3,0
Publiée le 22 avril 2020
Film sympathique, mais malheureusement assez peu crédible spoiler: (les soi-disant voyous) et le jeu de Nelly n'est pas très convainquant. Heureusement que Gabin rattrape le coup mais si cela reste un chouette film.
Marcel Carné signe ici un film phare du réalisme poétique: sur un scénario de Jacques Prévert il nous raconte une histoire où règnent subversion et passion. Que cela soit le soldat déserteur, la jeune fille en fugue, le mauvais garçon du quartier ou encore le barbon hypocrite, tout a un délicieux parfum de débauche qui englobe l'ensemble des thématiques du film. Aucun personnage n'est épargné. La réalisation de Carné est soignée et parfois en avance sur son temps! (avec le traitement du mouvement par exemple) Et il faut dire que le casting doit aider la réalisation: en effet quoi de plus jubilatoire que de filmer les magnifiques yeux bleus de Jean Gabin et Michèle Morgan même en noir et blanc! Effectivement, la distribution des acteurs est incroyable, c'est un véritable rêve de cinéphile: le légendaire Jean Gabin qui brille tout au long du film et la talentueuse Michèle Morgan qui n'avait alors que 17 ans lors du tournage du film! Le reste du casting est tout aussi incroyable: Pierre Brasseur ne m'avait jamais autant émue qu'avec son rôle dans Le Quai des Brumes et Michel Simon fidèle à lui même est littéralement un monstre de génie et de talent qui en devient presque effrayant. Bref un très beau classique du cinéma français comme on les aime, qui aurait le seul défaut d'avoir un peu mal vieillit parfois mais qui reste un chef d'oeuvre de Carné et Prévert.
La beauté du film est dans la simplicité de l’histoire. Le scénario n’est vraiment pas complexe, tout est ténu, a priori trop, mais à la réflexion cette simplicité est droite et belle, comme une petite histoire ayant un but didactique. T'as de beaux yeux tu sais
Il n'y a pas de "happy end" chez Carné mais c'est comme ça parce que c'est la vie. Figure emblématique du réalisme poétique "le quai des brumes" en est surement le film le plus représentatif. Cette peinture des classes populaires porté par un magnifique texte de Prévert qui ne donne rien d'autre à voir que la réalité sociale et la réalité de l'amour fou de deux êtres. Que dire d'autre devant tant de liberté et d'éloge de la vie, pour sur la fin est triste et le film est plein de cette mélancolie propre à Carné. mais comme le dit Gabin: on croise parfois des gens qu'on ne connait pas et qui nous aide. peut être la seule morale du film la solidarité entre les hommes.