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stans007
23 abonnés
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4,5
Publiée le 3 avril 2021
Un grand classique, drame total dans les brumes du port du Havre, dialogues de Prévert, mélange d’ambiances bien réussies (le cabanon Panama) et de scènes improbables ou démodées.
Carné Prévert, des citations bien connues (tu as de beaux yeux tu sais, mieux vaut avoir cette tête que pas de tête du tout), une palette d'acteurs célèbres, un titre évocateur (LE quai des brumes, et non Quai des brumes), tout concourre à l'attente d'un film fort, envoûtant, peut-être poignant. Or il n'en est rien. Si certaines scènes sont excellentes, si de nombreuses idées enchantent (rôle du chien, le baraquement "Panama", etc.), scénario et personnages manquent de cohérence, et les invraisemblances abondent. Gabin cabotine beaucoup, Michel Simon tente de rendre crédible un personnage qui ne l'est pas, Michèle Morgan (qui fait beaucoup plus âgée que les 17 ans qu'on lui attribue) tire l'ensemble vers le mélodrame. Cela se laisse voir, mais le sentiment permanent que l'on passe à côté du chef-d'œuvre est irritant.
Tout a déjà été dit sur «Le Quai des Brumes». Pierre angulaire du « réalisme poétique », deuxième collaboration fructueuse entre Marcel Carné et Jacques Prévert, classique parmis les classiques du cinéma français, Jean Gabin, Michèle Morgan et le « T'as de beux yeux tu sais »,... Il est plus intéressant de s'attarder sur la galerie savoureuse de personnages secondaires : Pierre Brasseur en malfrat vaniteux et poltron, Michel Simon en homme pervers et sournois, Edouard Delmond en vieil excentrique surnommé « Panama » ou encore Robert Le Vigan en peintre dépressif. Car ce sont tous ces seconds rôles qui font la richesse de ce long métrage et l'intérêt des films du genre. Le Vigan est particulièrement attachant dans son rôle d'artiste tourmenté : « Je peins malgré moi les choses cachées derrière les choses! Un nageur, pour moi, c'est déjà un noyé ». Inutile de préciser que les dialogues de Prévert font mouche à tous les coups. L'influence de ce film est considérable, sur le néoréalisme italien, le cinéma japonais ou encore la Nouvelle Vague, mais c'est surtout par ses qualités intrinsèques qu'il mérite d'être vu et porté aux nues. Un des plus beaux représentants du cinéma français, indispensable bien sûr. [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Marcel Carné est un grand nom du cinéma. Le "quai des brumes" est un de ses films les plus connu. Jean Gabin révèle un peu de profondeur. Des répliques encore inoubliables pour le cinéma: 3t'as de beaux yeux tu sais"! Jacques Prevert impose son univers basé sur les jeux de mots et Marcel Carné nous livre un film noir et réaliste. Un chef d'oeuvre!
Tout le réalisme poétique dans ce film, tout le talent de prévert aux dialogues exquis, une très belle photo, les yeux de Michèle Morgan qui même en noir et blanc imprime la retine, une superbe intérpretation avec un Michel Simon flippant.Un film à l'atmosphère unique.
14 mai 2017: ce 2eme visionnage m'a confirmé que ce film est un très beau film de Jean Gabin. Il est jeune, beau et colle parfaitement à ce personnage de déserteur qui séduit une belle jeune fille du Havre, Michelle Morgan. Michel Simon; l'affreux, campe lui aussi très bien son rôle de tuteur "nauséabond et calculateur". Un très bon film à voir et à revoir. Dommage que quelques scènes soient un peu "floues".
Un film à voir rien que pour les yeux de Michele Morgan et le regard de Jean Gabin. L'histoire n'a pas vieillie. Le film en lui-même un petit peu quand même. Mais cela reste un film assez facile à regarder je trouve car il y a du rythme.
On ne saurait critiquer la beauté de l'image de Carné ni la prose des dialogues de Prévert, qui saurait filer une tirade avec rien. Le problème vient que Le Quai des brumes, censé appartenir au réalisme poétique, ne dépeint rien de vraisemblable, et porte un regard fataliste sur les classes ouvrières.
Dans une France de 1938 apolitique, Jean, déserteur de l'armée coloniale, n'est bon qu'à se résigner à sa condition sociale, à pallier sa pauvreté en s'échappant au Venezuela. Heureusement pour lui, il fait la rencontre d'une femme providentielle, passive et vulnérable, qui partage son amour dès leur premier échange. Il faut dire qu'une brute taiseuse dont la première parole machiste est de relever le manque de politesse – lui qui est si bien élevé – est irrésistible.
De la marginalité, on passe à une romance sirupeuse, rythmée par les interventions des loufiats de pacotille. On ne saurait interpréter avec plus d'emphase et de ridicule que Brasseur la caricature de gangster qu'il campe. Retenons que, équipé d'un pistolet et flanqué de deux molosses, il suffit de lui asséner deux bourre-pifs pour lui rabaisser le caquet. Sauf qu'à un moment, Winnie l'ourson finit par en avoir marre de se faire victimiser.
Un sublime film français d'avant guerre signé Marcel Carné. La première chose qui reste en mémoire après visionnage est bien sur cette fameuse réplique "T'as de beaux yeux tu sais?" mais pas seulement, on garde aussi en souvenir des quantités de belles scènes, de belles paroles.. Jean Gabin et Michèle Morgan forment un couple très touchant, et surtout sincère. L'image du film à certes vieilli mais les répliques et la passion restent quasi intactes! Un chef d'oeuvre poétique!
Rien que pour cette réplique... Mais, non pas uniquement. Pour les dialogues finement ciselés par Prévert. Pour la galerie de personnages, pour l'état d'esprit noir et le tragique de la machine. En s'informant autour du film, on s'étonne qu'il ait été interdit aux moins de 16 ans à sa sortie ! Ou qu'il ait pu être sous le feu de la polémique comme "film fasciste", à l'époque du Front Populaire... On a également une très belle musique avec un thème magique. Une belle histoire d'amour, tragique, qui se revoit avec bonheur.
Il y a ses films dont on vous parle depuis longtemps et qui vous semblent si désuet,si loin des dernières technologies que vous vous dites que vous allez perdre votre temps.Et puis l'occasion vous est donné de le voir,alors un peu à contre coeur vous vous posez devant votre télévision...et la magie opère!!! Le film commence et au premier instant,à la première scène,on tombe sous le charme de l'histoire et de ses comédiens.Le scénario,la mise en scène,les acteurs,les dialogues,tout est parfait et on est bluffé par l'esprit du film.Les acteurs,eux,sont incroyables d'intensité et de sincérité; Comment ne pas tomber amoureux des yeux de M.Morgan?On comprend J.Gabin,qui ne se damnerait pas pour de telles yeux...? Captivé par le drame inéductable qui se joue,on passe par toutes sortes d'émotion et on ressort du film...Heureux de s'être laissé convaincre par ce film pas si démodé!!!
Dramatique romantique française avec l'incroyable Michèle Morgan et le fabuleux Jean Gabin qui lui donnent tout son caractère. C'est une histoire triste mais superbe et magique.
Classique parmi les classiques, ‘(Le) Quai des brumes’ retrace l’histoire d’un déserteur un peu paumé en quête de solitude et de repos. Jean Gabin (Jean) a alors acquis une certaine notoriété méritée et a surtout tourné la même année ‘La Bête humaine’ de Jean Renoir, les deux ont reçu le Prix Méliès ex aequo. Ce dernier s’est d’ailleurs attiré la foudre de Carné qualifiant le film de ‘Cul des brèmes’ et de fasciste alors que Carné a juste voulu montrer les rencontres qu’un individu en cavale peut faire et les tensions par lesquelles il peut passer. Entre autres, on y voit un vieillard assassin, un peintre qui peint les choses derrière les choses (l’abstrait), un patron de bistrot fournissant des faux papiers, un voyou et sa bande… Tous ont leurs propres convictions et malgré les dialogues inventifs de Prévert, peu de choses explicites apparaissent : Restent des thèmes cachés comme la solidarité des antimilitaristes, la pauvreté du monde ouvrier, l’envie de voyager ou de s’aventurer en dehors des frontières. Toutes ces questions sont quand même posées au spectateur mais c’est bien évidemment à lui d’y réfléchir. Pour donner la réplique à Gabin –ce qui n’est pas facile de prime abord– on trouve Michèle Morgan (Nelly) dont les 17 ans tranchent bien avec les 34 de Gabin, autre thème abordé de l’amour sans âge d’ailleurs. Michel Simon particulièrement détestable dans le rôle ambigu d’un tuteur un peu trop attentionné, Pierre Brasseur prenant des claques qui fusent (anecdote à chercher) et Edouard Delmont complètent la distribution tandis que leurs costumes sont signés Chanel, on ne sait pas trop pourquoi puisqu’ils n’ont rien d’extraordinaire. Bref, la musique accompagne le récit sans jamais trop le souligner, Maurice Jaubert fît un travail remarquable pour donner du relief à des scènes pouvant paraître fades sans touches musicales appropriées. L’ambiance général est très noir et c’est pour cela qu’on aime (ou pas) et que l’ensemble reste encore actuel, le noir et blanc accentue cette noirceur de même que Le Havre peut-être beau en août mais aussi terriblement triste quand le brouillard se lève… S’il vous vient à l’idée de voir votre premier Marcel Carné, autant prendre le meilleur dès le début !
"T'as de beaux yeux tu sais" ! C'est con d'attendre tout un film pour une réplique. Mais il faut dire que c'est une réplique légendaire. Tout comme ce film qui fait partie du patrimoine cinématographique français.
Pour l'époque, je trouve la réalisation plutôt pas mal. Le quai des brumes intègre même des effets visuels ! Nous sommes quand même en 1938 ! Principalement, la bande est accélérée pour donner à certains moments une impression de vitesse aux différents véhicules. C'est rien, c'est mal fait et extrêmement voyant, mais on se dit qu'à l'époque, on devait être épaté par ce genre de petit procédé si "réaliste" ! Nous ça nous fait plutôt sourire et ça ne dénature en rien l'œuvre, lorsqu'on la rapporte à l'époque!
Si on prend donc plaisir à voir ce vieux classique, on se surprend tout de même de voir ce Jean Gabin de 34 ans ! Il a l'air vraiment jeune et quand on a pas l'habitude comme moi, c'est assez surprenant ! c'est l'élément le plus troublant du film. Avec le son. La qualité sonore est bien évidement d'assez piètre qualité. Et au début du film, j'ai eu bien du mal à comprendre les dialogues. La faute à la qualité mais aussi à la façon de parler. Je pense qu'on faisait légèrement moins attention à l'élocution avant.
Bref, Le quai des brumes est une histoire rythmée qui fait le tour de son sujet en 1h30. Un tour rapide ! En une journée, on a l'impression que les personnages réalisent 1 année de leur vie !
Je donnerais donc 3 étoiles pour un Gabin qui en jette par sa présence, pour des répliques bien pensées (vaut mieux avoir cette tête-là que pas de tête du tout) et ses personnages atypiques.
Un film bien tourné, avec des propos insolites voire irréalistes et des paroles poétiques. une bonne mise en scène pour son histoire serait bien meilleure si on envisageait d'avoir plus de scènes.Le fatalisme, maladie permanente du cinéma français est omniprésente ce qui marque la fin de ce film