Mon compte
    Le Quai des brumes
    Note moyenne
    4,0
    4277 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Le Quai des brumes ?

    127 critiques spectateurs

    5
    38 critiques
    4
    42 critiques
    3
    26 critiques
    2
    16 critiques
    1
    4 critiques
    0
    1 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Julien D
    Julien D

    1 195 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 septembre 2010
    Cette splendide histoire d'amour au coeur d'un univers sombre est un des meilleurs films du cinéma français grâce à son réalisme, concept encore trop peu mis en avant à l'époque, à ses dialogues signés par Jacques Prevert toujours aussi poétique que sulfureux ("T'as de beaux yeux, tu sais." est une des répliques les plus connus de toute l'histoire du 7ème art) et à ses acteurs inoubliables. Marcel Carné nous a offert un chef d'oeuvre immortel!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 mai 2009
    Film très prenant. Jean Gabin et Michèle Morgan forment un couple haut en couleurs et leur histoire d'amour est passionnante, sans doute parce que leur relation ne dépasse pas celle de la passion. Michel Simon nous fait une fois de plus du Michel Simon et il le fait très bien. Les dialogues sont signés Jacques Prévert, ce qui explique pourquoi par moment on croit presque entendre de la poésie. L'ambiance est brumeuse, sombre et mélodramatique. La musique accompagne très bien le film et correspond parfaitement à cette atmosphère si particulière. C'est une fable sur la nature humaine qui prend aux tripes.
    Y Leca
    Y Leca

    30 abonnés 986 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 décembre 2021
    Voilà un classique surévalué, qui a mal vieilli et qui ne vaut que par ses acteurs (à part Brasseur qui surjoue la petite frappe horriblement) : Gabin dans son rôle de loser buté habituel, Simon le meilleur d'entre eux et Morgan qui débute. Le scénario, malheureusement improbable, les dessert tous, à part le petit chien. Renoir n'avait pas tort en parlant du " cul des brèmes" ...
    gamorreen
    gamorreen

    19 abonnés 457 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 novembre 2012
    Après avoir parcouru toutes les bonnes critiques précédentes, cela m'ennuie de casser l'ambiance, mais j'ai plutôt été déçu. Question ambiance justement, il y a le cabanon Panama et les pavés brumeux, mais sinon Gabin que j'aime bien d'habitude joue mal, l'histoire est courrue d'avance et le couple peu touchant, malgré la légende. Alors je n'ose pas dire du mal vu que tout le monde le trouve génial semble-t-il ("chef d'oeuvre..."), je ne sais pas si je n'étais pas d'humeur, mais pour moi c'est archi-surfait, maniéré et banal, et pourtant je n'ai rien contre les vieux films.
    Jack G
    Jack G

    5 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 avril 2020
    Après Jenny (1936), son premier film, et Drôle de drame (1937), Marcel Carné, âgé de seulement 32 ans, signe sa troisième collaboration avec le poète, scénariste et dialoguiste Jacques Prévert, grâce au sombre, mélancolique et engagé Quai des brumes, représentant le plus célèbre du réalisme poétique des décennies 1930-1940.
    Les circonstances de production de ce monument cinématographique français sont connues grâce aux Mémoires de Marcel Carné publiées en 1996. En 1937, Raoul Ploquin, responsable des films français pour la société de production allemande UFA, cherche un nouveau rôle pour Jean Gabin, sous contrat avec le studio, et contacte donc Carné. Ce dernier propose alors d’adapter le roman de Pierre Mac Orlan, Le Quai des brumes, publié en 1927. Après la lecture de l’œuvre, Ploquin et Gabin manifestent leur intérêt pour une adaptation, tout comme Jacques Prévert, qui apprécie beaucoup le roman.
    Dès le début du projet, Marcel Carné pense à Michèle Morgan pour jouer le rôle de Nelly, qu’il a découverte dans Gribouille (1937), de Marc Allégret, mais l’actrice est déjà engagée pour le tournage d’un autre film du même réalisateur, Orage (1938). Mais les retards accumulés par la production permettent à Michèle Morgan de rejoindre le film après la fin du tournage d’Orage.
    En effet, la concrétisation du nouveau projet de Carné prend du retard en raison des refus essuyés quant au choix du lieu de tournage. Alors que l’action du roman se déroule essentiellement à Paris, Carné décide d’opter pour le port d’Hambourg après avoir visité les studios de la UFA, qu’il juge inadaptés à l’atmosphère qu’il souhaite donner à son œuvre. Mais les services de propagande allemande, entre les mains de Joseph Goebbels, refusent d’ouvrir les portes de l’Allemagne au tournage d’un film qui met en avant un déserteur. L’UFA refuse donc le projet, et ironie de l’histoire, celui-ci est racheté par le producteur juif Gregor Rabinovitch, qui a fui l’Allemagne nazie en 1933. Finalement, c’est le port du Havre qui est choisi comme cadre. En France, le scénario passe le cap de la censure, mais le représentant du ministère de la Guerre demande que le mot « déserteur » ne soit pas prononcé dans le film. Néanmoins, après la défaite de 1940, les autorités vichyssoises accusent Carné d’en être à l’origine, ce à quoi le cinéaste répond avec finesse en déclarant : « On ne rend pas le baromètre responsable de l’orage et la fonction de l’artiste est de se faire le baromètre du temps qu’il fait ». Quant à l’Italie, le régime fasciste transforme le personnage du déserteur en un militaire en permission, et modifie également certains dialogues.
    Outre le cadre de l’action, Marcel Carné procède à plusieurs modifications par rapport à l’histoire du roman, en particulier au sujet des personnalités des personnages interprétés par Gabin et Morgan, mais également quant aux motivations criminelles du tuteur, qui tue initialement pour l’appât du gain et non par amour.
    Avant les premiers films noirs du début des années 1940 et leurs réflexions pessimistes sur les changements moraux qui surviennent dans la société américaine de l’après-guerre, l’expression de « film noir » existe déjà pour qualifier des films français appartenant au mouvement du réalisme poétique. Considéré comme le porte-voix du Front Populaire, en plein essor après sa victoire de mai 1936, ce mouvement cinématographique caractéristique de cette période puise ses racines dans l’expressionnisme allemand et la littérature naturaliste. Les thèmes, personnages et environnements se résument en plusieurs tendances, que Le Quai des brumes englobe de manière assez représentative. L’intrigue est le plus souvent concentrée sur un milieu populaire (ouvriers, soldats, prostituées). Elle met également en avant le cadre urbain et les échanges qui s’y produisent dans un souci de réalisme. Les personnages sont souvent des parias, des individus évoluant à l’écart de la foule et menant une vie solitaire et mélancolique, comme c’est le cas pour le déserteur interprété par Gabin. De plus, en tant que premier grand courant du cinéma français parlant, le réalisme poétique consacre une place essentielle aux dialogues insufflant mélancolie et désespoir.
    Ainsi, grâce au talent de parolier de Jacques Prévert, maître dans l’art de manier les mots et les idées, Le Quai des brumes est surtout connu pour quelques fameuses répliques, dont la déclaration légendaire : « T’as d’beaux yeux, tu sais ». Cette phrase, devenue culte seulement à partir des années 1960 et absente du livre de Pierre Mac Orlan, aurait été le fruit de l’imagination de Jacques Prévert, fasciné par les yeux bleus et envoûtants de Michèle Morgan. Anecdote intéressante : avant d’être inspiré par l’actrice, Prévert avait prévu un dialogue bien moins romantique dans lequel Gabin complimentait les jambes de Morgan.
    Influencé par le cinéma expressionniste allemand, les films français du réalisme poétique, Le Quai des brumes en premier lieu, représentent la ville comme la personnification du vice, avec une lumière nocturne particulièrement travaillée et une ambiance sombre et brumeuse particulièrement inquiétante. A l’image des personnages, les lieux choisis sont réalistes, mais ils sont aussi le reflet d’une classe rejetée (la cabane au bord de l’eau, le magasin de bibelots et le bar de marins).
    Le réalisme poétique donne également la part belle au romantisme et aux histoires d’amour impossibles, comme celle de Jean et de Nelly. Amoureux passionnés dans un monde sombre et sans espoir, ce couple tourmenté vit donc leur idylle, caché des yeux du monde, de leur rencontre dans la cabane à leur premier baiser dans le recoin d’une fête foraine. En mettant en scène ces héros reclus, on ne peut s’empêcher de voir dans l'univers de Marcel Carné l’augure d’une période sombre où les hommes vivent terrés pour affronter le monstre totalitaire. Ainsi, à travers le personnage du déserteur de l’armée coloniale, Le Quai des brumes cherche également à dénoncer l’absurdité de la guerre.
    Fort d’une distribution prestigieuse, Marcel Carné profite de l’honneur de quelques-unes des plus grandes figures du cinéma français. Aux côtés de Jean Gabin et Michèle Morgan, on retrouve ainsi Michel Simon dans le rôle de Zabel. Le rôle du père est souvent mis à mal dans l’œuvre de Prévert, et ce personnage répugnant et détestable incarne le pinacle de cette tendance. Plongé dans la brume, son apparence innocente et ordinaire cache en réalité l’incarnation du mal. Pierre Brasseur, qui est à l’époque surtout connu pour sa contribution au théâtre, se fait connaître du grand public grâce à son rôle de Lucien, misérable petit mafieux sans charisme. Sont également présents Edouard Delmont, connu pour ses rôles dans la trilogie marseillaise de Pagnol, il offre une sagesse rassurante dans cette atmosphère sombre ; et Robert Le Vigan, émouvant dans le rôle d’un poète suicidaire. Dommage que son talent de comédien ne soit tâché par sa collaboration active avec les nazis dès l’armistice signé par la France.
    Malgré son succès auprès du public et de la presse dans son ensemble, ce « film d’atmosphère » (expression utilisée par Carné lui-même) est pourtant l’objet d’attaques virulentes de la presse politisée au moment de sa sortie. D’abord, l’extrême droite attaque le film qui oserait mettre en scène dans le rôle principal un soldat de l’armée coloniale déserteur. Lucien Rebatet manifeste ainsi son hostilité pour le film dans les colonnes de L'Action française. De son côté, le Parti Communiste Français condamne le pessimisme et le climat de désolation dans lequel baigne le film et certains détails sordides attachés à des personnages issus du prolétariat. Dans l’Humanité, Georges Sadoul dénonce la « politique de chien crevé au fil de l'eau » véhiculée selon lui par Le Quai des brumes. Néanmoins, ces attaques n’empêchent pas le film de rapporter plus de 500 000 francs, dépassant les recettes de La Grande Illusion (1937) de Jean Renoir. D’ailleurs, Marcel Carné explique dans ses Mémoires que Renoir provoqua la colère de Jacques Prévert (avec lequel il avait travaillé en 1936 pour Le Crime de monsieur Lange) pour avoir qualifié Le Quai des brumes de « film fasciste ». Il a également usé d’une contrepèterie cinglante pour critiquer la décadence des personnages : « Quai des brumes, cul des brêmes ». Enfin, le film est interdit aux moins de 16 ans lors de sa ressortie en salles en mai 1946, et interdit sous l'Occupation par la censure française. Il doit attendre mai 2011 pour obtenir la classification tous publics. En 1939, le film est récompensé par le prix Louis-Delluc, le « Goncourt du cinéma ».
    Pendant les années soixante, les jeunes critiques de la Nouvelle Vague attaquent à leur tour Carné, qu’ils considèrent comme l’antonyme de la modernité cinématographique. Son cinéma noir et blanc aux dialogues ciselés, ses plans d’une grande rigidité et son approche poétique étant qualifiés de désuets. Bien que ces critiques soient virulentes et parfois injustes, Le Quai des brumes présente tout de même quelques défauts. Soucieux d’apporter une forme caractéristique à son œuvre, un style qui a quand même mal vieilli, Carné en oublie le fond. En effet, l’intrigue sommaire peine à captiver. Il faut attendre les dix dernières minutes pour trouver une tension dramatique qui tient le spectateur en haleine, mais cela ne relève pas la barre malgré le caractère inattendu du dénouement. Soulignons néanmoins la puissance dramatique de la musique de Maurice Jaubert, reflet magnifique de cet environnement délaissé et de ses personnages en quête d’espoir, et les interprétations de Gabin et de Morgan, devenant ainsi l’un des couples les plus emblématiques du septième art français.
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    688 abonnés 2 746 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 janvier 2017
    Quai des brumes est un très grand classique français de Marcel Carné, porté par un jeune Gabin séduisant et talentueux, posé dans un contexte historique fort. Parfois obsolète et ennuyeux il n'empêche que le long métrage est un film à voir rien que pour ses cinq dernières minutes très romantiques et une des répliques les plus cultes de l'histoire du cinéma français. Sorte de Casablanca à la française Quai des Brumes est un monument du cinéma français.

    https://m.facebook.com/AubinBouilleJoinville/
    ygor parizel
    ygor parizel

    239 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 octobre 2012
    Beau et célèbre film de Marcel Carné qui était le spécialiste de ce genre d'oeuvre. Les dialogues de Jacques Prévert sont très bien même si les trop belles phrases peuvent parfois lassés. Des décors magnifiques ainsi que l'atmosphère embrumé des docks. Une distribution idéal Gabin en tête et de bons seconds rôles Michel Simon et Pierre Brasseur.
    Truman.
    Truman.

    227 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 janvier 2014
    Le Quai des brumes est mon premier Marcel Carné mais aussi mon premier Jean Gabin, après avoir vu ce film on n'a qu'une envie explorer leur filmographie a fond .
    L'histoire est simple, Jean a déserté l'armée et se retrouve au Havre ou il va essayer de prendre un bateau pour partir, mais il va faire la rencontre de Nelly dont il tombera amoureux mais c'est de là que les problèmes vont venir .

    C'est un dame noir, froid mais pas trop, beau et touchant et par moment allégé dans quelques trait d'humour ou Jean Gabin remet a leur place des petits gangsters avec des claques humiliantes et des coups de boule .
    Ah ça oui il vaut mieux pas l'emmerder Jean, c'est un peu le "Machete" de l'époque, ultra badass quoi .

    La réalisation est très bonne quoi que simpliste mais la force du film vient de deux choses, le récit qui est court, prenant et bouleversant dans son final et des acteurs qui maitrisent leur rôles a la perfection .
    D'un perfectionnisme incroyable dans le jeu des acteurs le récit écrit d'une main de maitre en demeure rapidement remplit d'émotion sur fond d'amour et de désespoir .

    Le Quai des brumes est donc un drame noir excellent de bout en bout surfant sur des dialogues jubilatoires, un classique du cinéma Français qui mérite sa place parmi les plus grands films de notre pays .
    Ti Nou
    Ti Nou

    491 abonnés 3 491 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 juillet 2010
    Un mélodrame ennuyeux où les stéréotypes abondent et à l'interprétation théâtrale très inégale, heureusement les dialogues de Jacques Prévert sont souvent savoureux et donnent un peu d'intérêt à l'ensemble.
    GabbaGabbaHey
    GabbaGabbaHey

    205 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juillet 2011
    Un film magnifique de Marcel Carné, véritable symbole du cinéma français de cette époque. On y retrouve notamment Jean Gabin et Michel Simon, offrant une interprétation de leurs personnages d'une grande justesse... Les dialogues et l'histoire sont superbes (signé Jacques Prévert tout de même, qui collabore pour la troisième fois avec Carné.). Malgré qu'il soit très ancien, "Le Quai Des Brumes" est un film exceptionnellement jeune, plein de vie, débordant de poésie. Excellent.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    193 abonnés 2 507 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 janvier 2018
    Le Quai des Brumes est un bon classique.
    C'est une belle histoire, très poétique. Les personnages sont forts et complexes. On reste assez accroché au scénario.
    Jean Gabin est toujours aussi bon et élégant. Michèle Morgan (les plus beaux yeux du cinéma) est bien elle aussi mais on voit bien que Gabin est la vedette.
    Ce n'est peut-être pas le meilleur classique (un peu surcôté grâce à sa réplique culte), mais c'est bien à regarder.
    Liam Debruel
    Liam Debruel

    19 abonnés 104 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 septembre 2021
    Valse tragique d'êtres cherchant simplement le bonheur, Quai des Brumes relève de l'intemporel par son équilibre entre réalisme brut et poésie romantique. C'est un monument de cinéma français qui se joue de sa théâtralité pour en ressortir un onirisme sublime de tristesse.
    Matis H.
    Matis H.

    20 abonnés 162 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 février 2017
    Je dois faire à "Quai des brumes" les mêmes éloges que "Le soleil se lève", sans pour autant être autant emballé que par ce dernier. Car clairement, le long-métrage ne pouvait que difficilement atteindre le niveau de la collaboration suivante entre Carné et Gabin.

    Reste que, le cinéaste a un talent évident lorsqu'il s'agit de mettre en scène l'amour, sous toutes ses formes, et que cela constituera le noyau du film. Car, pour parler immédiatement de ce qui fâche, le récit s'éparpille beaucoup trop pour nous intéresser à se qui gravite autour de cette idylle. Multipliant les sous-intrigues, filmées sans panache par Carné, avec certainement l'ambition de renforcer le sentiment de machine infernale qui ne peut avoir d'autre issue que le constat tragique : nous finissons tous seul.

    Cependant deux problématiques se posent. Le fatalisme de Carné manque d'ampleur et peine à se développer au delà d'une réflexion à la fois vaine et expédiée, mais aussi et surtout car cette vision aurait pu s'exprimer par le seul prisme de l'histoire entre Jean et Nelly.

    Et là, Carné fait preuve d'une force formelle telle que dès le premier regard de Jean vers Nelly (Jean Gabin et Michelle Morgan tout deux fabuleux) l'amour nait, le désir est visible et Carné le capte, et ce sera le cas de toutes les scènes qui les concernent jusqu'à cette fameuse étreinte : un bête champs contre-champs, la fameuse réplique "Tu as de beaux yeux tu sais ?", puis deux corps qui s'enlacent et qui parviennent à nous bouleverser comme rarement ce fût le cas avec un geste aussi simple.

    Si Carné ne permet pas à ses ambitions réflexives de s'épanouirent pleinement, il parvient tout de même à faire preuve d'un romantisme rare et précieux, magnifié par une photographie sublime et une mise en scène forte. Une oeuvre imparfaite qui témoigne cependant d'un talent véritable et qui accentue ma volonté de découvrir "Les enfants du paradis".
    Timdu26
    Timdu26

    91 abonnés 481 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 août 2011
    Un bon film des années 40, qui se regarde vraiment facilement, j'aime beaucoup.
    titusdu59
    titusdu59

    71 abonnés 696 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 août 2011
    C'est mon premier Carné, et je suis bien rentré si l'on peut dire. Car ce "Quai des brumes" n'a absolument pas vieilli, absolument pas perdu de son côté merveilleux, qui s'exprime dans ces personnages bariolés, riches, profonds (il faut vraiment le faire, en une heure et demie à peine), ces décors magnifiques, d'un autre temps, d'une autre dimension presque, et surtout ces dialogues grandioses, à la fois tellement banals et poétiques signés Prévert... Tout est mythique, magique, magnifique dans ces déclarations tragi-comiques, où l'anodin et le quotidien cotoient les plus grands sentiments de l'être humain... Le tout porté dans une mise en scène intemporelle, presque iréelle, et interprété par des acteurs superbes, Michèle Morgan, Pierre Brasseur pour ne citer que les plus étincelants... Mémorable, et indémodable.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top