Mon compte
    Le Traître
    Note moyenne
    4,1
    3356 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Le Traître ?

    223 critiques spectateurs

    5
    31 critiques
    4
    107 critiques
    3
    66 critiques
    2
    9 critiques
    1
    8 critiques
    0
    2 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    pfloyd1
    pfloyd1

    129 abonnés 2 109 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 novembre 2020
    Voici l'histoire vraie du plus gros scandale de l'Italie, l'arrestation de plus de 300 mafieux et Parrains de la tristement secrète Cosa Nostra. Si le procès que l'on nous montre est authentique, pas mal de détails agaçants gâchent le film et réduisent l’immersion. Le contexte tel la présentation des Familles, les Parrains, les connections hiérarchiques sont dès le début mal expliqué, on s'y perd et l'on ne comprend pas immédiatement qui fait quoi et qui travaille avec qui tant les noms défilent. L'acteur principal est bon mais on aurait préféré un visage plus charismatique. Le premier juge assis en face de la tripotée d’accusés manque cruellement de charisme et sa voix doublée française est ridicule...La réalisation décide de retours puis revient au présent, pas très agréable et cela casse aussi l’immersion. Un film long (2h30!) qui, même passionnant par ses faits authentiques et sa chronologie judiciaire, aurait pu être mieux présenté, plus approfondi, dommage.
    benoit_lb
    benoit_lb

    2 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 octobre 2020
    Marco Bellocchio aime retracer des épisodes de l’histoire de son pays à travers de grandes fresques qui s’étirent dans le temps et sur lesquelles il pose son propre regard. « Vincere » racontait sur un quart de siècle l’histoire d’Ida Dalser, première épouse légitime de Mussolini. « Il traditore » nous plonge dans les années sombres de la lutte anti-mafia qui ensanglantèrent la Sicile dans les années 1980 et 1990. Si la mafia est une thématique abordée à de nombreuses reprises au cinéma, « Il traditore » n’est pas un film de plus sur le sujet. Le film a deux mérites principaux : il se veut une reconstitution historique en collant le plus possible à la réalité et il aborde le monde de Cosa Nostra de l’intérieur en plaçant le personnage de Tomasso Buscetta au centre de cette narration.
    C’est, en effet, Tomasso Buscetta que l’Histoire retiendra comme le principal protagoniste du déclin de Cosa Nostra, le poison issu de l’intérieur du système, en un mot : le traitre. Le film met bien en évidence les raisons qui l’ont poussé à renier son allégeance à la mafia sicilienne en décrivant, d’une part, la guerre interne à Cosa Nostra entre la vieille mafia palermitaine (dont faisaient partie Buscetta, Contorno et Bontate) et le clan des Corleonesi (incarné par Riina et Calo) et en insistant, d’autre part, sur l’importance que Buscetta accordait à sa propre famille et sur l’influence que sa troisième épouse (deuxième personnage dans ce film essentiellement masculin) avait sur ses actes.
    Bellocchio a, par ailleurs, pris le parti de faire de « Il traditore » un témoignage précis de l’Histoire, en l’agrémentant notamment du nom des différents parrains de Cosa Nostra et des dates importantes (affichés régulièrement à l’écran), en faisant référence à des images d’archives télévisées et en n’hésitant pas à multiplier les seconds rôles. Si la construction chronologique du film peut sembler aller de soi, elle permet néanmoins au spectateur de mieux suivre l’errance de Buscetta dans sa décision de coopérer avec la justice italienne, choix qui lui semble au départ cornélien et lui vaut une tentative de suicide, avant qu’il ne devienne progressivement un allié précieux de la justice puis jusqu’au-boutiste dans son entreprise de coopération au lendemain de l’assassinat du juge Falcone.
    On retrouve le style de Marco Bellocchio tout au long du film, notamment lors de la longue reconstitution du maxi-procès de Palerme, dont la mise en scène est impressionnante de précision et au cours de laquelle se mêlent le chaos, la folie et l’affrontement verbal. Le thème de la folie, déjà présent dans « La Sorcière » ou « Vincere », se retrouve à d’autres endroits du film à l’instar de ces parrains tournant en rond dans leur cellule que Bellocchio choisit de nous montrer à travers les écrans de surveillance de la prison où ils sont incarcérés. L’affrontement verbal est très présent dans les différentes scènes de procès, mention spéciale à celle, magnifique, du témoignage lors du procès d’Andreotti, qui montre un Buscetta exemplaire de maitrise et de sang-froid résister aux attaques répétées d’un avocat agressif. D’autres scènes restent, elles, mémorables d’absurdité dont celle du cycliste dans les couloirs du tribunal ou celle d’Andreotti sortant de chez son tailleur en caleçons longs.
    La musique omniprésente confère toute sa dynamique au récit et permet de ne pas donner l’impression d’un film qui s’étire en longueur. On regrettera, malgré tout, les quelques flash-backs et l’évocation des cauchemars de Buscetta (les deux hélicoptères au-dessus de la baie de Rio, sa mise en bière…) qui n’apportent rien au récit et auraient pu laisser place à une plus large retranscription des révélations de Buscetta au juge Falcone.
    On ressort de la salle avec la seule envie de se précipiter sur Wikipedia et de corroborer les 2 h 30 de narration de Bellocchio avec l’information disponible sur Internet au sujet de Cosa Nostra. Un film mémorable sur le courage d’un homme décidé à trahir sa tradition au nom de sa propre survie, au nom des siens et au nom de l’éthique.
    Nicolas L.
    Nicolas L.

    87 abonnés 1 746 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 octobre 2020
    Film sur Cosa Nostra (la mafia sicilienne). Mais qui détourne le genre déjà usé jusqu'à la moelle avec subtilité. La on d'intéresse à buschetta mafieu repenti et les conséquences de ses délations. Dans la forme c'est très cinematographié, très élégant et bien documenté. Bref c'est un très bon film. À voir pour ceux qui aiment le genre.
    JRP
    JRP

    4 abonnés 21 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 octobre 2020
    Le cinéaste a d'autres ambitions que de réaliser un nouveau film sur la mafia.

    Bellocchio nous montre d'abord le quotidien de Cosa Nostra en crise. L'organisation, fabuleusement enrichie par le trafic de drogue, traverse une période stalinienne (si ! si !). Toto Riina - chef suprême - entreprend de purger tous ses rivaux. Un mafieux d'importance trahit face au juge Falcone parce qu'il désapprouve la purge et sait qu'il va en être victime après ses proches.

    Quand on en vient au procès, le film montre un état désemparé par sa propre audace, alors qu'il a les moyens de répression adaptés, et par l'audace des mafieux qui se sentent plus légitimes que lui ! Cosa Nostra parvient même à riposter en faisant sauter la voiture de Falcone. Lorsque Julio Andreotti - l'insubmersible de la politique italienne - est finalement mis en cause sans pouvoir être condamné, on comprend mieux. Cosa Nostra à la base, Andreotti tout en haut, c'est l'état italien. Un état parallèle mais aussi puissant que l'état officiel. Même si Andreotti et Riina ne se connaissaient pas directement. Telle est le constat du film. Bien sûr, Andreotti s'en tire, lui.
    FaRem
    FaRem

    8 647 abonnés 9 528 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 septembre 2020
    "Il traditore" est un biopic sur Tommaso Buscetta, une figure emblématique de la mafia. Marco Bellocchio revient sur son histoire, mais s'intéresse surtout sa période de «traitre» qui commence lorsqu'il fuit vers le Brésil afin d’échapper à la guerre des mafias qui fait plusieurs dizaines de victimes dans les différents camps. Il s'attarde aussi sur le mythique procès mené par le juge Falcone. Au-delà de ça, c'est surtout l'histoire d'un repenti qui a mené à certains événements très importants. Ce nouveau film de Marco Bellocchio est intéressant pour l'histoire qu'il aborde, mais il ne l'est pas réellement dans les faits. J'ai vraiment bien aimé la première partie avec tous les codes habituels que l'on retrouve dans les films sur la mafia, mais j'ai un peu décroché à partir du procès. Si la durée est conséquente puisque le film dure 2H30, c'est trop peu pour raconter une histoire aussi riche. On a donc droit à un condensé de la vie de Tommaso Buscetta avec quasiment tous les aspects qui sont sous-développés. Je pense que faire une série de huit épisodes aurait donné quelque chose de plus intéressant et surtout de plus passionnant à suivre. Là, c'est trop raconté comme si on lisait les détails des faits. Le récit est linéaire et l'histoire manque de tension et de passion. Je n'ai pas ressenti grand-chose devant ce film qui se laisse quand même suivre sans difficulté malgré le fait qu'il soit très long. Le casting y est d'ailleurs pour beaucoup. Bref, un film moyen.
    Marc L.
    Marc L.

    44 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 août 2020
    Aucun cinéaste italien, même ceux qui ont en grande partie construit leur carrière sur l’observation de l’éthos bourgeois, ne peut faire éternellement l’impasse sur la mafia, et c’est ainsi que Marco Bellocchio en est venu à s’intéresser à son tour au milieu criminel italien, à travers la figure de Tommaso Buscetta, qui fut le premier Repenti d’importance à briser l’omerta et à témoigner contre ses anciens collègues. Comme souvent avec les oeuvres de grande qualité, plusieurs films cohabitent au sein de cette fresque au long cours consacrée à un tournant dans la lutte contre la mafia : tout d’abord, ‘Le traître’ est un film de gangsters forcément, auquel ne manquent ni les fusillades et les exécutions de sang froid, ni les mariages et les chansons siciliennes. Il précède une section plus austère et introspective, qui s’efforce de dévoiler, sans imposer de point de vue définitif, la personnalité complexe d’un Buscetta authentiquement sous le charme de sa rencontre avec le juge Falcone (qui sera assassiné quelques années plus tard dans un gigantesque attentat sur autoroute). Survient alors le film de plaidoiries, dans le tribunal bunker sur-protégé construit pour accueillir le maxi-procès de Palerme de 86-87, dans lequel Buscetta affrontera sans peur la horde haineuse des “hommes d’honneur” détenus dans des cellules ceinturant la salle d’audience. Au-delà de la simple reconstitution d’un événement historique, effectué avec un sens de la pompe tout italien et une poignée d’étranges “inserts métaphoriques”, Bellocchio évoque, sans doute de manière plus globale et illustrative que ne l’avait fait Matteo Garrone pour ‘Gomorra’, ce monde criminel qui fonctionne en vase clos, obéissant à ses propres règles, valeurs et points de vue, mais s’attache surtout à tenter de percer le paradoxe mystérieux de ce témoin de premier plan que fut Buscetta qui, sans rien renier des valeurs de Cosa Nostra, n’en a pas moins balancé tout ce qu’il savait aux autorités. Entre son fréquent recours au flash-back et l’évolution physique et psychologique de Buscetta, on assiste aussi au passage des années, à un changement d’époque et de moeurs, à la grandeur qui retourne à la poussière et aux regrets qui resteront à jamais. Ce constat du temps, marqueur de décrépitude, comme ultime phénomène comptable des actes des hommes était aussi au coeur du dernier projet Scorcesien, ‘The Irishman’...et ‘Le traître’ n’a absolument pas à rougir de la comparaison.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 554 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 30 juillet 2020
    Je suis entièrement d'accord avec les autres critiques sur l'excellent jeu d'acteur de Favino. Très dévoué, très suggestif c'est un grand acteur en effet. Cependant l'intrigue, la scénarisation était assez médiocre, la réalisation également fragmentée lourde avec des scènes contraignantes et forcées (cauchemars, etc.). Je n'aurais jamais pensé qu'un film mafieux m'ennuierait autant car c'est d'un ennui impossible a décrire. Des conversations sans fin sans aucune valeur avec des contenus que seuls les historiens-spectateurs les plus informés pourraient pleinement saisir. Que s'est-il passé avec l'interrupteur à clé avant l'explosion ? Quelqu'un peut-il expliquer ? Merci. Aussi pourquoi Falcone était-il barbu ? Bien que joué par un bon acteur il ne ressemblait en rien au vrai Falcone. Quel ennui ce Le Traître...
    jackk78
    jackk78

    3 abonnés 46 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 juillet 2020
    Quel film, quelle performance, un des meilleurs polars de la décennie.
    Fresque magistrale, comme les acteurs, une histoire captivante, réaliste, avec une certaine tension qui nous plonge dans ce dangereux milieu qu'est la pègre où le danger et la défiance sont omniprésents. Un chef-d'oeuvre.
    gregbox51
    gregbox51

    37 abonnés 1 035 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 juin 2020
    Tiré d'une histoire vraie donc super intéressant. Les séquences du procès à l'italienne prêtent à sourire, la grosse comédie des mafieux qui se confrontent et s'injurient.
    Samspade
    Samspade

    6 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 15 juin 2020
    Pour les amoureux de films de mafiosis, à voir absolument, j'attendais la sortie de ce film en DVD, n'ayant pu le voir au cinéma, je n'ai pas été déçu.
    CH1218
    CH1218

    200 abonnés 2 879 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 mai 2020
    Ce «  traître » c’est Tomasso Buscetta, le plus connu des repentis de la Cosa Nostra qui, après avoir été arrêté au Brésil, passe un pacte avec le juge Falcone avant de se mettre à table, brisant ainsi l’omerta. Un biopic de Marco Bellocchio de 2h30, parsemé de scènes chocs, avec en son milieu une reconstitution du fameux Maxi-Procès de la Mafia de Palerme. Le style est épuré, c’est un peu long, un peu lent, parfois répétitif mais c’est avant tout passionnant et didactique de bout en bout. La performance de Pierfrancesco Favino est à saluer dans ce grand film épique, reparti étonnamment bredouille de l’édition 2019 du Festival de Cannes.
    Marlon M.
    Marlon M.

    44 abonnés 494 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 mai 2020
    Le film a le mérite de réciter les évènements de la chute de la Cosa Nostra de manière authentique mais ce qu'on peut dire c'est que le récit est linéaire et monocorde. Quelques fusillades entrecoupées pour retenir le spectateur mais c'est insuffisant. Certains décors sont factices et le doublage français c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, juste inaudible...
    brunocinoche
    brunocinoche

    91 abonnés 1 102 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mai 2020
    Après avoir raconter l'ascension de Mussolini à travers sa compagne dans le très beau "Vincere", Marco Bellocchio visite à nouveau l'Italie du 20ème siècle en dressant le portrait de l'homme qui fit tomber la Cosa Nostra dans les années 80. Récit implacable habilement mené, film terriblement efficace et très intelligent dans sa construction, le film vaut surtout pour la performance charismatique de l'acteur Pierfrancesco Farino.
    S5Clem
    S5Clem

    82 abonnés 435 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 avril 2020
    Véritable hommage au cinéma des années 80 avec sa réalisation à l'ancienne et ses prises de vue en Super8, ce biopic nous raconte l'histoire de Tommaso Buscetta, de sa vie, ses aveux, et surtout de comment la mafia italienne s'est gangrenée de tromperies et de magouilles dans les années 60/70. Du très bon cinéma, à voir en VO
    mazou31
    mazou31

    94 abonnés 1 281 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 avril 2020
    Impressionnant biopic sur le plus célèbre des « repentis », celui qui a provoquée la chute des plus grands mafiosis. Un film virtuose d’une des plus grands réalisateurs italiens, de plus en plus bon au fil des ans (80).
    Un film dur, sanglant, cruel comme le sujet, mais psychologiquement très fin sur les attitudes du repenti et des autres aussi. On peut apprécier aussi des dialogues époustouflants, grands moments d’invectives en très mafieux, une interprétation impeccable de tous et la fluidité de l’ensemble et ce bel équilibre entre le personnel, le social et le politique. Bellocchio montre cette Cosa Nostra monstrueuse crûment, objectivement mais sans juger et il ne craint pas, c’est ça l’objectivité, de saisir l’humanité de ces criminels abjects.
    Voilà un film haletant, captivant, dont le temps long (2h33) passe sans une minute de lassitude.
    Les meilleurs films de tous les temps
    • Meilleurs films
    • Meilleurs films selon la presse
    Back to Top