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théo Monier
3 abonnés
12 critiques
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5,0
Publiée le 5 novembre 2019
Difficile quand, comme moi, on a connu la chute de Cosa Nostra à la télévision, de ne pas être fasciné par ce film. Loin de la construction du mythe du Parrain de Coppola, Le Traître propose une nouvelle version du film de mafia, en alignant des faits, en laissant le spectateur seul juge, devant, entre autres, un gigantesque procès aux allures de cirque. Le personnage principal a beaucoup à se reprocher, mais c'est ce qui le rend logique, humain, charismatique dans sa manière de confronter ses anciens camarades à leur sens de la morale. Difficile, donc, quand on sort de la séance, de ne pas se poser des questions, notamment sur le titre. Le traître pourrait ne pas être celui que l'on croît...
Ne manquez pas ce grand oublié du palmarès de Cannes où j'ai eu la chance de le voir. Une fresque impressionnante qui mérite d'être vue sur grand écran tant elle est grandiose. Le film est si dynamique qu'on ne voit pas ses 2h30 passer. Une nouvelle manière d'aborder le film de mafia, où le spectateur seul décide de la moralité (ou de l'amoralité) des personnages qui se déploient devant lui. Plusieurs séquences scotchent au siège, l'interprétation de Pierfrancesco Favino est époustouflante tout du long. Très fort.
Cinq mois se sont écoulés depuis la distribution des prix au Festival de Cannes 2019 et on ne comprend toujours pas comment "Le traître" de l’octogénaire italien Marco Bellocchio a pu repartir bredouille de la cérémonie. On n’a pas voulu donner une Palme d’or pourtant méritée à un réalisateur dont le premier long métrage, "Les poings dans les poches", est sorti en 1965 ? Passe encore, mais qu’au moins on décerne le Prix d’interprétation masculine à Pierfrancesco Favino, extraordinaire dans le rôle d’un mafieux repenti ! "Le traitre" est un film passionnant, haletant, un film qui a su utiliser à bon escient les moyens importants dont il a manifestement disposé et qui jouit d'une interprétation remarquable, tout particulièrement celle de Pierfrancesco Favino dans le rôle principal : que des bonnes raisons pour aller voir ce film et augmenter le nombre des cinéphiles qui s’étonnent qu'il soit reparti bredouille du dernier Festival de Cannes.
Superbe film italien sur la mafia sicilienne ou devrais je dire la Costa Nostra...Pierfrancesco Favino est un grand acteur italien et joue le traitre "Tommaso Buscetta" avec brio..on y croit du début à la fin..Le directeur Italien Marco Bellocchio s'inspire toutefois des grand films Américains sur la mafia et les trafiquants de drogue on pense au début au Brazil au "Scarface" De De Palma ou "Le Parrain" de Coppola pour les villages Siciliens..mais le fait que le film soit italien prend toute son importance lors des procès de la seconde partie..et de la relation entre le Célèbre Juge Falcone et Tommaso Buscetta qui devient plus un héros qu'un traître finalement....À voir un bon film italien...
Un film fort avec une performance d'acteur époustouflante de Pierfrancesco Favino. Une piqûre de rappel sur les liens entre la Mafia, des politiques, l'église, l'Etat ... et que certains au péril de leur vie on su combattre.
Polar passionnant consacré à l'homme qui a fait chuter la Cosa Nostra, où Bellocchio mise sur un rythme implacable et un développement habile de ses personnages afin de corriger le prétendu classicisme du sujet (avec en prime d'excellentes séquences de tribunaux).
Un récit dense et passionnant de 2h20 qui nous plonge dans les guerres de clans entre familles siciliennes au coeur de Cosa Nostra. À travers le personnage emblématique de Tommaso Bruscetta qui permit l'arrestation de plus d'une centaine de membres de la mafia après ses révélations au juge Falcone dans les années 80, c'est tout un pan de l'Histoire italienne contemporaine qui est relatée ici dans la tradition des films de Francesco Rosi. Depuis la capture de Bruscetta au Brésil en 1963, Bellocchio s'est intéressé à la personnalité particulièrement complexe d'un repenti considéré comme l'un des premiers à avoir brisé l'omerta. L'acteur Pier Francesco Favino est extraordinaire. Doté d'une ressemblance étonnante avec le vrai Bruscetta, Favino porte le film sur ses épaules et réussit à retranscrire tout l'aspect énigmatique d'un personnage hors normes, faisant voler en éclats les archétypes de mafiosi représentés à l'écran. Doté de solides convictions dans ses valeurs, Bruscetta incarne la transition entre un monde ancien où les codes d'honneur étaient en vigueur et l'ère moderne où, débarrassée de ses traditions, les nouvelles générations de la mafia sont devenues encore plus violentes en multipliant les meurtres de femmes et d'enfants au sein des clans. En désaccord avec ces méthodes Bruscetta rompit brutalement le cercle. En toute conscience et au péril de sa vie il se rangea du côté de l'Etat et contribua à démanteler tout l'organigramme des chefs de la mafia devant les autorités lors d'un procès retentissant qui conduisit à l'emprisonnement à vie de Totò Riina. C'est la fin d'une ère que Bellocchio dépeint et qui aura pour conséquence l'assassinat en représailles du juge Falcone ainsi que le départ sous protection de Bruscetta vers les Etats-Unis jusqu'à la fin de sa vie en 2000. Le film met à jour une documentation sidérante sur le dispositif pyramidal de la mafia sicilienne, chacun de ses membres ayant une fonction digne d'une organisation gouvernementale. Il faut louer le travail de Bellocchio et de ses scénaristes qui entremêlent thriller et film historique dans la lignée des grands films italiens des années 70.
A moins de connaître un minimum l'histoire de Cosa Nostra et du mafioso repenti Tommaso Buscetta, on ne comprend pas grand-chose à ce qui se passe pendant les premières 30-45 minutes du film. L'action est en sourdine, les personnages peu caractérisés et il faut attendre que le héros devienne le traître du titre pour que le récit prenne enfin une certaine ampleur. Cela dit, il ne faut pas s'attendre à un film de mafieux: Le Traître est surtout un film de procès et ses scènes de tribunal sont les plus réussies, avec quelques beaux moments de tension et un humour bien senti, exploitant la configuration surréaliste du Maxi-Procès de Palerme et ses 475 accusés. Je suis quand même resté sur ma faim, le réalisme documentaire et la logique toujours casse-gueule du biopic étouffant selon moi un peu trop le romanesque. Malgré plusieurs fulgurances, la réalisation ne m'a que moyennement convaincu elle aussi, pas vraiment aidée par une photographie que j'ai trouvée assez laide.
Après 30 minutes laborieuse, le film deviens très interessant. Porté pas un acteur principal génial, le film est un film de procès assez classique mais un procès très plaisant à regarder. Il dure 2h30 mais on ne les vois pas forcément passer.
Assassinats à tout va, fêtes, baptême… « Le Traître » démarre sans demi-mesure et peut être difficile à comprendre dans un premier temps. Nous sommes dans les années 80 et la guerre entre les parrains de la mafia sicilienne est à son comble. La mafia, c’est comme une famille, c’est sacré. Alors lorsqu’une personne joue la carte de la trahison, c’est un véritable tournant. C’est pourtant ce que va faire Tommaso Buscetta en collaborant avec la justice. Pour lui, la mafia est une invention journalistique, il préfère le terme Cosa Nostra et considère ses membres comme des hommes d’honneur. Buscetta a vu la moitié de sa famille se faire assassiner par des clans rivaux, dont celui de Riina. En étant le premier des grands repentis de la mafia, il va permettre l’arrestation de 366 personnes. Le film nous montre comment ce soldat influent a fui la Sicile au début des années 80 pour s’installer au Brésil avec sa femme et ses enfants. Arrêté par la police brésilienne, torturé et extradé en Italie, il finira par trahir le serment fait à Cosa Nostra pour protéger sa famille en se confiant au juge Falcone. Si le réalisateur signe une première partie un peu trop expéditive, il se rattrape pleinement dans la dernière. Construit comme un immense théâtre, Marco Bellocchio met en scène le maxi-procès avec humour et rythme de feu. « Le Traître » est finalement une fresque incroyable de confrontations verbales basée sur une vérité historique. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com