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    Le Traître
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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    “Le Traître”, de Marco BELLOCCHIO, est un film intéressant, prenant, captivant, où on suit, sans en perdre une miette, l’histoire de Tommaso Buscetta, repenti de la mafia sicilienne. Exilé au Brésil, il apprend notamment que deux de ses fils restés en Italie ont été tués. Et lui qui pensait “qu’en ne leur disant rien”, il allait mieux les protéger. Car, lui, il appartient à la famille de la “Cosa Nostra”, et elle ne touche pas aux femmes, ni aux enfants. Il se fait arrêter par la police à Rio, et est extradé vers l’Italie. Là, pour assurer sa propre protection, et certainement aussi pour se venger de la mort de ses fils, il décide de parler et rencontre le juge Falcone. Sa collaboration est un pavé dans la mare, et va secouer l'Italie mais pas que, et conduire à un énorme procès où nombre de mafieux vont tomber. Pierfrancesco Favino est impressionnant dans le rôle de la balance, sa composition est juste magistrale. Le procès, qui à lui seul compose une partie importante du film, est un grand moment invraisemblable ! Aussi, de superbes scènes surréalistes nous donnent “à voir” l’inconscient de Tommaso Buscetta, et les idées noires qui le traversent. Film quasi documentaire, épuré, sans fioritures, à ne vraiment pas rater, pour tous ceux qui apprécient ce genre, mais pas seulement.
    chas
    chas

    37 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Des critiques ont parlé de Shakespeare pour une dramaturgie qui va chercher vers la mythologie et de la Commedia del arte pour le barouf pathétique des mafieux inculpés grâce à Tommaso Buscetta qui avait parlé. Celui-ci avait récusé le terme de « repenti » préférant celui d’ « homme d’honneur » rejouant de valeurs oubliées de Cosa Nostra.
    Le trafiquant, assassin, n’est pas un enfant de chœur mais sa connaissance du Milieu au cours de conversations avec le juge Falcone lui ont demandé un courage exceptionnel et à l’état italien des moyens colossaux pour inculper 350 mafiosi et assurer la protection de sa famille. C’est bien de famille dont il s’agit après le meurtre de ses fils et que la fidélité, les silences sont remis en question. C’est la fin d’un monde rural, mais pas la fin du mal. L’omerta est une loi qui s’étend bien au-delà de la Sicile, ainsi que la haine qui voit des hommes fêter la mort de Falcone ou lorsqu’elle s’exprime dans des insultes qui accompagnent les interventions de Buscetta au Maxi-procès de Palerme en 1986.
    Bien que la séance dure plus de deux heures, les suites de ce procès ne sont pas traitées. Elles pourraient également faire l’objet d’un autre film qui ne manquerait pas d’être ahurissant.
    Cette histoire d’un individu courageux confronté à un groupe ô combien nocif ne sont pas exotiques, elle offre un film intéressant tant la remarquable interprétation de Pierfrancesco Favino nous laisse à méditer sur l’âme humaine. Depuis l’œuvre précédente "Fais de beaux rêves" de l’octogénaire à la modernité épatante, ses lunettes noires ont varié leurs nuances.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 novembre 2019
    Dans « la Tempête » de William Shakespeare, Ariel, le génie de Prospéro rapporte le propos de Ferdinand devant le spectacle du bateau, en flammes, en train de couler, « L’enfer est vide, tous les démons sont ici ! ». On pourrait en dire autant de la réunion des parrains de la mafia, au cours d’une grande fête ponctuée par un feu d’artifice, décidés à faire la paix, qui comme on s’en doute, prépare une tuerie de masse. « Le Traître », le film du dernier des monuments du cinéma italien des années fastes, Marco Bellocchio, bientôt à l’heure où j’écris ces lignes, octogénaire, en compétition officielle à Cannes, conte la guerre intestine au sein de Cosa Nostra dans les années 80, et les aveux de Tommaso Buscetta, le repenti, même si ce dernier considère que lui est resté fidèle au code d’honneur, et que ce sont les autres, qui en plongeant dans le trafic d’héroïne, ont violé les règles ancestrales de la mafia.

    Le film de Bellocchio débute donc par cette fête où chacun se surveille. La guerre sera sans merci, le clan des Corleone exterminant tous les autres, sauf Buscetta réfugié au Brésil. La suite, on la connaît, les arrestations, les gigantesques procès, l’assassinat du juge Falcone, le procès du chef de la Démocratie-Chrétienne Andreotti, accusé de faire partie de la tête de la mafia, sans preuve formelle, Bellocchio insistant sur les relations étranges, mystérieuses, symbolisées par cette dernière poignée de mains chaleureuse entre Falcone et Buscetta, deux hommes que pourtant tout oppose, y compris dans la vie privée. Ils ne se reverront pas !

    Buscetta, c’est Pierfrancesco Favino, acteur peu connu en France bien qu’ayant pas mal tourné dans son pays, mais révélant une interprétation exceptionnelle dans la peau de ce personnage, intraitable, coléreux vis-à-vis de ses enfants et de son (ses) épouse(s), puis révélant une âme forte pour affronter en pleine audience, menaces, injures et pitreries de la part de ses anciens amis mafieux. Un Prix d’interprétation masculine n’aurait pas été scandaleux, loin de là. Quant à Falcone, c’est Fausto Russo Alesi, pas plus connu, mais plein de réserves, de froideur au début pour verser plus tard dans la chaleur humaine.

    Bellocchio s’est entouré d’une belle brochette d’acteurs transalpins dans les rôles de mafieux, les rôles féminins étant, dans ces familles machistes, réduits à s’occuper des enfants et à satisfaire sexuellement les maris. Un film puissant, qui raconte, et surtout qui explique le fonctionnement de Cosa Nostra, comme, de l’avis unanime, on ne l’avait jamais fait.

    Aujourd’hui encore, Marco Bellocchio reste un cinéaste majeur pour un cinéma sans compromission avec le monde de l’argent. Toute la vie et l’œuvre de Bellocchio sont à ce titre, un exemple.
    tonyhw
    tonyhw

    42 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 novembre 2019
    Un biopic judiciaire qui doit beaucoup à son principal interprète, très convaincant. Sans lui on sombrerait rapidement dans l'ennui.
    Loïck G.
    Loïck G.

    336 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 novembre 2019
    Voilà vraiment le genre de film qui en raccourci pouvait apporter un semblant d’intérêt sur un sujet que la littérature et le cinéma ont largement abordé. Avec un monsieur comme Bellocchio derrière la caméra, et Pier Francesco Favino dans le rôle-titre l’affaire s’engageait sous les meilleurs auspices . On ne les retrouvent pas vraiment dans ce long déroulé d’une histoire où la violence et la morale se conjuguent les yeux fermés. C’est la mafia, Cosa Nostra pour les bandits siciliens qui défilent devant les juges avec l’air du premier né. Si le traitement des différents procès laisse un temps espérer un sursaut dans ce film très genre, la monotonie des litanies des prévenus et de leurs accusateurs rend grâce à la tchatche italienne, mais pas à son cinéma.
    Pour en savoir plus : lheuredelasortie.com
    William Dardeau
    William Dardeau

    32 abonnés 176 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2019
    Le traître s'inscrit d'emblée parmi les grands films consacrés à la mafia. On pense bien sûr à Francesco Rosi pour le souci documentaire et la dénonciation politique. Mais Bellochio grand cinéaste à tendance psy aime aussi disséquer l'âme d'un "repenti" qui ne se considère pas en tant que tel. Sa relation avec un juge va le conduire à justifier ses dénonciations. Mais Bellochio ne fait que suggérer ce cheminement; il ne l'impose pas au spectateur. Les superbes scènes du procès tentent de montrer comment le "repenti" ne peut plus comprendre son ex-appartenance à la pieuvre. Pourtant Bellochio ne camoufle pas les bons côtés de la vie du maffieux: argent, filles, considération...L'approche du film est donc forcément complexe, ce qui le rend d'autant plus passionnant. Pierfrancesco Favino aurait mérité un prix d'interprétation. A voir absolument, et à commenter .
    leobis
    leobis

    59 abonnés 252 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Les 2 heures et demi du film passent sans problème, que des moments forts. Un vrai documentaire captivant sur la mafia sicilienne dans les années 80. La bande son est très appropriée et l'image est d'un esthétisme à la Visconti;
    ffred
    ffred

    1 702 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Après 5 est le numéro parfait, voilà une autre facette de la mafia (sicilienne cette fois) pour ce nouveau film du réalisateur de Vincere (entre autres). Tiré de faits réels Le traitre nous brosse le portrait parfaitement dessiné, implacable et sans concession, d'un homme aussi ambigu et immoral que plein de principes. La mise en scène de Bellocchio est d'une virtuosité et d'une force incroyable. A soixante-dix neuf ans, il n'a rien perdu de son talent (certains, et même plus jeune, pourraient prendre exemple). D'entrée on est happé par le destin incroyable de ce "repenti" qui fera trembler l'Italie jusqu'au plus haut de ses représentants. De scènes fortes et choc (l'attentat contre le juge...) en moments plus calmes et plus intimes, on ne sent absolument pas passer les 2h31 de projection. Un suspens haletant qui doit aussi beaucoup à l'interprétation magistrale de Pierfrancesco Favino (My cousin Rachel, Les confessions, Suburra...). Il est juste parfait. Le reste du casting est d'ailleurs tout aussi convaincant. Sur plusieurs décennies, voilà une fresque captivante, violente, sanglante, poignante, qui nous donne sans doute l'un des meilleurs biopics de l'année. Un film fort et puissant, terriblement efficace. Passionnant.
    PaulGe G
    PaulGe G

    109 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    l'affaire du repenti de la "Cosa Nostra". qui a fait bouger l'Italie dans les années 80 est un récit palpitant , plein de rebondissements, une perfection de mise en scène doublée d'un interprétation remarquable. a aucun moment le réalisateur ne glorifie l'organisation mais souvent la ridiculise surtout dans les scènes de procès. même si l'on ne connait pas toute l'affaire on suit ce "reportage" avec un intérêt grandissant. du super grand cinéma.
    traversay1
    traversay1

    3 575 abonnés 4 862 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Ce qui est étonnant avec un cinéaste aussi chevronné que Marco Bellocchio (80 ans en novembre, 54 années d'activité et 26 longs-métrages), c'est que le meilleur de sa filmographie se trouve dans la période la plus récente, avec notamment Vincere et Fais de beaux rêves. Et Le traître n'est pas loin de les valoir, alors qu'il s'agit d'un énième portrait d'un mafioso, en l'occurrence, palermitain. Le film, entre Rosi et Scorsese, est une évocation magnifique d'un "homme d'honneur", du moins se définissait-il comme tel, qui ne se considéra jamais comme un repenti malgré ses révélations au célèbre juge Falcone. Sa vie a été on ne peut plus romanesque, tout au long d'un parcours où, en bon sicilien, il s'évertua à protéger sa famille et à essayer de mourir paisiblement dans son lit. Au-delà des épisodes violents, et il y en a de nombreux dans Le traître, qui appartiennent au registre de la tragédie, ce sont les scènes de procès qui impressionnent le plus par leur théâtralité baroque, à ranger dans la catégorie Comedia dell'arte. Ces moments d'affrontement verbaux entre parrains du crime organisé sont filmés de manière limpide et fluide, donnant lieu à des échanges de haute volée, riches en ironie et en humour. Bellocchio ne perd jamais de vue son sens de l'équilibre entre l'intime, le politique et le social, accélérant quand c'est nécessaire à l'action, ralentissant le reste du temps, nous immergeant totalement dans l'existence tumultueuse de son personnage principal. Directeur d'acteur hors pair, le cinéaste trouve en Pierfrancesco Favino l'interprète idéal, sobre mais expressif, capable de rendre toutes les ambigüités d'un individu complexe, rusé comme un renard, sans chercher à le rendre sympathique ou antipathique mais simplement humain.
    Christ77
    Christ77

    12 abonnés 144 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 novembre 2019
    Très belle découverte! On ne s'ennuie pas une seule seconde. De l'interprétation à la réalisation tout y est parfait! À voir absolument!
    janus72
    janus72

    48 abonnés 269 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 novembre 2019
    Bellocchio décrypte la pieuvre, Cosa Nostra brute de décoffrage où des animaux s'entredévorent.
    Acteurs remarquables donnant un grand film ! Pierfrancesco Favino était hanté dans A.C.A.B et sous la direction de Bellocchio, c'est tout aussi magistral. Avec ce petit air d'Anthony Quinn ;*)
    Laurent_Tiko
    Laurent_Tiko

    4 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Excellent - pas "le Parrain 4" - mais tellement plus réaliste... Pierfrancesco Favino est excellent (il a la tête de l'emploi !), film intelligent et dense, excellente surprise ! Qu'il n'aie pas eu de prix à Cannes est étonnant - trop "vrai" peut-être ?...
    Jonathan P
    Jonathan P

    67 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Retour en compétition pour Marco Bellocchio, après un passage à la quinzaine des réalisateurs en 2016 pour le très beau » Fais de beaux rêves « . Dans un registre assez différent, voici une nouvelle fresque historique sur l’Italie et plus précisément sur la Cosa Nostra. Bellocchio reste un formidable conteur d’histoire, cependant la première partie du film reste assez confuse par son montage. Tout va un peu trop vite, on se sent relativement perdue. Puis arrive enfin, la partie qui se déroule au tribunal et la cela impressionne sévèrement. On ne sait plus ou donnée de la tête, toutes les cages du zoo semblent occupées. Et là on se délecte du vacarme, des insultes. Pierfrancesco Favino est remarquable et mouche un as un, le reste du clan. Le bougre fait cela avec une classe redoutable, touchant avec une précision millimétrée chaque adversaire bien plus efficace qu’un 11,43 mm. Une légère déception, par contre du côté de la mise en scène, à part la partie dans le tribunal. Le film manque d’ambition, pas non plus aidé par le montage. Reste un biopic, très plaisant, qui aurait mérité d’être un peu plus long, car il se dégage tout de même la sensation d’avoir devant nous la Cosa Nostra pour les nuls. Boulevardducinema.com
    Ju Martieu
    Ju Martieu

    3 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 novembre 2019
    On croît dur comme fer qu'on a en face de nous l'homme qui a balancé Cosa Nostra. Pendant deux heures et demi qui filent très vite, on a la tête dans un film de mafia vibrant, réel, si réel qu'on s'en accroche parfois au siège !! spoiler: (L'attentat contre Falcone par exemple)
    L'acteur principal est dingue de vérité, impressionnant, presque flippant, mais toujours humain, toujours confronté à sa propre morale. Un coup de coeur pour moi, un grand film de mafia.
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