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    Le Traître
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    Francesca P
    Francesca P

    9 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 novembre 2019
    Passionnant, terrible mais parfois drôle. Quelle mise en scène forte et maîtrisée, quels acteurs parfaitement dirigés ! Regard aigu et sans complaisance sur ces horribles criminels qui prétendent être des hommes d'honneur. Bellocchio, un des derniers de la grande époque du cinéma italien, vieillit bien.
    PLR
    PLR

    467 abonnés 1 564 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 novembre 2019
    Un film bien long – 2 heures 25 –, au prix de quelques longueurs et ce sera bien là son principal défaut. Il faut en effet pouvoir tenir son attention pour ne pas décrocher du sujet (il commence à dater et de ce côté-ci des Alpes on n’en a pas forcément gardé en mémoire une bonne connaissance). Un risque de décrochage dû à la multitude d’intervenants dans des scènes, souvent similaires, qui se succèdent à rythme rapide (malgré la longueur, c’est un paradoxe) et des changements fréquents de lieu et d’époque. Pour le reste, ce film remplit son office dans ses différentes composantes narratives : drame, histoire personnelle, contexte social et politique.
    vidalger
    vidalger

    322 abonnés 1 251 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 novembre 2019
    Bellocchio, au crépuscule d'une longue et prolifique carrière, rejoint la cohorte infinie des réalisateurs de films sur la mafia. A son bénéfice, on peut lui accorder qu'il s'est attelé à un aspect pas très glamour, le portrait d'un repenti, d'un traître ou d'un homme d'honneur - au choix, on en décidera après avoir vu le film - depuis ses premières révélations au fameux juge Falcone jusqu'à ses dernières apparitions publiques. L'excellente interprétation du principal protagoniste, Pierfrancesco Favino, abominablement grimé cependant, finit par nous convaincre qu'un affreux bandit sanguinaire peut être un bon père de famille et un époux presque honnête. Les péripéties, parfois sanglantes, souvent embrouillées de ce film se concluent par quelques procès flamboyants nous prouvant que la commedia dell' arte est encore vivante chez nos voisins italiens. Au final, un film qu'il faut voir pour la relation historique d'un épisode important de l'histoire de l'Italie mais qui, cinématographiquement, ne restera pas dans les mémoires et demeure loin des chefs d'oeuvre de Bellocchio.
    elriad
    elriad

    437 abonnés 1 862 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 mars 2020
    Même si l'aspect factuel reste le principal intérêt de ce long film, même si la reconstitution de l'époque est soignée, il manque néanmoins un souffle, une touche personnelle pour emporter l'ensemble beaucoup trop linéaire. Les personnages sans charisme évoluent dans ce procès fleuve dont on connaît l'issue, qui finit par perdre l'attention du spectateur. Moyen...
    cinono1
    cinono1

    305 abonnés 2 058 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Très grand film entre thriller et reconstitution historique de la repentance, même s'il ne le voyait pas ainsi de Tommaso Buscetta qui participa à la mise sous les verrous de tout un pan de la mafia Palermoise. Pierfranscesco Favino incarne un mafiosi extraordinaire, par sa seule présence et son aura. Nul besoin d'en faire trop, sa silhouette fait le travail. Le film fait peu à peu le portrait d'un système de plus en plus violent avec l'arrivée des drogues et "déglamoure" un milieu que le cinéma a longtemps iconisé, tout en offrant une réelle humanité à son héros, naviguant dans un milieu qu'il finit par rejeter. La mise en scène est d'une fluidité rare, avec au moins une scène époustouflante, celle de l'attentat contre le juge Falcone.
    Jmartine
    Jmartine

    168 abonnés 674 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 novembre 2019
    J’avoue avoir eu quelque mal à maintenir mon attention en éveil tout au long des 2h30 du biopic que Marco Bellocchio a consacré à Tommaso Buscetta , membre de Cosa Nostra dont les révélations firent tomber dans les années 1980 une grande partie de la mafia sicilienne…Buscetta se retrouve amené à collaborer avec les autorités en 1984, alors qu’il est lui-même condamné pour deux meurtres , parce qu’écœuré par l’escalade des massacres de familles entières et notamment la sienne par les tueurs de Toto Riina, son rival, dit le fauve en raison de sa férocité…Buscetta est finalement le chef d’une famille mafieuse, défaite de la seconde guerre de la mafia…Bien qu’il n’ai pas été le premier pentito ( repenti) de la mafia, il est reconnu comme le premier d’importance a avoir brisé l’omerta…Buscetta décide de parler au juge Falcone et sera le témoin vedette du maxi-procès de 1986, au cours duquel il tiendra la dragé haute à prés de 500 mafieux, hurlant leur haine dans son dos…Marco Bellochio a bénéficié de gros moyens pour réaliser cette fresque historique dans la grande veine du cinéma politique italien de la grande époque…La construction dramatique qui embrasse 25 années avec de nombreux flash-back se veut un tableau scrupuleux d’une vendetta meurtrière et folle mais en entremêlant les époques de façon parfois décousue il peut dérouter le spectateur…le film devait culminer dans cette rencontre avec le juge Falcone, jeu complexe entre chat et souris ( les rôles étant interchangeables) jusqu’à cette poignée de main finale, marque d’une estime réciproque…j’aurais aimé que le film creuse un peu plus l’évolution de ce face-à-face quitte à rogner sur les scènes de massacres et les somptueuses fêtes entre mafieux, souvent vues dans d’autres films…. Dans la réalité, à la suite du terrible attentat de 1992 où périrent le juge Falcone, son épouse et trois policiers, Buscetta a dessiné devant le tribunal avec beaucoup de détail les échanges secrets qui liaient la mafia et certains politiciens…la comparution de Giulio Andréotti est trop vite évoquée dans le film de Bellochio… Néanmoins Pierfrancesco Favino, haute taille, physique massif, campe généreusement cet homme tiraillé entre sa collaboration avec le système judiciaire et sa fidélité à une mafia traditionnelle largement fantasmée…. J’ai été et je reste un homme d’honneur. Ce sont eux qui ont trahi les idéaux de Cosa Nostra" s’exclame Buscetta …Reste que Bellochio avec sensibilité et à-propos, se garde bien d’en faire un héros et le considère comme un criminel…. qui mourra toutefois dans son lit !!
    LeFilCine
    LeFilCine

    179 abonnés 579 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 novembre 2019
    Film de mafia assez différent des habituels longs métrages du genre, Le Traître revient sur ces hommes qui ont décidé de briser la loi du silence, et de collaborer avec la justice. Ceci pour mettre un coup d’arrêt à la folie meurtrière de Cosa Nostra, cette organisation qui ensanglantait la Sicile, particulièrement dans les années 80. Du maxi-procès de Palerme jusqu’à l’assassinat du juge Falcone, le film nous propose la reconstitution soignée de moments de l’histoire italienne, ce qui en fait un riche récit historique en plus d’être un long-métrage de mafia. Le réalisateur Marco Bellocchio expose brillamment les grandes difficultés auxquels la justice avait à faire face pour parvenir à faire la lumière sur les actes crapuleux des membres de Cosa Nostra. Contrairement à d’autres films du genre, Le Traître présente à l’écran bien peu d’actes violents, et ne magnifie jamais les mafieux. En fil rouge, il nous propose de suivre le plus célèbre des repentis, Tommaso Buscetta. Et la tâche ardue à laquelle s’est attelé le réalisateur est de parvenir à ne pas rendre sympathique cet homme qui, bien que collaborant avec la justice, fut bien un criminel qui, comme les autres, avait du sang sur les mains. Le film a beau durer deux heures et demi, le récit parvient tout de même difficilement à nous faire saisir les causes profondes qui ont amené Buscetta à parler, même si quelques éléments de compréhension nous sont apportés lors de la reconstitution du procès. Dialogues soignés, acteurs convaincants et mise en scène efficace sont d’autres aspects du long-métrage qui justifiaient largement sa sélection au dernier festival de Cannes, et donc notre plaisir à le découvrir en salle.
    Tumtumtree
    Tumtumtree

    169 abonnés 533 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 novembre 2019
    Le Traitre est une immersion au long cours, bien documentée et traitée avec intelligence dans Cosa Nostra. L'acteur principal est parfaitement choisi. On apprend beaucoup de choses, notamment les méthodes de la mafia, la bêtise crasse de ses membres et le bouleversement qu'a été pour eux le trafic d'héroïne. Mais on est loin loin loin de Vincere, LE chef-d'oeuvre de Marco Bellocchio, qui portait le cinéma dans une autre dimension. Ici, on a plutôt le sentiment d'être dans un documentaire transmué en film de fiction. Dommage...
    Nicolas S.
    Nicolas S.

    95 abonnés 1 549 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juin 2023
    Contant l'histoire de Tomaso Buscetta, le mafieux sicilien qui osa briser l'omerta et aida fortement à organiser les maxi-procès contre la Cosa Nostra, "Le Traître" est passionnant, même pour ceux qui connaissent déjà cette histoire.

    C'est en grande partie dû à son acteur principal, Pierfrancesco Favino, grandiose et au charisme magnétique.

    C'est simple : dès qu'il apparaît à l'écran, le regard du spectateur est capté et ne s'en détache plus.

    Ce dernier a une présence impressionnante devant la caméra mais a su également insuffler la complexité nécessaire à son personnage.

    Le film ne fait pas l'impasse sur la part d'ombre de Buscetta ni sur ses contradictions. Il n'en fait pas non plus un mythe.

    On a d'ailleurs affaire à une belle réalisation, très sobre, et qui montre la violence brute, sans mise en scène ou glamourisation.

    On est donc très loin du réalisateur fasciné par l'image qu'il se fait de la mafia. Ici, on a un film presque documentaire, passionnant et documenté.

    Un film qui n'oublie toutefois pas de maintenir l'attention du spectateur par un rythme prenant.

    Même si j'aurai aimé voir Borsalino, les partis pris artistiques m'ont fait oublier ce défaut.

    Du coup, je ne comprend pas qu'il ait eu si peu de récompenses.

    Ah et dernière chose : si vous le pouvez, regardez le en VOST. Avec les intonations et le parler sicilien qui est différent de l'italien, cela change tout.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    135 abonnés 1 628 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 décembre 2019
    Tommaso Buscetta, celui qui fit voler en éclat Cosa Nostra dans les 80’s et 90’s, méritait bien un film. Tout le monde se souvient des deux grands moments qui marquèrent ces années noires parsemées de meurtres et de règlement de compte par centaines : le maxi-procès des cadres de l’organisation mafieuse dans ce tribunal hors norme équipé de cages pour les inculpés ET l’attentat spectaculaire du Juge Falcone sur un autoroute sicilien. Au cœur de ces événements, deux hommes phares ; celui qui décida de faire tomber l’organisation (Buscetta) ET l’étoile montante corléonaise sans foi ni loi Toto Riina. Marco Bellochio en se concentrant sur le premier et en laissant dans la pénombre le second choisit de démystifier l’image romantique de la mafia que l’on se plait à idéaliser en regardant la superbe trilogie de Coppola, « Le Parrain ». L’italien se démarque ici des réalisateurs italo américain ayant traité par le passé le sujet mafieux : Coppola, Scorcese, De Palma,… Et pourtant au combien son ouverture autour d’une fête mafieuse luxueuse sur les hauteurs de Palerme ressemble à si méprendre à la scène du mariage du « Parrain 1 ». Cette séquence se termine par une photo aux sourires crispés et par un feu d’artifice annonciateur de la déflagration d’un système à venir. Et là Bellochio nous montre un Buscetta en retrait soit à travers une fenêtre ou une porte entrouverte observés complots et négociations allés bon train ; une mise en scène témoignant qu’il a déjà un pied dedans et l’autre dehors d’une organisation dont il ne reconnait plus les valeurs. Et le film va s’attacher durant 2h20 à cela, comment évolue la mafia et qu’est ce qui fait un homme d’honneur. Bellochio réussit un sacré tour de force en restant hyper fidèle à ce qu’était Buscetta, un homme d’honneur et non repenti. De fait, il désolidarise la question de l’aveu de celle de la repentance. Buscetta livrant ses anciens collègues par fidélité au premier code d’honneur de Cosa Nostra. Il incarne ainsi un personnage tiraillé entre sa collaboration avec le système judiciaire et sa fidélité à une mafia traditionnelle fantasmée. Et là les échanges entre Falcone et Buscetta sont de hautes volées. Buscetta ne se verra jamais comme une balance et ni comme un repenti ; ce film nous plonge dans la psyché complexe de ce personnage mais de tous ces mafieux aux références entre bien et mal perverti par des années de mafia. Après Bellochio reste dans une fracture très classique avec des ellipses académiques mais bien construites. Volontaire ou non, nous ne comprendrons pas tout dans un film centré autour des moments clés de la mise à mort d’un système. Le documentaire de Mosco Levi Boucault nommé « Corléone » bien plus complet est alors un bon complément à un film qui manque d’un petit supplément d’âme.
    tout-un-cinema.blogspot.com
    tupper
    tupper

    133 abonnés 1 382 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 12 novembre 2019
    Les 2h30 font un peu peur à priori et les début confirme plutôt. C’est un peu poussif mais on est vite pris dans l’engrenage, comme les protagonistes dans la machine mafieuse et judiciaire pour ne plus en sortir jusqu’à la fin. Sans oublier l’interprétation intense et captivante de PIERFRANCESCO FAVINO qui contribue grandement à cette réussite.
    Guillaume
    Guillaume

    112 abonnés 1 579 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mars 2020
    Un biopic passionnant et emprunt de véracité sur l'une des histoires criminelles les plus remarquables du siècle passé.
    Si le premier tiers de l'intrigue manque de rythme, le spectateur est par la suite tenu en haleine dans ce jeu de pouvoirs où l'humanité ne fait plus plus souvent foi.
    ninilechat
    ninilechat

    71 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 novembre 2019
         Le cinéma italien n'est pas mort, disions nous à propos du brillant "Martin Eden" du jeune cinéaste Pietro Marcello. Eh bien, c'est le vétéran Marco Bellocchio qui en fait une démonstration éblouissante avec Le Traitre. Chef d'oeuvre. Comme le double noir d'un autre incontestable chef d'oeuvre, Le Parrain. La version sale d'une version chic. Car, reconnaissons le: nous les aimions, les Brando, Pacino, Cazale, Duvall, Caan.... Ce n'était peut être pas des gens très recommandable, mais nous ne pouvions nous empêcher de les trouver sympathiques. Même la scène la plus dure de la série, celle ou un frère décide de l'exécution de son frère, elle était dure, mais belle. Dans le Traitre, rien n'est beau, et personne n'est sympathique. On nous montre des brutes, vulgaires, stupides.... Et je voudrais tout de suite saluer l'extraordinaire performance de Nicola Cali, qui interprète Toto Riina. Visage de paysan madré et inculte, dès sa première et fugace apparition sur l'écran, il nous terrifie. On le sait, il n'aimait pas l'argent; contrairement à d'autres, Riina ne recherchait ni les vacances dans des îles paradisiaques, ni la compagnie de jolies filles. Il vivait modestement. Ce qu'il aimait, c'était le pouvoir. Le pouvoir indicible de vie et de mort sur les autres...
           Au contraire de son second, Pippo Calo (Fabrizio Ferracane), la face la plus distinguée, la plus montrable de Cosa Nostra...
           Tout est sale, tout est moche, les meurtres qu'on nous montre -dans la réalité ils se comptaient par centaines-, celui du juge Giovanni Falcone en particulier, dans une explosion de boue et de terre. Et le juge (Fausto Russo Alesi) est, d'ailleurs, le seul qui soit beau; qui ait un visage noble; presque celui d'un saint, avec sa barbe bien taillée, lui qui est allé au devant d'une mort probable pour accomplir son devoir.
           Une chose très intéressante dans ce film, c'est que la personnalité de Tommaso Buscetta (Pierfrancesco Favino) restera opaque. Pourquoi s'est il décidé à parler, lui qui avait tout fait pour éviter son extradition? Parce qu'on a tué ses deux fils aînés, sans doute, d'autant plus qu'il se sent responsable, coupable même, sans doute de les avoir mal élevés -l'un d'eux est déjà un drogué pitoyable-, et puis de les avoir laissés avec leur mère lorsqu'il est parti se planquer au Brésil, alors qu'il emmenait tout le reste de sa (nombreuse) progéniture. Mais aussi, pour affirmer à la face du monde sa "dignité": non, cent fois non, il n'est pas un "repenti" oui, il est resté un homme d'honneur! ce sont les autres qui ont changé. Cosa Nostra défendait les pauvres contre les riches; Cosa Nostra ne s'en prenait ni aux femmes, ni aux enfants, ni aux prêtres.... Dans quel mesure croit il à ce discours? Dans quelle mesure s'abuse t-il lui même? On ne le saura pas. Ce qui semble évident, c'est qu'il a changé; que sa longue confrontation avec Falcone l'a sans doute, changé. Qu'il soit revenu au péril de sa vie, alors qu'il vivait sous protection (et de nombreux déplacements, un jour, Salem, le lendemain, le Colorado...) aux Etats Unis pour témoigner aux procès de Riina puis de Giovanni Andreotti le montre. 
           Le début du film est joli comme du Visconti; c'est la grande fête de réconciliation de la mafia palermitaine et de celle de Corleone, avec femmes décolletées et bijoutées et enfants. On boit, on danse, on farandole, on fait la photo de famille sous l'oeil bienveillant d'une grande vierge de plâtre vivement coloré. Le massacre pourra commencer le lendemain.... A part ce début sicilien, le film se passera surtout dans des bureaux, des prisons où les repentis sont plutôt choyés, des prétoires... Au procès, les brutes sont comme des animaux en cage, vociférant, coupant la parole aux témoins, se livrant à toutes sortes de parodies, strip-tease, crises d'épilepsie.... ou citation de Michel Butor! Les juges, dans leurs élégants rabats à dentelle, ont du mal à faire régner l'ordre dans cette ménagerie. Et quand un autre repenti, Totuccio Contorno (Luigi Lo Cascio), vient témoigner, les avocats de la défense aussi participent au cirque: il ne parle que le sicilien! on ne comprend rien! qu'il parle italien, enfin, on est à Rome....
           La troisième femme de Buscetta (Maria Fernanda Candido) est bien belle, mais plus toute jeune. Comment se fait il qu'on ne l'ait jamais vue à l'écran?
           Bref, ce chef d'oeuvre est à voir absolument. Les deux heures trente passent comme un rêve, tant on est pris par l'action de ce polar -qui est une histoire vraie. Et naturellement, c'est magnifiquement filmé....
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    81 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 novembre 2019
    Ce film relate une période dont nous nous souvenons précisément. Le juge Falcone et ses mises en cause de la Mafia, avait fait grand bruit.
    La rigueur du film et son regard « clinique » font que la légende des « valeurs familiales ou humaines » de la Mafia
    sont balayées par la sauvagerie, la haine, le mensonge….
    C’est peut-être cette vérité qui m’a frustré ?
    Malgré moi je recherchais le romantisme de Coppola (Parrain!). Seule la relation ambigüe de Tommaso Buscetta avec le juge Falcone, apporte un peu d’humanité.
    La reconstitution, les comédiens sont irréprochables
    chas
    chas

    37 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Des critiques ont parlé de Shakespeare pour une dramaturgie qui va chercher vers la mythologie et de la Commedia del arte pour le barouf pathétique des mafieux inculpés grâce à Tommaso Buscetta qui avait parlé. Celui-ci avait récusé le terme de « repenti » préférant celui d’ « homme d’honneur » rejouant de valeurs oubliées de Cosa Nostra.
    Le trafiquant, assassin, n’est pas un enfant de chœur mais sa connaissance du Milieu au cours de conversations avec le juge Falcone lui ont demandé un courage exceptionnel et à l’état italien des moyens colossaux pour inculper 350 mafiosi et assurer la protection de sa famille. C’est bien de famille dont il s’agit après le meurtre de ses fils et que la fidélité, les silences sont remis en question. C’est la fin d’un monde rural, mais pas la fin du mal. L’omerta est une loi qui s’étend bien au-delà de la Sicile, ainsi que la haine qui voit des hommes fêter la mort de Falcone ou lorsqu’elle s’exprime dans des insultes qui accompagnent les interventions de Buscetta au Maxi-procès de Palerme en 1986.
    Bien que la séance dure plus de deux heures, les suites de ce procès ne sont pas traitées. Elles pourraient également faire l’objet d’un autre film qui ne manquerait pas d’être ahurissant.
    Cette histoire d’un individu courageux confronté à un groupe ô combien nocif ne sont pas exotiques, elle offre un film intéressant tant la remarquable interprétation de Pierfrancesco Favino nous laisse à méditer sur l’âme humaine. Depuis l’œuvre précédente "Fais de beaux rêves" de l’octogénaire à la modernité épatante, ses lunettes noires ont varié leurs nuances.
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