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    Le Traître
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    Jorik V
    Jorik V

    1 268 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 février 2020
    Le cinéma de Marco Bellochio est souvent acclamé mais il est certain qu’il ne plaît pas à tout le monde. En témoigne « Vincere », l’un de ses films les plus salués, mais qui a plutôt irrité et fortement déplu à l’auteur de ses lignes. Ici, point de tergiversations, « Le Traître » fera date et c’est un excellent film, une pièce d’orfèvre même, qui traite son sujet de la meilleure des manières et passionne durant deux heures et trente minutes. Si l’on peut émettre des réserves, elles sont minces. Elles empêchent cependant ce film de mafia qui n’en demeure pas moins magistral d’accéder au statut de chef-d’œuvre immédiat. La première réserve est le nombre important de personnages traités, notamment dans le prologue les présentant. C’est trop rapide et/ou trop dense et cela nous perd et nous empêche de bien saisir l’ossature organisationnelle de la Cosa Nostra. Il vaut mieux essayer de s’en détacher pour profiter du film au mieux. Le second point négatif est la dernière demi-heure qui s’essouffle un peu dans le rythme comme dans ce qu’elle raconte. Un panneau indicatif de plus à la fin du film sur le sort de Buschetta ou une compilation synthétique de ce qui se déroule à la fin avec un montage plus resserré auraient davantage densifié « Le Traître » et l’aurait rendu encore plus puissant et limpide.



    Ceci mis de côté, on est face à un gros morceau de cinéma de l’acabit du récent « Mafia inc. » et bien supérieur à l’interminable et opaque « The Irishman » du pourtant maître du genre, Martin Scorsese. Inconcevable que ce film présenté en compétition à Cannes cette année ait pu passer à côté d’un prix. Du point de vue de la mise en scène, Bellochio est encore bien en possession de tous ses moyens et n’a à rougir de personne. La manière dont il filme son histoire est en totale accord avec ce qu’elle raconte. Une image un peu vieillie qui donne une patine très eighties tout à fait à propos, un montage nerveux et surtout des plans dantesques et esthétiquement très travaillés comme ce plan final de fusillade dans un monastère abandonné ou la séquence rêvée de l’enterrement. Clairement, Bellochio n’est plus tout jeune mais sa réalisation a toujours vraiment de la gueule. Il y a même un côté à la fois baroque et pop dans les images qui fait vraiment mouche durant toute la durée de ce film.



    Mais il n’y a pas que l’esthétique qui ravit les yeux, le propos était passionnant et il captive comme espéré bien qu’il ne soit pas forcément facile à transposer à l’écran ou à adapter. Le cinéaste s’en tire avec les honneurs, traitant tout un pan de la mythologie italienne, et plus précisément de la mafia, avec « Le Traître », comme si c’était LE film somme sur le sujet. Un film en deux parties, prolongeant certaines sous-intrigues, à la manière du « Carlos » de Assayas ou du Mesrine de Richet aurait peut-être même pu faire sens. Le script démythifie certains aspects de la mafia sicilienne et nous apprend pas mal de choses. Mais le summum du long-métrage et ce qui nous ravit le plus, ce sont toutes ces scènes grandioses de fusillades et de procès, de véritables fulgurances dans une œuvre qui en est une à elle seule. Les premières sont celles des assassinats, jouissives et parées d’une inventivité folle. A voir si elles se sont vraiment déroulées comme cela, on pense notamment à l’assassinat du prêtre ou à l’attentat contre le juge Falcone. Quant aux secondes, elles virent à la farce jubilatoire brillamment dialoguée et empreinte de vaudeville comme si ces mafieux prenaient le tribunal pour un théâtre. Et au-dessus de tout cela trône un Pierfrancesco Favino au sommet de son art. Du grand cinéma, juste un peu trop généreux en fin de parcours et touffu à décrypter sur tous ses versants.



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    Jean-Flavien P
    Jean-Flavien P

    24 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    L’un des meilleurs films sur la mafia depuis Casino de Scorsese, un monstre.
    L’histoire du 1er repenti de la Cosa Nostra
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 novembre 2019
    Vu en avant-première juste après Cannes. Epuré, puissant et sombre. Du grand cinéma. 5 étoiles sans hésitation.
    CH1218
    CH1218

    198 abonnés 2 879 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 mai 2020
    Ce «  traître » c’est Tomasso Buscetta, le plus connu des repentis de la Cosa Nostra qui, après avoir été arrêté au Brésil, passe un pacte avec le juge Falcone avant de se mettre à table, brisant ainsi l’omerta. Un biopic de Marco Bellocchio de 2h30, parsemé de scènes chocs, avec en son milieu une reconstitution du fameux Maxi-Procès de la Mafia de Palerme. Le style est épuré, c’est un peu long, un peu lent, parfois répétitif mais c’est avant tout passionnant et didactique de bout en bout. La performance de Pierfrancesco Favino est à saluer dans ce grand film épique, reparti étonnamment bredouille de l’édition 2019 du Festival de Cannes.
    Laurent_Tiko
    Laurent_Tiko

    4 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Excellent - pas "le Parrain 4" - mais tellement plus réaliste... Pierfrancesco Favino est excellent (il a la tête de l'emploi !), film intelligent et dense, excellente surprise ! Qu'il n'aie pas eu de prix à Cannes est étonnant - trop "vrai" peut-être ?...
    Sylvain
    Sylvain

    4 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 novembre 2019
    chef d'oeuvre, d'intelligence, d'incarnation, de récit. rien n'est regardé de haut et pour autant sans complaisance, magnifiques interprétations de tous les acteurs. les scènes de procès qui peuvent être tellement vues et revues sont magistrales
    Arno M.
    Arno M.

    9 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Quasiment un demi siècle d’histoire de la mafia ou la « cosa nostra » raconté à travers l’histoire de Tommaso Buscetta le premier repenti.
    N’étant pas un grand fan des films biographiques qui ont souvent tendance à romancer ou mystifier le personnage principal, il en est rien dans le TRAITRE. Le style est quasi documentaire sans aucune concession. La mafia est montrée telle qu’elle est violente, cruelle, très loin des PARAINS de Coppola.
    Au delà, de l’histoire de Buscetta, c’est surtout le juge Falcone, qui pour moi est le véritable héros du film. Ses échanges avec le repenti et sa volonté constante d’assurer la justice sont les elements les plus marquants du film. L’attentat, dont il a fait l’objet, filmé de l’intérieur de la voiture, sans effets spéciaux, restera également un grand moment de réalisation.
    Jonathan P
    Jonathan P

    67 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 novembre 2019
    Retour en compétition pour Marco Bellocchio, après un passage à la quinzaine des réalisateurs en 2016 pour le très beau » Fais de beaux rêves « . Dans un registre assez différent, voici une nouvelle fresque historique sur l’Italie et plus précisément sur la Cosa Nostra. Bellocchio reste un formidable conteur d’histoire, cependant la première partie du film reste assez confuse par son montage. Tout va un peu trop vite, on se sent relativement perdue. Puis arrive enfin, la partie qui se déroule au tribunal et la cela impressionne sévèrement. On ne sait plus ou donnée de la tête, toutes les cages du zoo semblent occupées. Et là on se délecte du vacarme, des insultes. Pierfrancesco Favino est remarquable et mouche un as un, le reste du clan. Le bougre fait cela avec une classe redoutable, touchant avec une précision millimétrée chaque adversaire bien plus efficace qu’un 11,43 mm. Une légère déception, par contre du côté de la mise en scène, à part la partie dans le tribunal. Le film manque d’ambition, pas non plus aidé par le montage. Reste un biopic, très plaisant, qui aurait mérité d’être un peu plus long, car il se dégage tout de même la sensation d’avoir devant nous la Cosa Nostra pour les nuls. Boulevardducinema.com
    Yves G.
    Yves G.

    1 456 abonnés 3 486 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 novembre 2019
    Au début des années quatre-vingts, les juteux bénéfices engendrés par le commerce de l’héroïne exacerbent les tensions au sein de la mafia sicilienne. Membre du clan des Bontate, dont l'étoile pâlit face à celle des Corleonesi, Tommaso Buscetta s'expatrie au Brésil pour échapper à la Seconde guerre de la mafia qui fait rage. Deux de ses fils, restés en Italie, y perdront la vie. Arrêté par la police brésilienne, puis extradé, Buscetta se venge en acceptant de parler au juge Falcone. Ses confessions permettront l'arrestation de plusieurs centaines de criminels et leur jugement.

    Tommaso Buscetta (1928-2000) est connu pour être le premier repenti de la Mafia. Cette seule phrase contient trois erreurs. Premièrement, Buscetta ne fut pas le premier "pentito" même s'il fut sans doute le plus célèbre et si ses révélations au juge Falcone furent déterminantes pour faire tomber plusieurs "maffiosi". Deuxièmement, il ne se considérait pas comme un repenti, comme un traître ayant donné les siens ; il estimait au contraire que ses compagnons avaient trahi les valeurs de leur communauté. Troisièmement enfin, Buscetta - et avec lui beaucoup de criminologues - considérait que la Mafia n'existait pas et préférait parler de l'Organisation ou de Cosa nostra.

    Le film de Marco Bellocchio aurait pu être un documentaire tourné à partir d'images d'archives.
    C'est une fiction qui n'en reste pas moins très fidèle aux faits et à leur chronologie. On y voit Buscetta couler des jours heureux à l'ombre du Pain de sucre de Rio, en compagnie de sa (troisième) femme et de ses nombreux enfants. On le voit face au juge Falcone. On le voit dans l'immense salle d'audience où les accusés s'entassaient dans des cages et lui criaient sa haine.

    Ces scènes sont impressionnantes comme le sont les "confrontations" qui le mettent aux prises avec Pippo Calo, qui a manqué à son serment de protéger ses fils, et Toto Riina, le "capo" des Corleonesi.

    Dans le rôle principal, Pierfrancesco Favino, qu'on avait déjà vu, sans retenir son nom, dans une foultitude de films italiens ces dix dernières années ("Romanzo criminale", "ACAB", "Suburra") est impressionnant de maîtrise. On n'imagine pas que le prochain David du meilleur acteur - il a remporté déjà deux fois le David du meilleur second rôle masculin - puisse lui échapper en avril prochain.

    "Le Traître" relève d'un genre bien connu : la biographie de gangsters façon Le Parrain ou Casino. Un genre qui a donné naissance à bien des chefs d'oeuvre et qu'il est audacieux de vouloir révolutionner. Tel n'est pas l'ambition de Marco Bellocchio, un vieux routier du cinéma italien qui, jusqu'alors, dans sa filmographie impressionnante, s'il avait radioscopié les soubresauts de la société de son pays, ne s'était jamais coltiné frontalement à la Mafia.

    Son film a du coffre. il serait malhonnête de le contester. On n'oubliera pas de sitôt le personnage de Buscetta. Pourtant, quand bien même le rythme ne mollit pas un seul instant, on ne rentre jamais vraiment dans "Le Traître" qui souffre d'un dérangeant défaut de construction. On ne comprend pas les motifs pour lesquels Buscetta décide de "balancer". On aurait imaginé une "tempête sous un crâne" façon Jean Valjean dans "Les Misérables". Mais rien de tel ne se produit. Tout va trop vite dans ce film qui dure pourtant plus de deux heures trente. Ainsi, second exemple, du procès mené dans un joyeux chaos dont tout raisonnement juridique est cruellement accent. Les confrontations entre Buscetta et Calo puis Riina auraient pu tout aussi bien se dérouler dans une arrière salle de café, elles n'auraient été guère différentes.

    On aurait aimé adorer ce drame shakespearien, cette fresque historique, cette biographie épique, on a l'impression en sortant de la salle d'avoir été spolié de son plaisir.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 26 octobre 2019
    Un film fort avec une performance d'acteur époustouflante de Pierfrancesco Favino. Une piqûre de rappel sur les liens entre la Mafia, des politiques, l'église, l'Etat ... et que certains au péril de leur vie on su combattre.
    tonyhw
    tonyhw

    42 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 novembre 2019
    Un biopic judiciaire qui doit beaucoup à son principal interprète, très convaincant. Sans lui on sombrerait rapidement dans l'ennui.
    gjolivier1982
    gjolivier1982

    64 abonnés 330 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 novembre 2019
    Il est très mauvais genre de critiquer les films de Cannes encensés par la presse, et pourtant.... On est très loin des classiques du genre. C'est long, ennuyeux, peu clair et c'est d'une laideur plastique hallucinante. Et s'il est vrai que le style années 70 est bien rendu, l'absence de lumière dans la plupart des scènes finit par devenir insupportable.
    Stéphane D
    Stéphane D

    119 abonnés 2 118 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 mars 2024
    Histoire du célèbre mafieux Sicilien "repenti" ou "traître" selon le point de vue et ses révélations au juge Falcone. Sorti en 2019, on aurait pensé le style classique issu de plusieurs dizaines d'années en arrière mais sans que ce soit une critique. Le film est long et prend son temps, on est un peu perdu parfois dans la multiplicité des personnages mais tout est de qualité alors on embarque tout à fait dans le récit.
    Rourkewhite
    Rourkewhite

    65 abonnés 967 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 mars 2020
    Curieux regard que celui de Bellocchio sur la mafia sicilienne et sur tous ses personnages! En effet, bien que traitant son sujet avec sérieux et rigueur, le cinéaste ne cesse de cultiver une distance ironique avec son sujet. Le moins que l'on puisse dire, c'est que son film ne participe pas, contrairement à la grande majorité des productions sur le sujet, à mythifier la mafia et ceux qui la composent. Nous assistons ainsi à un gigantesque procès, largement tourné en dérision, où les accusés nous sont présentés comme une belle brochette de guignols quand d'autres cinéastes ne manqueraient pas l'occasion de proposer un beau florilège de regards charismatiques, lunettes noires et silences menaçants. La justice en prend aussi pour son grade (juges dépassés par les évènements donnant lieu à des scènes sentant bon la comédie italienne d'antan) et personne n'en ressort glorifié, pas même son personnage principal, très bien interprété par Favino (excellent comme d'habitude)! Le grand âge du réalisateur et les années nous séparant des évènements expliquent certainement la distance ironique affichée mais le sujet grave illustré (dont les nombreux meurtres, des centaines de condamnations, les implications à tous les niveaux de l'Etat) méritait soit un traitement moins cynique, soit la farce totale et assumée qui s'éloignerait plus librement de l'histoire vraie. Là c'est très moyennement assumé et cela porte largement préjudice au film dans la mesure où il est difficile de ressentir l'empathie recherchée pour le destin dramatique du personnage principal quand on vient de voir passer Andreotti en costume cravate et caleçons...
    Christoblog
    Christoblog

    826 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 novembre 2019
    L'histoire que raconte le nouveau film de Marco Bellochio est passionnante de bout en bout. Elle évite les simplifications et les effets faciles, et le portrait de ce premier repenti (qui paradoxalement semble trahir ses pairs au nom de l'honneur) est d'une complexité extrême.

    Le traître frappe par la qualité sidérante de sa mise en scène, à la fois classique et inventive, et la force de son interprétation.

    Si la première partie peut dégager une impression de déjà-vu un peu didactique, le film décolle vraiment à partir du procès. La qualité de la reconstitution, l'ampleur des décors, la présence des figurants donnent aux scènes dans le tribunal une force sidérante.

    Le film est aussi un portrait-hommage en creux du juge Falcone, et le rapport entre ce dernier et Buscetta est très émouvant. L'ultime partie aux USA rend très bien la peur constante dans laquelle vit la famille exilée.

    A défaut d'être du grand art, Le traître est un solide morceau de cinéma, produit par un maître réalisateur.
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