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soniadidierkmurgia
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3,5
Publiée le 4 janvier 2020
La carrière de réalisateur de Jim McBride qui ne décolla réellement qu'en 1984 avec "Breathless", le remake glamourisé d' "A bout de souffle" (Jean-Luc Godard en 1960), petit succès public à défaut d'en être un critique, se sera vite engluée dans les sables mouvants d'Hollywood pour ne durer que six ans et trois films. En 1987 donc, Jim McBride se lance dans la réalisation de ce polar au fort parfum cajun écrit par Donald Petrie Jr. qui par l'ambiance qu'il diffuse va quelque peu dénoter par rapport à la production du moment dans le genre policier. L'intrigue tout d'abord située dans les rues de Chicago va être déplacée à la Nouvelle Orléans. Ce changement opportun va sans aucun doute contribuer pour une grande part à l'originalité de "The Big Easy". Par le mode vie indolent de ses habitants, la Louisiane est un état à part où les relations entre police et milieu sont empreintes d'une certaine connivence clairement établie en fonction des intérêts bien compris de de chacun des acteurs. La police ferme les yeux sur certains délits jugés mineurs en échange de l'abandon de petits trafics et rackets permettant d'arrondir les fins de mois. Situation certes classique mais prenant une tonalité particulièrement bon enfant dans la description que fait McBride de La Nouvelle Orléans où l'on semble être policiers ou truands de père en fils. Ainsi el lieutenant Remy McSwain, interprété par Dennis Quaid qui commence à se faire un nom, a toute sa famille dans la police. En introduction, John Goodman, Dennis Quaid , Bob Kearney, jeunes flics en poste et Ned Beatty, leur chef s'en donnent à cœur joie pour donner corps à l'humour potache qui règne au sein du commissariat local. C'est dans ce contexte plutôt foutraque que débarque Ellen Barkin, jeune procureure en charge d'une enquête sur le meurtre d'un malfrat du coin. Le diable est dans la place mais le séduisant lieutenant McSwain va œuvrer pour détourner l'attention de la procureure encore novice quoique déterminée afin qu'elle ne mette pas son nez dans les petits arrangements internes. A partir de là, Jim McBride navigue gentiment entre romance sexy et résolution d'une enquête sans doute un peu relâchée mais qui délivre une conclusion plutôt intéressante. Ce curieux mélange ajouté à la bande son de Brad Fiedel (à noter une apparition réjouissante du grand Solomon Burke en parrain mafieux) fait de "The Big Easy" un film attachant à défaut d'être complètement réussi qui paradoxalement garde aujourd'hui toute sa fraîcheur alors qu'il peu paraître un peu daté. Deux ans plus tard, Jim McBride livrera une biographie de Jerry Lee Lewis avec une nouvelle fois Dennis Quaid en vedette. Plutôt réussie mais arrivant à une époque ou les biopics consacrés aux rock stars n'avaient pas encore le vent en poupe , "Great balls of fire!" sera un relatif échec financier, enterrant définitivement la carrière sur grand écran de Jim McBride.
Moins enthousiaste que certains cinéphiles le portant en triomphe, « The Big Easy » fait le pari toujours osé de mélanger les genres, en l'occurrence le polar (assez sombre) et la comédie pure et dure, lui donnant une dimension hybride parfois déconcertante, voire pas toujours convaincante, s'offrant même de temps en temps le luxe de concilier les deux... dans une même scène. Cela écrit, si ses talents de réalisateur comique me laissent dubitatif, la maîtrise de Jim McBride est indéniable concernant la dimension polar : pourtant, rien d'hyper-original, mais une nervosité, une intensité dans les scènes d'action rendant l'œuvre parfois prenante, la corruption imprégnant assez rapidement le scénario amenant à certains passages assez forts (je pense notamment à l'échange entre Remy et Jack, très juste), le choix de la Nouvelle-Orléans, filmée de façon inhabituelle, apportant également un réel plus à un suspense par ailleurs relativement classique. Dommage, donc, que la dimension comique apparaisse parfois trop présente, voire un peu lourde, heureusement porté par deux comédiens à l'alchimie évidente : Dennis Quaid et Ellen Barkin, malgré un jeu du « je t'aime, moi non plus » aux dialogues un peu forcés, sont impeccables. Pas aussi réussi que je ne pouvais l'espérer, donc, mais un titre de bonne facture, pouvant compter sur quelques belles qualités pour compenser (en partie) certains aspects moins convaincants.
Un petit polar 80's qui prend pour cadre la très moite Nouvelle Orléans pour un résultat efficace, avec un scénario bien mené qui propose une réflexion assez intéressante sur la question de la morale. L'intrigue est assez habilement menée et un D. Quaid très à l'aise mène le film de bout en bout avec à ses côtés une E. Barkin dans un rôle habituel pour elle, où son charme très particulier et sa sensualité immédiate font merveille. Si l'intrigue passe parfois au 2nd plan, le film se suit sans déplaisir mais il lui manque un peu plus de personnalité ainsi qu'une meilleure exploitation du cadre très particulier du film. C'est sympathique, pas très original certes et le film recycle pas mal de vieilles ficelles mais c'est assez divertissant pour qu'on se laisse mener jusqu'au bout avec assez d'entrain. D'autres critiques sur
Nouvelle Orléans, années 1980 : Une guerre de territoires semble opposer divers clans mafieux, la police, emmené par le jeune inspecteur Remy MacSwain, essaye de démêler au mieux ces affaires, jusqu'à ce qu'un district attorney vienne s'intéresser de près à une série de meurtres... ainsi qu'aux activités de la police...
En voilà une bonne petite comédie policière bien agréable à suivre et ancré dans les années 1980. Sur un fond de musique rhythm and blues, Jim McBride nous entraîne au cœur de cette affaire et dresse plusieurs portraits de personnages où vont se côtoyer magouilles, justice, corruption et affaire de cœur, le tout sur un ton mi-humoristique, mi-polar et emmené par un Dennis Quaid charmeur, attachant et survolté, éclipsant d'ailleurs sa partenaire Ellen Barkin qui a trop tendance à rentrer dans le surjeu, voir à irriter lors de certains moments.
Alors, l'ensemble est parfois maladroit et non exempt de quelques petites maladresse, à l'image d'une histoire d'amour guère intéressante et manquant d'émotion ainsi que quelques légères failles scénaristiques, notamment dans la façon dont certains personnages changent brusquement de sentiments. Pourtant, il est bien difficile de résister à cette ambiance légère, sentant bon les années 1980 avec quelques effets adéquats et nous immergeant tout droit dans la fascinante Nouvelle-Orléans qui devient par la même occasion un personnage à part entière.
L'humour marche bien, tout comme l'enquête et les personnages, permettant de rester happé tout le long par le récit, tandis que le cadre de l'histoire est bien exploitée. Le duo fonctionne à merveille, tout comme la gestion du récit et la façon dont Barkin va peu à peu s'introduire dans la vie de Dennis Quaid tandis que la bande-originale et ses quelques notes de saxophone achèvent de nous immerger dans cette atmosphère qui ne manque pas de charme.
Finalement, je sors vraiment agréablement surpris de ce visionnage où McBride nous immerge dans la Nouvelle-Orléans pour nous faire suivre des affaires naviguant entre amour et magouille, le tout dans une ambiance bien 80's et emmené par un survolté Dennis Quaid.
Un excellent thriller. Denis Quaid incarne un policier de la Nouvelle-Orléans. John Goodman interprète un ami et collègue du flic. Une belle histoire de bavure policière et de pots de vin.
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3,5
Publiée le 8 novembre 2011
"The Big Easy",la grande paresseuse,c'est le sobriquet donnè à la capitale de la Louisiane et du jazz,la Nouvelle-Orléans!Au départ Jim MacBride avait pensè situer l'action de son polar à Chicago mais la Nouvelle-Orlèans apportait des raisonnances beaucoup plus ambiguës!Sur fond de rhythm and blues langoureux et de musique cajun,défile une galerie de portraits misèreux,mi-humoristiques qui renouvelle le genre codifiè du film noir: malfrats pittoresques,flics véreux,lieutenant fringant (charismatique Dennis Quaid!) et blonde glaciale (sensuelle Ellen Barkin!).Moiteur et corruption pour ce polar efficace qui reçut le grand prix du film policier à Cognac en 1987...
C'est très daté et on a vu mieux niveau scénario. Hormis une jolie musique et quelques scènes sexy, le film n'a rien d'original ni de très intéressant. A noter, le fait de voir un film qui se déroule à New-Orleans, ce qui relève le niveau.
Un jeune lieutenant de police voit débarquer une belle adjointe au procureur qui vient enquêter. Le film repose sur les deux acteurs principaux et leurs charmes respectifs. L'histoire est tordue à souhait (un peu comme dans le grand sommeil) mais on s'en fout complètement. Le climat de la Nouvelle Orleans fait son effet et l'on suit nos héros avec intérêt. Bon film noir.
Un trés bon film policier qui tansforme La Nouvelle Orleans en un personnage à part entiere en se servant au mieux de son ambiance et de sa culture. Le couple Dennis Quaid/ Ellen Barkin est parfait et sait faire monter la temperature. Le film ne manque vraiment pas d'humour mais conserve quand même une intrigue policiere solide et la Nouvelle Orleans reste quand même une ville à part.
Un bon film policier qui manque de rythme parfois. Malgré cela il ne manque pas de tendresse, d'humour, de surprises et le jeu de séduction entre le duo d'acteurs est un régal. Avec en prime un bon scénario qui s'approche de la réalité.
J'avais un souvenir de ce film, mêlant musique et action. Bon , ça a un peu vieilli .... Les flics sont un peu caricaturaux mais c'est un plaisir de retrouver Dennis Quaid qui pousse la chansonnette , guitare à la main. Ses pompes bicolores sont d'un goût certain.... On sent la moiteur de la Louisiane et la musique Cajun (pas assez) avec la présence de vrais musiciens comme Salomon Burke...
Daté. Des méchants prévisibles qui meurent de façon édifiante et exemplaire, le croiriez-vous un mort qui ressuscite pour une vengeance rédemptrice et pour couronner le tout une inattendue explosion finale qui vient nettoyer la scène de cette justice expéditive! Bref,du classique servi par de bons acteurs...
Ce film vaut effectivement le coup d'oeil, essentiellement du fait de l'alchimie assez atypique entre le couple Quaid-Barkin et également de l'ambiance inimitable de la Nouvelle-Orleans. C'est vraiment un policier à part. A voir !!!
Film surprenant du mésestimé Jim McBride, The Big Easy est une oeuvre d'art. Outre l'histoire, totalement fascinante, et tout comme tout bon film noir qui se respecte, le film s'intéresse davantage aux rapports entre les personnages qu'aux dires de l'intrigue. L'atmosphère y est envoûtante, et alors le film noir se tranforme en une histoire d'amour époustouflante d'originalité, sans concessions, touchant au surréalisme. Superbement photographié, écrit et mis en scène, le film, passionnant de bout en bout est porté par des acteurs superbes, dont on note la contribution habitée de Dennis Quaid, qui signe plusieurs chansons et musiques du film. Véritablement beau.
A vrai dire, la première fois que j'ai vu ce film, c'est à dire quand j'avais 12 ans, j'étais tombé amoureux d'Ellen Barkin (ridicule, oui). Mais j'ai aussi adoré cette histoire et ce Dennis Quaid carrément unique. L'ambiance "New-Orleans" est très marquée par les musiques (dont celles composées par Dennis lui-même) et par une sexy Ellen Barkin dont on pourrait espérer voir plus. Cette histoire d'amour fascinante conjuguée à cette histoire de corruption est pleine de rebondissements. Mais le tout est toujours bien centré sur le tandem Quaid/Barkin qui reste totalement efficace.