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    La Leçon d'allemand
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    Hotinhere
    Hotinhere

    569 abonnés 4 993 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 avril 2023
    Adapté d’un best-seller, un récit d’émancipation sous le IIIe Reich soigné mais pas très prenant, qui aborde la question de l’endoctrinement et de l’obéissance aveugle dans un régime totalitaire (“la banalité du mal”), sous les traits d’un enfant tiraillé entre l’autorité de son père policier et son affection pour un peintre interdit d’exercer.
    Julien L.1976
    Julien L.1976

    1 abonné 22 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 16 octobre 2022
    Après l'excellent "De l'autre côté du mur" de 2013, Christian Schwochow, dont la filmographie n'est pas forcément exhaustive, mais qualitative, nous propose le remarquable film intitulé : "La Leçon d'allemand" ou "Deutschstunde", si vous optez pour le titre original, inspiré du roman de Siegfried Lenz paru en 1968, faut-il le rappeler. Le scénario prenait le risque d'être lassant, voire peu passionnant, mais voilà, Schwochow transforme en or massif ce qui aurait pu être une histoire ennuyeuse et insipide ; pour faire court, le contexte du film se situe dans l'Allemagne septentrionale des années 1940, où vont s'affronter deux visions opposées, la première consistant à se soumettre à la folie de l'ordre établi sous l'ère du Troisième Reich, et la seconde à défendre la cause artistique à tout prix, de manière subversive et excessivement courageuse. Trois acteurs se démarquent tout particulièrement, en l'occurrence, Ulrich Noethen (Jens Ole Jepsen), Tobias Moretti (Max Ludwig Nansen) et bien entendu Levi Eisenblätter (époustouflant dans son rôle), qui incarne Siggi Jepsen, le personnage central de la dramaturgie. Il est important de souligner également que, une fois n'est pas coutume, les heures sombres de l'Allemagne sont abordées d'une manière peu commune. L'atmosphère est pesante, mêlant la dureté de certaines scènes avec la beauté du film, parsemée de dialogues courts et d'une haute intensité, et que dire de la mise en scène qui frôle le génie et la perfection, car rien n'a été laissé au hasard sur le plan artistique, littéraire et historique. "La Leçon d'allemand" est à n'en pas douter un véritable chef-d'œuvre du cinéma germanique, passé inexplicablement et pratiquement inaperçu, un comble. Film à voir et à revoir sans modération, de préférence en version originale.
    Critique Facile
    Critique Facile

    98 abonnés 116 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 août 2022
    https://leschroniquesdecliffhanger.com/2022/03/31/la-lecon-dallemand-critique/

    La leçon d’Allemand est une adaptation du best-seller mondial éponyme de Siegfried Lenz qui est paru en 1968, livre qui a été traduit dans une vingtaine de langues, qui s’est vendu à 2,2 millions d’exemplaires et qui a longtemps figuré dans les programmes scolaires en Allemagne, c’est dire l’impact et l’influence de l’histoire originelle dont il est ici question.

    D’emblée, nous comprenons que nous allons avoir à faire au poids d’un patriarcat particulièrement autoritariste. Le contexte de guerre va venir en surimpression de l’effroyable censure dont il va être question pour l’intrigue majeure du film. En effet, Jens, le père de Siggi va transformer son totalitarisme familial en une quasi illumination. Par la folie qui sème la terreur dans sa propre maison, Jens pourrait par moment faire penser à Arthur Mitchell, le tueur de la trinité dans la 4ème et meilleure saison de Dexter (2009).

    Dans La leçon d’Allemand, il est aussi question de mise en abîme. Celle des tableaux… Max peint ce que vous voyons avec lui, et comme il choisit des incandescences de couleur, certaines images du film sont tout simplement artistiques et relèvent d’une forme de poésie totale, d’un esthétisme pur avec une image de fait picturale. Le chef opérateur Frank Lamm réussit une prouesse technique sublime avec une photographie de toute beauté. Un ensemble parfois un tantinet écrasant pour les personnages et la qualité empathique de la narration, ce qui n’est pas un problème majeur pour autant.

    Une histoire finalement très salutaire et d’actualité qui vient fortement questionner les folles dérives d’un régime qui bascule, et qui rappelle à quel point l’art c’est la liberté, et à quel point faut-il sans cesse le marteler, l’art c’est la vie.
    mat niro
    mat niro

    360 abonnés 1 838 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 juin 2022
    La Guerre : sujet ô combien difficile à traiter au cinéma. Le jeune Siggi qui va fêter son anniversaire dans un camp de redressement se remémore son passé douloureux en 1943. Dans une situation où le juste milieu n'existe pas, il faut choisir son camp dans le village. Il va être tiraillé entre un père délateur et violent et un artiste peintre chez qui il trouve du réconfort. Adaptée d'un livre de Siegfried Lenz, cette oeuvre a pour principale qualité de restituer de l'intérieur les pires rancoeurs que la Guerre peut engendrer. Peut-être un peu trop manichéen pour certains, j'ai trouvé ce film prenant grâce à l'interprétation des acteurs.
    Alasky
    Alasky

    358 abonnés 3 453 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 mai 2022
    Ce film est un enchaînement de long flashbacks, tous plus froids et déprimants les uns que les autres. Quelques belles scènes, mais rien qui ne va me rester en mémoire, autrement dit un film vite oublié, tant pour le manque de charisme de ses acteurs, que pour son histoire ou sa mise en scène.
    Yves G.
    Yves G.

    1 494 abonnés 3 512 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 27 avril 2022
    Avant d’être interné dans un centre de redressement pour jeunes délinquants, Siggi Jepsen passa son enfance avec sa famille dans le nord de l’Allemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Son père, Jens Ole Jepsen, un homme inflexible, guidé par le respect aveugle de la discipline, y dirigeait le minuscule poste de police. Son père avait un ami d’enfance, le peintre expressionniste Max Ludwig Nansen, dont les œuvres avaient été interdites par le régime nazi.

    "La Leçon d’allemand" est d’abord un roman écrit à la fin des années soixante et bientôt devenu un classique de la littérature allemande, même s’il n’est guère connu hors des frontières. Une première adaptation en fut filmée pour la télévision en 1970. Christian Schwochow, qui avait déjà tourné en 2016 dans les mêmes paysages du Schleswig-Holstein une biographie de Paula Modersohn-Becker, s’est donné les moyens d’une adaptation léchée pour le cinéma. Sortie en octobre 2019 en Allemagne, elle a mis plus de deux ans à franchir le Rhin.

    "La Leçon d’allemand" rappelle irrépressiblement "Le Tambour". Le roman de Günter Grass avait été écrit en 1959. Son adaptation par Volker Schlöndorff, auréolée de la Palme d’Or, était sortie en 1979. Il racontait, comme "La Leçon d’allemand" après lui, la chape de plomb du nazisme à travers les yeux d’un enfant.

    "La Leçon d’allemand" le fait dans les paysages sublimes de la mer du Nord, à l’extrême nord du Danemark. C’est le principal atout d’un film qui, hélas, pour le reste, ploie sous un académisme hors d’âge.
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    348 abonnés 661 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mars 2022
    Depuis quelques années, on voit fleurir dans le cinéma allemand des films qui jettent un regard sans complaisance sur la vie allemande pendant la seconde guerre mondiale et les conséquences de celle-ci sur sa société d’après guerre.
    Après l’ "œuvre sans auteur", "la leçon d’allemand" poursuit cette réflexion profonde et passionnante.
    L'histoire :
    Siggi Jepsen est enfermé dans une prison pour jeunes délinquants après avoir rendu copie blanche lors d'une épreuve de rédaction. Le sujet : « Les joies du devoir ». Dans l'isolement de sa cellule, il se remémore la période qui a fait basculer sa vie. En 1943, son père, officier de police, est contraint de faire appliquer la loi du Reich et ses mesures liberticides à l'encontre de l'un de ses amis d'enfance, le peintre Max Nansen, privé d’exercer son métier. Siggi remet alors en cause l'autorité paternelle et se donne pour devoir de sauver Max et son œuvre…
    Ce que j'en ai pensé : Même si ce film n'atteint pas le niveau de l'œuvre sans auteur, je vous le recommande si ces sujets vous intéressent.
    Interprétation parfaite (mention spéciale pour jeune Siggi qui m'a fait penser à certains moments au jeune David Bennent dans "le Tambour" de Volker Schlöndorff), photographie très travaillée, cadre de l'histoire dépaysant ( Région de la Poméranie magnifiquement filmée ). Le film recèle des surprises et des rebondissements d'une grande intelligence.
    J'en suis sorti avec la conviction qu'en temps de dictature les peuples sont décidemment les premières victimes de leurs régimes et qu'il est bien compliqué de s'échapper d'une aliénation des esprits aussi forte que celle qu'a imposé le régime nazi ( sans trouver non plus d'excuses à ceux qui ont exécuté sans réfléchir ses ordres funestes).
    LEMON
    LEMON

    1 abonné 28 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 décembre 2024
    excellent film : images superbes, très bon acteurs, mise en scène réussie et scénario original. A voir en V.O.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    56 abonnés 1 164 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 février 2022
    Le film est l’adaptation du roman éponyme (1968) de Siegfried LENZ (1926-2014). Malgré un titre imprécis qui aurait pu être remplacé par « Les joies du devoir », sujet de la rédaction que refuse d’écrire Siggi Jepsen, spoiler: jeune délinquant emprisonné et dont la remise de sa copie blanche provoque sa mise en isolement en cellule
    ; il s’y remémore son enfance et son adolescence pendant la 2nde guerre mondiale à Glüserup (Schleswig-Holstein). Son père, Jens, policier du village, autoritaire, psychorigide spoiler: (« Pour être quelqu’un, il faut obéir »), pratique les châtiments corporels sur son benjamin désobéissant (11 coups de verge pour ne pas être rentré à la maison avant l’orage), dénonce son fils ainé qui a déserté l’armée et applique à la lettre les directives du IIIe Reich qui interdit la peinture, en saisissant les tableaux, qualifiés de dégénérés, de malades, de son ami d’enfance, Max Nansen, parrain de Siggi
    . Le film, d’une grande richesse (grâce au roman), traite, sans se disperser, de plusieurs sujets : la relation père-fils ( spoiler: le premier ne change pas et n’a rien appris de la guerre
    ), l’importance de l’art, par essence libre et subversif (toute tentative de l’éliminer est signe d’une société totalitaire et doit servir d’alerte), la trahison d’une amitié ( spoiler: entre le père et le peintre qui l’a sauvé d’une noyade à l’âge de 10 ans
    ) et l’aliénation du père et de millions d’Allemands qui ont soutenu le régime nazi, obéissant aveuglément et avec zèle. « Le discours de la servitude volontaire » (1576) d’Etienne de la Boétie (1530-1563) est toujours d’actualité. Le port d’un brassard officiel, qui octroie une once de pouvoir, rend fou. Sans oublier les superbes paysages maritimes de la Mer du Nord, immuables et modelés par le flux et le reflux et le cycle de l’eau.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    365 abonnés 1 814 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 janvier 2022
    C’est le réalisateur allemand Christian Schwochow qui adapte le roman de Siegfried Lenz, La Leçon d’allemand, paru en 1968 et vendu à 2,2 millions d’exemplaires. Le scénario a été écrit par Heide Schwochow, la mère du réalisateur. Ce drame historique allemand est le 12 janvier 2022 en salle.

    La Leçon d’Allemand va donc nous ramener à la Seconde Guerre mondiale à travers les flashbacks de Siggi Jepsen. Une époque où le régime nazi voulait tout contrôler y compris les œuvres d’art. C’est pour cela que son père va devoir ordonner leur destruction. On voit la course aveugle et acharnée de celui-ci pour obéir à sa hiérarchie. Cette soumission, sans réfléchir, va être très dangereuse, car un homme va transformer ses amis en ennemis.

    Cette histoire est des plus prenantes. La mettre du point de vue de l’enfant va encore plus montrer l’injustice de la situation. Sa richesse permet de le rendre agréable à suivre. Tous les événements vont bien s’enchaîner avec une montée en régime. Nous allons avoir une grande empathie pour le petit Siggi. Il est prêt à tout pour sauver les tableaux. Cet acte de destruction va lu faire ouvrir les yeux sur les horreurs que son père est prêt à commettre. Dans sa tête va naître un gros dilemme entre sa vision de la justice le poussant à sauver les toiles, et laisser faire la volonté destructrice du père. Qu’est-ce qui va être plus fort, le père et la patrie ou l’amour de l’art ?
    Le personnage du père va donc être un des piliers de ce drame historique. Pourtant, il est peut-être le moins travaillé. On va longtemps se demander pourquoi cette obéissance sans failles à ce régime. Pourquoi faire passer le nazisme avant ses amis ? Nous n’avons même pas l’impression qu’il adhère à cette idéologie. Ulrich Noethen fait tout de même une belle performance. Le reste des personnages va toutefois être des plus satisfaisants. Le peintre va ajouter une folie créatrice. Son art existe avant tout. Un rôle que remplit parfaitement Tobias Moretti. C’est aussi le cas du jeune Siggi… Son déchirement intérieur se ressent bien grâce au bon jeu de Levi Eisenblätter. Par contre les parties adultes sont plus anecdotiques.

    Ce film parlant aussi de peinture et d’art, il se devait de mettre la barre haute en termes visuels. C’est le cas avec un beau rendu au niveau de la photographie. Les plans sont travaillés et la colorimétrie instaure une atmosphère particulière. On ressent la pression du régime de guerre. Il y a aussi tout un rapport avec la peinture. Quelques scènes comme celle où Siggi apprend à peindre, sont géniales.
    HomoLibris
    HomoLibris

    31 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 janvier 2022
    Adapter le roman de Siegfried Lenz "La leçon d'Allemand" devait forcément donner un grand film. Christian Schwochow nous offre ce grand moment de cinéma : un film fort, un film beau, un film qui atteint l'universalité malgré un titre géographiquement plus réducteur.
    "La leçon d'allemand" est une réflexion plus large qu'il n'y paraît (en le situant telle une parabole dans ce microcosme familial et dans ce désert rural), une réflexion donc sur le sens du devoir poussé jusqu'à l'insensé et un regard sur l'art comme symbole de résistance.
    Outre les aspects psychologique et subversif, ce film est lumineux. Les paysages mornes et vaseux de la mer du Nord, et cette lumière grise des longues plages de sable sous un ciel menaçant, bas et lourd sont parfaitement utilisés. La photographie est splendide, même en intérieur. La mise en scène est soignée et maîtrisée, soutenue par une interprétation classique, mais parfaite et égale.
    Je conseille de lire la critique de Jmartine, je n'aurais su écrire mieux..
    Christian L.
    Christian L.

    8 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2022
    Très belle histoire. Très beau film. On ressent la peur, l'oppression. Un point de vue unique sur le nazisme et le peuple allemand. Les acteurs sont parfaits, l'ambiance de l'époque en bord de mer est bien rendue. Au fur et à mesure le récit nous saisit davantage. Un bon film.
    Jmartine
    Jmartine

    169 abonnés 677 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 janvier 2022
    C’est un film à l’atmosphère étrange et à l’indéniable beauté que nous offre Christian Schwochow avec cette « Leçon d’Allemand », les allemands l’ont appelé « L’heure Allemande » …on aurait pu l’appeler la « Leçon d’histoire » tant ce film revisite les heures sombres de l’Allemagne, dresse le constat implacable, plein de rigueur et de rugosité, du piège de la violence dans lequel s'enferre une humanité qui n'apprendra jamais de ses erreurs. Le film commence dans une prison allemande ou plutôt une maison de redressement …Siggi Jepsen, jeune homme tout juste sortie de l’adolescence y a été placé à la suite d’un délit que l’on découvrira à la fin du film…Il y suit sa scolarité et rend une copie blanche sur le sujet « Les joies du devoir »… Sommé de composer, reviennent à sa mémoire son passé coincé entre un père inflexible, policier, qui vit dans un petit village au bord de la mer baltique, où tout le monde se connait, et qui s’est fait un devoir d’obéir à la lettre aux ordres du pouvoir nazi…même quand Berlin lui ordonne à la fin de la guerre , de saisir les œuvres de son voisin et ami peintre, Max Ludwig Nansen, interdit d’exercer car pratiquant un art dégénéré…Siggi enfant s’est vu enrôlé par son père pour espionner ce peintre auquel le liait une complicité de toujours…Christian Schwochow s’est attaqué à l’adaptation d’un grand roman de 1968 de Siegfried Lenz..Le film se déroule comme un long flash-back entrecoupé de quelques passages dans la maison de correction. C’est un film lumineux, tourné dans des superbes paysages sauvages battus par les vents, d’un grand classicisme dans son interprétation, montrant avec sensibilité le conflit de loyauté de ce jeune garçon, pris entre un père virant au dictateur familial, à qui il dissimule de plus en plus de choses, et ce peintre affectueux qui n’a pas d’enfant, qui l’initie à la peinture, quitte parfois à se servir de l’enfant…
    Enfermé dans cette prison à ciel ouvert qu’est la rase campagne et les vasières longeant le littoral de la Baltique, ne pouvant fuir et oscillant donc entre les deux pôles idéologiques que sont son père et le peintre Max, Siggi ne peut que constater la perte de repères due à la fonction policière au service de la barbarie la plus illégitime du premier, et l’absence de la réaction attendue de la part du second, comme anesthésié par la résignation. Violence et résignation sont les deux inconnues d’une équation dont le résultat sera toujours la déshumanisation : celle exercée par le fort et subie et finalement acceptée par le faible. C’est en naviguant de l’un à l’autre de ces pôles que Siggi montre qu’il semble le seul capable de conserver sa raison et son humanité , créant dans une maison abandonnée une sorte de petit sanctuaire, de cabinet de curiosités tout personnel où il entrepose de façon presque religieuse certaines œuvres de Max Nansen subtilisées au nez et à la barbe des nazis et de son père, des dessins interdits détruits mais reconstitués par l’enfant, ainsi que des squelettes d’oiseaux de mer morts ou des morceaux de vitres brisées reflétant une lumière diaphane sur ce musée clandestin.
    C’est un beau film, souvent rugueux… impressionnant par la maîtrise de la mise en scène. Christian Schwochow transforme ce drame froid en brillante analyse de la manipulation et de l’autorité. Et l’image, signée du chef opérateur Frank Lamm, est d’une rare beauté. J’ai beaucoup aimé !!
    Arthur Brondy
    Arthur Brondy

    232 abonnés 1 008 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 janvier 2022
    Siggi grandit dans l’Allemagne nazie où son père, officier de police brule les tableaux de son meilleur ami peintre. Une enfance traumatisante qu’il se remémore pour une rédaction dont le sujet est « les joies du devoir ». Saisissant.
    traversay1
    traversay1

    3 638 abonnés 4 875 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 décembre 2021
    En 1943, un jeune garçon est déchiré entre son obéissance à son père, policier consciencieux, et son affection pour son voisin, peintre considéré comme "dégénéré' par les nazis. Christian Schwochow figure sans aucun doute parmi les réalisateurs allemands les plus passionnants (De l'autre côté du mur, Paula). Et ambitieux, aussi, comme le montre son adaptation d'un roman de Siegfried Lenz, d'une ampleur impressionnante et parfois d'une complexité psychologique difficile à appréhender. Sa structure en plusieurs longs flashbacks n'est peut-être pas idéale pour saisir toutes les finesses d'un film situé sur la côte de la Mer du Nord, un environnement spectaculaire qui donne un caractère presque intemporel à cette illustration puissante du pouvoir toxique des forces d'oppression quand elles s'attaquent à la soi disant peinture "malade" des artistes interdits sous le 3ème Reich. La leçon d'allemand est à la fois un récit familial, une réflexion sur le sens du devoir jusqu'à l'aveuglement et un regard sur l'art comme symbole de résistance. Autant de thèmes qui se répondent dans une œuvre presque trop riche pour une première vision.
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