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traversay1
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1,5
Publiée le 21 novembre 2017
Gorki-Tchekhov, 1900, est le récit de l'amitié épistolaire entre l'élève Gorki et le maître Tchekhov au tournant du 20ème siècle. Fabrice Cazeneuve, qui a beaucoup tourné pour la télévision mélange documentaire et théâtre dans un film tourné à l'île d'Oléron où les deux écrivains sont interprétés par deux jeunes femmes (la fille du réalisateur et celle de Michel Piccoli). Malgré les louables efforts des deux actrices irréprochables, le film ne peut se départir d'un rythme languissant dans un exercice scolaire où les monologues se répondent. Le thème et la forme auraient bien davantage convenu à une pièce de théâtre.
Un film ambitieux qui, malgré quelques menues imperfections, illustre de très intelligente façon les échanges épistolaires entre Maxime Gorki et Anton Tchekov, deux piliers de la littérature russe du 19e siècle. L'originalité et l'audace du film tiennent notamment dans le fait que les deux écrivains sont interprétés par deux femmes, aussi impliquées de talentueuses : Mathilde Cazeneuve et Missia Piccoli, qui livrent un travail d'une grande précision - le texte étant par nature particulièrement soutenu - et donnent véritablement corps à ces deux personnages touchants dans leur admiration mutuelle. Enfin, la mise en scène de Fabrice Cazeneuve ne s'encombre pas de fioritures et, bien que très contemplative, ne laisse jamais de place à l'ennui. Les paysages de l'ïle d'Oléron y sont sans doute pour quelque chose, mais il s'en dégage une grande liberté et un certain onirisme. En bref : un très beau film.
Pari audacieux, mais pari réussi ! Deux jeunes actrices incarnent ici à l’écran la relation épistolaire de deux maîtres de la littérature russe. L’un incontesté, l’autre en devenir. De ce film ovni à la frontière des genres se dégage une force troublante. Celle d’une amitié, à la fois pudique et vibrante.
Un film d'une poésie rare porté par deux actrices en devenir. Une formidable surprise. Il ne s'agit pas là de réinventer les correspondances de Gorki et Tchekhov, mais de la redécouvrir.
On y voit Oléron, On y voit la pudeur et l'admiration qui unit ces deux auteurs, Mais aussi une réalisation aux belles couleurs.
Un petit bijou, subtil et moderne, nostalgique sans être passéiste.