Niais. Dégoulinant. Sirupeux. Mièvre.
Pas corrosif pour deux sous. Zéro mordant. Du bon sentiment à tous les étages, enfin, du mauvais sentimentalisme, plutôt.
Et tout ça pendant 2H07… 2H07….!!!!
En tous cas, en 2H07, on a bien le temps de tout prévoir (de pré-voir), et dès les premières minutes, on sait où tout cela va nous mener (enfin, oui, je suis d’accord avec ceux qui me diront: « Dès l’affiche, même », parce que moi aussi, je me doutais qu’on allait verser très vite dans le mielleux-petit-miracle-de-la-bonté-ordinaire…)
Tom Hanks (enfin, son personnage) n’est pas si « méchant » que ça, au début (avant qu’il ne devienne « gentil »), c’est juste un mec normal qui n’a pas envie qu’on le fasse chier.
Par peur du vide, les scénaristes surlignent tout à coup de flashbacks explicatifs et horripilants : mais pourquoi justifier le « mauvais » caractère du personnage à coup de drames personnels ????
Un mec lambda qui n’aurait ni enterré sa femme ni perdu d’enfant n’aurait donc pas le droit d’avoir des coups de sang ?? Franchement, en 2023 je pense qu’on est tous à peu près d’accord pour dire que la connerie ambiante suffit à rendre marteau, non ??
J’aurais préféré une histoire plus incisive, plus linéaire aussi (rien n’est captivant dans ces séquences du passé jouées par le fils Hanks himself) et du coup plus courte.
Bref, c’est typiquement le genre de production (je n’ose pas écrire « film ») qui aurait dû finir en téléfilm de Noël. Niveau mise en scène, rien à signaler, c’est filmé sans génie, sans passion, mais sans honte non plus. Tiédasse, quoi..
Quoi qu’il en soit, on est à des kilomètres de Gran Torino ou de As good as it gets (entre autres, ce sont juste les premiers qui me viennent), et pour paraphraser Le Parisien, j’ai eu le sentiment d’assister, peut-être, au « pire film au monde »..