Avis : Jojo Rabbit - Page 9

Jojo Rabbit est donc une brillante comédie. Taïka Waititi est absolument génial dans la peau de ce faux Hitler. Il gère parfaitement ses ressorts comiques tous excellents, et parvient à offrir quelques passages émotionnels intéressants. Malgré un léger ventre mou, c'est génial.

https://cultea.fr/jojo-rabbit-comedie-decalee-et-emouvante-critique.html

Peut-on rire de tout ? Après un rapide coup d'œil droite-gauche aux voisins de siège, on ne se pose plus la question : on rigole ensemble d'un sujet pourtant en parfaite opposition à l'hilarité. On sourit donc souvent aux apparitions d'un Hitler ami imaginaire un peu déjanté d'un garçon (Roman Griffin Davis, très doué) embrigadé dans les Jeunesses Hitlériennes. Si l'on a bien écouté à l'école, on sait que la comédie cache de nombreuses vérités comme les gamins de 8 ou 9 ans effectivement envoyés à la guerre, les autodafés, les mises à mort... Cela effraie entre deux rires. Cependant si le démarrage a été sous les meilleurs auspices pour ma part, le milieu du film aura surtout été un ventre-mou assez mitigé, jusqu'au final qui rattrape en grandes pompes cette impression semi-enthousiaste. Pour commencer, j'imaginais cela beaucoup plus foufou et subversif, ne serait-ce que le personnage d'Hitler qui (à part la piscine) reste très sage, même si ses répliques inattendues sont drôles. De même que les plans "esthétiques" sentent le Wes Anderson à plein nez (le plan fixe sur-lumineux des gamins recrutés comme dans Moonrise Kingdom, le mur de la piscine qui empêche la profondeur de champ...) et la psychologie enfantine sent le Gondry assez souvent. Le rythme est indolent passé une heure de film, dommage car il avait des choses intéressantes à dire (le rapport à la mémoire, à l'imagination des enfants dirigée par les adultes, à l'amitié...). Le final est assez particulier dans ses choix scénaristiques, on est constamment surpris. Dans une Hollywood de plus en plus radotante, Taika Waititi a trouvé la faille pour placer son OVNI filmique, à l'humour absurde efficace et aux acteurs convaincants.

Dans le contexte de l'Allemagne nazie, faire tenir un film en équilibre entre fable pour enfant et farce tragique est un exercice délicat. Taika Waititi a globalement réussi son pari. Adaptant un roman de Christine Leunens, Le Ciel en cage, il évoque l'embrigadement, les préjugés, la relation mère/fils, la naissance de l'amour, la barbarie… avec un mélange détonant de fantaisie délirante, de tendresse et de réalisme parfois cruel. D'un tel sujet, Wes Anderson aurait peut-être tiré un film plus piquant et plus fin (notamment en matière de satire). Mais sans atteindre une profondeur ou une ampleur mémorable, ce récit d'enfance n'en demeure pas moins singulier et touchant par sa sensibilité humaniste et son côté gentiment loufoque.

Un film familial idéal pour être montré dans les écoles. L’histoire de « Jojo Rabbit » ne m’intéressait pas du tout mais j’ai été motivé pour le voir grâce à ces nombreuses nominations aux Oscars 2020. D’abord, on peut souligner le côté osé (après tout le film parle du nazisme au travers du regard d’un enfant de 10 ans) et décalé de Taika Waititi. Le cinéaste néo-zélandais, que j’ai connu par le biais du très bon « Thor : Ragnarok », n’a pas encore une filmographie astronomique mais il fait déjà bien parler je trouve (et ça va continuer notamment pour son implication dans l’univers « Star Wars »). Le long métrage se veut léger mais avec un rythme dynamique, ce qui évite les éventuels moments d’ennui. J’ai décollé quelques sourires mais le film n’est pas hilarant. De toute façon, il est facile de se rendre compte qu’il ne se contente pas d’être une simple comédie. Il y a un côté dramatique, et c’est vrai que l’équilibre entre les genres marche bien. Le film nous apprend rien de concret historiquement, bien qu’il reste l’intérêt d’être centré sur une mère et son fils, et non sur les soldats occupés lors de cette Seconde Guerre Mondiale. J’ai bien aimé la fin qui me paraît étonnante et assez remarquable. Autrement, la mise en scène est soignée. Par rapport au casting, le garçon qui est l’acteur principal est plus que convaincant, et constitue un point fort du métrage. Il est promis à un bel avenir s’il continue dans cette voie. On retrouve une Scarlett Johansson douée pour jouer une mère drôle, pleine d’énergie, qui apporte une touche d’humanité, et on n’a pas vraiment l’habitude de la voir dans ce type de registre. Décidément, entre « Marriage Story » (qui bénéficie lui aussi de quelques nominations pour les Oscars) et un certain « Black Widow », la belle américaine est très présente actuellement. Il y a également Alfie Allen de « Game of Thrones » et j’ai été surpris de constater à quel point son personnage est quasi absent du film et ne sert strictement à rien. Enfin, la bande son, pourtant du grand Michael Giacchino, est loin d’être marquante à mon sens malheureusement. Bref, j’ai passé un moment plutôt agréable, sans être fasciné véritablement par ce que j’ai vu. Je reste persuadé que « Jojo Rabbit » ne sera pas désigné en tant que « Meilleur film ». À vrai dire, je pense que le film de Taika Waititi remportera une statuette pour son actrice dans un rôle secondaire et, à la rigueur, pour ses costumes.

Une fable moins burlesque que La vita è bella à laquelle elle se frotte, plus satirique toutefois et qui trouve le ton corrosif pour le maintenir, et ce, sans jamais chercher à séduire un large public. Taika Waititi ose l'originalité parmi les grands standards.

Après s'être frotté à l'univers Marvel, Taika Waititi est donc revenu avec "Jojo Rabbit". Un film dont on peut facilement avoir peur en ne regardant que l'affiche et les bandes-annonces, mais qui est finalement bien plus que cela. Clairement, avec un sujet pareil, il est évident que l'histoire et le ton du film seront totalement à prendre au second degré. Le réalisateur a choisi ce contexte et ce scénario dans la continuité de son univers très déjanté et créatif. Le but est donc de se moquer de manière très exagérée, tout en essayant de faire passer un semblant de constat. L'angle d'attaque de l'humour sera porté sur la façon dont les idées nazies peuvent être portées aux yeux d'un enfant innocent et sans véritable repère moral. Et au risque de vous décevoir, j'avoue n'avoir pas vraiment été très pris par tout cela. Je trouve globalement que l'humour du film va chercher les gags les plus basiques à faire sur les nazis. On va parler de leur dégoût des Juifs, de leur vice, de leur sentiment de supériorité, etc... Mais sans que cela n'aille forcément très loin. Et je sais bien que c'est une caricature et qu'il faut forcément passer par là, j'en suis très conscient. Peut-être simplement que ce type de gags et d'humour ne fonctionne pas sur moi, et je suis capable de l'assumer. J'ai tellement vu ces gags des dizaines de fois que cela n'a plus vraiment d'effet sur moi, car, en soi, les nazis sont quand même assez bien représentés. Notamment Adolf Hitler, interprété par Taika Waititi lui-même, qui recopie parfaitement les mimiques de celui-ci. Cependant, la véritable raison de ce manque de réaction de ma part vient potentiellement d'ailleurs. En effet, si on loue la qualité de l'humour et l'univers absurde du film, personnellement, j'ai bien plus été pris par les personnages et l'interprétation des acteurs. Je les trouve tous très bon et j'ai finalement trouvé notre héros vraiment très attachant. Sa relation avec sa mère est assez touchante tout au long du film et on y découvre un petit garçon qui ne cherche finalement qu'à se construire une carapace par les idéaux nazis. Sa véritable personnalité sera révélée tout au long du film et ses nombreux dialogues avec sa mère ou Elsa seront vraiment touchants et assez intéressants. Et au final, c'est donc bien plus cela que je retiens, et ce n'est pas forcément grave, car c'est tout ce que recherchait le réalisateur. L'humour n'est certes pas mon style, mais j'ai quand même compris les intentions de Taiki Waititi. À travers cette histoire assez simple en apparence, il fait évoluer des personnages profondément attachants et très facilement identifiables. Le film est sans grande prétention, mais il reste assez efficace dans ce qu'il cherche à faire et il vous fera passer un assez bon moment dans l'ensemble. Pour conclure, un film et un style pas forcément pour moi, mais qui reste très appréciable.

Un très bon film d'humour noir sur le nationalisme aveugle . Une très bonne comédie originale. A mourir de rire.

Je ne connais pas grand chose du style de Taika Waititi ; mais j’avoue qu’il sait bien gérer les codes de la comédie (sauf dans les films “Thor”). Effectivement, le film est vraiment très bien et malgré les sujets lourds qui sont lourds, c’est très feel-good et la réalisation est vraiment belle.

On reconnaît bien dans l’écriture la méthode de travail qu’il utilise sans doute dans “What we do in the shadow”, surtout dans l’humour du film. Très simplement, le concept du film est assez particulier mais l’histoire en elle-même est très prenante et vraiment mignonne. Par contre, c’est vrai que le cheminement de l’histoire est un poil prévisible. En fait, le film est accessible et paraît tout public mais avec quand même une double lecture très intéressante. Les quelques personnages principaux sont très attachants bien que légèrement caricaturaux ; mais leur développement reste complet et leur évolution est crédible. En bref, le récit est très touchant et la fin satisfait l’esprit ; les thèmes sont lourds mais bien abordés et traités de façon maligne.

Dans sa réalisation, le film oscille parfaitement entre les séquences dramatiques et les séquences humoristiques Taika Waititi connaît très bien les codes de ces deux genres ; je pense que le cadrage et les mouvements de caméra correspondent à un humour particulier qui m'est réceptif. En tout cas, le résultat est vraiment chouette, surtout que les quelques effets spéciaux sont assez convaincants. Le drame se traduit par des plans plus resserrés et une musique qui rend l’ambiance grave et oppressante ; les décors sont vraiment chouettes, ils se mélangent entre le contexte de l’époque et un cartoon. Et l’intégralité du film paraît étrangement réaliste. Evidemment, la mise en scène est nourrie par une direction artistique assez marquante et très belle.

Et c’est totalement de manière logique que je recommande ce film car il est vraiment feel-good et le scénario et la réalisation se nourrissent mutuellement. Il y a énormément de sous-lectures qui rendent le film très touchant et ouvert à tous.

Jojo Rabbit nous promet une comédie absurde avec des nazis et le fait très bien sans tomber dans la ringardise qui n'est jamais loin avec ce genre de postulat de base. Le film est très drôle, chaque blague est une réussite, mais sait aussi alterner son ton avec succès, quitte à instaurer des ruptures radicales frappant le spectateur de plein fouet. Le casting cinq étoiles et au top que cela soit parmi les confirmés (Scarlett Johansson, Sam Rockwell ou Taika Waititi) ou les jeunes (Roman Griffin Davis ou Archie Yates). La musique accompagnant le tout parfaitement.

Pour être honnête, j'en attendais pas grand-chose de ce film, à part une légère comédie dramatique sympa et divertissante, et au final, j'ai kiffé ! Ce film m'a vraiment bien surpris, plu, touché et diverti, et après "1917" qui avait lui aussi pour thème la guerre, "Jojo Rabbit" (bien que celui-là ait pour thème la Seconde Guerre Mondiale), s'avère être un très bon film et déjà l'un des meilleurs de 2020. Adapté du roman "Le Ciel en cage" ("Caging Skies" en VO) de Christine Leunens, je tiens d'abord à dire que j'ai jamais lu le bouquin d'origine et je vais donc encore une fois juger le film tel qu'il est, à noter que le film a récemment obtenu l'Oscar du meilleur scénario adapté, donc on peut juger qu'il respecte bien l'oeuvre littéraire. Mais quoiqu'il en soit, "Jojo Rabbit" est un film généreux, à la fois dur et drôle, et qui nous plonge dans une histoire remplie d'humour, de tension et de drame, mais le tout correctement mélangé. Ça nous encre bien dans l'Allemagne du contexte d'époque (la Seconde Guerre Mondiale, la rafle, les jeunesses Hitlériennes), les décors sont vraiment bien foutus, la mise en scène est juste impeccable et fait vraiment preuve de subtilité, la réa est de bonne qualité et on s'attache très bien aux personnages. Le film peut sembler hybride, avec également un petit côté horrifique, mais il a son charme, son côté mignon, avec une relation dense entre les jeunes personnages, le fait de caricaturer les méthodes Nazies, se moquer d'eux en permanence, et tout ça avec une côté "bon enfant". Vraiment, durant le premier tiers du film, ça part vraiment dans le fun et dans l'humour, mais après ça devient nettement plus sérieux et surtout plus dramatique. Le film ne se gêne pas non plus pour montrer les côtés durs et froids de l'époque, comme le fait que les Allemands considéraient les Juifs comme des personnes anormales, voir même des parasites, ça part dans une tournure assez forte, avec nettement plus d'enjeux, plus de tension et plus de réalisme. Le personnage de Jojo Rabbit reste fortement attachant pendant tout le long du film et évolue très bien dans le contexte, en passant du petit garçon peu courageux au garçon toujours sensible mais combatif, de même pour les autres personnages dont l'alchimie fonctionne à merveille. En tout cas, le film sait parfaitement bien nous captiver à partir de son second tiers, et se conclut vraiment de manière touchante mais pas comme on pouvait l'espérer (no spoil) et qui peut aussi nous faire réfléchir. Un petit reproche par contre sur la musique, qui même si elle a une BO cool en nous passant du Beatles, du David Bowie (RIP) ou du Roy Orbinson, ne donne pas vraiment un thème marquant et est assez timide, pourtant c'est dommage, de la part d'un brillant compositeur comme Michael Giacchino. Cela dit, ça fait le taf et ça rentre très bien dans le concept du film quelques soient les situations. Au niveau des acteurs, tout est ok. Le petit Roman Griffin Davis dans le rôle de Jojo s'investit vraiment à fond dans son rôle. Comme je disais, il évolue parfaitement bien, est fortement attachant et s'implique bien à tout moment. Il est drôle, touchant et vigoureux, et les différentes relations qu'il entame avec les autres personnages du film, surtout celui de Thomasin McKenzie, sont vraiment fortes. D'ailleurs pour parler de Thomasin McKenzie dans le rôle de la jeune juive Elsa, je dirais qu'elle aussi s'investit très bien, montre à la fois ses côtés mystérieux, angoissants et touchants, mais plus le film avance, plus elle est attachante et sa relation avec Jojo est vraiment intéressante et prenante. On sent bien la complicité et le lien fort entre ces deux personnages, ce qui fait le point le plus fort du film. Taïka Watiti, également réalisateur du film, dans le rôle d'Adolf Hitler, ami imaginaire de Jojo, a l'air de bien s'éclater dans ce film. Il est vraiment délirant et sa relation avec Jojo est très amusante. Le petit Archie Yates dans le rôle de Yurki, le meilleur ami de Jojo, est très bon lui aussi. Mention spéciale aussi à Scarlett Johansson dans le rôle de la mère de Jojo, qui elle aussi a l'air à l'aise, est fortement délirante et drôle, pleine de charme, mais montre quand même le lien fort avec son fils. On retrouve également Sam Rockwell, lui aussi très bon et fun, Rebel Wilson, qui elle aussi s'en donne à cœur joie, ainsi que Stephen Merchant qui s'investit bien lui aussi. En conclusion, "Jojo Rabbit" est un film généreux, drôle, touchant mais qui a aussi ses durs moments impactants. Je sais pas si je peux considérer ce film comme un film familial, mais quoiqu'il en soit, ça reste un très bon moment à passer et c'est pour ça que je le recommande. À noter que je l'ai vu en VO, donc je sais pas ce que vaut la VF, mais croyez moi, peu importe la version, ça vaut le coup de le mater. Sacré Taïka Watiti ! Lui connu à la base pour avoir réalisé "Vampires en toute Intimité" et surtout "Thor : Ragnarok" chez Marvel, passer maintenant à un niveau comme ça, on peut dire que ce gars-là a plus d'un tour dans son sac !

Ça commence de manière assez étrange. Le ton peut surprendre et puis on s attache à cet enfant et son étrange ami imaginaire. La distribution est parfaite les jeunes en tête.
Un film touchant et drôle sur un sujet difficile. Bravo .

Film profond, convainquant, sortant spectateur des sentiers battus: un enfant de 10 ans aveuglé par la propagande hitlérienne et l'image des juifs qui lui sont bombardés l'ayant rendu pro-nazi et pro-guerre, apprend peu à peu à comprendre que la juive que cache sa mère dans sa maison n'est rien d'autre q'un être humain, le tout dans une comédie dramatique au ton satyrique loufoque et tournant le nazisme au ridicule en dénonçant cette époque de barbarie et de propagande retournant les cerveaux facilement malléables des adultes et des enfants.
Film touchant, drôle, émouvant et grave.
Très belle réussite.

Je n'avais pas lu le synopsis et je m'en félicite. Le simple visionnage de la bande-annonce suffit à lancer des pistes sans trop nous en dire. spoiler: en fait, je ne savais qu'une jeune juive était cachée dans la maison et qu'elle allait chambouler le petit héro
Le parti pris du film est assez intriguant pour nous donner envie de le voir et le résultat est une réussite parce qu'il montre la seconde guerre mondiale de façon inédite. C'est aussi "amuseur", qu'intéressant, avec un regard vraiment historique, mais pas du tout objectif. Ce film sait nous montrer l'horreur sans état d'âme, on a même l'impression, que dans cet univers d'enfant, édulcoré, tout est acceptable, jusqu'à cette fin somptueuse où le jeu rejoind la realité : spoiler: Les soldats ne sont pas des lapins, les juifs ne sont plus des créatures mystiques, et les vêtements de soldat ne sont plus en carton
. Le réalisateur nous arrache aussi de l'enfance en filmant ce papillon que Jojo poursuit jusqu'à spoiler: tomber nez à nez sur les pieds de sa mère, pendue. Cette scène est virtuose par la façon qu'elle a de nous sortir de l'humour ambiant
. De façon générale, la mère est perçue a travers des yeux d'enfant idéalisée, et dont on ne se soucie pas vraiment des activités dans un premier temps. Tous les personnages sont traversés par la naïveté infantile de Jojo, nazi de dix ans, qui cultive une passion pour Hitler comme on pourrait aimer une rock star ou un joueur de foot. D'ailleurs, le réalisateur, glissé dans la peau de Hitler est très bon, les dialogues qu'il a avec Jojo sont riches et replacent un contexte historique et idéologique. Le personnage de Jojo, au-delà d'être incarné par un jeune acteur époustouflant, est très bien construit. Il prend des postures de petit adulte, travailleur, responsable et qui rêverait d'être sur le front. Tout, dans ce film, renvoie a l'idée du remplacement : la mère occupe les deux rôles parentaux, les enfants remplacent des parents, spoiler: la fille juive devient la sœur de Jojo.
, et les soldats sont périssables/ remplaçables par les plus jeunes, qui sont formés très tôt... C'est t un film qui sait parler de son sujet, avec une vraie tonalité, un engagement et regard consciencieux, je recommande vivement !

faire un conte burlesque ancré dans l'Allemagne nazie de 1939(?), c'est tellement casse-binette que seul un néo-zélandais pouvait avoir l'inconscience de s'y risquer.de nos jours.., Charlie Chaplin avec le Dictateur en 1941 et Lubitsch en 1942 avec to be or not to be avaient déjà commis des chefs d'oeuvre burlesques sur le sujet. Ici on s'adresse principalement aux enfants de plus de 10 ans mais c'est aussi un film pour tous....lI réussit le tour de force de rester léger de bout en bout, drôle, touchant et plein d'humanité. Effectivement on pense à Wes anderson , je pense qu'il a quelques autres références cinématographiques ..Par exemple, quand Elsa raconte à Jojo ce que sont les juifs, elle s'inspire de choses punaisées sur le mur et cela m'a fait pensé à un passage célèbre de Usual suspects...Bravo!

JOJO RABIT (2020): Un film sympathique grâce à ce petit garçon Jojo, un pur nazi allemand. Mais à 10 ans, tout est encore pardonnable, surtout que Jojo n'est pas méchant, il est fière de porter cet uniforme de mascarade, fière d'appartenir à cette ridicule jeunesse Hitlérienne. Non, Jojo à tout simplement cette solitude évangélique moustachue qui lui colle à la peau. L'humour de ce film ne sera pas lourdingue (c'était ma crainte), mais sera fait par une mise en scène finement construite, enjolivée de tubes anachroniques très pop. Une époque sombre remplie de bonne humeur, bien souvent apportée par les entretiens de Jojo avec Elsa, une jeune fille juive. Une réalisation ni poussive, ni maladroite, pour une ambiance assez amusante. Mes félicitations à ce jeune Roman Griffin Davis pour sa belle performance d'acteur dans le rôle de Jojo. Une satire drôle, qui ne sera jamais clownesque.