AlloCiné
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Votre avis sur Gueule d'ange ?
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Ce film n'est pas excellent, mais j'aime que l'on prenne des risques et je valide ce genre de tentative. La réalisatrice nous donne un drame qui ne cherche pas à émouvoir mais privilégie une approche dure et aride. Cet opus évite donc le débordement de mélodrame et de larmes faciles auxquelles le sujet aurait pu donner lieu.
Nous parlons d'une mère qui laisse sa fille en déshérence pendant plusieurs jours, spoiler: le moins qu'on puisse dire c'est que la petite est émotionnellement endurcie pour tenir seule aussi longtemps
.
Cet opus n'est pas dénué pour autant de moment d'émotion.
Marion Cotillard donne beaucoup dans ce film, d'aucun penseront qu'elle surjoue, je dirais personnellement qu'elle déploie un surjeu jouissif et cela n'engage que moi.
spoiler: objectivement, elle apparaît moins longtemps que sa jeune homologue dans ce film, et la majorité de ses scènes se déroulent au début du film, dans la phase introductive, donc elle donne tout ce qu'elle peut dans la durée impartie. Dans cette logique, la réalisatrice expédie la présentation de ses protagonistes et du contexte avec un rythme soutenu. Dans un minimum de scènes, Cotillard extériorise et explicite de nombreuses particularités comportementales de son personnage et de son attitude maternelle. L'enchaînement des scènes est un peu brut et l'actrice semble en faire des tonnes, mais l'avantage, c'est que le sujet est exposé dans un temps raisonnable, pour pouvoir ensuite s'étendre sur la longue et douloureuse absence de la mère
Ayline Aksoy-Etaix est aussi performante qu'on le dit.
Sa situation apparaissant plus dure que triste, elle semble payer pour tout les excès de sa mère. Comme le sous-entend la bande annonce, elle tente de nouer un lien parental de substitution avec le personnage joué par Alban Lenoir spoiler: (ce qui se produit très laborieusement, ajoutant à la dureté du ton de ce long métrage)
A propos de cet acteur, spoiler: J'ai beaucoup apprécié la scène durant laquelle il saute dans l'eau, j'ai cru qu'il allait y rester. Le plan sous l'eau qui suit son immersion est marquant. Le tout a été correctement amené.
La réalisation nous offre des éclairages et des lueurs intéressantes.
J’émets quelque réserve spoiler: sur les scènes d'alcoolisme infantile que j'ai trouvé trop nombreuse. Cette insistance me semble dépasser la mesure, j'avais envie de m'exclamer : "c'est bon, on a compris qu'elle boit habituellement comme sa poivrot de mère!" J'ai l'impression qu'on souhaite surtout choquer le spectateur.
Nous parlons d'une mère qui laisse sa fille en déshérence pendant plusieurs jours, spoiler: le moins qu'on puisse dire c'est que la petite est émotionnellement endurcie pour tenir seule aussi longtemps
.
Cet opus n'est pas dénué pour autant de moment d'émotion.
Marion Cotillard donne beaucoup dans ce film, d'aucun penseront qu'elle surjoue, je dirais personnellement qu'elle déploie un surjeu jouissif et cela n'engage que moi.
spoiler: objectivement, elle apparaît moins longtemps que sa jeune homologue dans ce film, et la majorité de ses scènes se déroulent au début du film, dans la phase introductive, donc elle donne tout ce qu'elle peut dans la durée impartie. Dans cette logique, la réalisatrice expédie la présentation de ses protagonistes et du contexte avec un rythme soutenu. Dans un minimum de scènes, Cotillard extériorise et explicite de nombreuses particularités comportementales de son personnage et de son attitude maternelle. L'enchaînement des scènes est un peu brut et l'actrice semble en faire des tonnes, mais l'avantage, c'est que le sujet est exposé dans un temps raisonnable, pour pouvoir ensuite s'étendre sur la longue et douloureuse absence de la mère
Ayline Aksoy-Etaix est aussi performante qu'on le dit.
Sa situation apparaissant plus dure que triste, elle semble payer pour tout les excès de sa mère. Comme le sous-entend la bande annonce, elle tente de nouer un lien parental de substitution avec le personnage joué par Alban Lenoir spoiler: (ce qui se produit très laborieusement, ajoutant à la dureté du ton de ce long métrage)
A propos de cet acteur, spoiler: J'ai beaucoup apprécié la scène durant laquelle il saute dans l'eau, j'ai cru qu'il allait y rester. Le plan sous l'eau qui suit son immersion est marquant. Le tout a été correctement amené.
La réalisation nous offre des éclairages et des lueurs intéressantes.
J’émets quelque réserve spoiler: sur les scènes d'alcoolisme infantile que j'ai trouvé trop nombreuse. Cette insistance me semble dépasser la mesure, j'avais envie de m'exclamer : "c'est bon, on a compris qu'elle boit habituellement comme sa poivrot de mère!" J'ai l'impression qu'on souhaite surtout choquer le spectateur.
Difficile de commenter ce film tant il dérange. C'est l'histoire d'une mère célibataire, alcoolique et fêtarde (magnifiquement, si on peut le dire ainsi, interprétée par Marion Cotillard) et de sa fille de 8 ans. Il traite d'abandon, d'alcoolisme, de débrouillardise, d'amitié et d'amour même dans ce climat familial plus que chaotique. Une jeune actrice (Elli) bluffante !
Bon film, l'interprétation des acteurs est d'une grande justesse et on sent que c'est bien ancré dans le réel. L'ensemble est très dérangeant, on retrouve beaucoup de problème sociaux tels que l'alcoolisme, le harcèlement infantile ou la superficialité de certaines relation sociale. Contraste entre le monde de la nuit que fréquente la mère, très froid et bardé de couleurs criarde, et l'appartement qui est plus dans des tons grisés/ chauds.
Je me demandais parfois un peu où le film allait, il y a quelques longueurs , mais j'ai apprécié l'ensemble. Le thème est originale , la structure du film aussi et mérite qu'on la découvre.
Je me demandais parfois un peu où le film allait, il y a quelques longueurs , mais j'ai apprécié l'ensemble. Le thème est originale , la structure du film aussi et mérite qu'on la découvre.
Un drame peu attendrissant, plutôt fort en mots et scènes - Gueule d'ange représente ce que peuvent vivre nombres de femmes monoparentales, en proie aux problèmes d'argent et à l'inculture continuel. Pendant que Marion Cottillard s'empiète dans des rôles, certes plutôt bien décrit sur le scénario, mais dont la qualité n'apporte rien de nouveau à l'actrice oscarisée, Gueule d'Ange ouvre et dévoile une jeune actrice AYLINE AKSOY-ETAIX qui allume l'intérêt à ce film. Plutôt bien tourné dans la réalisation, la fausseté du personnage de Marion Cottillard parasite un film qui dont la flamme semble bruler l'issue des films et des trop nombreuses longueurs.
Un très beau film sur l'enfance !
Ayline A-E est réellement excellente ! Dans un rôle difficile pour son âge sans compter qu'elle porte le film sur ses épaules...
Marion Cottilard est bien, même si elle se fait voler la vedette. Alban Lenoir est imposant et magnifique. Amélie Daure est très bien dans son rôle de "Pouffe"
Ce film est émouvant, on s'attache à Elli, à sa solitude et son abandon, son manque d'affection elle doit aussi affronter sa souffrance morale, la méchanceté des autres enfants. Ce type de maltraitance est peu représenté au cinéma, c'est un sujet abordé en quelques lignes dans les faits divers.
Le film est un contraste entre la beauté, la luminosité du sud et de la mer et son coté désert dés que l'automne arrive.
Ce sud désert en proie à la solitude reflète ce que vit la petite Elli.
Le seul gros gros bémol du film est son scénario...On ne sait pas trop où il veut nous emmener, en nous promenant tantôt ici, tantôt là. La réalisatrice a voulu raconter beaucoup de choses, ce qui rend le spectateur confus...elle aurait aussi aller plus dans les déviances d'Elli, outre l'alcool,et montrer jusqu'où elle doit aller pour survivre, afin de mieux manifester son enfance en danger, mais cela reste un beau premier film très émouvant, qui pose un certain regard sur une enfant en danger, dont le plus profond désir est d'être aimée, d'exister, d'être heureuse et prouver aux autres son incroyable potentiel.
Ayline A-E est réellement excellente ! Dans un rôle difficile pour son âge sans compter qu'elle porte le film sur ses épaules...
Marion Cottilard est bien, même si elle se fait voler la vedette. Alban Lenoir est imposant et magnifique. Amélie Daure est très bien dans son rôle de "Pouffe"
Ce film est émouvant, on s'attache à Elli, à sa solitude et son abandon, son manque d'affection elle doit aussi affronter sa souffrance morale, la méchanceté des autres enfants. Ce type de maltraitance est peu représenté au cinéma, c'est un sujet abordé en quelques lignes dans les faits divers.
Le film est un contraste entre la beauté, la luminosité du sud et de la mer et son coté désert dés que l'automne arrive.
Ce sud désert en proie à la solitude reflète ce que vit la petite Elli.
Le seul gros gros bémol du film est son scénario...On ne sait pas trop où il veut nous emmener, en nous promenant tantôt ici, tantôt là. La réalisatrice a voulu raconter beaucoup de choses, ce qui rend le spectateur confus...elle aurait aussi aller plus dans les déviances d'Elli, outre l'alcool,et montrer jusqu'où elle doit aller pour survivre, afin de mieux manifester son enfance en danger, mais cela reste un beau premier film très émouvant, qui pose un certain regard sur une enfant en danger, dont le plus profond désir est d'être aimée, d'exister, d'être heureuse et prouver aux autres son incroyable potentiel.
defleppard
Belle métamorphose de Marion Cotillard en beauf land totale , avec les intonations de voix en rapport.....passant son temps à glander , à regarder le pire de la télévision.........pas mal dans l'ensemble........2 étoiles et demie.......!!!!!!!
Moi qui suis fan de Marion Cotillard, j’ai été très déçu par sa prestation quasi inexistante, sur 1h50 de film elle joue un peu plus de 15 minutes, le gros du film se passe sans elle, et quand elle joue elle est souvent de dos...es-ce un effet du réalisateur pour marquer l’absence de la mère? je ne sas pas mais en tous cas, y’a absence de l’actrice
Je suis pas fan de Cotillard en général, mais dans ce film, je la trouve excellente, très proche la réalité. La petite fille aussi joue bien, et heureusement pour elles deux, car tout le film repose sur leurs épaules; a coté de ça l'histoire est très simple, voire simpliste, ce qui peut paraître du gâchis, mais c'était je pense volontaire.. Le fait d'être resté simple et vague permet au film de trouver miroir dans bon nombre de famille. Moi même j'ai pu y retrouver une partie de mon enfance. A voir 3.5/5
Le film démarre bien, retransmet parfaitement le cliché de la mère pas faite pour être mère et de l'enfant mal dans ses baskets.
Mais la suite, elle , est sans queux ni tête, des scènes totalement irréaliste et d'autres incohérentes, le pire est que la réalisatrice ne savais pas comment finir son film, du coup, on a l'impression de s'être tapé tout le film pour... rien... nous avons été déçus.
Le film mérite quand même deux étoile pour la petite fille qui joue son rôle à la perfection.
Pour finir, une maman irresponsable et alcoolique ne parle pas comme une attardé mental, "l'intonation" de Marion est ridicule.
Mais la suite, elle , est sans queux ni tête, des scènes totalement irréaliste et d'autres incohérentes, le pire est que la réalisatrice ne savais pas comment finir son film, du coup, on a l'impression de s'être tapé tout le film pour... rien... nous avons été déçus.
Le film mérite quand même deux étoile pour la petite fille qui joue son rôle à la perfection.
Pour finir, une maman irresponsable et alcoolique ne parle pas comme une attardé mental, "l'intonation" de Marion est ridicule.
FaRem
Un film difficile sur le papier avec cette femme frivole qui ne prend pas au sérieux son rôle de mère ce qui a des conséquences sur son enfant. Marlène accumule les conquêtes, elle est même capable de tromper celui qui était son mari depuis quelques minutes à son propre mariage, elle boit, elle enchaîne les sorties et elle ne travaille pas. Elle fait indirectement et directement subir des choses inappropriées à sa fille en plus d'être un très mauvais modèle pour elle. Et on le remarque, car Elli qui est souvent livrée à elle-même commence à se comporter comme sa mère ce qui est vraiment problématique et dangereux pour une si petite fille. Ce qui marque, ce sont les regards que reçoit Marlène de la part des autres personnes qui remarquent le comportement de la petite. Marlène voit tout, mais cela ne la fait jamais réagir. Ce manque d'évolution qui se traduit par la disparition d'un des personnages est vraiment dommage, car l'histoire perd en crédibilité. Il y a surement des cas comme ça et c'est triste, mais là, on a du mal à y croire. Une simple descente aux enfers qui devient un peu agaçante. Pourtant s'il y a quelque chose qui reste au niveau du début à la fin, c'est la formidable interprétation de Marion Cotillard et Ayline Aksoy-Etaix. La première partie est vraiment forte par contre la seconde est redondante et peu intéressante. C'est un premier film qui a de vraies qualités, mais aussi pas mal de défauts. Au final, "Gueule d'ange" est un film correct qui vit grâce à ses actrices, mais qui en même temps meurt à petit feu à cause d'une histoire finalement superficielle.
Caine78
Il ne sentait pas bon, ce film : alors que la presse A-DO-RE habituellement ce genre de productions, voilà qu'elle était ici franchement mitigée, ce qui, par l'absurde, aurait pu être bon signe, mais pas au vu des arguments et encore moins de la bande-annonce si vous avez eu la « chance » de la voir précédemment. Je veux bien reconnaître quelques qualités : il y a un minimum de personnalité, d'enjeux, la présence étrange de Marion Cotillard ainsi que quelques scènes (notamment dans la dernière partie) permettant à « Gueule d'ange » d'avoir ses moments et de ne pas sombrer totalement. Mais bon... ça sent quand même le titre bien prétentieux pour pas grand-chose, se donnant de grands airs alors que quasiment rien ne le justifie. Partant d'une idée de départ relativement audacieuse, Vanessa Filho ne sait finalement pas quoi en faire et se perd dans de nombreux plans poseurs et un scénario brassant beaucoup de vide, aux choix parfois assez incompréhensibles, si bien que l'ennui s'est vite emparé de moi pour ne me relâcher qu'à de rares passages, en partie grâce au personnage d'Alban Lenoir, que ce dernier incarne avec une vraie présence : le (seul) vrai point fort, c'est lui. Si je lui trouve, donc, quelques circonstances atténuantes, cela ne m'empêche pas de trouver ce genre de cinéma exclusivement réservé à une (toute) petite chapelle qui vous expliquera sa remarquable réussite (et encore, elle devrait être encore plus réduite que d'habitude), où toutes les personnes un minimum lucides ayant envie de passer un bon moment au cinéma ne s'y tromperont pas : désolé Marion, mais là, ce projet avait vraiment tout du traquenard...
Premier film de Vanessa Filho ! Présenté dans la catégorie "Un certain regard" à Cannes. La réalisatrice s'est lancée le défit d'aborder un sujet grave, très peu évoqué au cinéma " L'abandon parental" le film pourrait très bien être inspiré d'un fait divers digne du parisien "Une mère laisse son enfant livrée à elle même" pour flirter et vivre comme une adolescente. Le plus défaut du film reste le scénario malgré une histoire prometteuse. On ne sait pas où le film veut nous amener, ce qu'il veut raconter... On aimerait que la relation Elie/ Julio soit mieux mise en valeur...On ne comprends pas toujours ce que l'histoire veut dire et on aimerait que la fillette soit plus longtemps livrée à elle même, pour vraiment s'identifier et que l'absence soit plus cruellement ressentie...Pas toujours une bonne idée de prendre des acteurs trop connus ! Ils sont obligés d'être un certain temps à l'écran ! Mais il y'a des choses qu'on ne peut pas reprocher au film ! Esthétiquement, il est très beau ! Et les acteurs sont très bien dirigé ! Un grand bravo à la petite Ayline Aksoy-Etaix ! Qui nous emporte, vole la vedette à Marion Cottilard, car sincèrement, elle joue beaucoup mieux qu'elle ! A 8 ans, elle porte tout le film sur ses épaules ! En espérant que son talent soit reconnu ! Dans l'ensemble, les acteurs sont très bien dirigés, Alban Lenoir est très imposant et Amèlie Daure joue très bien l'amie écervelée de Marlène ( La mère d'Elie.) Ce film montre une enfant brisée, abandonnée, incomprise, en manque d'affection et de repères, mais qui malgré tout tente d'exprimer une immense envie de s'émanciper ! Le film fait appel aux peurs les plus profondes et aux désirs les plus profonds d'un être humain, quelque soit son âge, son sexe, sa catégorie socio-professionnelle, son pays : La peur d'être abandonné, rejeté, le désir d'être aimé, reconnue, le besoin de s'épanouir...
Malgré de gros problèmes de scénario, "Gueule d'Ange" est un film à soutenir.
Malgré de gros problèmes de scénario, "Gueule d'Ange" est un film à soutenir.
Premier métrage et pas des moindres pour Vanessa Filho, « Gueule d’Ange » explore dans sa complexité une relation inégale entre une mère et sa fille. Marion Cotillard, Festival de Cannes, une enfant au casting… Un challenge délicat pour la réalisatrice que notre indulgence peut considérée comme réussie.
Malaise ambiant dans les nappes d’un mariage foireux, la situation d’une femme malheureuse se dessine hâtivement entre deux cuves de champagne. Un marasme général s’impose, la jeune blonde décolorée boit, dérape à sa propre cérémonie tandis que sa fille papillonne, s’amuse dans une vaine recherche d’affection maternelle.
Alors qu’un sentiment de compassion émane de notre impuissance d’action, la contemplation du spectacle égocentrique de Marlène finit par attrister et dégoûter. Son look bimbo, ses jupes ultra-courtes et son maquillage forcé, la jeune mère manifeste peu à peu un manque de confiance en elle incommodant.
spoiler: Lorsqu’au supermarché sa carte bleue ne passe pas, la demoiselle fait semblant de ne pas comprendre dans une exagération publique gênante. A l’inverse, lorsqu’elle se retrouve seule face à Pôle Emploi en tenue sexy, elle pleure de stress au point de rebrousser chemin dans une incapacité de prendre des responsabilités.
Assez osé finalement puisque toutes ces situations, ces instants de gênes représentent un attrait visionnaire d’une certaine tranche oubliée de la société.
Progressivement, c’est au profit de l’effacement de Marlène que sa fille, Elli va devenir la narratrice centrale du métrage. Abandonnée d’un coup d’un seul un soir dans un taxi, « Gueule d’Ange » s’oriente sur le regard d’une enfant perdue et livrée à elle-même. L’absence paraît incompréhensible, la durée intemporelle, sans véritable notion de temps. Quête d’amour, reconnaissance perdue, peut-être un peu longuet pour certains, cette deuxième partie pénètre une philosophie et une psychologie infantile où cette absence de référent progresse dans une colère montante.
Le cadre parental disparaît, l’éducation nécessaire aussi, et cette instabilité constitue inévitablement un renversement des rôles : La maman, plus inconsciente qu’insouciante, s’amuse dans l’écume des télé-réalités et des projecteurs illusoires, tandis qu’Elli, sans repère, se fracasse face à une souffrance d’oubli et une autonomie continuelle.
Telle une évidence, Marion Cotillard prouve une énième fois un jeu d’actrice extrêmement pointilleux. Partant d’un personnage autocentré sans limites jusqu’à un modelage physique impressionnant, l’actrice se travestit en une cagole des télé-réalités plus vrai que nature. Bien que le film ne puisse pas plaire à tous, son jeu d’actrice demeure incontestable.
Bilan : La romance d’une maman démoniaque et de sa gueule d’ange dans un portrait familial à double facette.
Toute la critique et bien plus encore sur http://cinephilion.com/ !
Malaise ambiant dans les nappes d’un mariage foireux, la situation d’une femme malheureuse se dessine hâtivement entre deux cuves de champagne. Un marasme général s’impose, la jeune blonde décolorée boit, dérape à sa propre cérémonie tandis que sa fille papillonne, s’amuse dans une vaine recherche d’affection maternelle.
Alors qu’un sentiment de compassion émane de notre impuissance d’action, la contemplation du spectacle égocentrique de Marlène finit par attrister et dégoûter. Son look bimbo, ses jupes ultra-courtes et son maquillage forcé, la jeune mère manifeste peu à peu un manque de confiance en elle incommodant.
spoiler: Lorsqu’au supermarché sa carte bleue ne passe pas, la demoiselle fait semblant de ne pas comprendre dans une exagération publique gênante. A l’inverse, lorsqu’elle se retrouve seule face à Pôle Emploi en tenue sexy, elle pleure de stress au point de rebrousser chemin dans une incapacité de prendre des responsabilités.
Assez osé finalement puisque toutes ces situations, ces instants de gênes représentent un attrait visionnaire d’une certaine tranche oubliée de la société.
Progressivement, c’est au profit de l’effacement de Marlène que sa fille, Elli va devenir la narratrice centrale du métrage. Abandonnée d’un coup d’un seul un soir dans un taxi, « Gueule d’Ange » s’oriente sur le regard d’une enfant perdue et livrée à elle-même. L’absence paraît incompréhensible, la durée intemporelle, sans véritable notion de temps. Quête d’amour, reconnaissance perdue, peut-être un peu longuet pour certains, cette deuxième partie pénètre une philosophie et une psychologie infantile où cette absence de référent progresse dans une colère montante.
Le cadre parental disparaît, l’éducation nécessaire aussi, et cette instabilité constitue inévitablement un renversement des rôles : La maman, plus inconsciente qu’insouciante, s’amuse dans l’écume des télé-réalités et des projecteurs illusoires, tandis qu’Elli, sans repère, se fracasse face à une souffrance d’oubli et une autonomie continuelle.
Telle une évidence, Marion Cotillard prouve une énième fois un jeu d’actrice extrêmement pointilleux. Partant d’un personnage autocentré sans limites jusqu’à un modelage physique impressionnant, l’actrice se travestit en une cagole des télé-réalités plus vrai que nature. Bien que le film ne puisse pas plaire à tous, son jeu d’actrice demeure incontestable.
Bilan : La romance d’une maman démoniaque et de sa gueule d’ange dans un portrait familial à double facette.
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Elle la nomme "Gueule d'ange". Une marque de pure affection pour sa fillette qu'elle ignore, l'alcool ayant fait son effet. Le film éponyme contient de bonnes idées, pas forcément d'écritures, mais en tout cas de mise en scène. Des détails, rien qu'un angle délicat pris au bon moment, ou des plans entiers qui ne correspondent qu'à des grains de sable dans l'immensité du désert que représente un film. Il y a en effet, une fois sur dix, une belle trouvaille dans ce travail expérimental, pur premier film porté à bout de bras par sa réalisatrice, scénariste et dialoguiste, Vanessa Filho. Une chose nous saute aux yeux, alors que le film débute sur la préparation de la mère (Marion Cotillard) à son mariage : l'actrice la plus réputée du film joue mal. Elle interprète de la même manière son personnage, qu'il soit alcoolisé ou non, et elle ne trouve jamais la bonne intonation. Pire encore : ses cris de douleur (présents à deux reprises dans le film) ne nous font guère nous émouvoir, mais sont tellement peu justes qu'ils amusent. La preuve que Marion Cotillard n'est pas seulement mauvaise avec des directeurs d'acteurs étrangers, mais qu'elle peut aussi l'être dans sa langue natale. Mais, par chance, elle n'est pas la "star" du long-métrage. La jeune Ayline Aksoy-Etaix est plus juste qu'elle sur tous les plans, chose assez rare vu que c'est son premier film. Ainsi, ce sera près de cet unique personnage que l'on pourra ressentir des émotions, auprès d'une Cotillard ridicule et d'un Lenoir transparent. Mais malgré cela et quelques bonnes idées au niveau du script, le film croule sous les archétypes simplistes ou un amateurisme nauséabond. Ainsi, ce que veut dénoncer la réalisatrice passe à la trappe, faute que l'on prenne le sujet suffisamment au sérieux à cause de son personnage principal insupportable en caricature vivante. Cotillard tient certainement l'un de ses pires rôles.
Une mère indigne, qui ne s’occupe pas de sa fille et, dans laquelle par la force des choses, les rôles parents enfants sont inversés.
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