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Gérard Delteil
208 abonnés
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2,5
Publiée le 20 décembre 2018
Ce film n'est vraiment pas à la hauteur de la personnalité fascinante de Vidock, bagnard devenu chef de la police après avoir été indicateur. Il apparait comme une succession de scènes, certaines réussies, d'autres non, sans véritable scénario. Les interminables bagarres sont répétitives et ennuyeuses. On suppose que le cahier des charges imposait de faire de Vidock un personnage positif, voire sympathique, de sorte que toute ambigüité, tout cynisme sordide ont été gommés pour laisser la place à un héros de bande dessinée qui échappe à tous les guet apens. En dépit de sa présence et de son talent, Cassel ne réussit pas à sortir de ce cadre convenu. Seul Luchini parvient à donner un peu d'âme à son personnage de Fouché. On peut dire que Richet a gâché les moyens dont il disposait. Une bande sonore particulièrement pesante n'améliore pas les choses. La reconstitution du Paris du début du 19ème siècle, les décors, costumes sont agréables, sans plus.
J’ai passé un bon moment, de bons acteurs une bonne reconstitution historique avec du rythme. En revanche le scénario reste quand même un peu faiblard. Un bon film pour un dimanche soir à la télé.
Un Vidock braillard. Le personnage n’est pas traité en profondeur. Dans le scénario, Vidock remplit son contrat : il fait du résultat en matière d’arrestations de brigands et malfrats. Au détour des dialogues, on a compris que c’est parce qu’il avait une connaissance fine de ce milieu. Mais comment s’y prend-il concrètement ? Eh bien, on ne saura pas. Assez décevant. Tous les efforts de la réalisation semblent avoir porté dans les costumes et la reconstitution des décors d’époque. Dès la bande-annonce, je n’étais pas non plus trop convaincu que Vincent Cassel puisse être l’acteur de premier choix pour le rôle titre.
Une remarquable reconstitution d'un Paris Napoléonien, photo sublime. Belle distribution, des acteurs excellents. Ménochet, Chesnais en chef de la Sûreté, Luchini en Fouché, Kurylenko, August Diehl. Avec son charisme animal, Cassel est un magnifique et incontestable Vidocq. Le film de Jean-François Richet renoue avec un cinéma français populaire et ambitieux. Le scénario manque un peu de souffle comme peut l'être le premier épisode d'une possible suite à venir. L'empereur de Paris est une réussite.
Très belle réussite ! Patrick Chesnais est si bon ! ...Comme toujours Des décors fabuleux réalistes Des personnages bien campés.Pas de clichés Vive les bons films historiques on en veut encore ! Une suite ?
Ce film de Jean-François Richet retrace le parcours de François Vidocq sous le règne de Napoléon. Vincent Cassel campe ici ce personnage d'ex-bagnard devenu indic pour la police. C'est un film qui ne lésine pas sur les moyens et l'on peut retrouver de nombreuses figures de l'époque incarnées par des acteurs connus. C'est divertissant mais le scénario manque de souffle et cet "Empereur de Paris" perd un peu de son intérêt vers la fin, la faute à des combats interminables. L'ensemble n'est cependant pas déplaisant, Vincent Cassel donnant beaucoup de sa personne pour faire vivre au film des moments de bravoure.spoiler: La fin laisse supposer une suite si le public adhère...
Très beau film, bien réalisé avec d'excellents acteurs qui campent bien leur rôle. Vincent cassel joue a merveille son rôle à la fois sombre et intriguant, Vidocq sera vous séduire pour mener ses enquêtes et on peut dire qu'on s'ennuie pas du tout mais, un peu violent parfois (à éviter de le voir avec des enfants). De magnifique décor et de beau costume vous feront vivre également dans une époque troublé. Le film pourrait devenir une saga vidocq car la fin reste très ouverte.
Superbes décors, très belle reconstitution du Paris de cette époque. Dommage que le langage utilisé soit celui de notre époque et l intrigue est assez mince.
Pas facile de vivre sous Napoléon sans faire partie de la Haute Société. Les bagnards, qui s'occupent comme ils peuvent, enchaînés et utilisant leurs forces pour se combattre entre eux (voire se tuer) nous ont offert des scènes de violences dès le début du film. Vidocq qui arrive à s'échapper et à essayer de vivre "normalement" a bien du mal et nous fait partager ses difficultés. Les costumes sont très bien, la réalisation pas mal, mais il manque un soupçon d'intrigue et surtout tout ce que l'on ne sait pas sur ce qui se passe réellement dans la tête des dirigeants de l'époque. Certes on y voit la misère, la pauvreté d'un côté et le luxe, la richesse de l'autre mais à quel prix tous ces nantis les ont-ils acquis ? Aurait pu mieux faire...
On n’enlèvera pas au métrage sa capacité à nous maintenir en haleine avec un récit qui se présente comme un polar solide à l’ambiance bien poisseuse et de l’action juste ce qu’il faut. En parlant d’ambiance, il faut reconnaître le très bon travail de l’équipe pour nous représenter un Paris en plein changement. La ville tente de se relever de la Révolution et la Terreur tandis que les guerres de l’Empire font rage. Chaque protagoniste cherche ainsi sa place dans un monde qui ne veut plus d’eux. On navigue entre pièces luxueuses héritées de la royauté et lieux malfamés où se réunissent les oubliés de l’Histoire. De quoi faire un terrain de jeu idéal pour un film ambitieux.
Après avoir une nouvelle fois réussi à déjouer la vigilance de ses gardiens, Eugène-François Vidocq (Vincent Cassel) s'est échappé du bagne de Toulon. Il est l'évadé le plus célèbre de la France de Napoléon. Mais la clandestinité lui est devenue insupportable. Arrêté pour un crime qu'il n'a pas commis, il propose au chef de la sûreté (Patrick Chesnais) un marché : il accepte de mettre sa connaissance du crime au service de la police en échange de sa lettre de grâce.
Précédé d'une campagne publicitaire envahissante, "L'Empereur de Paris" envahira les écrans de Noël et a l'ambition d'y être un blockbuster familial. Les frères Altmayer et Gaumont n'ont pas lésiné sur les moyens, consacrant à la superproduction un budget de 22 millions d'euros et convoquant autour de Vincent Cassel une pléiade de stars, confirmées ou riches d'avenir. On reconnaît ainsi Fabrice Luchini dans le rôle de Fouché, la splendide Olga Kurylenko dans celui d'une fausse baronne et la prometteuse Freya Mavor dans celui d'Annette, la fiancée de Vidocq.
Le résultat déçoit. Sans doute l'argent investi se voit-il dans quelques reconstitutions splendides du Paris du Consulat : ainsi de l'Arc de Triomphe en cours de construction ou de la Cour du Louvre que venait clore vers l'Ouest le palais des Tuileries incendié sous la Commune (seule erreur dans ce plan splendide : la lumière du soleil y vient du... Nord !). Mais le scénario manque cruellement de chien, réduisant "L'Empereur de Paris" à une (longue) succession de combats plus ou moins répétitifs, à coups de poings, de sabres ou de pistolets.
Jean-François Richet, qu'on avait connu plus iconoclaste dans ses précédents films, louche ostensiblement vers Alexandre Dumas ou Eugène Sue dans la peinture feuilletonesque d'un Paris sale et violent, gangrené par le crime, peuplé de personnages pleins de gouaille et de vie. Mais cette galerie de trognes irrésistibles - au premier rang desquelles Denis Lavant qui, comme toujours, en fait trop - ne suffit pas à faire un film. Il y faudrait une histoire. Or celle de Vidocq ne nous réserve aucune surprise. La raison de ce manque de subtilité est peut-être dans le choix du public visé, entre douze et seize ans. Pas sûr qu'il accroche à ce produit trop lisse, trop sage, trop formaté pour emporter l'enthousiasme.
Quand on "monte" un film d'époque (il s'agit là de la fin du 18e et du début du 19e siècles), on s'attend naturellement à ce que les décors, les costumes, les accessoires etc. soient choisis et dessinés avec soin. C'est le cas ici, chapeau ! Mais hélas, dans ce film comme dans tant d'autres, il y a un anachronisme tonitruant qui me crève les tympans et m'empêche totalement de me plonger dans l'histoire et, donc, d'apprécier le film. Il s'agit de la diction des comédiens, leur façon de s'exprimer. Si vous croyez qu'au lendemain de la Révolution on s'exprimait et parlait le français comme en 2019, vous vous trompez ! Déjà que Vincent Cassel a tendance à parler à toute vitesse (c'est son droit), je trouve bien dommage que personne, aucun conseiller artistique ou consultant historique ne lui ait conseillé de s'intéresser à la diction d'il y a 200 ans. Ca vous semblera peut-être un détail, mais moi ça me gêne autant que si Vidocq sortait son smartphone à la place de son pistolet ou bien s'il demandait son "06" à son aimée. Les dialogues, c'est une partie importante du film, non ? Ben moi, je ne vois que des comédiens du 21e siècle qui sont bien peu crédibles, car l'habit seul ne fait pas le moine. Exception faite pour Fabrice Luchini : sûrement que son expérience au théâtre et dans d'autres rôles historiques lui auront permis de se forger une diction plus adéquate. Les autres gagneraient à l'imiter.
Très beau film ni trop ni moins, des décors à couper le souffle qui vous entraînent directement plus de 2 siècles en arrière. Sans être ostentatoire le scénario semble réaliste et les acteurs campent leurs rôles à merveille. Voilà enfin une fresque de notre histoire très bien conçue avec une qualité de photo et bande son qui frise la perfection. Un film qui deviendra un classique, voir une œuvre pédagogique. Un beau cadeau pour les fêtes dans une période où les inégalités sociales sont à la une …