Votre avis sur L'Empereur de Paris ?
2,5
Publiée le 6 mars 2019
On se laisse prendre au charme de ce cinèma populaire à l'ancienne. "L'empereur de Paris" est un film de genre, un polar de bruit et de fureur exploitant une pèriode de l'Histoire passionnante et avec une ambition d'être à la fois populaire et spectaculaire! Point forts : la rigueur historique et le rèalisme de la reconstitution! On sent que Jean-François Richet a voulu retrouver l'essence même d'un cinèma « de costumes et d'aventures » d'antan tout en le mèlangeant avec des techniques de captation très moderne! Point faible : ça manque d'èmotion et on regrette que Vincent Cassel ait ètè choisi de nouveau par Richet pour incarner François Vidocq! Ça ne colle pas quand on connait le côtè speed et le dèbit mitraillette de Cassel même si ce dernier s'est beaucoup investi pour incarner l'ancien bagnard qui a rèussi à s'èchapper moult fois du bagne et qui connait tous les malfaisants de la capitale! D'ailleurs nous sommes loin de la prestation mèmorable de Bernard Noël que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître! Sinon rien à redire sur les prestations de Denis Mènochet / August Diehl / James Thierrèe qui accrochent fort bien le spectateur! Freya Mavor est un peu plus convaincante que dans "La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil". Fabrice Luchini, lui, fait du Fabrice Luchini (plus Luchini que Fouchè) mais avouons que chacune de ses interventions fait mouche! Certes, tout n'est pas parfait dans l'interprètation mais si tout le cinèma français de pur divertissement à l'ancienne avait cette qualitè là, on rêverait! Richet prouve en tout cas qu'il est un solide rèalisateur : plutôt que de lui souhaiter « l'oeuvre ambitieuse que mèritait son talent » , on lui souhaite de persèvèrer au contraire dans cette voie et d'èviter les « moments d'ègarement »...
2,0
Publiée le 17 avril 2019
Bien que j'avais envie de découvrir L'Empereur de Paris pour être franc je ne le sentais pas trop et au vu du résultat même si on peut trouver dommageable son insuccès je peux comprendre que ce film ait fait un flop.
Le point fort c'est une très belle reconstitution historique que ce soit au niveau des décors ou des costumes donnant un véritable cachet à ce film malheureusement l'intrigue n'est pas passionnante à suivre (comme je l'ai trouvé inintéressante je l'ai même trouvé confuse par moment) de plus durant une bonne demi-heure il n'y a pas de réelle histoire sinon le gros problème de L'Empereur de Paris vient de son manque de rythme, l'action peu présente et surtout pas très bien filmée.
Niveau interprétation ça joue bien mais sans que l'on soit marqué par des prestations remarquables.
C'est vraiment regrettable de voir un tel film raté alors que le potentiel pour donner à la fois un divertissement spectaculaire et populaire était là mais ça passe à côté et le résultat est un divertissement possédant pas mal de longueurs et une fois arrivé à la fin on n'en retient rien.
4,0
Publiée le 20 décembre 2018
D'un point de vue strictement historique, le film se focalise entre 1809 et 1814, et si la véracité des faits reste à prendre avec des pincettes on peut saluer la vraisemblance et la cohérence du récit avec la chronologie ; seuls les anciens bagnards et bandits sont inventés. Outre le scénario qui favorise l'aventure et l'action plutôt qu'à réellement être un biopic il faut absolument saluer la description du contexte géo-politico-historique, toujours sous-jacent mais bel et bien présent et force effective du destin des protagonistes en premier lieu duquel le personnage de Fouché ; un contexte jamais trop explicatif pour les historiens en herbe, et jamais trop scolaire pour les néophytes. Richet signe donc un excellent film d'aventure historique auquel il manque juste l'ampleur et la densité de l'extraordinaire destin de Vidocq.
Site : Selenie
2,0
Publiée le 17 avril 2019
Pour la quatrième fois de sa carrière, Jean-François Richet fait confiance à Vincent Cassel pour ici incarner le mythique François Vidocq. Sur le papier, c'était plutôt prometteur avec un bon casting et une reproduction d'époque convaincante que ce soit les décors ou les costumes seulement, l'histoire ne m'a pas du tout emballé. Cette intrigue autour de la reconversion forcée d'un ancien truand est poussive et traîne beaucoup trop en longueurs. Le réalisateur a fait le choix de faire un film porté sur l'action avec pas mal de séquences spectaculaires et pourtant je me suis ennuyé. Les enjeux sont mal définis et finalement pas si forts que ça que ce soit la mission de Vidocq ou encore son conflit avec ses ennemis. Au-delà de l'histoire, j'ai trouvé que le rendu manquait d'authenticité. Pas au niveau des décors et costumes, mais plutôt au niveau du casting que je n'ai pas trouvé convaincant. Seul Fabrice Lucchini est à la hauteur même s'il n'est pas trop présent. Ce n'est pas mauvais pour autant, mais j'ai trouvé ça fade, superficiel et peu divertissant.
3,0
Publiée le 27 janvier 2019
J'en attendais beaucoup au départ, moins après sa bande-annonce, confirmée par des critiques juste correctes, tout en gardant un minimum de confiance vis-à-vis du projet. Certes, il est évident qu'on peut lui faire des reproches à cet « Empereur de Paris » : nul doute que le contexte historique aurait gagné à être (nettement) approfondi et enrichi, d'autant plus frustrant que l'on sent un scénario souhaitant lui donner de l'importance, sans y parvenir. De façon générale, cela manque d'incarnation, de chair : les personnages sont nombreux et ont tous du potentiel, sans qu'un seul soit réellement exploité de façon satisfaisante. Impression assez similaire pour l'interprétation, aucun ne parvenant vraiment à briller : Vincent Cassel fait tout juste le job, Freya Mavor a beaucoup de mal à exister, Denis Ménochet est peu subtil, tandis qu'on a plus l'impression de voir Fouché jouer Fabrice Luchini que l'inverse... Ceux s'en sortant le mieux sont August Diehl, Olga Kurylenko, Patrick Chesnais, Denis Lavant et James Thierrée, bien dans le ton de l'œuvre. Reste que si ne sommes pas face au grand film espéré, il y a de vrais motifs de satisfaction : d'abord, visuellement, c'est quand même du sacré boulot : décors, costumes, reconstitution... Tout a manifestement été pensé avec beaucoup de soin, tout comme le travail sur l'image et le son (ces bruits de pistolet : whaou). Jean-François Richet respecte son public et cela se ressent : malgré quelques lourdeurs, sa volonté de renouer avec le cinéma d'aventures des 60's est palpable, notamment à travers l'image qu'il donne de Paris (dans sa dimension très sale, poisseuse) et de ses occupants, son sens du rythme et du montage évitant tout ennui, certaines scènes sachant même apporter de légers frissons, le récit, aussi imparfait soit-il, ne nous laissant pas indifférent. Qu'un si beau projet n'aboutisse pas sur une vraie réussite soit frustrant, je peux tout à fait l'entendre. Maintenant, je vais aussi dans une salle obscure pour passer un bon moment, voyager : en cela, le contrat est rempli. À défaut d'être marquant, un divertissement populaire de qualité.
3,5
Publiée le 28 décembre 2018
« L’Empereur de Paris » respire un académisme plutôt sécuritaire, assez sage et convenu, finalement assez loin de l’état d’esprit du fameux François Vidocq, cet ancien bagnard dont ce film de Jean-François Richet veut être la raison d’être et l’enjeu principal !
Sans être totalement inintéressant, dans la mesure où cette histoire nous est contée avec précision et moult détails, ni même pénible à regarder, bien au contraire, ce film semble manquer tout de même d’un véritable panache comme on l’espérait !
Bien sûr les règlements de compte et les fusillades y vont bon train, l’opportunisme y va tout feu tout flamme, dans l’espoir d’une ascension sociale sans vergogne, (ce qui est ici très bien démontré !), mais les personnages sont paradoxalement presque trop sages, sans avoir l’air d’y croire quelquefois comme l’est lui-même Vincent Cassel, en homme au fond pas plus charismatique et passionné que cela.
Ce qui donne finalement une ambiance en demi-teinte, d’autant plus dommageable que la vie de Vidocq est finalement bien retranscrite dans ses rebondissements et ses implications...
Vincent Cassel en étant ainsi un peu en retrait, laisse de fait la part belle à Fabrice Luchini même si ce dernier sous les traits d’un Fouché intraitable,entre en scène sur le tard, et surtout à James Thierrée, très juste et marquant dans son rôle de hussard dévasté !
Tout cela baigne de plus dans un Paris du XIX ème bluffant dans sa reconstitution, de la construction d’un Arc de Triomphe saisissante et inimaginable, jusqu’à à ce dédale de rues sales, véritables coupes-gorges où tout est possible !
Il n’en reste donc pas moins un assez bon film historique sur un personnage haut en couleur, au destin incroyable puisqu’il deviendra finalement Chef de la Sûreté de Paris, un poste totalement aux antipodes de cette galère sans espoir où il était prisonnier !
2,0
Publiée le 31 janvier 2019
Pour Vincent Cassel, je serais prêt à beaucoup de choses, y compris à aller voir un film de Jean-François Richet ! Vous allez me dire : c’est quoi mon problème avec l’auteur du dyptique « Mesrine » ? Pas grand-chose en somme, mais tout de même une certaine réticence face à sa réalisation qui emploie souvent beaucoup d’effets pour rien. Et ce ne sera malheureusement pas cet « Empereur de Paris » qui viendra me donner tort. Des mouvements de caméra exagérément brusques qui cherchent à donner du dynamisme. Pas mal de scènes de bagarre. Beaucoup d’emphase dans le jeu des opposants de Vidocq (…parce que tu comprends, ils sont vraiment très très méchants). Et surtout une réelle incapacité à rendre tout cet environnement cohérent et crédible. D’un côté on se retrouve avec des caricatures granguignolesques dignes d’un conte épique. Je pense notamment au personnage de Maillard et de sa bande qui poussent l’archétype tellement loin que ç’en devient ridicule, ou bien encore aux personnages du duc et de son fils qui se baladent toujours en uniforme, histoire qu’on n’oublie jamais ce qu’ils sont censés symboliser. Et puis à côté de ça, on a un cadre poisseux qui semble vouloir se rapprocher d’une vision plus réaliste et cynique de cet univers. C’est toujours le cul entre deux chaises. De très bonnes idées (Luchini en Fouché, le regard porté sur le cynisme politique de l’Empire) côtoient des idées beaucoup moins inspirées (un scénario qui ne surprend jamais et qui se contente d’enfiler des scènes déjà vues des centaines de fois ailleurs), le tout servi par une distribution très inégale. Cassel fait le boulot. Luchini – au risque de me répéter – est remarquable. Par contre Olga Kurylenko n’a aucune subtilité dans son jeu et fait totalement tomber son rôle à plat. Quant à Denis Lavant, je pense tout simplement qu’il est victime d’un personnage mal pensé et mal écrit. Au fond, dans ce grand théâtre d’inégalités, c’est surement Freya Mavor qui fait office de meilleure surprise. Avec un rôle vraiment pas top, elle arrive à exister d’une manière assez rayonnante à l’écran. Ses scènes avec Cassel rehaussent régulièrement le niveau général ; un niveau qui plonge malheureusement trop souvent dans la balourdise pour être plaisant. D’ailleurs, c’est peut-être le mot qui me viendrait le plus spontanément à l’esprit pour qualifier l’impression générale que je me fais de ce film. Il n’est pas révoltant en soi, mais il est quand même sacrément balourd. Franchement, on touche le fond quand on a dans le même film d’un côté les rires diaboliques de Denis Lavant et de l’autre ces duels épiques aux issues fantasques ( spoiler: La palme revient au duel final mené par le duc qui s’est certainement pris trois balles et s’est fait sectionné huit artères avant de mourir, ce qui ne l’a pas empêché d’ailleurs de continuer à combattre avec vigueur pendant de longues minutes durant ! Ah cette noblesse ! Elle a la peau dure !
) L’un dans l’autre, j’aurais pu aimer ce film. On sent quand même qu’il est généreux et qu’il a essayé de raconter une grande histoire. Seulement voilà, pour parvenir à cela, il faut une certaine maitrise. Une maîtrise que malheureusement Jean-François Richet n’a pas. Ça n’en dérangera peut-être pas certains, et tant mieux pour eux. Mais pour moi ça pose quand même beaucoup trop de barrières. Comme quoi un Vincent Cassel ça ne suffit pas toujours… Bon après, ce n’est que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
1,5
Publiée le 19 décembre 2018
Après avoir une nouvelle fois réussi à déjouer la vigilance de ses gardiens, Eugène-François Vidocq (Vincent Cassel) s'est échappé du bagne de Toulon. Il est l'évadé le plus célèbre de la France de Napoléon. Mais la clandestinité lui est devenue insupportable. Arrêté pour un crime qu'il n'a pas commis, il propose au chef de la sûreté (Patrick Chesnais) un marché : il accepte de mettre sa connaissance du crime au service de la police en échange de sa lettre de grâce.

Précédé d'une campagne publicitaire envahissante, "L'Empereur de Paris" envahira les écrans de Noël et a l'ambition d'y être un blockbuster familial. Les frères Altmayer et Gaumont n'ont pas lésiné sur les moyens, consacrant à la superproduction un budget de 22 millions d'euros et convoquant autour de Vincent Cassel une pléiade de stars, confirmées ou riches d'avenir. On reconnaît ainsi Fabrice Luchini dans le rôle de Fouché, la splendide Olga Kurylenko dans celui d'une fausse baronne et la prometteuse Freya Mavor dans celui d'Annette, la fiancée de Vidocq.

Le résultat déçoit. Sans doute l'argent investi se voit-il dans quelques reconstitutions splendides du Paris du Consulat : ainsi de l'Arc de Triomphe en cours de construction ou de la Cour du Louvre que venait clore vers l'Ouest le palais des Tuileries incendié sous la Commune (seule erreur dans ce plan splendide : la lumière du soleil y vient du... Nord !). Mais le scénario manque cruellement de chien, réduisant "L'Empereur de Paris" à une (longue) succession de combats plus ou moins répétitifs, à coups de poings, de sabres ou de pistolets.

Jean-François Richet, qu'on avait connu plus iconoclaste dans ses précédents films, louche ostensiblement vers Alexandre Dumas ou Eugène Sue dans la peinture feuilletonesque d'un Paris sale et violent, gangrené par le crime, peuplé de personnages pleins de gouaille et de vie. Mais cette galerie de trognes irrésistibles - au premier rang desquelles Denis Lavant qui, comme toujours, en fait trop - ne suffit pas à faire un film. Il y faudrait une histoire. Or celle de Vidocq ne nous réserve aucune surprise. La raison de ce manque de subtilité est peut-être dans le choix du public visé, entre douze et seize ans. Pas sûr qu'il accroche à ce produit trop lisse, trop sage, trop formaté pour emporter l'enthousiasme.
2,0
Publiée le 24 décembre 2018
Alléchant sur le papier, je suis sorti de cette nouvelle évocation de la vie de Vidocq assez déçu. Techniquement, c'est plutôt bien fait. Le Paris du début XIXè siècle est bien rendu. Malheureusement, c'est à peu près tout. La mise en scène n'est pas à la hauteur du projet. Le scénario non plus. Il manque d'émotion tout autant que d'humour, et quelques scènes trainent un peu trop en longueur. Cela se laisse regarder sans grand intérêt et en permanence à la limite de l'ennui. Le casting est prestigieux mais personne ne sort vraiment du lot, Vincent Cassel en tête. Jean-François Richet nous a tout de même habitués à mieux. On attendait autre chose de ce blockbuster historique à la française. Le tout est finalement fait assez classiquement et sans surprise. Déception donc.
3,5
Publiée le 28 décembre 2018
Deux ans après son revenge movie classique mais efficace qu'était Blood Father, Jean-François Richet revient aux sources et se passionne à l'histoire au temps de Napoléon. Il entame également une troisième collaboration avec son acteur fétiche qui n'est qu'autre que Vincent Cassel (les Mesrine et Un moment d'égarement) ! Avec L'Empereur de Paris, Richet parle d'une figure légendaire dans les bas-fonds d'un Paris napoléonien : il s'agit d'Eugène-François Vidocq, un simple évadé devenu par la suite un policier incontournable de l'époque. Une reconstitution consciencieuse et vraiment impressionnante avec son lot de costumes et de décors fidèles rendant hommage au passé (mention spéciale : spoiler: à la construction de l'Arc de triomphe) !
Aucune technologie numérique, ce qui n'est pas totalement une surprise pour un tel budget français de 22 Millions d'euros... Bien entendu, le récit est accompagné de quelques scènes d'action musclées et trépidantes spoiler: - celle dans la cave aux combats d'épée, amenant à un épisode de Zorro -
mais aussi imprévisibles comme spoiler: ces exécutions dans les marchés et dans les rues de notre capitale.
La violence ne vaut guère un chapitre de Mesrine (surtout l'ennemi public numéro un) mais celle-ci capte notre attention sur la mort de certains personnages. En effet, tout le monde à sa place au sein de l'histoire ! Les personnages principaux mais aussi secondaires (Patrick Chesnais, Olga Kurylenko, August Dielh, James Thierrée) sont bien développés, ce qui reste rare de nos jours dans un film français !! Et rien ne serait aussi captivant sans la présence du charismatique Vincent Cassel sous les traits d'un Vidocq puissant et assoiffé de vengeance. Aucun acteur ne pouvait faire mieux que Cassel ! Une révélation pour la jeune britannique Freya Mavor qui apporte une certaine douceur à l'ensemble de la production. Depuis le poignant Jusqu'à la Garde, l'acteur Denis Ménochet impressionne par sa présence et fait froid dans le dos lors de ses apparitions au côté du protagoniste principal. Et la participation de Fabrice Luchini vient rajouter de l'élégance et de la crédibilité à cet homme politique - comte Fouché. La musique a parfois ses honneurs spoiler: en particulier lors de la mort du fils du duc de Neufchâteau.
Néanmoins, L'Empereur de Paris demeure assez longuet dû à des dialogues monotones dans l'ouvrage, cela vient plomber le rythme du récit... On peut pardonner Richet de son erreur ! En conclusion, L'Empereur de Paris est un film polar historique séduisant, intelligent et très réaliste. On peut encore faire de belles choses dans le cinéma français : ce film en est la preuve ! Un pari osé mais très réussi du réalisateur.
2,5
Publiée le 14 avril 2019
Près de vingt ans après la version de Pitof avec Gérard Depardieu sobrement intitulée « Vidocq » qui avait profondément divisé critique et public avec sa technique de prises de vues si particulière, et sans compter les adaptations télévisuelles en série, le célèbre personnage connait une nouvelle jeunesse avec Jean-François Richet qui retrouve son acteur fétiche, Vincent Cassel, ainsi qu’un très beau casting dans ce nouvelle mouture intitulée « L’Empereur de Paris ». Et il y avait là matière à rassembler tout le monde avec une telle équipe aux commandes et un personnage historique si célèbre. Mais malheureusement, la déception est à la hauteur des attentes. Le film n’est pas mauvais, il est même plutôt maîtrisé mais la sauce ne prend pas, c’est beau à regarder mais c’est froid et le grand film attendu n’est clairement pas au rendez-vous.

Le grand fautif de ce relatif raté est sans conteste le scénario qui tire à la ligne et n’arrive jamais à nous passionner sur les deux heures que durent le film. C’est comme si Richet perdait son temps à vouloir nous raconter les origines du personnage trop en détail et ne rentrait jamais dans le vif du sujet. Alors oui on en apprend un peu sur le point de vue historique et le contexte est bien rendu mais la première heure est étirée et monotone, il ne s’y passe rien de bien excitant et on trouve le temps très long. Les différentes intrigues se fondent mal dans la trame principale et l’interaction entre les différents personnages est mal négociée. Certes, on en apprend un peu plus sur Vidocq, ses origines et son parcours, mais c’est au détriment d’un arc narratif clair et prenant. D’ailleurs l’antagoniste principal du film n’intervient réellement qu’aux deux tiers du long-métrage, cela vous laisse juger de la pertinence de ce choix. Et il manque clairement d’action et/ou d’un suspense digne de ce nom pour nous tenir en haleine.

Heureusement tout n’est pas à jeter dans « L’Empereur de Paris ». D’abord saluons l’impeccable reconstitution du Paris sous l’époque napoléonienne. Les effets spéciaux sont plutôt concluants et on sent que le budget est là. L’image est peut-être parfois un peu sombre mais la mise en scène de Richet est au diapason de son sujet et des techniques actuelles. Mais surtout, soulignons le souffle épique qui s’empare (enfin) du film lors du final. C’est là que nos sens sont enfin mis en éveil dans une fusillade et un duel de très belle tenue, de la musique à la chorégraphie. Le bel ouvrage mis en branle pour le long-métrage peut enfin s’exprimer avec fracas et passion. Il est cependant bien trop tard pour rattraper un film qui a fonctionné durant une heure et demie sur une base narrative bien trop peu intéressante. L’émerveillement à fait place à l’ennui et nous fait surtout nous rendre compte de ce qu’aurait pu être « L’Empereur de Paris » avec un script digne de ce nom. Ah oui, sinon Vincent Cassel est impérial dans un rôle qui l’est tout autant.

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3,0
Publiée le 3 février 2019
En 1805, Eugène-François Vidocq, une légende des bas-fonds parisiens pour ses multiples évasions, est emprisonné une fois de plus dans un bagne flottant. Nous le retrouvons quelques années plus tard dans la peau d’un marchand de tissus. Mais son passé le rattrape et il est accusé d’un crime qu’il dit ne pas avoir commis. Il met alors sa connaissance du milieu criminel au profit de la police pour nettoyer la ville de la pègre. En 2001, Pitof avait déjà tenté de raconter l’histoire de « Vidocq » avec Gérard Depardieu dans le rôle-titre. Fin 2018, Jean-François Richet s’essaie à une reconstitution plus réaliste de cette fresque avec Vincent Cassel dans la peau du héros. Les décors, costumes et scènes d’actions sont les valeurs ajoutées de « L’Empereur de Paris ». Les dialogues et la narration autour de l’amourette du personnage principal font quant à elle défaut au film.
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3,0
Publiée le 27 avril 2019
L'histoire d'un ex bagnard qui entre dans la police sous le régime napoléonien. Une époque plutôt bien reconstituée et de bonnes scènes de combats et de drame par moment. Je trouve pas que ça soit un ratage, mais le film nous laisse sur une petite note de désespoir tout de même. Le héros semble toujours de avoir une tête d'enterrement.
3,5
Publiée le 26 mai 2019
Curieux parcours que celui de Jean-François Richet. Issu d'une famille modeste et ayant grandi dans une cité à Meaux, il fait ses débuts très remarqués de réalisateur en 1995 avec "Etat des lieux", chronique désenchantée de la vie en banlieue parisienne dont le ton doux-amer dénote avec celui beaucoup plus violent et surréaliste de "La Haine" de Mathieu Kassovitz sorti la même année. Deux ans plus tard, il plonge dans un vérisme noir avec "Ma 6-T va craquer". "De l'amour" (2001) poursuit dans la même veine de la peinture sociale désabusée, jusqu'à ce l'opportunité de réaliser un remake du célèbre "Assaut" (1977) lui soit proposée après que John Carpenter en personne l'adoube pour prendre en charge le projet suite à sa vision de "Ma 6-T va craquer". L'expérience plutôt concluante lui assure désormais le statut de réalisateur fiable. Le diptyque sur Jacques Mesrine ("L'instinct de Mort" et "L'ennemi public n°1" en 2008) lui apporte une reconnaissance critique (César du meilleur réalisateur et César du meilleur acteur pour Cassel) qui confirme sa trajectoire ascendante. Bizarrement, il reste près de sept ans sans tourner. Il retrouve alors Vincent Cassel pour un remake certes honorable mais un peu vain d' "Un moment d'égarement" (Claude Berri en 1977). S'ensuit "Blood father", un film policier de commande participant à la tentative de reconquête du public tentée par Mel Gibson. On attendait sans aucun doute plus de Jean-François Richet qui semble hésiter quant à la direction qu'il doit donner à sa carrière. En 2018, de nouveau associé à Vincent Cassel, il repasse derrière la caméra pour un film à gros budget qui vise à redonner un peu de force aux films en costumes via une nouvelle adaptation des aventures d'Eugène-François Vidocq qui firent les beaux jours de feu l'ORTF avec Bernard Noël puis Claude Brasseur dans le rôle de l'ancien bagnard devenu Directeur de la Sûreté parisienne sous Napoléon et surnommé en toute modestie "l'Empereur de Paris". Jamais avare de faire sa propre promotion, Vidocq qui écrivit son autobiographie en 1828, apparait sous les traits de Vincent Cassel lui aussi très soucieux de son image, se frottant très régulièrement à des rôles "bigger than life" qui ne rendent pas toujours compte d'un talent certain mais souvent altéré par une trop encombrante idée de lui-même. C'est un peu la faiblesse de ce film par ailleurs très distrayant que de voir Vincent Cassel amener le rôle à lui comme il le fait de plus en plus avec l'âge, cherchant toujours à séduire derrière les transformations physiques qu'il s'impose pour marquer sa condition d'acteur à l'américaine. Il a beau prendre du poids où chercher à s'enlaidir ("Fleuve noir" d'Erick Zonca), Vincent Cassel reste un séducteur impénitent qui tombe sans trop le chercher les plus belles femmes. Ici Olga Kurylenko et Freya Mayor. Une situation quelque peu schizophrénique qui affadit toujours un peu la sincérité de la démarche artistique d'un acteur pourtant talentueux. Autour de l'agent Vidocq, les seconds rôles sont excellents (Denis Ménochet, Patrick Chesnais, Fabrice Luchini) tout comme la reconstitution historique soignée et le scénario d'Eric Besnard fort bien agencé. Une palme aussi à Denis Lavant qui parvient à surpasser Vincent Cassel dans le registre du cabotinage, s'escrimant à délivrer une gymnastique infernale des mandibules et des globes oculaires pour bien appuyer le cynisme et la cruauté de Maillard, l'ennemi juré de Vidocq. Toutes ces réserves étant faites, "L'empereur de Paris" s'il n'a pas été un succès public suffisant au regard de son budget, est grâce à la réelle capacité de Jean-François Richet à raconter une histoire, loin d'être infamant au sein d'une production française de moins en moins ambitieuse.
2,5
Publiée le 20 décembre 2018
Le film est intéressant dans l'ensemble mais quelque chose vient complètement gâcher cette histoire : c'est l'action, la violence présente une bonne partie du film (et ça se bagarre, et ça tire des coups de feu, et ça tue et ça gueule..).
Pour moi cela a vraiment plombé ma séance et je suis ressortie de là bien fatiguée.
Sinon et heureusement l'esthétique est bien (costumes, décors).
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