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Un visiteur
3,0
Publiée le 20 juillet 2010
Ne vous attendez pas à devenir plus intelligent après ce film ... Quelques scènes d'anthologie (le match de football américain avec le sexe découpé d'un des clochards notamment) et du trash, du trash et du trash
Street Trash est une oeuvre culte, une rareté du genre qui n'en est finalement plus une, un film qui va au bout de son but : dégouter les gens et montrer la crasse à chaque recoin de l'écran. C'est effectivement réussi mais personnellement, j'ai moyennement adhéré. Les acteurs sont certes des amateurs, tout comme le réalisateur d'ailleurs (dont c'est l'unique réalisation, Jim Muro étant tombé dans l'oubli total après la sortie du film), les effets gore sont par contre tout simplement incroyables de réalisme et de répugnance. Pour donner quelques exemples, un homme se fait trancher le pénis, un autre se liquéfie littéralement dans des toilettes, un autre se fait arracher la tête par une bonbonne de gaz.... Bref, c'est extrêmement gore, assez déroutant parfois, mais le tout a hélas très mal vieilli. À voir néanmoins pour les passionnés du genre.
Dans les bas-fonds de Brooklyn, des sans-abris font régner la loi et l’ordre. Jusqu’au jour où l’épicier du coin met la main sur une étrange caisse de liqueurs. Ni une, ni deux, il décide de la vendre aux clodos du quartier, sauf que cet alcool frelaté va avoir des effets dévastateurs sur les SDF…
Réalisé par Jim Muro, un respectable chef op’ ayant travaillé récemment sur Horizon (2024) de Kevin Costner et qui a adapté ici son propre court-métrage (1984) de 14min pour nous restituer une oeuvre incroyablement dégoulinante de fluides corporels. Film culte pour toute une génération ayant été biberonnés aux films d’horreur en VHS que l’on allait récupérer discrètement au vidéo club, Street Trash (1987) est un joyeux bordel cradingue qui nous entraîne dans un New York malfamé et infâme où les clodos sont dégueuIasses (il n’y a pas d’autre mot), se comportent comme des animaux, forniquent dans une casse auto et se murgent la gueule à toute heure du jour et de la nuit.
Malgré un budget restreint, cela n’a pas empêché Jim Muro de réaliser une Série B particulièrement soignée, il n’y a qu’à voir les superbes plans en steadycam (on comprend mieux comment le réalisateur est devenu l’opérateur de steadycam attitré de James Cameron) ou les impressionnants makeup effects lorsque les clochards boivent la gnôle frelatée et qu’ils se retrouvent pris de douleurs intestinales, avant de littéralement se liquéfier, se transformant ainsi en fluides corporels multicolores. Malsain et cradingue, ce film est un petit bijou WTF de putasseries en tout genre (pêle-mêle, on y retrouve de la gerbe, des flatulences, un viol dans une casse auto, un clochard atteint de TSPT post-Vietnam, une teube qui vole, une clocharde aux seins qui se liquéfient, …).
Délibérément outrancier et jouissif par tant d’excès, cette petite prod’ reste encore aujourd’hui, près de 40ans après sa sortie, indétrônable et définitivement culte.