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Un visiteur
5,0
Publiée le 6 novembre 2019
Film magnifique, prenant jusqu'à la fin et qui vous remets certaines idées en question. Je ne connaissais pas cette actrice, elle est juste formidable. Pas vu le temps passer devant cette superbe biographie.
Déjà vu. Elle, elle est une grande reporter, couvrant toutes les guerres sur tout le globe. On la voit la moitié du temps sur le terrain, essuyant les rafales de Kalashnikov tout en évitant les bombes, repoussant ses propres limites. Toujours meneuse, ses collègues masculins n'osent même plus la suivre. Une vraie américaine qui n'a peur de rien. L'autre moitié du temps, on la voit à la salle de rédaction en train de s'engueuler avec son rédac'chef qui lui reproche ses prises de risques. Dans tout ça, il y a un soupçon de prise de conscience sur les horreurs les guerres, les enfants qui meurent, j'en passe et des plus mièvres. Bref, déjà vu en mieux. Si on rate quelques minutes de film en allant chercher sa bière dans le frigo, on reviendra toujours devant une scène de guerre ou à la rédaction du journal. Pas vraiment de scénario, juste un enchainement guerre / salle de rédaction.
Matthew Heineman réalise un chef d'oeuvre. A PRIVATE WAR est un hommage à la reporter de guerre, Marie Colvin. Le film est très intense, rapide, nerveux avec des retours en arrière. Il rentre dans l'esprit de Marie Colvin qui vit son métier comme une passion, voire une drogue. Il faut qu'elle aille toujours plus loin, toujours au contact des populations. Son obsession est d'écouter, de retranscrire le vécu. Le film est un requiem. L'ultime est la guerre en Syrie quand Marie Colvin est à Homs. A ce moment précis les mots ne suffisent plus. Elle doit montrer. Elle le fera sur BBC, Chanel 4 et CCN en direct dans des conditions effroyables. Elle respecte alors la demande d'une mère qui n'a plus qu'un peu d'eau et de sucre pour nourrir son nourrisson. Le film est travailler comme un documentaire. Le jeu des acteurs est bouleversant. Matthew Heineman, après City of Ghosts, signe un film magnifique non seulement sur la guerre mais aussi sur une femme exceptionnelle qui doit aller coûte que coûte jusqu'au bout.
Après plusieurs documentaires dont "City of Ghosts", Matthew Heineman réalise son premier film qu'il consacre à la célèbre reporter de guerre Marie Colvin. Si vous ne connaissez pas l'histoire de cette femme aussi surprenante que courageuse, évitez de vous renseigner avant de regarder le film pour découvrir l'histoire via ce film. Du Sri Lanka à la Syrie en passant par l'Irak, le réalisateur dresse le portrait d'une femme téméraire en quête de vérités. En parlant de cette femme, il dresse par la même occasion le portrait d'une profession, celui de reporter de guerre. Des gens qui font face à l'horreur quotidiennement pour informer le monde, ce qui peut avoir de lourdes conséquences que ce soit physiquement et surtout psychologiquement. Alors que l'on a l'habitude des films sur des soldats atteints du syndrome post-traumatique, on retrouve ici ce même mal chez les autres victimes des conflits. Fragilisée par tout ce qu'elle a vu, Marie perd parfois pied et le sens des réalités, ce qui ne l'empêche pas pour autant de faire son travail correctement et de mener à bien ses missions. D'ailleurs, on la sent fragile uniquement lorsqu'elle redevient une civile alors que sur le terrain, elle est impressionnante de courage. Dans la peau de cette femme, Rosamund Pike est absolument bluffante comme elle pouvait l'être dans "Gone Girl" même si ce rôle ne lui permet pas de mettre la même intensité. Habitué des documentaires, Matthew Heineman fait un film très réaliste et surtout vraiment immersif lors des scènes de guerre. La partie en Syrie à Homs est vraiment impressionnante et très forte tant au niveau de la réalisation que de ce qu'elle montre. Il n'y a qu'au niveau du montage que j'ai parfois eu du mal, car il est assez brusque dans le sens où les plans s’enchaînent vite par moment alors que certaines scènes méritaient d'être plus longues. D'un autre côté, ces allers-retours et changements de décor brutaux permettent d'accentuer les phases lorsque Marie a ses crises. Au final, "A Private War" est un bon film qui monte doucement en puissance jusqu'à une dernière partie aussi intense que forte en émotion.