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Un visiteur
2,5
Publiée le 5 novembre 2019
Déjà vu. Elle, elle est une grande reporter, couvrant toutes les guerres sur tout le globe. On la voit la moitié du temps sur le terrain, essuyant les rafales de Kalashnikov tout en évitant les bombes, repoussant ses propres limites. Toujours meneuse, ses collègues masculins n'osent même plus la suivre. Une vraie américaine qui n'a peur de rien. L'autre moitié du temps, on la voit à la salle de rédaction en train de s'engueuler avec son rédac'chef qui lui reproche ses prises de risques. Dans tout ça, il y a un soupçon de prise de conscience sur les horreurs les guerres, les enfants qui meurent, j'en passe et des plus mièvres. Bref, déjà vu en mieux. Si on rate quelques minutes de film en allant chercher sa bière dans le frigo, on reviendra toujours devant une scène de guerre ou à la rédaction du journal. Pas vraiment de scénario, juste un enchainement guerre / salle de rédaction.
Matthew Heineman réalise un chef d'oeuvre. A PRIVATE WAR est un hommage à la reporter de guerre, Marie Colvin. Le film est très intense, rapide, nerveux avec des retours en arrière. Il rentre dans l'esprit de Marie Colvin qui vit son métier comme une passion, voire une drogue. Il faut qu'elle aille toujours plus loin, toujours au contact des populations. Son obsession est d'écouter, de retranscrire le vécu. Le film est un requiem. L'ultime est la guerre en Syrie quand Marie Colvin est à Homs. A ce moment précis les mots ne suffisent plus. Elle doit montrer. Elle le fera sur BBC, Chanel 4 et CCN en direct dans des conditions effroyables. Elle respecte alors la demande d'une mère qui n'a plus qu'un peu d'eau et de sucre pour nourrir son nourrisson. Le film est travailler comme un documentaire. Le jeu des acteurs est bouleversant. Matthew Heineman, après City of Ghosts, signe un film magnifique non seulement sur la guerre mais aussi sur une femme exceptionnelle qui doit aller coûte que coûte jusqu'au bout.
Un très bon film sur une journaliste correspondante de guerre incarnée par Rosamund Pike d'après une histoire vraie basé sur une partie de la vie de Marie Colvin.
Après plusieurs documentaires dont "City of Ghosts", Matthew Heineman réalise son premier film qu'il consacre à la célèbre reporter de guerre Marie Colvin. Si vous ne connaissez pas l'histoire de cette femme aussi surprenante que courageuse, évitez de vous renseigner avant de regarder le film pour découvrir l'histoire via ce film. Du Sri Lanka à la Syrie en passant par l'Irak, le réalisateur dresse le portrait d'une femme téméraire en quête de vérités. En parlant de cette femme, il dresse par la même occasion le portrait d'une profession, celui de reporter de guerre. Des gens qui font face à l'horreur quotidiennement pour informer le monde, ce qui peut avoir de lourdes conséquences que ce soit physiquement et surtout psychologiquement. Alors que l'on a l'habitude des films sur des soldats atteints du syndrome post-traumatique, on retrouve ici ce même mal chez les autres victimes des conflits. Fragilisée par tout ce qu'elle a vu, Marie perd parfois pied et le sens des réalités, ce qui ne l'empêche pas pour autant de faire son travail correctement et de mener à bien ses missions. D'ailleurs, on la sent fragile uniquement lorsqu'elle redevient une civile alors que sur le terrain, elle est impressionnante de courage. Dans la peau de cette femme, Rosamund Pike est absolument bluffante comme elle pouvait l'être dans "Gone Girl" même si ce rôle ne lui permet pas de mettre la même intensité. Habitué des documentaires, Matthew Heineman fait un film très réaliste et surtout vraiment immersif lors des scènes de guerre. La partie en Syrie à Homs est vraiment impressionnante et très forte tant au niveau de la réalisation que de ce qu'elle montre. Il n'y a qu'au niveau du montage que j'ai parfois eu du mal, car il est assez brusque dans le sens où les plans s’enchaînent vite par moment alors que certaines scènes méritaient d'être plus longues. D'un autre côté, ces allers-retours et changements de décor brutaux permettent d'accentuer les phases lorsque Marie a ses crises. Au final, "A Private War" est un bon film qui monte doucement en puissance jusqu'à une dernière partie aussi intense que forte en émotion.
Un découpage mi drame psychologique avec "ses" blessures, mi drame sur les exactions des guerres. 2 guerres menées et entremêlées où le spectateurs finit par avoir du mal à identifier le scénario. Dubitatif pour part sur la mise en scène et le traitement de cette biographie. Au-delà du toujours plus, de la surenchère d'aller plus loin pour le "scoop"/"information", la partie addiction et les traumatismes, la fuite en avant et un drame annoncé, l'ensemble manque de clarté. Servi par une excellente Rosamund P. cette bio a le mérite de parler d'un métier méconnu, ici avec des prises de risques inconsidérées. Harrisson's flowers (fiction) m'a beaucoup plus interpellé sur le thème. 2.5/5 !!!
Film magnifique, prenant jusqu'à la fin et qui vous remets certaines idées en question. Je ne connaissais pas cette actrice, elle est juste formidable. Pas vu le temps passer devant cette superbe biographie.
On est d'emblée impressionné par la performance de l'actrice, Rosamund Pike est investie, enlaidie et franchement habitée elle offre une performance bluffante. Malgré tout, l'écriture du personnage donne parfois la sensation d'un surjeu, dû à priori à un scénario qui se focalise sur 3 paramètres. Par ailleurs ucune réflexion réelle sur ce métier particulier. Dommage... Les trois paramètres (crise, dispute, sexe) se suivent de façon peu inspirante et répétitive, usant et abusant d'ellipses pour faire avancer la chronologie pour arriver à cette dernière partie qui est largement la plus réussie, le plus approfondie et la plus terrible. Heureusement, vu le sujet, avec une actrice talentueuse en prime, le film est tout à fait regardable et offre de toute façon assez d'émotion pour nous faire réagir. Site : Selenie
à travers cette évocation des reporters de guerre, c'est un vrai hommage rendu au courage et notamment à celui de M. Colvin qui dénonça la situation tragique et politique en Syrie. un documentaire filmé de manière extrêmement réaliste et saisissant, tout comme la composition de R. Pike qui s'oublie pour faire revivre ce personnage fort.
Va pour le réalisme des scènes de guerre et cette approche documenté du journalisme de terrain. Et puis la composition de Rosamund Pike. Mais le film ne m'a pas parlé plus que ça. Sans doute à cause d'une relatif manque de personnalité dans la mise en scène.
Sur tous les fronts... Le devoir de vérité avant tout, avant même sa propre vie, voilà ce que Marie Colvin nous enseigne dans cette reconstitution sincère de sa vie, qui nous a donné un frisson dans le dos lors de la décision sacrificielle... Quelle femme. Quelle journaliste. Mais quel dommage que le film suive une ligne si classique, si sage, alors que son sujet ne l'est justement pas, avec cette incroyable reporter qui a toujours dépassé les limites et brisé les codes. On aurait adoré que cette audace se ressente dans la réalisation-même du film, mais l'on se contentera d'un récit pédagogique et très bien interprété par Rosamund Pike. Tout y est, sans faute, de son angoisse de revoir en rêve les cadavres des enfants mutilés sur les champs de guerre ou d'entendre en boucle les gémissements des victimes qu'elle croise, à son alcoolisme et caractère changeant dus à ces actes de barbarie qu'aucuns yeux ne peuvent supporter et qu'elle s'est juré d'accumuler jusqu'au dernier. On découvre alors cette casse-cou qui a couvert toutes les guerres atroces (du Sri Lanka au conflit syrien) en étant littéralement sur tous les fronts, et le respect s'impose de lui-même (et revient en force lorsque l'on voit la véritable dame en images d'archives au générique de fin, tout à fait le portrait dressé avec brio par Pike durant presque deux heures). Les qualités ne manquent pas à A Private War (allant jusqu'à inclure une chanson engagée d'Annie Lennox en thème du générique de fin), mais sa forme trop scolaire gêne la découverte de cette époustouflante femme qui a sacrifié sa vie - au figuré (en vivant d'angoisses et d'alcoolisme) et au littéral (un choix qui nous étouffe de respect) - au profit de la vérité. A nous de lui rendre hommage en prenant soin de toujours rester informés, quel que soit le sujet.
Formidable hommage aux correspondants de guerre que ce film consacré à Marie Colvin remarquablement interprété pr Rosamund Pike. Tout est dit et expliqué sur le sens de l'information et sa nécessité.
Film témoignage des reporters de guerres, réaliste il revient sur la vie d une des références, Marie Calvin, c est désormais un hommage posthume. Rosamund Pike s avéré une interprète de talent pour l incarner, la réalisation est également de qualité pour relater ses aventures. Elle permet une immersion réaliste dans ces guerres contemporaines et nous donne une idée des risques pris pour en témoigner.
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5,0
Publiée le 30 juillet 2020
Produit par Charlize Theron A Private War est un excellent biopic qui parvient à capturer le caractère réel, l'esprit et la force de la personne sur laquelle porte le film. Marie Colvin journaliste américaine travaillant pour un journal britannique saluée par nombre de ses pairs comme la plus grande correspondante de guerre de sa génération. Elle a été tuée en Syrie en luttant pour que les gens découvrent la vérité derrière la guerre, la tragédie indéniable qui s'abat sur des milliers de civils innocents vivant autour des zones de guerre. C'est un exemple puissant de biopic il ne manque jamais son point fort qui est que le les journalistes qui meurent chaque jour ou tentent de survivre ne sont pas pour de fausses nouvelles mais pour les nouvelles que les gouvernements corrompus essaient de nous cacher. Et c'est le message le plus fort du film. Rosamund Pike qui incarne la défunte Miss Colvin vole chaque scène dans laquelle elle se trouve de la manière la plus convaincante. Sa performance est brute et précise. Les acteurs atteignent rarement ce niveau de savoir-faire en reproduisant les regards, la voix et l'esprit de la personne d'origine. Ce rôle devrait sans aucun doute amener Rosamund Pike à sa deuxième nomination aux Oscars et espérons-le a la gagner. A Private War atteint un niveau élevé de narration qui maintient l'intérêt des spectateurs et fascine avec des performances extraordinaires et une réalisation parfaite...
Le film est lent et manque de rythme malgré la succession de scènes de guerre répétitive. De plus il ne nous apprend rien, la guerre c'est horrible oui, c'est pas nouveau ! Au final aucune émotion ressort de ce film. Il faut dire que je fais une overdose des films américain sur la guerre au moyen-orient. Le film reste correct, Rosamund Pike est convaincante et c'est une histoire vraie mais ça ne suffit pas. Je n'accroche désormais que très difficilement à ce genre de film. Du déjà vu !