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Cinéphiles 44
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4,5
Publiée le 21 mai 2018
« BlacKkKlansman » est l’histoire vraie d’un policier afro-américain qui à la fin des années soixante-dix, s’est fait passer pour un raciste blanc afin d’infiltrer la section locale du Ku Klux Klan. Le film fait aussi écho au rassemblement de Charlottesville en août 2017 où des manifestants antiracistes étaient venus dénoncer l’extrême-droite américaine, des néo-nazis aux membres du Ku Klux Klan. Un des membres de ces mouvances racistes a foncé dans une foule d’opposants et a tué l’un d’entre-eux. Avec une bonne dose d’humour et une pointe de mise en scène hollywoodienne, cette nouvelle œuvre de Spike Lee est un pur divertissement. John David Washington est époustouflant dans son rôle et Adam Driver le soutient avec une discrétion efficace. Grand Prix au Festival de Cannes 2018, « BlacKkKlansman » est une œuvre cynique, rythmée et politiquement engagée. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
C'est un film intelligent à saluer et qui mérite amplement son prix à Cannes. J'ai beaucoup apprécié. Cependant, je mets 4 étoiles et pas 5 car j'ai trouvé que le début était lent à démarrer, qu'il y avait des longueurs, et que le film reste assez plat dans l'ensemble et manque de punch, de rythme.
Spike Lee n'est jamais aussi bon que quant il fait du Spike Lee avec des thèmes qui lui sont chers , voilà un sujet brûlant mais hélas toujours d'actualité et on ne voit que rien ne change y compris dans l'Amérique profonde . Le film et les acteurs sont bons , même si j'aurais voulu un peu plus de suspense et de surprise , il n'en reste pas moins que c'est le film à voir de cette fin d'été
Le nouveau Spike Lee s'inscrit dans ses meilleurs films. Une œuvre impartial sur le combat ethnique et politique entre les minorités afro américaines et les blancs américains. Drôle, subversif, rythmé, Blackkklansman est une œuvre puissante qui retombe dans un réalisme pesant dans ses tout derniers instants.
Dans ce film on assiste à l'infiltration d'un policier noir et de son collegue dans "l'organisation" ou le klux klux klan. Il y a de la tension tout au long du film avec d'un côté les noirs qui revendiquent leurs droits et du l'autre le kkk qui revendiquent la suprematie aryenne le tout depeint avec de l'humour.les personnages des 2 clans sont tres stereotypes ainsi que quelques policiers. J ai bien aimé le film, la fin du film fait froid dans le dos.
Quelle belle claque que le dernier long-métrage de Spike Lee ! Distingué en compétition officielle au dernier Festival de Cannes par le Grand Prix, "BlacKkKlansman", adapté d'une histoire vraie, retrace la destinée invraisemblable d'un officier noir qui réussit à infiltrer le Ku Klux Klan pour anticiper de possibles violences. Bien que l'action se déroule au début des années 70, l'écho politique, sociétal et racial résonne encore très fortement aujourd'hui et c'est en cela que le film nous percute et laisse en nous une marque indélébile. En effet, c'est effrayant de constater que ce sont des minorités aux mentalités bornées qui stigmatisent et amorcent des mouvements de révolte et de haine aux conséquences si lourdes, et contre lesquels on se sent impuissants. Bien heureusement, Lee adopte un ton humoristique bien trouvé et efficace afin de tempérer cette colère et d'éviter tout fatalisme et cela permet d'accompagner habilement l'extraordinaire de ce récit. L'imagerie 70's, le grain photographique ainsi que la bande originale, alliés à une mise en scène moderne et rythmée signent un coup de maitre évident dans la filmographie de Spike Lee ! Narré de façon rassurante, mais non sans longueurs, "BlacKkKlansman" nous cogne de plein fouet dans la dernière demie-heure qui a l'effet d'une bombe à retardement, autant dans le suspense du scénario que dans la réalité que ça renvoie ! Est-ce une fiction qui entre dans la vague des films américains "anti-Trump" (à noter que Jordan Peele, qui avait lancé le mouvement avec "Get Out", est ici producteur) ? Ou bien une biopic qui tombe à pique ? Ce qui est certain, c'est que c'est un coup de poing qui mérite de faire parler de lui. Le casting sert brillamment les dialogues savoureux, empreints de suspicions, de double jeu et de blagues. On découvre le talent de John David Washington (oui oui, le fils de Denzel !) qui assure dans son premier rôle principal. Adam Driver, qui joue sa doublure face aux membres du groupuscule, s'avère très comique et plein de subtilités. Et Topher Grace, dans le rôle du leader du Ku Klux Klan, est pitoyablement drôle mais au fond très dérangeant. Vous l'aurez compris, humour et provocations vont de paire dans ce pamphlet malin et jouissif. Après avoir beaucoup ri, il nous ouvre les yeux, nous fait une piqure de rappel de l'horreur injuste et intraitable du monde dans lequel nous évoluons...
« BlacKKKlansman » sonne bel et bien le grand retour de Spike Lee après sa traversée du désert depuis le sympathique « Inside Man » en 2006. Le cinéaste américain renoue avec son sujet de prédilection à savoir le racisme et la place des afro-américains au travers d’une histoire hallucinante. Ma grande surprise a été de constater à quel point Spike Lee avait mûri son cinéma, il fait beaucoup moins dans la provocation gratuite et semble au contraire s’être assagi en se montrant capable d’aborder son sujet avec beaucoup d’hauteur et de recul. L’écriture est très intelligente et toute en nuance, le long-métrage alternant avec brio les scènes très dures avec des scènes plus légères où le comique fait mouche sans que cela dédramatise l’action. La réalisation très dynamique de Spike Lee est remarquable, des fulgurances de mise en scène comme lors du discours de Kwame Ture où les différents visages de la foule apparaissent sur fond noir jusqu’au maniement des symboliques à l’image du dernier plan lourd de sens. Le réalisateur de « Malcolm X » assume totalement l’aspect « manifeste politique » de son film en reliant ce dernier à l’actualité afin de délivrer un message de mobilisation et de rassemblement, un cri qui pourrait bien devenir le slogan d’une nouvelle génération d’Américains en lutte contre le racisme.
Film percutant avec beaucoup d'humour (vu en v.o) sur deux "puissances" impossibles à maîtriser; Cela ne l'était pas au siècle dernier et ça ne le sera probablement pas maintenant. Les maux de l'Amérique sont étalés durant deux heures à la sauce spike lee et ce n'est pas avec ce genre de film que les réconciliations vont voir le jour...
Toute la salle a applaudi. Et puis un flot de reniflements a retenti (dont les miens), terrassés par la violence des images de Charlottesville, et se demandant, sur le portrait de la belle demoiselle décédée, comment cette haine destructrice et insensée peut exister en ce monde dit "civilisé"... Pour ceux qui auraient peur de l'aspect auteurial de ce film, sachez qu'il est accessible à tous les publics (pas les tout-petits, évidemment, rien que le langage est trop fleuri pour eux). Un papa a même emmené ses enfants et leur a (discrètement) expliqué le contexte tout au long du film pour les sensibiliser et ouvrir leur esprit avant qu'ils ne tombent sur ces images par eux-mêmes. Pour les adultes, on appréciera particulièrement le jeu des acteurs qui est excellent (Driver et Washington dans leur meilleur rôle jusqu'ici), et une mise en scène osée (même si certains effets ont eu tendance à devenir lourdingues comme les visages fixes lors du premier discours). Le son n'est pas toujours raccord, volontairement, avec le visuel, cela déstabilise au départ puis l'on s'y fait, et cela brouille même certaines pistes (beaucoup ont cru que la supercherie allait capoter lorsque spoiler: l'on voit Driver descendre de la voiture pour aller au meeting pendant qu'on entend Washington parler au téléphone à un membre du KKK... Mais on s'aperçoit juste après que cela ne se déroulait pas du tout en même temps). Chapeau, car bon nombre de spectateurs s'est fait avoir (avec force soupirs pour le faire savoir). Il faut dire que la tension est palpable, et l'histoire très intéressante. Mais la musique parfois un peu gratuite m'aura surprise (le gros orchestre alors que Washington va juste ramasser une douille par terre...). Il n'en reste pas moins qu'on giflerait bien les vrais manifestants haineux que l'on voit à la fin, 60 ans après, sans aucune évolution de mentalité (le discours de Trump paraît bien creux à la fin du film). Malgré une mise en scène qui n'est pas ma tasse de thé, le sujet est soigné, étonnant, les acteurs sont brillants, et les dernières minutes sont très éprouvantes émotionnellement
Blackkkklansman permet à Spike Lee de décrocher de multiples récompenses : Oscar , Cannes , Bafta . Et c'est bien mérité.
Le film est tiré d une histoire vraie d un policier black qui a infiltré le Ku Klux Klan pour le faire tomber et éviter les actes terroristes. Le rôle principal est tenu par le fils de Denzel Washington, déjà acteur fétiche de Spike Lee, excellent dans le rôle du flic.
Ça commence au début par une immersion dans la communauté afro-américaine dans les années 70. Le réalisateur veut certainement passer des messages .
Puis rapidement on part sur le Ku Klux Klan ou l'organisation comme ils disent . Le rythme semi lent et la musique funk permet de mettre en place les personnages en leur donnant une dimension réelle.
Un juif et un black forment une équipe improbable de choc pour infiltrer le KKK.
On est au cœur d un des mouvements les plus racistes des États Unis , structurés et déterminés . Ça donne des frissons quand on pense que ça doit exister et que ça perdure. La fin du film sert pour une attaque envers Trump et dénature un peu le message du film.
Au final Spike Lee réussit un très bon film entre le thriller et le pamphlet où l'humour est distillée à bon escient. Un must qui fera date dans la filmographie du réalisateur.
Le film manie l’humour, l’émotion et les références de cinéma. Il s’ouvre sur un extrait d’ « Autant en emporte le vent », qui rétrospectivement donne froid dans le dos. Le passage du film avec Harry Belafonte racontant ce qui s’était passé aux alentours de 1915 lors de la sortie du film « naissance d’une nation » est bouleversant, la sortie du film avait provoqué la renaissance du KKK à l’époque. Enfin l’émotion provoquée par les images de 2017 et de Donald Trump de la fin du film est en effet proche de la nausée. Ce film est parfois déroutant mais il me semble intéressant et utile, il montre que la haine est toujours vivante.
La première surprise est la performance de John David Washington, il est bien le fils de son père et on se demande où est-il passé toutes ces années ?! (l'acteur a déjà 34 ans, était footballeur US pro)... Le plus gros soucis reste Spike Lee lui-même, car quand il veux faire passer un message il est rarement subtil et/ou inventif. C'est un excellent film, mais le message politique est tellement omniprésent et si peu ludique (car sans aucune nuance) qu'il plombe un peu le récit. Quel dommage... Néanmoins Spike Lee signe un très bon film, militant et très dirigé, mais diablement efficace et une partie "polar" très intéressante. A voir. Site : Selenie
Un petit budget pour un Spike Lee inspiré et en pleine forme (ce qui n'a pas toujours été le cas ces dernières années). Mise en scène de derrière les fagots pour cette "fiction" étalant la bêtise humaine dans toute sa splendeur.
"La bête est toujours tapie", c'est le message de cette tragi-comédie. Message reçu 5 sur 5 malgré le fait, j'en suis persuadé, que l'on parle en définitive d'une infime minorité alors que les dernières images du film nous feraient plutôt penser à un raz de marrée probable.
Rien à jeter dans cette oeuvre aux interprétations jubilatoires et particulièrement réussies. John David Washington, fils à papa, est un vrai pro qui connait son métier. Accompagné d'Adam Driver qui confirme sa carrure en tant que comédien, ce qui ne gâche rien.
Excellent .. Un peu d’humour par moment pour un sujet pourtant très préoccupant aux US, bien sombre avec la montée des supremacistes.... À ne pas rater !!