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tuco-ramirez
133 abonnés
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3,5
Publiée le 18 octobre 2018
Auréolé du Grand Prix du Jury au Festival de Cannes, ce film sous forme de farce signe le retour de Spike Lee aux affaires après de longues décennies de léthargie. Comparé à un film des frères Coen pour le côté absurde du scénario et l’éventail de rednecks bas de plafond, il fait plutôt pensé à un épisode de « Starsky et Hutch » sous perfusion blaxploitation. On est dans les 70’s pur jus aussi bien dans les costards, les coupes afro, la musique cool et surtout la défense de l’égalité noir/blanc. Et pour défendre ses convictions Spike Lee met en image un roman comique dans lequel un black infiltre le KKK après un coup de fil de génie. Ce flic black épaulé de son acolyte blanc vont faire exploser une section locale du KKK de l’intérieur. Drôle mais suscitant la réflexion, pamphlet super appuyé contre le racisme, c’est une farce politique acide sous forme de polar déjanté. Qu’est ce qu’on se marre autour de ces dialogues finement écrits !!! Eux aussi très appuyés, car Spike Lee ne fait pas dans la finesse surtout lorsqu’il s’agit de faire allusion aux dérives Trumpienne de l’Amérique d’aujourd’hui. Mais bon, Trump, une des cibles de ce pamphlet, n’est guère subtil lui-même. Une sorte d’arroseur arrosé. Donc démonstratif, c’est sûr ; manichéen aussi ; mais le panache fait oublier les semelles de plomb avec lesquelles avancent parfois le film. Et la fin est déconcertante, comme une grosse claque inattendue en écho avec l’actualité. Pas dans le ton du reste du film, donc surprenante. A ce demander si elle permet à Spike Lee de rendre son message plus audible ou s’il s’est fait simplement plaisir ??? Un bon film grand public de cette année ciné. tout-un-cinema.blogspot.com
En 1978, Ron Stallworth est le premier policier afro-américain engagé dans la police de Colorado Springs. Il s'infiltre dans la branche locale du Ku Klux Klan et parvient même à devenir président de cette organisation raciste. Pendant des mois, Stallworth se fera passer pour un suprémaciste blanc par téléphone ou en se faisant représenter par un collègue blanc qui participait aux réunions du KKK.
BlacKkKlansman - J'ai infiltré le Ku Klux Klan est une comédie policière de Spike Lee de 2018 inspirée de l'histoire vraie -et du livre- du vrai Ron Stallworth.
Je connais assez peu les films de ce réalisateur engagé à l'exception de son remake de Old Boy de 2014 que j'avais apprécié. Après deux films abordant la question raciale sortis en 2017 (la fiction Get out et l'historique Detroit) ,cette thématique dans une Amérique clivée est ici de nouveau abordée. Dans son dernier métrage, Spike Lee déclare la guerre à Donald Trump dont les propos ambivalents sur le port des armes à feu, les exécutions sommaires de personnes de couleur par des policiers ou les évènements de Charlottesville avaient provoqué un certain émoi dans la communauté américaine.
BlacKkKlansman - J'ai infiltré le Ku Klux Klan s'inscrit clairement en opposition au film suprémaciste muet en Noir et Blanc de 1915, Birth of a Nation dont on voit certains passages dans le film.
Plutôt sceptique lors de la sortie d'un film que je craignais trop militant, j'ai été plutôt agréablement surpris par ce long métrage qui mélange les genres de la comédie, du genre Blaxploitation, du film policier et du Buddy movie. Spike Lee n'est jamais manichéen ni outrancier dans ce biopic romancé plutôt "malin" qui repose sur de bons dialogues et un bon casting notamment John David Washington (l'inspecteur Ron Stallworth), Adam Driver (Flip Zimmermann) , Topher Grace (David Duke) et Laura Harrier (Patrice).
Le film "croque" de savoureux portraits psychologiques notamment chez les membres de l'Organisation du Klu Klux Klan qui détestent les personnes de couleur autant que les juifs.
D'une durée de 2h20, le film ne compte pas trop de temps morts.
Le film se termine par des images d'archives des incidents récents de Chalottesville (manifestations pro contre anti suprémacistes blancs) durant lesquelles une jeune femme renversée délibérément par une voiture avait été tuée et d'une déclaration de Donald Trump refusant de prendre parti à l'issue des incidents.
Pour avoir vu Le boulevard de la mort ou Django Unchained, je ne suis pas convaincu que Tarantino aurait traité le même sujet avec autant de sobriété.
Je ressent toujours cette impression patriotique contre le racisme de Spike Lee dans chacun de ses films où l'esprit Malcolm X qui plane toujours dans son air. Même si l'humour est bien présent, surtout sur les dialogues, le sujet est, lui, dramatique. C'est ça qui fait sa force, passé de la légèreté sur la lourdeur de l'ambiance. Adam Driver, que je connais que par kylo Ren, arrive à faire l'ouvrier, sans problème. John David Washington, fait souligner le combat qu'il livre. Très bonne reconstitution de l'Amérique des années 70. Je retrouve, Ryan Eggold, de Blacklist, toujours très convaincant. Une très bonne bande. Un finale qui donne des frissons avec ce mini documentaire. Un film au message fort toujours d'actualité !
Une histoire vrai comme les affectionne Spike Lee, il nous montre encore une fois la violence de cette guerre de race, entre les noirs et les blancs, pourtant tous Américains. Et même si le film nous montre une petite victoire contre le KKK, il n'en demeure pas moins, que c'est comme trouver une aiguille dans une botte de foin, et que le problème reste entier. Comme le montre les dernières images du film, tirées des derniers évènements, calamiteux qui se sont déroulés en fin de mandat de Trump, c'est bien celles là les plus fortes et c'est désolant. Le film est assez intéressant, même si il manque parfois de dynamisme, de nervosité, mais là n'est pas l'essentiel, le but premier n'est pas de faire un divertissement, mais bien, de raconté une tranche de la société made in US.
Reparti du dernier festival de Cannes avec le Grand Prix, Spike Lee a parfaitement réussi son retour au premier plan. Et, forcément, placé assez haut les attentes des spectateurs sur ce projet de biopic excitant. Mais les promesses ne s’avèrent qu’en partie tenues. La faute à deux ou trois écueils auxquels se heurte le réalisateur américain. L’excellente prestation de John David Washington dans le rôle-titre ne trouve pas forcément son pendant dans l’autre rôle important du film, interprété par Adam Driver. Ce dernier s’avère en effet un peu léger dans son interprétation, sa traditionnelle nonchalance n’étant pas forcément adaptée à l’infiltration incroyable que le personnage qu’il incarne doit effectuer. Par contre, Spike Lee a réussi à caster bon nombre d’excellents seconds rôles. Le second écueil du film, c’est son côté trop bavard ! Il y a dans son scénario des longueurs qui gênent la fluidité du récit. L’aspect politique du message prend trop le dessus sur les deux autres composantes de son histoire, à savoir l’intrigue policière et les quelques touches d’humour. Ces dernières sont, du coup, pas vraiment à la hauteur de ce qu’on aurait pu attendre. Mais la grande force de Blackkklansman c’est la force de son message anti-raciste, qui passe par une mise en avant frontale et brutale des pires propos. Le film se déroule dans les années 70 et parait pourtant très contemporain, et encore plus vers la fin avec des images glaçantes de manifestations récentes. Il y a aussi ces références à peine masquées sur Donald Trump, sa politique et ses slogans. Tout cela est tout à la fois captivant et glaçant, même si le trait est parfois un peu trop appuyé.
Une histoire complètement dingue. Surtout quand on sait qu’elle est inspirée de faits réels. Un policier noir arrive à infiltrer le Ku Klux Klan et à obtenir les faveurs du leader de l’organisation. Complètement fou ! Et Spike Lee, en cinéaste aguerri nous emmène dans cette aventure. Le scénario est très bien ficelé, ne nous perd jamais et évite la mécanique du biopic, les longues scènes d’explications, en se focalisant sur les faits, ainsi que la surenchère de personnages. Le cinéaste ajoute son savoir-faire en utilisant des effets de style comme la répétition des images sur une action ou le split-screen et fait des hommages aux films des années 70 mettant en des personnages noirs en vedette. La direction artistique, très Seventies, n’apporte rien d’original, c’est dommage. La bande son, très Seventies aussi, est toujours aussi entraînante. Le casting est excellent, les acteurs sont parfaits, on sent la direction d’acteur de Spike Lee. Un très bon film qui ramène le cinéaste au haut niveau mais ce film ne gagnera pas d'oscar je pense.
“Blackkklansman“ ou le retour d’un S.Lee, en pleine forme, sur ses sujets de prédilection que sont le racisme ou la défense de la cause Noire américaine. C’est donc en terrain connu et maîtrisé que le réalisateur s’empare d’un récit pour le moins étonnant (l’infiltration au sein du Ku Klux Klan par le premier officier de Police Noir américain) avec, toujours, une véritable niaque à vouloir dénoncer les propos, les actes et les violences racistes en tout genre. Mais, la chose ne lui est pas coutume, S.Lee arrive à distiller plusieurs doses d’humour et une bonne touche de thriller. Il en ressort une certaine coolitude (la reconstitution 70’s y contribue beaucoup) et de légèreté à certain moment, sans pour autant dénaturer le propos et les dénonciations. On pourra reprocher, comme souvent chez S.Lee, un certain manichéisme et un manque d’objectivité dans ses partis pris, mais il garde une verve intacte dans ses discours percutants. A défaut d’être un film coup de poing, “Blackkkklansman“ demeure un film qui allie réflexion et divertissement, l’étiquette « grand public » de ce S.Lee est une bonne surprise sans dénaturer les valeurs et le militantisme du cinéaste.
Phénomène de société encore d'actualité aujourd'hui,le racisme est un fléau qui touche encore beaucoup de personnes,comme le montre les images qui précèdent le générique de fin.C'est donc d'une manière incroyable,avec brio que ce film traite ce sujet là. C'est avec un humour fin et une dose de thriller que nous est racontée l'histoire de Ron Stallworth,policier afro-américain qui réussi à infiltrer le ku klux klan,aidé sur le terrain de son collègue Flipp Zimmerman,qui lui est juif. Tout est bien géré,notamment l'auto critique des personnages,à part peut être la fin où je m'attendais à un peu plus spectaculaire,mais tout ça est confus. La romance est je sais nécessaire à l'histoire,mais peut être pas utile de trop la développer.Bon c'est des détails mais le film est de qualité.
Il ne fallait pas attendre de Spike Lee qu'il fasse un film dans la modération. Ici pas de demi-mesure: les membres du KKK sont des démeurés sudistes carburant à la bière et incapables de sortir une phrase sans injure raciste, les activistes noirs ont la coupe afro, détestent la police et passent leur temps le poing en l'air en invoquant le Black Power. Ce manque de finesse, associé à une totale absence d'humour empêche Blackkklansman d'être un film coup-de-poing ou apportant quelque chose à la lutte contre le racisme, comme American History X par exemple. Reste un film policier très plaisant à suivre, tenu par deux bons acteurs (John David Washington et Adam Driver), durant lequel on ne s'ennuie pas à sauter des bureaux de la police aux réunions du Ku Klux Klan et où la tension s'installe dans la crainte que l'infiltré ne se fasse démasquer. En résumé de mon résumé, bien pour la forme mais déception pour le fond, trop caricatural.
Compte tenu des notes des spectateurs et de la presse ainsi que des commentaires élogieux sur ce film, j’en attendais plus, peut-être trop d’ailleurs. Le scénario est intéressant et est tiré d’une improbable histoire vraie : comment un flic black a-t-il pu infiltrer le KKK en utilisant son vrai nom ?!? Bien que l’histoire soit intéressante, je ne me suis pas beaucoup attaché aux personnages principaux. Je pense que cela est dû en partie au fait que les acteurs jouent bien mais sans plus. J’ai stressé un peu dans quelques situations, notamment la scène du détecteur de mensonges, mais globalement j’ai trouvé que ça manquait un peu de suspens et de tension.
Dans le foisonnant panorama du cinéma contemporain, "BlacKkKlansman : J'ai infiltré le Ku Klux Klan" se distingue par son audacieux mélange de satire, de drame et de thriller policier. Réalisé par Spike Lee, ce film s'inspire de l'incroyable mais véritable histoire de Ron Stallworth, un officier de police afro-américain qui a réussi à infiltrer le Ku Klux Klan dans les années 70.
D'emblée, le film capte l'attention avec une ouverture puissante qui évoque des souvenirs douloureux de l'histoire américaine, pour ensuite plonger le spectateur dans une aventure à la fois périlleuse et surréaliste. John David Washington incarne avec brio Ron Stallworth, apportant à ce personnage complexe une dimension à la fois héroïque et humaine. Sa performance est magnifiquement complétée par celle d'Adam Driver, qui joue le rôle de Flip Zimmerman, le collègue juif de Stallworth, qui se fait passer pour lui lors des rencontres en personne avec le Klan.
La réalisation de Spike Lee est vive et engageante, utilisant habilement l'humour pour désamorcer la tension tout en ne perdant jamais de vue la gravité du sujet. La bande-son, signée Terence Blanchard, enrichit chaque scène avec des compositions qui oscillent entre intensité dramatique et légèreté.
Cependant, malgré ces qualités indéniables, le film présente certains déséquilibres. À certains moments, le rythme s'essouffle, et le mélange des genres, bien que généralement réussi, peut parfois sembler incohérent. De plus, le film semble hésiter sur son message central, oscillant entre un appel à l'action contre le racisme et une satire des absurdités de l'extrémisme.
"BlacKkKlansman" brille par sa capacité à provoquer la réflexion tout en divertissant, et reste un témoignage important de la lutte continue contre le racisme. Cependant, son impact est quelque peu amoindri par des longueurs et une certaine lourdeur dans son traitement des thèmes. En somme, c'est un film important et captivant, mais qui ne parvient pas tout à fait à maintenir son élan jusqu'au bout.
je ne comprends pas l engouement pour ce film...un traitement trop manichéen pour que l on rentre pleinement dans le style de la comédie ou de la dénonciation, les deux minutes finales sont peut être les seules qui m ont tenu éveillées, dommage...
Un film intéressant, avec un excellent jeu des acteurs. Néanmoins le rythme est fort lent (clairement pas un film d’action !), et la touche finale, certes amène à réfléchir, mais vient alourdir le propos et ressemble plus à un énième coup anti-Trump propagandiste qu’à une subtile dénonciation du racisme persistant anti-Noirs. Dommage...
une bonne brochette de comédiens. Mention spéciale aux acteurs qui incarnent Flip et Félix pour leur charisme. J'ai aimé la photographie du film. Le rythme du film est assez bon pour planter le décor, mais il y'a un truc qui manque à ce film c'est l'action et l'émotion que l'on retrouve malheureusement au générique de film. J'ai envie de dire c'est la partie la plus touchante du film. Au final, un film qui promettait beaucoup, mais en fin de compte mièvre.
spike lee est engagé politiquement on le sait , et on le sent dans le film, les personnages sont quand même caricaturaux , mais le défaut du film est le scénario peu crédible , le héros infiltre facilement le ku klux klan et le subterfuge imaginé par le héros est trop énorme ! le côté positif est l ' interprétation , john david washington et adam driver vraiment excellents ;