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Un visiteur
5,0
Publiée le 5 septembre 2018
Génial !! Malgré un sujet très délicat, le film ne tombe jamais dans le pathos. Les faits sont relatés de manière sincère. Pas de violence gratuite mais une vraie violence psychologique face a autant de naturel. Les personnages sont naturellement raciste et c’est très perturbant. Les images de fin m’ont bouleversé, première fois que je pleure de révolte et de dégoût devant un film. J’étais inconsolable
Reparti du dernier festival de Cannes avec le Grand Prix, Spike Lee a parfaitement réussi son retour au premier plan. Et, forcément, placé assez haut les attentes des spectateurs sur ce projet de biopic excitant. Mais les promesses ne s’avèrent qu’en partie tenues. La faute à deux ou trois écueils auxquels se heurte le réalisateur américain. L’excellente prestation de John David Washington dans le rôle-titre ne trouve pas forcément son pendant dans l’autre rôle important du film, interprété par Adam Driver. Ce dernier s’avère en effet un peu léger dans son interprétation, sa traditionnelle nonchalance n’étant pas forcément adaptée à l’infiltration incroyable que le personnage qu’il incarne doit effectuer. Par contre, Spike Lee a réussi à caster bon nombre d’excellents seconds rôles. Le second écueil du film, c’est son côté trop bavard ! Il y a dans son scénario des longueurs qui gênent la fluidité du récit. L’aspect politique du message prend trop le dessus sur les deux autres composantes de son histoire, à savoir l’intrigue policière et les quelques touches d’humour. Ces dernières sont, du coup, pas vraiment à la hauteur de ce qu’on aurait pu attendre. Mais la grande force de Blackkklansman c’est la force de son message anti-raciste, qui passe par une mise en avant frontale et brutale des pires propos. Le film se déroule dans les années 70 et parait pourtant très contemporain, et encore plus vers la fin avec des images glaçantes de manifestations récentes. Il y a aussi ces références à peine masquées sur Donald Trump, sa politique et ses slogans. Tout cela est tout à la fois captivant et glaçant, même si le trait est parfois un peu trop appuyé.
J'avoue avoir été cruellement déçu par ce film. Et pourtant, j'avais vraiment envie de l'adorer: un scénario basé sur une histoire vraie, Spike Lee, un sujet que j'espérais approfondir. Et le soufflet est retombé. Un démarrage poussif, un développement qui dur (on a l'impression de voir un éternel recommencement de scène pendant une bonne heure), pour arriver à une fin un peu étrange. Je ne critique pas ici la fin, mais la mise en scène. On passe de quelque chose de tragique spoiler: (l'arrêt de l'enquête qui aurait pu aboutir) à quelque chose de comique spoiler: (le dernier appel de Ron) pour en revenir au tragiquespoiler: (les images actuelles, conséquence de cet arrêt). Seule la superbe scène montrant en parallèle le white power et le black power mérite réellement le détour et nous fait réaliser la haine qui habitait les Etats Unis à l'époque. Mais au final, le reste du film, on ne sait plus trop sur quel pied danser. C'est finalement la prestation de John David Washington et surtout celle d'Adam Driver (acteur que je n'affectionnais pas du tout, mais qui m'a finalement surpris) qui sauve ce film. Les autres acteurs ne pouvaient mieux faire, tant leurs personnages ne sont que des caricatures. Ma note est peut être dure, mais j'attendais tellement de ce film que la déception n'a été que plus grande.
Film qui prend aux tripes. Les incises historiques en électrochoc. On ne peut s'empêcher de penser aux événements que nous vivons aujourd'hui. Empathie, émotion, rires et larmes... A voir sans faute.
« BlacKKKlansman » sonne bel et bien le grand retour de Spike Lee après sa traversée du désert depuis le sympathique « Inside Man » en 2006. Le cinéaste américain renoue avec son sujet de prédilection à savoir le racisme et la place des afro-américains au travers d’une histoire hallucinante. Ma grande surprise a été de constater à quel point Spike Lee avait mûri son cinéma, il fait beaucoup moins dans la provocation gratuite et semble au contraire s’être assagi en se montrant capable d’aborder son sujet avec beaucoup d’hauteur et de recul. L’écriture est très intelligente et toute en nuance, le long-métrage alternant avec brio les scènes très dures avec des scènes plus légères où le comique fait mouche sans que cela dédramatise l’action. La réalisation très dynamique de Spike Lee est remarquable, des fulgurances de mise en scène comme lors du discours de Kwame Ture où les différents visages de la foule apparaissent sur fond noir jusqu’au maniement des symboliques à l’image du dernier plan lourd de sens. Le réalisateur de « Malcolm X » assume totalement l’aspect « manifeste politique » de son film en reliant ce dernier à l’actualité afin de délivrer un message de mobilisation et de rassemblement, un cri qui pourrait bien devenir le slogan d’une nouvelle génération d’Américains en lutte contre le racisme.
Pas le meilleur spike Lee. Et ça ne vaut pas un tarentino qui aurait traité ça à la Django. Bcp de scènes longues qui ne servent pas le propos ni l action. Le film a tout le même le mérite de mettre en miroir le White power et le black power avec une certaine élégance et presque un équilibre. Finalement on retient le message d'un pays qui court à sa perte s'il entretient la haine il ne récoltera que de lahaine. Beau filigrane sur la nécessaire acceptation Des différences.
Malgré quelques réserves sur la thématique abordée (point de vue marquée du réalisateur), le ton en apparence léger et un rythme sans temps morts permettent aux spectateurs de passer un réel bon moment de cinéma. Et passons outre les nombreuses ficelles scénaristiques avec un final convenu.
Je sors de la séance, j’en suis encore soufflée. Vraiment bon, de nombreuses blagues au milieu d’un thème très dérangeant . Ça résonne, le message passe. Ça fait réfléchir. Un film qui va rester dans les annales.
Intéressant dans sa lecture, le film est plutôt réussi. Le racisme est dénoncé d'une manière assez ironique. La toute dernière partie était cependant dispensable car elle est en totale contradiction avec l'ambiance générale (et son parallèle un peu facile).
Le film est intéressant et prenant, surtout quand on sait qu'il s'agit d'une histoire vraie. A voir en VO, pour les dialogues croustillants entre le policier et le chef du Kkk.