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Eselce
1 387 abonnés
4 238 critiques
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3,5
Publiée le 19 novembre 2018
La bande annonce suggère beaucoup plus d'humour ! Il y en a du bon, mais pas autant qu'il semble. Le sujet est aussi sérieux que le film. Film très soft mais avec quelques anecdotes à la fois terrifiantes et vraies. Le final hors film est choquant mais le degré du film est parfait entre les relations de flic blanc à flic noir. Surtout au sein de la section d'infiltration de Ron. L'Amérique connaît un véritable élan de violence montré surtout sans la fiction dans le final. C'est un bon film mais qui ne m'a pas paru aller assez loin, trop soft et tourné de façon ultra classique, comme si toute l'infiltration était aussi simple. spoiler: Un gars se pointe, il est accepté et presque fait leader de groupe tout de suite ! . En cela, le film m'a déçu. Mais le final avec les voitures béliers... Fait vraiment peur sur l'état de haine de beaucoup d'américains entre eux.
Le film est plutôt bon, mais je trouve qu'il manque un petit quelque chose. Peut-être au niveau musique, parce que quand on fait un film sur cette époque là (le début des 70's), on a envie d'être dans l'ambiance. Alors la première demi-heure, pas de problèmes, on y est. Ensuite, c'est plus calme au niveau sonore. Et c'est dommage car à chaque rare fois où il y a de la musique (même la musique créée spécialement pour le film), c'est toujours excellent. Après au niveau de l'histoire c'est bien, c'est assez rythmé, on ne s'ennuie pas. Quant à la mise en scène, là c'est vraiment top, l'imagerie des seventies, les voitures, les vêtements, les coupes afro, et cerise sur le gâteau : j'ai adoré les petits clins d'oeil aux films de la blaxploitation... Un film à voir au moins une fois pour sa culture personnelle, et pour continuer à prendre conscience des dangers d'une organisation comme le Ku Klux Klan.
Ce film génère des sentiments souvent très contradictoires au fil du récit. Les acteurs principaux étaient magnifiques et l'histoire vraiment émouvante, surtout lorsque l'on s'aperçoit que ça a réellement exister et que les problèmes évoqués persistent. À plusieurs moments du film, j'ai eu honte d'être blanche, honte des Hommes, honte de ce que l'humanité s'inflige à elle même... ce film est d'utilité publique.
Un Spike Lee comme on les aime! Dénonciateur, accusateur, spectateur impuissant ou presque, reflet des conflits raciaux aux États-Unis et tiré d'une histoire vraie. On ne peut que rester pantois devant un tel déchaînement de violence et de haine d'un groupe envers d'autres. C'est engagé, et c'est bon! Les 2h15 passent comme une lettre à La Poste!!!
On peut penser ce qu'on veut du combat politique personnel mené par Spike Lee en faveur des minorités. Certains trouvent honteux l'utilisation du cinéma comme d'une arme de l'esprit, d'autres trouvent au contraire que le combat culturel existe et toi être assumé. On peut ne pas être d'accord avec un réalisateur, et cependant s'intéresser à ses opinions et juger le résultat en conséquence. En ce sens, BlacKKKlansman est un film non seulement pertinent mais qui réussit le tour de force d'être drôle. Le genre d'humour bienveillant qui ne cherche pas à se payer sur le dos de la bête, mais qui veille simplement à ridiculiser certains comportements excessifs, ainsi que l'ignorance qui habite les esprits les plus fragiles.
Dommage de faire d'une bio une (pseudo) comédie sur un sujet qui méritait un autre traitement. De vouloir ridiculiser les porteurs de haine peut être un choix, à la condition d'en montrer les fondements (de cette haine/violence), les agissements, la folie, la fracture de ces deux Amériques ... Ici, aucun éléments contextuels didactiques. On se retrouve avec des pieds-nickelés du KKK pendant 2h face au réalisme des violences de Charlottesville (du final) !!! Surprenant et assez indigeste. Le film "Détroit" a une toute autre envergure. Egalement, à vouloir clôturer en politisant (avec les dernières images avec les propos de Trump) ne fait qu'alimenter ces fractures ! pourquoi ? Dénoncer pour dénoncer ! et après ? Au final, un film assez ennuyeux par son traitement. Le fond de l'histoire est incroyable (à l'image d'"Argo"). Mention spéciale à Adam Driver (pour ma part). 2/5 !!!
Spike Lee signe une farce politique féroce, militante, jubilatoire et pleine d’humour pour dénoncer le racisme latent. Il choisit d’abord la comédie, portée par des dialogues formidablement écrits, une imagerie seventie’s soignée (costumes, accessoires et bande-son) puis verse lentement vers le thriller, comme pour mieux contenir la colère froide qui sous-tend son propos. Certains y trouveront probablement quelques excès, en grossisant le trait pour dépeindre les membres du KKK - psychopathes débiles censés incarnés la suprématie de la race blanche. Mais après avoir ri de la bétise la plus nauséabonde et dangereuse, Spike Lee nous glace quand il relie son histoire aux images des manifestations néonazis de Charlottesville de 2017, commentées avec une effroyable ambiguité par Donald Trump...
Encore un film d'infiltration chez le KKK cette fois. Ca change des mafiosos, mais cela reste toujours la même trame. Le rythme est lent, la bande son inexistante et on a l'impression de faire du surplace. Vivement la fin….
Après une longue traversée du désert, Spike Lee revient en force autour d’un sujet polémique. Pour moi, le film est à plusieurs lectures : si le message pour la tolérance et contre l'extrémisme fait l'unanimité, on se rend aussi compte que les oppressés ont finalement les mêmes idéaux d’oppression s’ils avaient le pouvoir (je ne vais pas m’éterniser là dessus mais pour avoir des amis Antillais, ils ont une haine viscérale contre les Békés et leur seule proposition s’ils étaient décideurs, ce serait leur éradication ...). Bref, c’est un cercle vicieux et la seule chose dont je sois certain, c’est qu’avant que la notion de vivre ensemble et de partage soit effective, il y a un long chemin à parcourir ... Sinon, bon film ...
C'est une bonne comédie. La mise en scène est bonne, et globalement les acteurs jouent bien. En revanche l'avalanche de références à Donald Trump et l'administration républicaine actuel deviennent très rapidement lourdes, voir un peu ridicule. De même, le film a tendance à être caricaturale sur la situation dans le sud des Etats-Unis, au risque de tomber dans un "blanc chrétien" = méchant; "noir et diversité" = gentil. On notera d'ailleurs que tous les personnage principaux WASP (White Anglo-Saxon Protestant) sont des anti-héros.
Spike is back et nous livre son meilleur film depuis des lustres (en fait depuis « Inside Man », il y a 12 ans de ça). L’histoire vraie d’une infiltration improbable au sein du sinistre Ku Klux Klan par un policier noir et son collègue juif blanc, interprétés respectivement par les excellents John David Washington (digne fils de Denzel) et Adam Driver. Une reconstitution forte et prenante, superbement mise en scène dans une ambiance 70’s par un réalisateur toujours aussi engagé politiquement. De l’ouverture sur « Autant en Emporte le Vent » à l’effroyable lynchage public de Jesse Washington survenu en 1916 à Waco, narré à de jeunes étudiants par Harry Bellafonte, répondant par la magie du montage, à une projection de « Naissance d’une Nation » de D.W. Griffith lors du réunion secrète des suprémacistes, le message de Lee est on ne peut plus clair. Bien que le scénario du Grand Prix du Festival de Cannes 2018 soit plein d’humour, sa conclusion sur des images de la manifestation « Unite the Right » de Charlottesville d’août 2017 est particulièrement brutale, comme pour nous rappeler le sérieux et la gravité du fond du sujet de « BlacKkKhansMan ».
En reprenant l’histoire vraie d’un policier afro-américain se faisant passer pour un blanc et permettant ainsi à un de ses collègues juif de s’infiltrer au sein du Ku Klux Klan dans les années 70, je m’attendais à un film plutôt dans la veine des comédies, d’autant plus après visionnage de la bande annonce carrément loufoque.
Certes le trait est humoristique mais qu’on se le dise il s’agit ici surtout d’un thriller politique et militant, avec sa galerie de personnages du KKK tous plus inquiétants les uns que les autres, et une critique du racisme latent aux USA envers les noirs et les juifs (pour faire simple) hier comme aujourd’hui (les 5 dernières minutes film sont révoltantes et totalement anti-Trump).
L’ambiance est magnifiquement seventies, que ce soit par le decorum ou encore la BO et les références blacksploitation. La mise en scène sans être transcendante est de bonne facture, mais le registre du buddy-movie est sous exploité à mon goût, d’autant que le casting est vraiment très bon...Dommage !
Au final, Spike Lee, fidèle à lui-même, nous livre un film parfois trop didactique et militant, sans doute pas coup de poing comme les récents “Detroit� ou encore “Get out� dans un autre genre, mais au demeurant instructif et dont l’aspect kitsch est plaisant à souhait. Et une grosse charge contre Trump ça fait toujours plaisir ;
Toutes mes critiques Forrest Blog sur clempaquito.tumblr.com
J’ai bien aimé ce film de Spike Lee. On retrouve non seulement son style plein de panache et de couleur, mais aussi toute sa colère et sa hargne face au racisme et à la bêtise. La peinture qu’il fait des membres du KKK est à la fois tordante et effrayante. Surtout quand on se dit que dans la réalité, ils sont vraiment comme ça - les images des actualités malheureusement nous donnent assez souvent à voir ce type d’energunèmes les derniers temps. C’est un film qui change pas mal de ton au fur et à mesure qu’il avance dans sa narration, une même scène peut passer très vite de la comédie à la noirceur ou à la gravité, on a souvent envie de rire, mais ce rire nous reste presque toujours en travers de la gorge. Les acteurs sont très bons, les dialogues également, et la bande sonore excellente. C’est parfois un peu long, je vous le concède, parfois un peu militant, mais assez régulièrement on a droit à quelques séquences de pur cinéma assez époustouflantes. Je retiens aussi un grand moment d’émotion : la scène où l’immense Harry Belafonte fait le récit, devant une assemblée de jeunes accrochés à ses lèvres, d’un assassinat abject commis collectivement 50 ans plus tôt sur un jeune homme. C’est pour cela que le rire ne l’emporte jamais vraiment : les injustices qui ont été commises ne peuvent pas être oubliées, et les maux qui les ont engendrées sont toujours vivaces. C’est l’une des forces du film, dire tout haut que l’actualité est tout aussi révoltante que les crimes et les haines enfouis dans le passé.
Attention, ne pas se tromper! Ici, le film, s'attaquant frontalement aux idées racistes et nauséabondes du KKK (White Power!), mais n'épargne pas pour autant "l'autre coté" (Black Power!) si on peut l'appeler ainsi. Rien n'est tout noir, ni tout blanc (désolé), et chaque "camp" en prend pour son grade. Passé cela, le film est plutôt bon, un bon Spike Lee, oscillant entre infiltration policière et comédie, ce qui peut parfois être assez déroutant...Le plus dingue dans tout ça, c'est que c'est une histoire vraie!