Derniers Avis : BlacKkKlansman - J'ai infiltré le Ku Klux Klan - Page 12

Le film qui marque le grand retour de Spike Lee. À l'instar de M. Night Shyamalan qui est revenu en force avec son dernier long-métrage "Split", c'est également le cas de Spike Lee avec "BlacKkKlansman", car ce film est vraiment très bon. Inspiré d'une histoire vraie, celle de l'infiltration du policier Ron Stallworth dans le Ku Klux Klan dans les années 70, "BlacKkKlansman" nous entraîne dans une histoire bien emballante. Scénario bien écrit et pas complexe, avec une mise en scène absolument remarquable, le film tient vraiment son propos jusqu'au bout. On sent bien que Spike Lee est revenu à ses anciennes méthodes et on reconnaît bien là tout son style, avec une nette meilleure qualité de la réa. On suit avec plaisir les deux personnages principaux joués par John David Washington et Adam Driver dans leur infiltration au Ku Klux Klan, et qui risquent carrément leur peau. Les enjeux entre les personnages sont vraiment très forts, y'a des bons retournements de situation, mais également des moments de tension pour les personnages qui prennent énormément de risques dans leur mission d'infiltration, mais qui sont déterminés à combattre le Ku Klux Klan et ses membres racistes et antisémites. En tout cas, c'est le jeu et l'alchimie incroyables de John David Washington et d'Adam Driver qui fait bien la force du film. Le film peut également être considéré comme une comédie dramatique, car y'a quand même pas mal d'humour dans le film, humour qu'on arrive bien à retrouver dans certains films de Spike Lee, un humour assez vulgaire avec un côté bien diffamatoire, mais qui colle bien au concept. Quant au côté dramatique, là par contre, ça marque pas trop. La mise en scène est en tout cas très bien gérée, les décors et l'allure des personnages sont très crédibles, à tel point que le film arrive bien à nous donner un coup de nostalgie en nous plongeant au cœur des années 70. Ce que je pourrais reprocher au film, c'est qu'il a quand même certaines longueurs, et aussi une ou deux facilités d'écritures, mais ça ne l'empêche de se montrer très bon tout de même. La musique est un peu oubliable aussi, mais elle colle bien au concept du film. Au niveau des acteurs, comme je disais, John David Washington dans le rôle de Ron Stallworth, et qui succède à son père Denzel Washington pris sur le tournage d'"Equalizer 2", en tant que personnage principal d'un film de Spike Lee, est vraiment excellent. Il n'a pas vraiment le même haut niveau que son père, mais il joue impeccablement bien et s'implique très bien dans son rôle en étant à la fois drôle, sérieux et investi. Même chose pour Adam Driver, qui là nous livre une grande performance, bien meilleure qu'en tant que Kylo Ren dans "Star Wars". Adam Driver, chaque scène où il apparaît, vole bien la caméra et son personnage part dans des directions folles et risquées. Son alchimie avec John David Washington apporte également bien au film. On a aussi Laura Harrier, bien qu'assez secondaire, joue très bien aussi, mais surtout Topher Grace dans le rôle de David Duke, le leader du Ku Klux Klan, et qui correspond super bien à ce rôle. On retrouve également Corey Hawkins, incroyable en tant que Stokely Carmichael / Kwame Ture, Jasper Pääkkönen, Ryan Eggold, Paul Walter Hauser, ou encore Alec Baldwin dans un rôle secondaire mais plutôt sympa. Le reste des acteurs fonctionne bien également. Et le film se termine par une belle leçon de vie (no spoil). En conclusion, si Spike Lee vous a manqué, il va bien vous satisfaire avec ce film. Car oui, "BlacKkKlansman - J'ai Infiltré le Ku Klux Klan" est une réussite. C'est peut-être pas un chef-d'oeuvre, et honnêtement, je sais pas si ça va être un film culte, et malgré ses tout petits défauts, c'est super intéressant tout du long et ça envoie bien, donc je vous le conseille vivement, si vous aimez le cinéma de Spike Lee ou non. Bravo en tout cas à Spike Lee d'être revenu en force avec ce film. Ce mec arrivera toujours à surprendre son public !

Un film très manichéen qui n'a à vendre que de l'émotion. Sur le fond, l'histoire est complètement survendue et le synopsis relève presque de l'escroquerie. Sur la forme, on sent que le film a été fait à l'économie. Bref, ca ne mérite pas 2h15 de son temps.

Malgré quelques longueurs qui auraient pu être évités, le sujet du film est passionnant, voir à quel points la connerie humaine n'a pas de limite me répugne et me fascine...
Il y a peut être par moment un peu trop de clichés tant qu'au tenues des personnages ou a leur caractère mais je suppose que Spike Lee a forcer le trait pour bien montrer la bêtise humaine dans sa grande splendeur.
J'ai plutôt passé un bon moment devant ce film qui a d'ailleurs une excellente bande son.

Tout ce qu'on peu attendre d'un très bon film américain. Spike Lee !!!!!!
Les codes sont bouleversés, les méchants sont parfois sympathiques, les flics ne sont pas des caricatures de flics (sauf un...ok). On flippe à souhait, on rit, on pleure, on se pose des questions, on obtient pas toutes les réponses, bref du cinéma !

J’ai apprécié ce film qui est captivant même s’il n’atteInt pas un niveau d’émotion monstrueux. Les décors, l’image, les interprétations, la réalisation, tout était bon. Un peu moins l’obsession et la conclusion de Spike Lee pour le racisme anti-blanc et la victimisation des noirs.

Spike Lee une nouvelle fois démontre tout son talent dans ce film historique. Tous les rôles sont parfaitement justes. La mise en scène fait preuve d'originalité, souvent joue avec le second degré. Du grand cinéma pour une grande cause.

Spike Lee sort d'une période jonchée de coups de mou et crée à nouveau l'événement grâce son acclamé BlacKkKlansman, film on ne peut plus raccord avec le côté engagé du cinéaste et avisé dans le message à transmettre aux nouvelles générations. L'épilogue anti-Trump est un peu trop rentre-dedans (même si on l'avouera, il paraît essentiel au vu de la situation alarmante aux États-Unis) mais le reste est d'un équilibre épatant. Le mélange de tons était d'un risque élevé avec un sujet pareil et BlacKkKlansman s'en sort pourtant systématiquement avec brio, Spike Lee ne traite pas uniquement du Ku Klux Klan, il met en parallèle les mouvements en faveur du "Black Power" et, à l'image des deux officiers qui doivent alterner entre leurs différentes identités, varie entre comédie, policier et drame avec toujours un arrière-goût cruel qui fluidifie la construction du film. John David Washington et Adam Driver sont fantastiques, modulant subtilement leurs voix et ne nous laissant jamais savoir vers quelle limite la mission les poussera, l'humour noir est apposé dès que cela se révèle utile et le cadre de discrimination accentue l'absurdité des dialogues tout en parlant avec justesse de l'égalité raciale. Parmi le meilleur de l'année 2018 au cinéma.

Entre comédie et biopic, l'histoire de ce flic américain noir qui s'est introduit dans le KKK.
PLV : bien filmée, l'histoire tient la route

Après de nombreux égarements, Spike Lee revient vers son sujet de coeur depuis le début de sa carrière, à savoir les tensions raciales. Ici, il retrace un événement singulier des années 1970, dans lequel un jeune afro-américain est parvenu, via un collègue à infiltrer le Klu Klux Klan. Afin de le traiter, Spike Lee fait le bon choix de l'humour et de la satire, meilleures armes pour dénoncer la bêtise. Au niveau du propos, le ton est parfois appuyé, peut-être même caricatural en ce qui concerne les personnages, mais l'ensemble reste efficace et plaisant. "BlacKKKlansman" se veut cependant ancré dans une certaine réalité contemporaine : le cinéaste tisse un pont attendu entre ces événements et l'Amérique de Trump. Le meilleur Spike Lee depuis longtemps !

Une histoire bien racontée tant dans la réalisation que dans l'interprétation, qui ridiculise les racistes.

Le seul défaut de ce film c'est que ça raconte une histoire vraie... Le kkk est une abomination et ici un flic noir tente de renverser la situation et les mentalités de cette Amérique parfois tristement profonde. Le film est très bien mené avec de l'humour malgré le sujet, le duo d'acteurs principaux est au top... La fin laisse un goût amer et entame une grande réflexion sur notre société encore parfois trop intolérante...

La force de Spike Lee est sa facilité à décrire des situations complexe de façon simpliste (un peu trop). Mais une piqure de rappel sur le racisme ne fait pas de mal.

Un humour pince-sans-rire, des situations cocasses et des gags spontanés sur fond de faits réels. Malgré l'humour, on nous rappelle sans cesse le contexte tristement réaliste lié à l'Histoire et à l'actualité. spoiler: Les images à la fin des récents propos de Trump et des manifestations puis celle du drapeau américain à l'envers sont particulièrement poignantes.
Un film qui fait rire mais aussi réfléchir.

Bon film dans l'ensemble mais ça ronronne un peu. Il y a certaines longueurs et le heros est parfois trop "classe" à mon goût : se fait insulter etc et reste toujours très calme.

Je ne comprends pas trop pourquoi Spike Lee vient conclure son film avec cet épilogue sans aucune subtilité à l'adresse de Trump alors qu'il pouvait sans doute faire autrement, remarque ça me rappelle celle de Malcolm X où il prend position tandis qu'il apportait précédemment de justes nuances à ce leader controversé. Mais bon, je n'arrive pas à lui en tenir véritablement rigueur car j'ai aimé le ton du film, ce côté thriller étouffant avec l'infiltration du personnage de Adam Driver mêlé à l'humour où celui de John David Washington fait tourner en bourrique les membres du KKK. C'est tellement caricatural que s'en est drôle, mais le tour de force c'est qu'il arrive à en même temps être terrifiant, comme par exemple renvoyer Flip à son statut de juif alors qu'il n'en avait pas conscience, de forcer les gens à se communautariser, idem pour l'activiste qui veut pousser Ron à se radicaliser, le racialisme/racisme exacerbé en devient pesant et participe au climat du film. Pensant, à terme, que ça allait être agaçant j'ai finalement passé un très bon moment, car tout du long, hormis la conclusion donc, la modération est de mise concernant le parcours de ces deux héros placés au même niveau face à une facette sombre de l'Amérique.