Johannes Roberts réitère l'expérience du plutôt pas mal "47 Meters Down" (Instinct de Surive) avec une suite,dans la veine de ce dernier, dans un décor grandeur nature, les vestiges sous-marins d'une ancienne civilisation "Maya" au large du Brésil, terrain de chasse favori d'un prédateur redoutable, un gigantesque requin blanc aveugle, qui a su s'adapter à un milieu aquatique hostile, tirant profit de ses autres sens, dont un odorat et une ouïe surdéveloppés...Une grotte abyssale, sombre, abritant un temple "Maya" englouti, fera office d'un Survival en "eaux troubles" pour quatre adolescentes à la recherche de sensations fortes, trop curieuses pour se soucier du danger qui les guette, une virée dans les profondeurs, qui vire en une lutte acharnée pour la survie, face à un Mastodonte sanguinaire, affamé, désormais dans son élément, un huis clos immersif...Un requin blanc bien décidé à mener sa traque jusqu'au bout , où chaque seconde compte, car les quatre jeunes femmes,devront faire face à un autre problème de taille, l'emprisonnement, en effet, les protagonistes se retrouvent piégés dans un dédale sous-marin, sans issue probable, leur tâche se complique d'avantage et leurs chances de s'en sortir s'amenuisent, quand elles se retrouvent en manque d'oxygène, c'est un des points forts de ce "47 Meters Down: Uncaged" sa capacité à instaurer un climax de terreur maitrisé, où la détresse retranscrite des personnages principaux détonne avec l'aspect claustrophobique de l'œuvre, étouffant, assez efficace pour tenir le spectateur en haleine, appuyé d'une ambiance anxiogène, voire glauque, qui émane d'un tel endroit, l'ensemble fonctionne plutôt bien, et offre son lot de moments stressants, angoissants, qui font leur effet, le cinéaste "Johannes Roberts" démontre une fois de plus, toute l'étendue de son talent, lorsqu'il s'agit de générer une tension palapble, de tous les instants, en exploitant à fond son contexte, le lieu demeurant ainsi aussi hostile, qu'un énorme squale affamé qui rôde dans les parages, à la recherche de potentielles proies, un parti pris qui pousse souvent le specteur à se demander si l'animal, est la seule (véritable) menace qui plane au dessus de ces adolescentes, où encore l'hostilité du lieu, qui s'impose également en danger non négligeable. Le cinéaste privilégie cependant une approche Survival, bien que hélas moins pertinente que dans le précédent opus, dans la lutte de ces protagonistes contre une mort imminente, pour une issue "du moins" fatale, où certains éléments ne font qu'aller en ce sens, confortant une "vision pessimiste" liée aux concepts de la survie, l'attitude adoptée face au danger, se surpasser, persévérer...Outre un aspect Survival qui se concentre d'avantage sur ses personnages à l'instar de son modèle, "47 Meters Down: Uncaged" apporte son lot de moments stressants, angoissants, lors des apparitions du monstre aquatique, un requin blanc imposant, aveugle, couvert de cicatrices, un prédateur assoiffé de chair humaine, redoutable en maître des lieux, souvent présent d'ailleurs dans cette suite, plutôt bien fait, même si les CGI montrent leurs limites, quant le squale passe à l'offensive, une action qui ne faiblit pas, bien menée, génèrant de nombreuses scènes, qui assurent un spectacle correct à défaut d'être impressionnant, plus rythmé que son prédécesseur, jouant sur une montée en puissance d'une tension efficace, qui traduit l'ampleur de la terreur retranscrite. Malgré les bonnes intentions, le long métrage ne déroge pas aux clichés du Survival aquatique conventiel, utilisant même ces codes à outrance, lorsqu'il s'agit de traduire les comportements souvent irrationnels, incohérents des protagonistes en panique, face au danger, lors de situations pour le moins irréalistes, le twist final en est à mon sens le parfait exemple, interminable, invraisemblable, pour que le spectateur y adhère..."47 Meters Down: Uncaged" est un Survival aquatique hélas basique, assez classique dans son déroulement, empruntant à bien des aspects de son modèle, dans un traitement peu transcendant, il y avait pourtant matière à faire avec un concept aussi pertinent, qui ouvrait pourtant beaucoup de possibilités à une œuvre pour se démarquer, voire à innover, l'ensemble peine à s'identifier par rapport à son modèle, marchant souvent sur ses pas, une suite qui ne propose rien de neuf donc dans le genre, mais qui est loin d'être mauvaise, un divertissement correct, qui propose de bonnes idées, des bons moments de tension et de d'angoisses efficaces , qui fonctionnent toujours aussi bien...Un long métrage qui mérite une chance...Ma note: 2,5/5