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    Les deux Papes
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    Cynévore
    Cynévore

    62 abonnés 79 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 janvier 2020
    Si Fernando Meirelles amorce "Les deux papes" via nombre de clichés battus et rebattus sur la personnalité de ces deux hommes, il parvient subrepticement à les affiner par une confrontation de leur vision respective, et du caractère et du passé qui sous-tendent leurs positions officielles. Alors qu'on croirait au début assister à une mise à mort d'un Benoit XVI rétrograde et un encensement de son homologue progressiste, cette dualité initiale s'estompe au fil de l'eau au profit d'une compréhension plus fine des personnes qui se tiennent derrière les étiquettes médiatiques, et de leur psychologie. In fine, l'écueil du jugement est éludé avec brio, pour laisser place à une déclinaison de dialogues enlevés et intimistes sur deux hommes qu'on tendrait parfois à réduire à leur personnage public.
    traversay1
    traversay1

    3 669 abonnés 4 886 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 décembre 2019
    Perdu de vue depuis quelques années, le cinéaste brésilien de La cité de Dieu, Fernando Meirelles, revient avec Les deux papes, dont le scénario et le casting prestigieux auraient mérité une exposition dans les salles françaises, comme c'est le cas dans plusieurs pays. Tant mieux pour les abonnés de Netflix qui auront pu en quelques semaines voir les derniers Scorsese, Michôd et Baumbach, excusez du peu. Les conversations imaginaires entre un pape sur le point de renoncer à sa charge (Benoît XVI) et son futur successeur (François) constituent le plan de résistance d'un film qui utilise avec intelligence images d'archives et dialogues plausibles, eu égard à la personnalités des deux souverains pontifes. Et si Les deux papes est passionnant, c'est qu'il n'est pas qu'objet à rhétorique, traçant des portraits on ne plus sensibles d'hommes marqués par leur passé et leurs remords, en Allemagne et en Argentine, au temps des dictatures. Cependant, le film est beaucoup plus proche du pape actuel, revenant sur son passé quitte à prendre quelques libertés avec son histoire, et cette empathie se sent aussi dans le jeu de Jonathan Pryce, beaucoup plus libéré que celui d'Anthony Hopkins. L'affrontement entre deux visions de l’Église qui s'opposent diamétralement, comme deux points cardinaux, c'est le cas de le dire, nourrit la première partie du long-métrage, permettant de survoler les principaux thèmes de friction qui agitent toujours la communauté catholique. Mais le film est surtout réussi par son évolution vers la compréhension qui finit par se faire jour entre les deux papes, avec l'écoute qu'ils finissent par s'accorder, en dépit de leurs désaccords fondamentaux. L'aspect rigoureux du film, qui lui donne parfois une certaine sécheresse, est heureusement contredit parfois par la mise en scène, la musique et l'humour, caractérisé par une poignée de scènes savoureuses (la pizza, le football, la réservation d'un vol). L'occasion de montrer qu'au delà de ses sérieuses prérogatives, un pape n'en est pas moins un homme (presque) comme les autres.
    Redzing
    Redzing

    1 155 abonnés 4 499 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 janvier 2020
    Peu de temps avant qu'il n'annonce sa renonciation, le pape Benoît XVI convoque à Rome un certain cardinal argentin, qui deviendra ensuite davantage connu comme le pape François. Au départ simple confrontation idéologique, cette rencontre débouchera sur quelque chose de plus important... "The Two Popes" ne brille pas forcément pas sa mise en scène. Bien que certains décors soient plutôt jolis (Vatican oblige !), la réalisation ne l'est pas toujours, et certaines images truquées sont moyennement convaincantes. Néanmoins, on note quelques petites audaces, dont un choix de musique étonnant pour le concile qui suit la mort de Jean Paul II ! Mais le plus intéressant dans "The Two Popes" est son scénario. Outre l'affrontement idéologique et théologique, outre le fait d'évoquer les rouages du Vatican, ce sont les dialogues entre les deux hommes qui offrent tout leur mordant au film. Entre deux touches d'humour et des jeux de pouvoir, les dialogues montrent également des personnages beaucoup plus subtils qu'ils ne le laissent paraître au premier abord. Ainsi, Ratzinger/Benoît XVI n'est pas simplement un conservateur renfermé et déconnecté, et Bergolio/François n'est pas simplement un réformateur populaire. Tout deux sont par ailleurs interprétés avec charisme et finesse par Anthony Hopkins et Jonathan Pryce. Bref, "The Two Popes" est une œuvre intéressante sur un sujet peu traité par ailleurs.
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    705 abonnés 2 748 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2020
    Les Deux Papes est donc une confrontation idéologique et spirituelle souvent passionnante.

    Le manque de mise en scène est compensé par une écriture des personnages précise, et des dialogues efficaces, souvent drôles et élogieux.

    Le film doit beaucoup à ses 2 acteurs.
    Jorik V
    Jorik V

    1 281 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 avril 2020
    Fernando Meirelles s’était fait très discret depuis son ambitieux projet choral raté (« 360 ») et la mauvaise réception au Festival de Cannes de « Blindness » en 2008. Pourtant c’est le réalisateur acclamé de « La Cité de Dieu » et « The Constant Gardener », deux films majeurs. Le voilà qui grossit les rangs des grands noms du cinéma après, entre autres, Soderbergh, Scorsese ou Baumbach, qui s’essaient à réaliser un film indépendant dit haut de gamme pour le compte de la plate-forme Netflix. Et si la qualité n’est pas toujours au rendez-vous en dépit de la renommée des cinéastes précités (rappelons-nous l’épouvantable « The Laundromat » de Soderbergh), « Les deux Papes » est une excellente surprise sur un sujet passionnant avec deux acteurs au sommet de leur art dans un lieu pratiquement jamais montré au cinéma, en l’occurrence le Vatican.



    Inspiré de faits réels, car on ne saura jamais la teneur exacte des échanges de ces deux illustre hommes de la religion catholique, « Les deux Papes » s’avère à la fois intéressant et captivant. Dès les premières images, le script se pare d’humour avec ce pape qui essaye de réserver un vol en ligne. Et ce côté un peu iconoclaste bienvenu et tout à fait soluble avec le sujet se maintiendra par petites touches jusqu’à cette excellente séquence de conclusion avec nos deux papes (argentin et allemand) qui regardent la finale de la Coupe du monde où leurs deux pays s’affrontent. Une scène qui montre leur amitié malgré leurs différences et divergences et qui représente le cœur du film. On reprochera cependant que les joutes verbales entre les deux personnages ne soient pas plus poussées et matière à débat, les dialogues se focalisant plus sur la notion de foi, de sacrifice pour la tâche et de pardon. Mais tout cela reste brillamment écrits avec des dialogues en or massif. Et il faut avouer qu’il n’est pas toujours aisé de captiver le spectateur avec presque uniquement deux acteurs et de longues logorrhées théologiques, pourtant ça l’est. Et il n’en serait rien sans la force et l’investissement d’Anthony Hopkins et Jonathan Pryce qu’on préfère voir là, dans des rôles à la hauteur de leur talent, plutôt que de se brader dans ses séries B pour payer leurs impôts. Ils sont tous deux exceptionnels et parviennent à bien nuancer leurs personnages.



    En effet, au début on pense à une élégie pour le Pape François, plus réformiste, et une charge contre le Pape Benoît bien plus conservateur. Mais, au fil des minutes et de l’amitié qui se noue entre les deux, le regard se fait bien moins clivant. Ce qui empêche ce film au sujet passionnant même pour les non croyants d’être vraiment excellent, ce sont ses maladroits flashbacks revenant sur le passé du Pape François durant la dictature argentine. Ils nourrissent peut-être le personnage mais s’imbriquent bien mal dans le reste du film, que ce soit visuellement et même sur le fond tant ils paraissent maladroits. Dommage. En revanche, le fait d’investir le Vatican (sans cela le film aurait pu faire toc) est admirable et passionnant. Les décors de ce lieu mythique pour l’histoire de la religion chrétienne sont optimisés, de la superbe chapelle sixtine à la résidence d’été des papes, cela permet de découvrir et d’admirer ces murs saints. Un film qui met la lumière de manière astucieuse et passionnante sur une passation de pouvoir aux coulisses peu connus entre faits réels et fiction. Un très bon moment bercé par des échanges de haute tenue entre deux grands du cinéma.



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    Cinememories
    Cinememories

    488 abonnés 1 466 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 septembre 2021
    Les Hommes de Dieu sont nombreux en ce bas monde, mais que peut faire la foi pour ces croyants qui prient parfois sans conviction ? Le réalisateur brésilien Fernando Meirelles s’intéresse justement à une opposition singulière, car la foi a évolué et s’est métamorphosée. Étonnant donc, de le retrouver aussi proche du spirituel, après être passé par “La Cité de Dieu”, mais c'est justement cette audace que l’on salue et que l’on prendra la peine d’écouter. Et c’est sur Netflix qu’il trouvera la porte de la confession, en nous offrant un débat fictif entre le pasteur de toute l’Église et un cardinal, qui empruntent différents chemins de la foi, suivant leur passé respectif. De cette opposition, va naître une amitié et une nouvelle réforme de la papauté.

    Si le sujet peut en effrayer certains, le film se digère plutôt bien grâce à son dynamisme, ponctué par un air de Abba ou des Beatles, notamment. Si ce registre ne semble qu’être une sélection personnelle du réalisateur, il y a pourtant un désir de traverser des générations par le biais de la culture pop. Nous arrivons alors à une rencontre de courte durée, mais d’une richesse dans le manifeste de l'allemand Joseph Ratzinger, sous les traits du Pape Benoît XVI, d’ailleurs campé par un Anthony Hopkins toujours aussi séduisant dans son élocution et dans son rôle d’ermite, déconnecté de l’actualité. Face à lui, l’argentin Jorge Mario Bergoglio, futur pape François. Jonathan Pryce l’interprète magnifiquement, en plus d’admettre une certaine ressemblance. Lui, amène de la fraîcheur dans les échanges et c’est justement une trace d’humanité qu’il qui accompagne sa volonté de s’opposer aux traditions d’une Église, dont il a relativisé l’influence et l’implication. Il vole littéralement la vedette à Hopkins, car le traitement de ces personnalités est inégal.

    Le premier est donc très conservateur, car forgé dans une jeunesse Hitlérienne qu’on ne peut réfuter, mais dont le recul est nécessaire pour comprendre son traumatisme. Les fidèles sont des arguments dans un affrontement qui tend à préserver l’intégrité d’une foi qui a connu des controverses. Il suffit de s’attarder sur le passé de l'archevêque argentin pour se convaincre de la tâche ingrate que représente un homme de foi, face à la pureté de la haine humaine. Malheureusement, cette introspection n’est pas toujours pertinente ou se révèle redondante. La dictature semble constituer l’ennemi certain de ce que représentent ces hommes, seuls derrière une croix et derrière une structure qui est soumise à une force supérieure à la sienne. La vulnérabilité de la condition humaine est étudiée via ces flash-backs, mais également sur ce qui rassemble le peuple, avant même de les divertir. Le football, la musique, une pizza, ce sont des éléments simplets mais symboliques pour ce duo, dont on prend le temps d’apprécier.

    “Les Deux Papes” souligne également la responsabilité d’un poste ordinaire. Le leader se doit de guider des disciples vers un rassemblement autour de valeurs que tout le monde partage. Les idéaux entrent donc en conflit, mais on prend suffisamment de recul sur les conversations millimétrées, mais sans doute prévisibles une fois la structure narrative décortiquée. Presque anecdotique, nous aurions voulu en savoir plus et d’être davantage impliqué, émotionnellement, pour leur jeunesse traumatisante.
    floramon
    floramon

    86 abonnés 1 436 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 décembre 2019
    J'attendais avec impatience ce film et je dois avouer que ce n'est pas exactement à quoi je m'attendais, cela reste un bon film mais il est assez mou, cela reste très intéressant pour ceux qui s'intéresse à la religion catholique.
    Vador Mir
    Vador Mir

    263 abonnés 798 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 décembre 2019
    Une reconstitution impressionnante et des acteurs de grand talent pour ce double biopic soigné dans les coulisses du vatican.
    Au delà de l'aspect religieux, il constitue un divertissement sympathique, porté par des acteurs qui ont presque l'air de s'amuser.Du très bon Netflix.
    CineCyp
    CineCyp

    16 abonnés 76 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 janvier 2020
    Mettant en scène la passation de pouvoir entre les deux derniers papes, Benoît XVI et François 1er, "Les deux papes" dresse une improbable amitié entre deux personnalités opposées et incarnées par deux légendes du cinéma.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 15 février 2020
    Si au début on a beaucoup l'impression que le réalisateur ne cesse de prendre partie pour un des deux papes, surtout le pape François, plus on avance et plus leurs relations se dessinent grâce à la juste interprétations de leurs principaux protagonistes en particulier Anthony Hopkins bouleversant dans son rôle plein d'humanité et de poésie à l'interprétation très juste.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 27 décembre 2019
    Un joli film chrétien qui vante les mérites d'un nouveau Pape, lequel adhère à des principes humanistes et populaires, vis-à-vis desquels son prédécesseur éprouve de sérieuses réserves. Mais il ne serait pas si méchant; et l'autre pourrait ne pas être si gentil; mais quand même...
    On passe un joli moment avec 2 comédiens souvent épatants. On ne peut pas dire que l'on s'est ennuyé mais on ne peut pas dire non plus que l'on vient de voir un grand film...
    Guillaume SAYON
    Guillaume SAYON

    4 abonnés 17 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 décembre 2019
    "Les deux papes" de Fernando Meireilles. On l'a connu plus critique, moins complaisant Meireilles. Mais il a fait le choix de désacraliser la figure du sacré et de renvoyer les hommes à ce qu'ils sont, des êtres qui doutent, qui font des erreurs, qui se perdent et se trouvent. De ce point de vue le propos de film est intelligent et plutôt subtilement construit. Pour ne rien gâcher, nous vivons ce huis clos confessionnel avec deux monstres, Anthony Hopkins et Jonathan Pryce. Mais il manque quand même d'épaisseur et de nuances même si, pour édulcorer le risque de l'éloge, il glisse quelques souvenirs sombres du Bergoglio jésuite et passif durant la dictature militaire argentine. Je suis resté sur ma faim ...
    pseudobidon
    pseudobidon

    3 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 février 2020
    Immense Anthony Hopkins, monolithique, et Jonathan Pryce, véritablement touché par la grâce, pour une interprétation magistrale et tout en contraste avec le style baroque de Fernando Meirelles, génial réalisateur de La Cité de Dieu, dont on aurait souhaité qu’il dénonce plus franchement le silence de la curie romaine devant ses contradictions. Un ovni dans le catalogue Netflix.
    Yoann Floc'h
    Yoann Floc'h

    1 abonné 23 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mai 2023
    Un beau film tiré de faits réels sur l'amitié naissante entre le pape Benoît XVI et le futur pape François. De très bon acteurs et une belle histoire humaine et riche font de ce film un bon divertissement !
    NB: Jonathan Pryce est né pour interpréter le pape François, la ressemblance est frappante !
    Robin
    Robin

    3 abonnés 101 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 février 2020
    Un bon film avec de bonnes performances d'acteurs, de beaux paysages et de bons dialogues ! Je recommande.
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