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traversay1
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3,5
Publiée le 30 novembre 2020
Manana, une femme au foyer âgée de 50 ans, doit faire face à un dilemme : choisir entre sa vie de famille et sa passion, l'écriture, qu'elle a réprimée pendant des années. Très étrange, ce premier film d'Ana Urushadze, âgée de moins de 27 ans au moment du tournage (elle est la fille de Zaza Urushadze, réalisateur du magnifique Mandarines et décédé en 2019). Le film aborde la question de l'aliénation domestique d'une géorgienne qui a tout sacrifié aux tâches familiales au détriment de son tempérament d'écrivaine. Au-delà de son sujet social, Scary Mother quitte assez vite le réalisme pour décrire l'état mental défaillant de cette femme, à moins que ce ne soit la fiction décrite dans son dernier livre qui vient contaminer son quotidien. Tout est sujet à interprétation dans cette œuvre singulière, particulièrement bien réalisée, dans une description saisissante de la grisaille des immeubles de Tbilissi et du caractère étouffant de la vie de "ménagère". Le film, bien que perturbant et à la limite du sordide, n'est pas si difficile d'accès et captivant pour toutes ses zones obscures. Ana Urushade est une jeune réalisatrice à suivre de très près.