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    Voyage à Yoshino
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    12 critiques spectateurs

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    traversay1
    traversay1

    3 662 abonnés 4 884 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 1 décembre 2018
    Naomi Kawase aime la nature et elle a bien raison. Elle sait divinement la filmer, les forêts notamment, nous faisant ressentir de façon viscérale ce que signifie toucher un arbre plus que centenaire. C'est évidemment un cinéma contemplatif et panthéiste mais qui ne manque pas de grâce. Tout du moins dans sa première partie, avant de se perdre comme un petit poucet qui aurait semé des cailloux un peu partout sans pour autant retrouver sa route. Les dialogues sont peu nombreux mais on s'en réjouit plutôt car c'est alors l'occasion d'énoncer des truismes et/ou de pontifier avec pour témoin une "étrangère", à savoir Juliette Binoche, qui n'en finit pas d'écarquiller les yeux, de sourire ou de pleurer (entre High Life et Voyage et Yoshino, notre Juliette nationale, toujours prête à expérimenter, semble avoir fait les mauvais choix). L'intrigue, digne d'un mauvais film de science-fiction, se perd peu à peu dans une opacité forestière inextricable avec ses personnages qui apparaissent, disparaissent et réapparaissent sans explication. On rétorquera qu'il s'agit d'un cinéma à ressentir, comme un trip à la Terrence Malick, qui a la volonté de laisser l'imagination du spectateur vagabonder. C'est tellement vrai qu'on en vient, dans les dernières minutes, à penser à toute autre chose qu'au film.
    ElBlasio
    ElBlasio

    34 abonnés 324 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 novembre 2018
    Les films de Naomi Kawase pourraient se distinguer en deux catégories. Une première où elle offre une vision animiste d’un Japon traditionnel et rural (La forêt de Mogari, Still the Water) et une seconde où elle dépeint de délicats portraits avec une touche poétique (les Délices de Tokyo, Vers la lumière). À l’occasion de ce Voyage, elle tente de concilier ces deux marques de fabrique.
    Difficile de ne pas résister à la somptueuse photographie des plans littéralement imprégnés par la magie et la beauté de cette forêt ancestrale. Tel Terrence Malick, la réalisatrice a cette faculté à filmer l’enchantement qui se dégage de ses décors naturels, ce qui donne à ses films une beauté singulière quasi mystique. Mais tout comme les dernières œuvres du réalisateur Texan, on frise parfois le ridicule, tant le récit devient abscons, mixant souvenirs et émotions au sein de cette forêt enchanteresse. Ce Voyage s’adresse donc plutôt à un public ouvert à la contemplation et aux divagations de son auteure. De plus, la présence surprenante de Juliette Binoche au milieu de ce casting japonais interroge : on soupçonne plutôt un habile procédé de la part des producteurs afin de glaner des fonds européens. Malgré ces quelques réserves, la balance penche quand même vers le positif à l’heure du bilan. Il est difficile de ne pas résister à ces visions oniriques de cette forêt qui rougit quitte à se sentir largué par la tournure mystico-onirique que prend le film. Finalement, on retombe sur nos pattes, notamment grâce à Tomo, personnage tout en nuance interprété Masatoshi Nagase.
    Stéphane G.
    Stéphane G.

    6 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 1 janvier 2019
    Film naïf et mal interprété (sans doute par la faute de la réalisation). À oublier. De toute façon il s’oublie dès la porte du cinéma franchie.
    dominique P.
    dominique P.

    845 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 décembre 2018
    Ce film a été fait par la réalisatrice de "Les délices de Tokyo" qui était formidable.
    Je me faisais donc une joie de voir son nouveau film, d'autant que la bande annonce donne envie.
    Je ressors du film bien déçue.
    La première moitié est bien, c'est intéressant, relativement captivant puis tout se casse la figure dans la seconde partie, cela devient confus et bien pénible.
    Heureusement il y a Juliette Binoche qui est lumineuse et les paysages qui sont beaux, cela sauve le film.
    Famillenicholls
    Famillenicholls

    4 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 4 décembre 2018
    Long, ennuyeux, on ne cherche plus à comprendre, on a vite hâte que ça se termine au plus vite. Mais il faut prendre son grand mal en patience.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    707 abonnés 3 077 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 mars 2021
    Naomi Kawase sait filmer la forêt, entité-totalité de son long métrage en ce qu’elle constitue un point de convergence pour des personnages, des nationalités, des solitudes, un centre de gravité et de convalescence au sein duquel les blessures s’extériorisent, vibrent à l’unisson de la nature entendue comme mémoire ancestrale de l’humanité et se pansent enfin, dans un raccord à autrui. Et ce substrat philosophique restait audacieux tant qu’il recourait au langage du cinéma, tant qu’il germait en l’image qui, articulée avec d’autres, composait à terme un haïku célébrant l’homme dans sa relation fusionnelle avec la nature vigoureuse. Le souci, comme dans Hikari, c’est que la cinéaste se sent obligée de théoriser, de plaquer des thèses sur ses personnages et les situations qu’ils vivent, de sorte à les changer en souris de laboratoire que l’on scrute à des fins scientifiques. Son récit devient progressivement programmatique, les rencontres et les départs laissant présager quelque chose, balises posées le long d’un sentier rendu sinueux par une construction narrative enchâssée inutilement alambiquée. Deux énergies se percutent sans s’enrichir : celle de la souffrance humaine qui s’extériorise au contact d’un environnement et qu’incarnent des comédiens talentueux, celle d’une mise en scène juchée sur les hauteurs dont les effets tape-à-l’œil la poussent à s’observer comme dans un miroir. Les personnages perdent en profondeur et s’agitent telles des marionnettes, oubliant de vivre le choc des cultures, oubliant de vivre la naissance d’un sentiment qui dépasse l’amour pour se raccorder à une puissance supérieure. Reste une première partie plutôt intrigante.
    Frank T.
    Frank T.

    3 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 janvier 2019
    Voyage hypersensible, féminin complètement animiste - magnifique mais des fois éthéré...
    Naomi KAWASE est toujours passionnante, une artiste à suivre, toujours
    Fredo
    Fredo

    6 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 18 décembre 2020
    Une bouillie pseudo naturaliste et philosophique incompréhensible
    Seule les images de la forêt méritent d'être vu
    Faut être puni pour regarder ce film
    TheMadCat
    TheMadCat

    2 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 novembre 2020
    Sur le papier, "Voyage à Yoshino" avait tout pour séduire. Un synopsis qui révèle un mélange (que l'on suppose savant) entre film contemplatif et intrigue à mystère, des comédiens talentueux (Juliette Binoche et le Japonais Masatoshi Nagase) et surtout, une réalisatrice qui nous avait déjà séduits par son esthétisme et sa poésie, qu'on avait pu admirer dans "Les délices de Tokyo" ou "Still the Water".
    C'est donc bien volontiers que l'on s'installe sur notre siège, prêts à embarquer pour un voyage dans cette forêt du Japon contemporain, préservée des godillots des touristes et abritant une mystérieuse plante médicinale, recherchée par la jeune Française qu'incarne Juliette Binoche.
    Mais très vite, on déchante pour se rendre à l'évidence : on ne quitte pas notre siège pour le Japon, bien au contraire. On s'y agite avec impatience, désireux de voir enfin arriver le terme de l'heure et demi que s'est octroyée Naomi Kawase pour filmer sa ville natale et déployer une intrigue mystico-amoureuse sans queue ni tête.

    Ce qui déçoit dans "Voyage à Yoshino", c'est l'incapacité de sa réalisatrice à choisir sa voie.
    D'un côté, le film aurait pu être un film d'intrigue. Avec une action convaincante, des personnages consistants et une construction narrative cohérente, apte à ménager le suspense et à maintenir l'intérêt du public. C'est raté. L'intrigue capillo-tractée ne parvient ni à faire oublier la platitude des dialogues et des personnages, ni à pardonner la performance d'une Juliette Binoche transformée en Française naïve et pleurnicharde dont les mimiques et réactions frôlent parfois l'insupportable.

    On se dit alors que la réalisatrice des "Délices de Tokyo" a volontairement délaissé action et cohérence narrative pour faire le choix d'un film contemplatif, mystique et poétique. Et en effet, la manière de donner à voir la forêt, pilier du film et personnage à part entière, a de quoi séduire. C'est même lorsque les arbres envahissent l'écran que le voyage a lieu. Les plans sur la canopée balayée par le vent, l'immersion sensorielle au cœur de cette forêt vivante et préservée ou les scènes où le taiseux et discret Tamo travaille le bois, communiant en silence avec les arbres centenaires, constituent l'interêt du film.
    Mais pourquoi alors ne pas s'engager pleinement dans la voie du film contemplatif, et reléguant les dialogues et les intrigues au second plan et en accordant davantage d'importance aux mots?
    Car si les propos des personnages - souvent lapidaires - se veulent mystiques et profonds, ils sonnent souvent creux et (la faute à la traduction française?), basculent parfois dans la niaiserie et le ridicule ("aujourd’hui les nuages filent" ou « le bonheur existe dans chacun de nos coeurs » s'évertuera à répéter Juliette Binoche).
    Si Kawase avait choisi le film contemplatif, il aurait donc fallu suggérer plutôt que souligner à outrance. Évoquer avec délicatesse l'amant de Juliette Binoche plutôt que de superposer au visage de Tamo celui de l'ancien amant, lors d'une scène d'amour peu subtile. Initier subtilement une réflexion sur la nature et nos sociétés prédatrices, plutôt que de l'imposer lourdement en inventant l'existence d'une plante de fin du monde et en multipliant les poncifs dans la bouche de ses personnages ( "Save the mountain" ne cessera de répéter le personnage de la vieille femme).

    Un (trop) long-métrage décevant, qui hésite constamment entre deux voies : d'un côté contemplatif et poésie mystique, de l'autre drame amoureux et quête épique. On ne peut que regretter qu'à l'écran, les conséquences de cette indécision desservent l'indéniable talent de Kawase pour filmer cette nature magistrale.
    Clem Mp
    Clem Mp

    45 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 mai 2021
    Très jolie forêt; des arbres sublimes, une rivière reposante, des petits oiseaux par paquets… beau documentaire ! Intéressant ? Je suis plus dubitative sur ce point.

    Jeanne débarque au fin fond de la forêt japonaise à la recherche d'un champignon hallucinogène. Par la même occasion, elle parvient à pécho le seul homme qu'elle croise. Avant de se rappeler que 20 ans auparavant, elle avait eu un enfant avec lui. En vilains parents, ils l'abandonnent toutefois dans la forêt avant qu'il ne soit recueilli par une vieille voyante aveugle. Voici ma compréhension du schmiblick, car, ne croyez pas que c'est si simple de recomposer le puzzle.

    Il y a des narrations opaques, sciemment brouillées, qui se dévoilent par filigranes pour nous stimuler. Et il y a les foutoirs qui ne donnent aucunement envie de s'y attarder; ça te donne juste la migraine. Voyage A Yoshino fait le choix risqué de dévoiler son intrigue principale par flashbacks. Rien que l'évocation de ce terme me fait frémir, sachant qu'ils sont souvent mal incrustés. Dans le mille. Si le premier est tout à fait correct, les autres poppent au milieu de nulle part et ne font que nous égarer un peu plus, au lieu de nous éclairer. Ils se montrent trop évasifs et brefs pour constituer de réelles pièces de puzzle.

    On comprend alors pas trop ce que fait réellement Jeanne dans cette forêt japonaise. Les personnages se montrent tous aussi mystérieux et hermétiques. La mamie peut être assimilée à grand mère feuillage. Le garde forêt un puceau frustré qui se reclus parmi les arbres pour fuir son manque de succès avec les femmes. Et le reste ? Bah. Poussières.

    La faute à un film qui se concentre beaucoup trop sur l'esthétique et le symbolique au détriment du développement. Je ne compte pas les plans carte postale sur la forêt, sans un mot; juste la contemplation. C'est magnifique, reposant, inspirant, mais on n'est pas dans un documentaire ici. On n'en apprend même pas sur le folklore japonais. Idem pour les relations entre les personnages; si les dialogues se veulent tous très inspirants et invitent à la réflexion, on perd toute authenticité des relations spontanées. Une barrière invisible qui bloque l'attachement aux personnages.

    Voyage à Yoshino, c'est un exploration enchanteresse d'une forêt aussi sublime qu'onirique. Problème, on nous vend une intrigue au début. Et, on ne se retrouve absolument pas entre ce qui est annoncé et ce qui est montré pendant 1h40. On s'embourbe beaucoup trop dans le contemplatif, l'ennui s'installe trop vite et l'intrigue se déroule confusément.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 décembre 2018
    Naomi Kawase nous en met, une fois de plus, plein les sens! Le travail de réalisation est sublime, sensible, subtile, il n'y a pas de mot...
    La scène d'ouverture est selon moi particulièrement poignante.
    S'ensuit une histoire entièrement déconstruite, tel un puzzle à reconstituer. On y découvre des personnages qui restent de parfaits inconnus pour nous, spectateurs, jusqu'à cette scène finale levant le voile sur toutes les interrogations posées depuis le début.
    Avec un scénario particulièrement résistant, ce film est difficilement accessible à tous. Il nous déstabilise et bouleverse complètement les codes cinématographiques que l'on peut avoir l'habitude de voir. Mais une fois que l'on accepte de lâcher prise et de faire confiance aux choix de la réalisatrice, on peut savourer pleinement son oeuvre d'art qui nous délivre là un message puissant.
    Brigitte G
    Brigitte G

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 décembre 2018
    Impatients s’abstenir ce film est une douce et lente initiation à la nature et à sa beauté. Une histoire que l’on comprend tout à la fin et qui va droit au cœur. On y parle d’instinct, de plantes médicinales magiques et d’une recherche désespérée. J’ai aimé mais il faut faire preuve de patience. Juliette Binoche est belle en femme naturelle et sensible, seule européenne dans un univers exclusivement japonais.
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