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GéDéon
88 abonnés
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3,5
Publiée le 6 août 2021
En 1987, Patrice Leconte signe une comédie dramatique très percutante sur fond de road-movie. On suit la relation entre un animateur de jeux radiophoniques sur le déclin (Jean Rochefort) et son assistant (Gérard Jugnot), qui parcourent la France à bord d’une vielle Ford break. D’hôtels miteux en rencontres fortuites, le scénario développe progressivement le portrait de ces deux personnages paumés. La prestation de Jean Rochefort est absolument magistrale, à la fois mégalo, alcoolique, mythomane et loser. Gérard Jugnot, dont il s’agit du premier rôle non comique, est également très convaincant. Bref, une œuvre diablement nostalgique et attachante.
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18 103 critiques
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4,5
Publiée le 23 avril 2021
Mortez (Rochefort) est un célèbre animateur de radio vieillissant qui passe sa vie sur la route allant de ville en ville pour son émission avec son jeune acolyte Rivetot (Jugnot). L'émission est toute leur vie jusqu'à ce que la station de radio décide de l'annuler. Tandem est à la fois une tragédie, une comédie, un road movie et un conte. Le contexte parvient à être à la fois hyperréaliste car il dépeint une vie provinciale morose et s'inspire d'un véritable jeu télévisé qui existe peut-être encore aujourd'hui est fantastique. Les événements surréalistes abondent comme le mystérieux chien roux que Rivetot ne cesse de voir. Rochefort est tout simplement génial dans le rôle du charmant mais obsessionnel Mortez qui ne se rendra jamais. Jugnot dans le rôle de l'acolyte discret qui a du mal à vivre sans son mentor livre une performance forte loin de ses rôles habituels de bouffon. Tous deux forment un tandem déchirant et inoubliable et le film est l'un des chefs-d'œuvre Français des années 80...
Au cours d’un road-trip minable dans le Midi, le crépuscule d’un animateur décadent d’une émission de radio moribonde. Jean Rochefort superbe dans son rôle de vedette déchue vivant dans l’imposture. C’est aussi l’histoire d’une belle amitié. Touchant, créatif et profondément humain.
Premier film « personnel » de Patrice Leconte après plusieurs grosses comédies populaires qui l’ont rendu célèbre, Tandem nous embarque aux côtés des géniaux Jean Rochefort et Gérard Jugnot dans un périple radiophonique aux quatre coins de France. Le premier incarne un présentateur du « jeu des 1000 francs » dont la loufoquerie n’a d’égal que la ringardise, alors que le second, dans le rôle de son assistant, tente de contenir les excès de son patron. Porté par une célèbre adaptation musicale de Richard Cocciante (Il mio rifugio), ce long-métrage sur la solitude, le pouvoir, l’amitié et la servitude est un délicieux concentré d’ambiguïtés en tous genres. Fantasque et décalé, il est sans conteste l’un des meilleurs longs-métrages de son réalisateur.
Très bon film. Un Rochefort magistral, un Jugnot dans un de ses meilleurs rôles. Une belle histoire et une chanson envoutante. D'une grande sensibilité et d'une grande intelligence. Du cinéma français comme j'aime !
Chef d'oeuvre ! Un film sur l'amitié, le respect et sur le temps qui passe. Extraordinairement humain sans mièvrerie. Le duo Rochefort /Jugnot, fabuleux. On ne sait plus très bien qui a vraiment besoin de l'autre et qui remonte le moral de l'autre. Magnifique thème de Cocciante aussi ! A chaque visionnage la même émotion. Indémodable comme un bon vin. Doit figurer dans toute vidéothèque ! Même mes enfants pas si vieux ont adoré ! Chapeau MM. Leconte, Rochefort et Jugnot ! "spoiler: Et regarde bien le paysage parce qu'on est pas prêt de revenir ! "
J'avais rarement entendu parler de ce film et suis tombé dessus par hasard. Quelle heureuse surprise ! "Tandem" marque clairement un tournant dans la carrière de Patrice Leconte, mais aussi dans celle de Gérard Jugnot. Les deux commencent alors à se tourner vers des comédies plus subtiles, le second se rasant également la moustache. Et la transition est réussie puisqu'on assiste à une oeuvre très originale, à la fois douce et amère. Sorte de "Don Quichotte" avant l'heure pour Jean Rochefort d'ailleurs. Ce dernier est sublime dans ce rôle d'animateur radio has been, et son duo avec Gérard Jugnot fonctionne à merveille. Bref, un film magnifique à tous les points de vue.
Une tranche de vie, sinistre à souhait, qui nous dépeint avec cynisme et cruauté le quotidien de la vie professionnelle d'un animateur radio et de son ingénieur du son. Animateur d'une célèbre émission populaire itinérante des années 60, leur vie se réduit aux chambres d'hôtel, aux soirées "entre hommes", à quelques rencontres éphémères... En nous laissant entrevoir l'envers du décors de cette vie de bohème, Gérard Jugnot et Jean Rochefort sont splendides dans leur duo et parviendraient à "filer le bourdon" au plus optimiste d'entre-nous.
L'histoire tragi-comique d'une amitié professionnelle au cours d'un road movie interminable qui va pourtant se terminer. Fin de partie pour un joueur invétéré. Remake moderne de Don Quichotte avec son Sancho Pancha. Un duo d'inséparables en route vers l'éternité comme deux fantômes...
« Tandem » de Patrice Leconte (1987) reprend un peu le personnage de Lucien Jeunesse via une comédie dramatique sur la forme d’un road-movie montrant les relations entre Michel Mortez (Jean Rochefort) devenu après 25 ans d’émission quelque peu ringard, et Bernard Rivetot (Gérard Jugnot) son ingénieur du son/assistant/chauffeur. Exubérant mais terriblement seul (cf. ses appels téléphoniques à son épouse), dépensier et joueur au casino, Mortez et son assistant vont devoir user de combines en ne prenant qu’une seule chambre dans des hôtels modestes. Il deviendra de plus en plus difficile à Mortez, cheveux toujours gominés à l’arrière et se teignant la moustache, de garder son brio malgré son aura due à son émission « La langue au chat » et sa verve oratoire auprès des personnes qui l’accueillent parfois à diner et la scène où il ne sait pas répondre aux questions d’un de ses hôtes est particulièrement pathétique… et ce jusqu’à ce que Paris décide de supprimer l’émission. Jean Rochefort, est excellent dans ce film où il annonce le « personnage » qu’il sera dans les films ultérieurs de Patrice Leconte. Gérard Jugnot (sans moustache) a pour la première fois un rôle dramatique et au fil et à mesure du film, il devient de plus en plus prévenant vis-à-vis de Jean Rochefort, cachant les lettres et les coups de fils et de ce fait attendrissant. Je pensais que le film allait se terminer quand Jean Rochefort après avoir enfin su que son émission allait être rayée des programmes, craquait et partait « faire son émission » sur une décharge publique survolée par une nuée de mouettes… mais l’animateur de savoir rebondir dans son rôle de saltimbanque. Malgré 10 nominations pour les Césars, ce film d’une grande tendresse amère et mélancolique, fort bien mené, n’a curieusement reçu qu’un seul prix… pour son affiche !
Pas mal pour le superbe numéro d'acteurs que tout le monde aime, et pour cette ode à l'amitié indéfectible. Pour le reste, scénario tout de même très réduit, et climat de tristesse, voire d'amertume, tout de même pesant, surtout par les temps qui courent. Ne mérite en tout cas pas une deuxième vision.
Un film a l'opposé des comédies qui ont fait connaitre Leconte. Nous sommes dans la France grise des années 70, celle des pique-niques au bord de la nationale et des hôtels défraichis pour VRP. Jugnot égale Rochefort en tendresse pudique et humanité. Quel duo touchant et mélancolique! Toute ressemblance avec Lucien Jeunesse est hors propos. On retrouvera la même ambiance plus tard dans Quand j'étais chanteur de Giannoli. Pas de belles images, une mise en scène conventionnelle, tout le charme vient des acteurs. TV décembre 2020
Le crépuscule d'un célèbre animateur d'un jeu radio qui vit ses dernières heures. Patrice Leconte réalise une tragi-comédie poignante, portée par un duo attachant (sublime Rochefort) et par la BO inoubliable de Richard Cocciente.
Plus qu’une comédie-dramatique, c’est un drame qui a de l’humour ! En effet, les situations et dialogues sont souvent drôles, mais on est loin de l’humour potache de nombre de road movies ou buddy movies. Jamais on n’a vu Jean Rochefort dans un rôle aussi pathétique (dans lequel il est extraordinairement agaçant et bouleversant à la fois), celui d’un homme vieillissant devenu une caricature de lui-même, qui s’accroche à sa création tout en affichant un certain mépris pour son public (cruelle scène de l’autoroute !). Quant au pauvre Rivetot, c’est son souffre-douleur, mais aussi l’Auguste de ce Tandem, car sa loyauté est inversement proportionnelle au respect que Mortez lui témoigne. Ce dévouement désintéressé grandit ce personnage qui aurait pu être un loser comme un autre dans la filmographie de Gérard Jugnot, qui trouve ici un de ses premiers rôles dramatiques majeurs, bien loin de l’image « beauf » des personnages iconiques qui ont fait son succès dans des films (néanmoins inoubliables) comme Le Père Noël est une ordure ou Les Bronzés. En bonus, la chanson Il mio rifugio, version italienne de la chanson Le refuge de François Bernheim et créée spécialement pour le film, qui traverse le film de part en part et lui donne une atmosphère plus mélancolique encore.