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    Gutland
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    maxime ...
    maxime ...

    237 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 janvier 2023
    Gutland est une sacrée ballade ! Je crois avoir autant accroché que m'être fais distancer, j'avoue que j'ai assez apprécié l'histoire de cette transformation fantasque et fantastique sur fond de campagne Luxembourgeoise.

    Dès sa toute première image - une photographie somptueuse au passage - le film se situe et introduit son type à l'allure étrange, foutraque, avec sa dégaine et son sac, qui marche dans ce champ sans trop de direction, tout du moins celle-ci semble être hasardeuse. Le blé tremblotant comme métaphore prend en fin de compte du poids, je place çà la ...

    Du jour qui se lève, on aperçoit une tronche cabossé, avant d'entendre une voix caverneuse et de découvrir des manières somme toutes assez particulières. Jens, comme il se nomme mange, bois, regarde à sa façon, rustre et tremblant la vie de campagne âpre et difficile de ce coin " Loin de tout ". Il s'adapte et poursuis son chemin au travers des vies qu'il croise, il s'inscrit dans le paysage et apprend à comprendre les caprices de sa météo encore plus imprévisible et sauvage qu'il ne se l'imagine. Il suffit de voir sa visite de cette baraque pour voir que d'autres mystères se cachent autres que la trouble trajectoire qu'il l'a amener jusque là ...

    L'errance dans le champ, le bruit de la bécane qui se met en route est une autre démonstration de l'angoisse qui s'abat sur lui. Une scène frappante de la mise en danger qui s'accentue à mesure. Un moment extrême, marquant, qui m'a vraiment entrainé. La mise en scène soignée et cadencé comme il le faut à de quoi être tancés par certain pour ses coups de bluff un brin visible, j'ai en ce qui me concerne bien cerné le délire et y mis suis laisser prendre facilement et agréablement.

    Le coup de la transformation drastique m'a pour le coup de suite sauter aux yeux, sa conclusion m'a quand même fais décrocher un sourire, du genre décontenancé. spoiler: Le physique du bonhomme qui change dans le sillon de son ancrage qui l'amène du voyageur au joueur de trompette est un peu percher mais pourquoi pas. De ses secrets à son micmac, le récit se manigance autour des manipulations, un jeu plaisant.


    Vicky Krieps et Frederic Lau, ainsi que les seconds rôles viennent personnifiés et bonifiés des caractères, des carcans, des contraintes à premières vues pesantes qu'ils exécutent avec une idée folle et carrément géniale. J'y vais un peu de ma citation américaine, mais à bien des égards le film et le jeu des acteurs m'a fais penser à deux autres long-métrages, Get Out de Jordan Peele et à Nigthmare Alley de Guillermo del Toro. Je n'y cesse d'y repenser en faites ...

    Gutland m'a laisser une drôle d'impression entre séduction et répulsion, un gout prononcé pour la mise en scène et l'image suranné à des fins néanmoins plus moderne, comme une fin, ou une bulle en parallèle, une façonne ou un remodelage de la réalité. Une démesure et une ambition qui tiennent la dragée haute et mérite un nouveau point de vue sur son usage de la machination, à revoir donc !
    thetitus
    thetitus

    8 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mars 2021
    Un film luxembourgeois ca ne court pas les rues ni les campagnes, alors il faut en profiter.
    Voici un film de paysans dépaysant!!!
    Un brin hitchcockien, un brin lynchien, ça se laisse regarder.
    De bons acteurs, des scènes cocasses, de bonnes images.
    A voir, vraiment.
    Daniel U
    Daniel U

    3 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 mars 2021
    Le film est certes bourré de défauts et le sujet est éculé...l'arrivée d'un étranger dans une communauté. Mais le pompon c'est la critique du Nouvel Observateur qui nous dit que le film interroge la question de l'intégration de l'immigrant dans la communauté européenne !!!!!!!!! C'est juste énorme. Ca veut dire que le rédacteur n'a pas vu le film. Il faut être gonflé pour considérer un Allemand comme un immigré au Luxembourg d'autant que tout le monde s'exprime dans la même langue. Et si le film hésite entre naturalisme et phantasme, il a le mérite de conclure sur une note immorale...Vive le mensonge.
    mat niro
    mat niro

    352 abonnés 1 815 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 novembre 2020
    Quelle déception à l'issue de ce film luxembourgeois parfaitement entamé. En effet, Jens, arpente la campagne pour trouver un emploi dans une ferme et, au vu de son comportement, échapper à un lourd passé. Adopté progressivement par ce que l'on peut appeler une communauté aux moeurs bizarres, le film bascule dans l'érotico-fantastique. C'est donc cette deuxième partie qui manque d'ambition, spoiler: le scénario dévoilant trop vite le secret de notre héros pour se conclure sur une scène frustrante qui laisse de nombreuses questions en suspens
    . Un gâchis.
    Marc L.
    Marc L.

    44 abonnés 1 580 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 2 mai 2020
    Si l’existence d’un cinéma proprement luxembourgeois va plus ou moins de soi, l’existence d’un cinéma luxembourgeois aux ambitions internationales et plus encore, d’un cinéma luxembourgeois de portée internationale et qui peut prétendre assumer ses ambitions est plus inattendue. ‘Gutland’, s’il n’est pas parfait, apporte néanmoins la démonstration sans ambages que ce très petit pays recèle des talents insoupçonnés, capables de concilier une approche européenne du Genre avec un sens de l’efficacité plus typiquement anglo-saxon. Le film s’amorce comme une simple chronique rurale, avec l’arrivée d’un étranger - un Allemand, c’est vous dire son degré d’étrangéité! - dans un petit bourg agricole où il tente tant bien que mal de s’intégrer, déniche un boulot de saisonnier et fricote avec la fille du maire. Le scénario suggère assez vite que ce type, pas du genre bavard, trimballe son lot de casseroles...mais on comprend que le village lui-même, au-delà de la bonhomie rustaude de ses habitants, est parsemé de zones d’ombres et qu’il vaut peut-être mieux laisser reposer là où ils sont certains secrets enfouis. Si le scénario suit son cours avec une lenteur toute campagnarde, il se sert à bon escient de ce rythme assoupi pour établir un climat de menace diffuse et on en arrive à soupçonner que ce n’est peut-être pas l’étranger louche qui constitue une menace pour les gens simples qui l’ont accueilli. Délaissant son approche rurale naturaliste, ‘Gutland’ survole avec aisance plusieurs facettes du cinéma genre, du film de braquage au thriller parano, où chaque élément finit par être interprété comme un indice que quelque chose ne tourne décidément pas rond : l’essentiel est qu’on en reste à une délicieuse incertitude quand au fin mot de l’histoire...que le réalisateur désirait trouble, onirique et guère explicite, bien qu’on puisse sans difficulté relier ‘Gutland’ avec le renouveau du Thriller américain et certain de ses représentants parmi les plus marquants des dernières années. Sans aller jusqu’à pouvoir lui accoler avec certitude le même type de grille d’analyse politique que ces derniers, le simple fait que ce soit possible, parmi d’autres biais d’approche, témoigne que ce film, malgré quelques imprécisions et maladresses, est parvenu à la fois développer une personnalité propre et à sortir des poncifs rebattus auxquels succombent trop souvent les films qui lui ressemblent.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 355 abonnés 4 167 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 décembre 2018
    Un mystérieux homme arrive dans un petit village et essaie d’y trouver un emploi. Les fermiers locaux refusent de l’aider. Heureusement, la fille du maire est séduite par l’étrangéité de ce jeune homme. On lui offre un travail dans les champs et une caravane pour dormir. Si le jeune Jens Fauser a un lourd secret, la découverte d’une série de photos de femmes dénudées dans sa caravane semble prouver qu’il n’est pas le seul à porter le fardeau de cacher quelque chose. Oscillant entre le drame et le fantastique, « Gutland » est une œuvre troublante qui s’amuse à entrecroiser ses chemins pour parvenir à la vérité. Malheureusement, le cinéaste ne s’arrête pas et la seconde partie s’engouffre dans des incohérences qu’il va bien falloir démêler tôt ou tard. Govinda Van Maele le fait, mais de façon soudaine et empressée.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    traversay1
    traversay1

    3 558 abonnés 4 856 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 décembre 2018
    Le cinéma luxembourgeois ne court pas les rues et encore moins sur nos écrans. Gutland, sélectionné pour représenter son pays à l'Oscar du meilleur film étranger, est donc une curiosité. Cependant, d'emblée, nous sommes en terrain connu : c'est l'éternel histoire de l'étranger, qui a des choses à cacher, qui débarque dans une communauté soudée et hermétique, constituée d'individus frustes et peu amènes. Nul doute que l'intégration sera longue et ardue et le film s'attache à cet aspect dans sa première partie, lente mais soucieuse de créer une véritable atmosphère dans une campagne verdoyante. Peu à peu, Gutland se débarrasse de ses habits de chronique rurale pour revêtir ceux d'un conte noir qui flirte avec le fantastique. La mutation n'est pas totalement réussie, faute d'un scénario suffisamment construit qui garde de nombreuses zones d'ombre et semble se précipiter vers un dénouement sardonique au sous-texte politique et social évident. Le film laisse un goût de frustration (un peu d'humour et d'approfondissement psychologique n'auraient pas fait de mal) malgré une interprétation probante et une poignée de scènes à la limite du sordide mais maîtrisées.
    paulo l
    paulo l

    18 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 30 novembre 2018
    Pour moi, le film se divise clairement en deux parties, l’une hyper-réjouissante et l’autre franchement décevante. Pendant une heure, Govinda nous plonge progressivement dans l’atmosphère de ce village qui semble vivre en autarcie, un peu comme le Brigadoon de Vincente Minnelli. Le réalisateur fait un excellent travail sur les espaces, les grands espaces de la nature, et les « petits » espaces à l’intérieur des murs. Entre prairies, champs et rivière, nous respirons le grand air luxembourgeois et nous comprenons comment se déroule la vie et le travail de cette communauté rurale. Govinda prend son temps, il fait se dilater plusieurs moments dans une approche quasi-documentaire, nous sommes au plus proche des êtres et de leurs coutumes. Un peu comme Jens (très bien interprété par Frederick Lau), nous sommes à la fois fascinés et déconcertés par ces êtres rustres mais accueillants.
    Le travail sur la photographie (signée Narayan Van Maele) est superbe : j’ai rarement vu un film luxembourgeois aussi beau plastiquement, dans sa façon de nous dépeindre aussi bien les paysages naturels que les scènes d’intérieurs dans les habitations et cafés.
    Les problèmes arrivent dans la deuxième heure du film. Nous voilà bien calés dans le décor, les personnages nous ont clairement été exposés, avec une présence forte, une densité, une profondeur réelle. Le mystère est entier et savoureux, plusieurs questions restent en suspens, on sent que quelque chose de grave s’est passé ou va se passer, et on veut voir la suite.
    La suite justement. Techniquement, la 2e heure de film reste maîtrisée, mais quelque chose s’écroule au niveau de la narration. On a l’impression que tout le mystère accumulé pendant la première partie éclate comme une bulle de savon. Les personnages ne sont guère développés, ils pédalent à vide et le récit semble de plus en plus décousu. Je pense que là où ça pêche vraiment, c’est au niveau du scénario, qui cale et hésite entre plusieurs directions - film fantastique, thriller rural, film noir -, sans qu’aucune ne soit aboutie, et donnant lieu à quelques pirouettes quasiment grotesques.
    Par ailleurs, la dernière partie du film surligne et se complaît dans une sorte de message à valeur socio-politique : comment un être étranger, forcément différent, finit par être intégré, assimilé, phagocyté par une communauté renfermée sur elle-même et qui l’oblige à accepter ses rituels et son mode de fonctionnement. Comment un individu fort de sa différence finit par se laisser couler dans le moule de la communauté, avec un sentiment mêlé de regret et de satisfaction. Un peu trop démonstratif comme exercice à mon goût, même si la dernière scène est très belle.
    Tout cela étant dit, je vous recommande quand même d’aller voir ce film, qui dénote une vraie patte de réalisateur, un regard d’artiste sensible et une grande souplesse technique. "Gutland" bénéficie aussi d’une photographie extraordinaire et d’un jeu d’acteurs assez prenant. Enfin, malgré le côté erratique de la 2e heure, le film nous offre un regard assez affuté sur le pays. Un Luxembourg champêtre et profond, hypnotisant parfois, que l’on a envie à la fois d’aimer et de fuir – comme le dit si bien Lucy-Vicky à un moment de l’histoire.
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